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Alberto Moravia
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Riccardo Molteni, écrivain en mal d'inspiration, devient scénariste pour rembourser les traites de l'appartement qu'il a acheté à Rome avec sa femme Emilia. À la même époque, il rencontre Battista, un puissant producteur, qui l'invite dans sa villa de Capri où il doit écrire une adaptation cinématographique de l'Odyssée. Soudain, alors que la fortune commence à lui sourire, sa femme lui avoue qu'elle ne l'aime plus. Pire, qu'elle le méprise. Désemparé, Riccardo va chercher à en savoir plus. Emilia, obstinément, se tait...Dans Le Mépris (1954), Moravia met en scène le malaise d'un couple à la dérive dans une société dont les valeurs bourgeoises sont en crise. Ce roman, que Jean-Luc Godard a magistralement transposé à l'écran en 1963, est hanté par le mythe du retour à un passé perdu. «Plus on est heureux, et moins on prête attention à son bonheur.»
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Riche bourgeois romain de trente-cinq ans, Dino est un peintre raté. Par désoeuvrement et par curiosité, il devient l'amant de Cecilia, une jeune modèle de dix-sept ans. Cette liaison semble destinée à sombrer dans le gouffre de l'ennui quand soudain tout bascule : Dino est happé par une étrange passion, une fascination pour Cecilia qu'il ne comprend pas. Dans ce roman publié en 1960, Alberto Moravia revient à l'un des thèmes centraux de son oeuvre : la crise des rapports entre l'homme et la réalité. Il analyse, avec lucidité mais non sans poésie, l'incapacité de son personnage à accepter le monde extérieur et à communiquer avec lui.
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Le jeune Marcel grandit, abandonné à lui-même, dans une famille désunie. Le bouillonnement de l'adolescence l'effraye : il se sent traversé par des instincts violents, et les avances d'un chauffeur de maître lui font prendre conscience de son homosexualité latente. Terrorisé par le sentiment d'être différent des autres, Marcel décide, une fois adulte, de devenir comme tout le monde, irréprochablement normal. Or dans l'Italie de Mussolini, être normal, c'est être fasciste : Marcel a mis le doigt dans un engrenage terrible qui le conduira très loin...Dans ce roman publié en 1951, Alberto Moravia pose la douloureuse question des raisons qui ont conduit tant de consciences vulnérables à perdre tout esprit critique. Comment un homme moyen en arrive-t-il à devenir un assassin ? Dans la peur de soi et dans le besoin d'être conforme, dans la pression qu'exerce la société sur ceux qui s'écartent des modèles qu'elle prône, le romancier décèle la source de ces abdications intérieures. Par son honnêteté et sa clairvoyance, Moravia s'affirme comme l'un des écrivains les plus lucides sur les aberrations de la conscience de notre temps.
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Le conformiste ; la romaine ; la désobéissance ; la ciociara
Alberto Moravia
- Bouquins
- 6 Avril 2023
- 9782382922477
Edition établie et présentée par René de Ceccatty.
Ce volume regroupe quatre des plus grands et plus célèbres romans d'Alberto Moravia, qui témoignent de la force de l'imaginaire et du talent de portraitiste, habile à créer des archétypes, auxquels il dut sa gloire, tant dans le registre politique, historique et social que dans la tonalité intimiste et même psychanalytique.
Il était temps que le plus grand romancier italien, celui qui a acquis à travers le monde une notoriété exceptionnelle, par ses fictions romanesques, son art de la nouvelle, son esprit d'observation de la société et de la politique mondiale, ses récits de voyage figure en bonne place parmi les grands auteurs de Bouquins, "La collection".
Nous avons choisi, dans la grande période créatrice (1947-1957) d'Alberto Moravia, quatre romans représentatifs de son imaginaire, nourri de son expérience autobiographique : La Belle Romaine, La Désobéissance, Le Conformiste et La Ciociara. Il s'agit de quatre portraits (deux femmes et deux hommes) qui appartiennent désormais pleinement à la légende de l'écrivain.
