"J'étais à la recherche de la poésie du brouillard qui transforme les choses, de la poésie de la nuit qui transforme la ville, la poésie du temps qui transforme les êtres..." Au soir de sa vie, Brassaï confesse que Paris demeure au coeur de sa réflexion, le fil rouge de son oeuvre, une source d'inspiration inépuisable.
A ce Paris vécu qu'il découvre tout enfant dans les années 1900, cette ville où il s'installe en 1924, après des études d'art à Berlin, et qu'il parcourt sans cesse lors de ses déambulations nocturnes, se superpose le Paris éternel, qu'il sublime et dont il propose une vision très personnelle, capturant "l'esprit" de chacun de ses quartiers : la foule élégante de la rue de Rivoli, les badauds devant les magasins des Grands Boulevards, les charbonniers le long de la Seine à Bercy, mais aussi la majesté des monuments prestigieux, en particulier Notre-Dame et ses gargouilles qu'il traque de jour comme de nuit....
En 1957, le photographe Brassaï est invité par le magazine Holiday pour réaliser un reportage sur New York et La Nouvelle-Orléans. Lors de ce premier voyage aux États-Unis l'artiste opère une modification radicale dans son style:il réalise ses premiers clichés en couleur et concentre son intérêt sur la verticalité des gratte-ciel américains.
Despite strong personal and professional ties in the US-Henry Miller, Harper's Bazaar's Carmel Snow, and Edward Steichen, who featured Brassaï's work in many MoMA exhibitions-Brassaï remained reticent about travel to the US until 1957 when Holiday magazine offered generous compensation (and artistic freedom) to photograph New York and Louisiana.
From the first symbolic image of this voyage-the statue of Liberty appearing over the ship's prow-Brassaï came under the spell of America and his photographs innately captured his new perspective. In New York, he was captivated by the graphic skyscrapers and the rhythmic to-ing and fro-ing of the crowds. Unlike his static photographs of Paris-posing prostitutes, embracing lovers, sleeping street people-here he captured sequences of movement-children playing, fashionable women parading by, or the effects of light filtering through the urban architecture.
In Louisiana, he continued to photograph more languorous sequences, but here he reveled in color-the copper skin of sunbathers, the pastel tones of prom dresses, the vibrant neon of amusement park attractions. The New Orleans music halls, nightlife, women, and exotic vegetation recall scenes from 1930s Paris.
This exuberant study of 1950s America offers the reader unprecedented access to Brassaï's work including previously unpublished color photography.
Indispensable à notre condition d'être humain mais trop souvent imprévisible dans son absence ou sa surabondance, l'eau, principe vital essentiel pour notre planète, dans ses aspects liquide, solide ou gazeux a fasciné non seulement l'homme, qu'il soit poète, flâneur, marin, aviateur ou scientifique, mais aussi l'artiste qui s'est abîmé dans sa contemplation. Dès lors nous ne cessons de l'observer, de l'analyser, de l'attendre, de la craindre ou de l'admirer. Très vite, l'eau, mais aussi la mer, les nuages ou la montagne enneigée sont devenus des thèmes récurrents dans la représentation du paysage en photographie en raison notamment de la poésie qui s'en dégageait, mais aussi pour répondre au désir d'un ailleurs que suggéraient les scènes de marine ou la description des nuages.
Ce catalogue d'exposition s'attache à cette thématique en présentant une superbe sélection de photographies, du XIX e siècle à aujourd'hui: gouttes de rosée sur les capucines (Brassaï), larmes s'écoulant le long de notre corps (Man Ray), pomme d'arrosoir dans les mains d'un enfant (Doisneau), flaques d'eau dans les rues de Paris (Henri-Cartier Bresson, Sabine Weiss). Les photographes contemporains se sont plutôt intéressés à une représentation plus picturale de l'eau, travaillant sur les limites entre la terre et la mer (Elger Esser, Luigi Ghirri, Sugimoto, Yann Arthus Bertrand, Patrick Tosani). Enfin une vidéo de Douglas Gordon s'inscrit comme une vanité dans cet ensemble d'oeuvres où l'eau balance, hésite entre beauté et sauvagerie.