« Tout bonheur est poésie essentiellement, et poésie veut dire action ; l'on n'aime guère un bonheur qui vous tombe ; on veut l'avoir fait. » Selon le philosophe Alain, apprécier pleinement le bonheur est une question d'action et de savoir vivre.
Les Propos sur le bonheur ont été écrits pour la presse quotidienne régionale entre 1906 et 1924 avant d'être rassemblés dans un recueil en 1925. Classique de la philosophie du xxe siècle, ce recueil rassemble 93 propos, caractérisés par leur brièveté et leur accessibilité sur l'art d'être heureux. Le sourire, la bonne humeur, le couple : autant de thèmes abordés derrière lesquels se cache une unité philosophique, qui condamne les passions tristes et livre quelques clés pour accéder au bonheur.
1947. La République se réinvente. À près de quatre-vingts ans, Alain (1868-1951) entreprend l'écriture de ses Souvenirs, ultime testament d'un penseur politique et d'un pédagogue engagé qui rappelle l'État à sa vocation d'éducateur.Alain est formel:pour lutter contre la tyrannie, il faut accorder une importance particulière à l'instruction des peuples, seul moyen pour l'homme de se révéler à lui-même et de vivre en paix. D'où l'importance donnée par le philosophe et enseignant à la formation intellectuelle des enfants. En témoignent le Traité des outils et Les Dix Leçons d'astronomie, qui viennent compléter ses Souvenirs.Trois textes à contre-courant, qui maintiennent vive l'espérance du progrès social.
Parcours mouvementé qui débute au Congo belge, se prolonge en Afrique du Sud sous l'apartheid et après la libération de Nelson Mandela aux pays d'Afrique, du Pacifique, à Saint-Domingue et en Haïti. Le fil d'Ariane est tissé des fibres entrelacées que sont le colonialisme, le racisme et les derniers soubresauts de sociétés crépusculaires, les mots dévastateurs créateurs de préjugés mais aussi la résilience des hommes et des femmes et leur humanité. Tout au long du texte, les noeuds du fil se nouent, se dénouent et se renouent. L'auteur a été marqué par l'insolence et la brutalité coloniale comme exprimée dans la scène d'humiliation d'un serviteur congolais lors d'une Saint-Sylvestre provoquant une prise de conscience existentielle, par les souf- frances endurées par ses amis noirs, les arrestations et l'angoisse insoutenable de vivre une union et une paternité illégales. Sa maturité et son regard critique se sont forgés par sa rencontre littéraire avec Césaire, la libération de Nelson Mandela partagée avec les habitants de Soweto et sa rencontre avec lui à Paris. Jusque-là, il se considérait comme un bâtard culturel en quête du Père. Après, il peut prétendre au statut de métis culturel.
Depuis plus de dix-sept siècles la France a vu son territoire se couvrir de lieux de culte chrétiens, simples oratoires au départ, qui devinrent ensuite de vastes églises pour y accueillir des fidèles de plus en plus nombreux.
Ce patrimoine est le legs des siècles passés, c'est l'héritage de ces " artisans de la foi ", qui, dans la poussière des grands chantiers sacrés du Moyen Age, n'ont pas hésité à élever des voûtes d'ogives jusqu'à des hauteurs prodigieuses pour l'époque, défiant les lois de la pesanteur. Dans ce livre, vous trouverez un tour de France des édifices sacrés les plus remarquables, sélectionnés dans les différentes régions.
Dans le cadre du "printemps théâtral", des auteurs dramatiques ont été invités à écrire une pièce courte pour des jeunes comédiens de 8 à 18 ans.
Cette nouvelle collection propose la découverte de textes, très éclectiques par la forme et le fond, écrits par des dramaturges désireux de partager avec les jeunes - mais aussi les enseignants et les artistes qui les encadrent - leur imaginaire, leur sensibilité, leur histoire.
Le présent volume regroupe : sara, d'alain batis. pluie vient de naître. alors que sa mère décide de se reposer, elle part à la recherche de son père.
Nûn, le rire de la baleine, de christine blondel. la quiétude d'un petit village vient de voler en éclat : une énorme baleine s'est échouée sur la plage.
3 octaves 112, de monique enckell. léa ne parvient pas à terminer la chanson qu'elle a écrite. dans les couloirs du métro, elle rencontre octave. roller, de larry tremblay. roméo et juliette, comme sur des roulettes. une variation sur le thème des amants éternels et de l'inéluctabilité de leur sort.
Les âges sont donnés à titre indicatif et peuvent varier en fonction du type de jeu et de mise en scène.
Des Propos du philosophe Alain (1868-1951), l'écrivain André Maurois disait que c'était « l'un des plus beaux livres du monde. Je le mets au rang de Montaigne et de Montesquieu. L'étonnant est qu'il ne fut pas conçu comme un ouvrage composé. » Cet éloge et ce qualificatif pourraient correspondre au Journal inédit d'Alain, qui couvre les douze dernières années de la vie du philosophe (décembre 1937-juin 1950).
Ce Journal est avant tout une matrice des idées. On y trouve tous les projets philosophiques d'Alain : réflexion sur une religion de l'Homme, sur l'Esthétique. En permanence, le Journal est porté par des lignes mélodiques et poétiques sur la peinture, la musique, le théâtre et la littérature. Il ne faut pas oublier qu'Alain est l'auteur des Entretiens au bord de la mer, il aère sa philosophie face à l'océan et en Bretagne.
« J'ai eu le loisir de contempler deux fois la mer par un temps admirable. Je me suis enivré de cette couleur bleue qui fait le désespoir des peintres et qui fera bientôt le mien. On le représente toujours trop foncé. Il faut trouver la relation entre bleu et jaune sable, qui rende le même ton. Une couleur n'est pas ressemblante en soi ; c'est le sentiment qui ressemble au sentiment qui et voilà ce qui achève les formes. » Il y a du peintre chez le philosophe Alain, une incarnation de la philosophie dans la pâte humaine. IL est aussi un insatiable lecteur, rebondissant sur tous les livres qu'il dévore et on ne se lasse pas dans son Journal des pages admirables sur Montaigne, Rabelais, Balzac, Stendhal, Saint-Simon, Chateaubriand, George Sand, mais aussi sur Fielding, Dickens, Kipling, Sterne, Conrad... et Margaret Mitchell ; sur Marivaux, Musset et G.B. Shaw.
La lumière, le pétillement et la fulgurance des idées sont contrebalancés par la conscience du naufrage de sa vie. Malade, Alain est atteint dans son corps. Ce Journal devient alors en pleine période de guerre une oeuvre de résistance, une tentative de recommencer malgré tout.
L'oeuvre d'Alain, pour des raisons complexes, est sans doute l'une des plus méconnues du XXe siècle. Ce Journal comble une lacune, il nous permet de nous initier à la puissance d'Alain, à cette humanité particulière qui lui avait valu, de la part de ses élèves, le surnom : « L'Homme ». Car ici tout s'arrache au corps, au désespoir, et tout procède du coeur, et de la volonté de penser malgré tout. Pour reprendre le mot d'Henri-Irénée Marrou sur Saint Augustin, on pourrait dire de cet insolent vieillard qu' « il nous apprend, par son exemple, un art de vivre (et d'écrire, et d'agir) par temps de catastrophe ».
La publication de ce Journal inédit est un événement dans le domaine des sciences humaines et dans l'histoire de la pensée contemporaine.