À la fois conte kafkaïen et comédie noire, Zypher Z s’adresse autant aux sens qu’à l’esprit – en nous entraînant dans les arcanes d’une psyché tourmentée, à travers le temps et les mondes… Presque le nôtre, mais pas tout à fait. Un spectacle exigeant, lumineux et inclassable.
Un grand classique destiné aux classes de 4e (le roman est à la croisée de deux questionnements des programmes : "La fiction pour interroger le réel" et "Individu et société : confrontations de valeurs").
«Le héros de notre récit entra tout hagard dans son logement ; sans quitter ni manteau ni chapeau, il traversa le couloir et, comme frappé de la foudre, s'arrêta sur le seuil de sa chambre. L'inconnu était assis devant lui, en manteau et chapeau lui aussi, sur son propre lit, souriant légèrement, et, clignant un peu des yeux, il le saluait amicalement de la tête. M. Goliadkine voulut crier mais ne put et il se laissa tomber sur une chaise presque évanoui d'épouvante. Et à vrai dire il y avait de quoi. M. Goliadkine avait tout à fait reconnu son nocturne compagnon. Son nocturne compagnon n'était autre que lui-même, M. Goliadkine lui-même, un autre M. Goliadkine, mais tout à fait identique à lui-même ; en un mot ce qui s'appelle son double sous tous les rapports...»
«Lorsque Gregor Samsa s'éveilla un matin au sortir de rêves agités, il se retrouva dans son lit changé en un énorme cancrelat. [...] Que m'est-il arrivé ? pensa-t-il. Ce n'était pas un rêve. [...] Et si je continuais un peu à dormir et oubliais toutes ces bêtises, pensa-t-il, mais cela était tout à fait irréalisable, car il avait coutume de dormir sur le côté droit et il lui était impossible, dans son état actuel, de se mettre dans cette position. Il avait beau se jeter de toutes ses forces sur le côté droit, il rebondissait sans cesse sur le dos.»
Alors que la petite Chihiro déménage à contrecoeur à la campagne, la voiture familiale s'arrête près d'un étrange tunnel. Dans la ville déserte qui se trouve derrière, Chihiro découvre horrifiée que ses parents ont été transformés... en cochons ! Pire, le monde dans lequel elle s'est égarée est peuplé de spectres et d'esprits ! Pour sauver ses parents et rester en vie, Chihiro va devoir travailler dans d'étranges thermes réservés aux fantômes...
Un jour de juin eut lieu en Angleterre la révolte des animaux. Les cochons dirigent le nouveau régime. Boule-de-Neige et Napoléon, cochons en chef, affichent un règlement : « Tout ce qui marche sur deux pieds est un ennemi. Tout ce qui marche sur quatre pattes, ou possède des ailes, est un ami. Nul animal ne portera de vêtements. Nul animal ne dormira dans un lit. Nul animal ne boira d'alcool. Nul animal ne tuera un autre animal. Tous les animaux sont égaux. » Le temps passe. La pluie efface les commandements. L'âne, un cynique, arrive encore à déchiffrer : « Tous les animaux sont égaux, mais certains animaux sont plus égaux que d'autres. »
Naomi Seberg et Nathan Math sont amants mais ne se croisent que dans des hôtels d'aéroports. Photojournalistes, ils sont toujours à la recherche d'histoires sensationnelles. Celle de Célestine et Aristide Arosteguy, philosophes libertins, a tout pour attirer Naomi. Célestine a été retrouvée morte et on suspecte son mari, qui s'est enfui, de l'avoir assassinée et d'avoir dévoré des parties de son corps. Naomi part sur ses traces. De son côté, Nathan enquête à Budapest sur un chirurgien clandestin. En couchant avec une des patientes, il contracte la «maladie de Roiphe», que l'on croyait disparue. Nathan s'envole alors pour Toronto, afin de rencontrer le médecin qui a identifié ce mystérieux syndrome...
À l'occasion des cinquante ans du film monument de Stanley Kubrick, « 2001 : l'Odysée de l'espace, » Actes Sud et l'Institut Lumière publient un recueil d'articles parus dans la revue « Positif » depuis la sortie du film. Véritable chef-d'oeuvre qui a su révolutionner la science-fiction, ce film a marqué son temps, en évoquant avec philosophie des sujets comme la conquête spatiale et l'évolution de l'espèce humaine. Ce court recueil, premier d'une nouvelle collection, remet au goût du jour les grands papiers parus dans Positif au sujet des films et des auteurs qui ont marqué nos vies.
Celui qui ne verrait dans Le théâtre et son double qu'un traité inspiré montrant comment rénover le théâtre - bien qu'il y ait sans nul doute contribué -, celui-là se méprendrait étrangement. C'est qu'Antonin Artaud, quand il nous parle du théâtre, nous parle surtout de la vie, nous amène à réviser nos conceptions figées de l'existence, à retrouver une culture sans limitation. Le théâtre et son double est une oeuvre magique comme le théâtre dont elle rêve, vibrante comme le corps du véritable acteur, haletante comme la vie même dans un jaillissement toujours recommencé de poésie.
Der Künstler selbst stellt hier das Material vor, das er auch für seinen neuen Film Drawing Restraint 9 (USA, 2005) benutzte autonome Skizzen, Zeichnungen, Skulpturen und Fotografien. Mit einer Vorliebe für fantastische Inszenierungen schafft Matthew Barney anspielungsreiche, ästhetische Bilder voller Metaphorik. Ob er dies mit Film, Skulptur, Fotographie, Zeichnung oder mit Performance tut Barney hat eine unheimliche Fähigkeit, Bilder zu schaffen, die sich in der Erinnerung einprägen. Anlässlich seiner Ausstellung in der Serpentine Gallery setzt er die Folge seiner Künstlerbücher fort. Wiederum ist es ein Autorenbuch, das die Arbeit fortführt und diese in den Kontext eines persönlichen Rückblicks auf den gesamten Zyklus stellt.
Italo Calvino imagine un dialogue entre Marco Polo et l'empereur chinois Kublai Khan enfermé dans son palais, à qui le navigateur décrit son propre empire qu'il ne connaît pas. Au fil du récit, Marco Polo dresse le portrait de villes inventées, symboliques, surréalistes. On ne sait à quel passé ou présent ou futur appartiennent ces cités qui portent toutes le nom d'une femme. Peu à peu, le lecteur est conduit au milieu d'une mégalopolis contemporaine près de recouvrir la planète. Et tout au long passent des villes qui ne peuvent exister qu'en rêve : filiformes, punctiformes, dédoublées, effacées. Dans cette oeuvre hybride où sa prose tutoie plus que jamais la poésie, se lit une subtile réflexion sur le langage, l'utopie et notre monde moderne. Italo Calvino disait, à propos de son livre : « Je crois que j'ai écrit quelque chose comme un dernier poème d'amour pour les villes, dans un moment où il devient de plus en plus difficile de les vivre comme des villes. Si nous sommes peut-être en train de nous approcher d'un moment de crise de la vie urbaine, Les villes invisibles sont un rêve qui naît du coeur des villes invivables. »