Dans La Belle Romaine, Alberto Moravia s'est souvenu d'une jeune prostituée qu'il avait rencontrée avant la guerre et qui exerçait avec l'assentiment et l'aide de sa mère. En décrivant sa vie, Alberto Moravia dresse un tableau de toutes les classes de la société auxquelles ses clients appartiennent. Et à travers la diversité de la sexualité humaine, le romancier approfondit sa connaissance et ses analyses du comportement des hommes, dans la période fasciste et dans la confusion de l'après-guerre. Dans La Désobéissance, Moravia laisse s'exprimer sa veine intimiste et offre une sorte de " fausse autobiographie ", en imaginant un enfant qui pourrait être son double et qui exprime tous les élans de révolte qui l'ont animé jusque dans l'âge adulte. Dans Le Conformiste, que le film de Bernardo Bertolucci, une vingtaine d'années plus tard, devait rendre célèbre, l'écrivain donne de la tragédie de ses cousins résistants Rosselli, victimes des services secrets fascistes, une version transfigurée, en refusant tout manichéisme et en tentant cependant de comprendre les mobiles du mal et de la perversion. Inventant un personnage ambigu de fasciste, il pénètre dans le labyrinthe de la genèse de la trahison, du meurtre, de la persécution. Enfin, avec La Ciociara, qu'un autre film rendit populaire (grâce au double génie de Vittorio De Sica son réalisateur et de Sophia Loren qui incarna la protagoniste), Moravia raconte " sa guerre ", dans le sud du Latium, où fuyant avec sa femme Elsa Morante les persécutions raciales, il découvrit tout un monde paysan arriéré, mais aussi généreux. Plutôt que de proposer un récit autobiographique, il modèle un nouveau personnage féminin de femme simple, fuyant avec sa fille, et se heurtant à une tragédie sans visage et sans nom. -
«Je pouvais maintenant la voir grimper la pente du coteau, vers l'aire sur laquelle surgissait la masse arrondie des meules. Elle s'aggrippait aux buissons, penchée en avant, glissant et trébuchant, et dans son visage tendu et avide, aux yeux dilatés, dans les gestes de son corps, je reconnus de nouveau sa ressemblance avec une chèvre qui grimpe pour brouter. Et puis, comme elle arrivait en haut de la montée, une silhouette d'homme sortit de l'ombre, se pencha, la prit par le bras et la tira presque de tout son poids... Cette fois je compris tout.»
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Italie dans les années cinquante. Luca est un adolescent de quinze ans. De retour de vacances, il ressent un malaise persistant, sans en comprendre la raison. Son corps n'est plus le même, il est irritable, le moindre détail le plonge dans une colère monstre, les habitudes de ses parents l'agacent. Luca réalise qu'il grandit, contraint de laisser l'enfance derrière lui.
Cette nouvelle réalité, qu'il juge déplaisante et brutale, le pousse à remettre absolument tout en question et le conduit au rejet : l'école, les parents, la religion. Une désobéissance totale qui passe également par le refus de s'alimenter, le rejet même du corps. Luca est souffrant. Une infirmière est alors requise à son chevet. C'est avec cette femme plus âgée, qui n'est pas a priori séduisante, qu'il découvrira la sexualité et scellera son initiation.
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Cet ensemble de textes fictifs et autobiographiques offre un excellent aperçu de l'oeuvre et de l'univers du grand romancier.
" J'imagine, qu'en allongeant la vie on prolonge aussi les différentes périodes de l'existence.
Et en vérité, il y a eu un moment, vers la quarantaine, où j'ai vraiment cru arrêter le temps, m'être figé, peut-être à jamais, à un âge stablement immature et provisoire. J'avais quarante ans, mais ma chambre était celle d'un étudiant de vingt ans, avec des livres d'études et des cahiers scolaires, des photos d'actrices, des disques de chanteurs-compositeurs, des magazines de jeunes, une guitare, des jeans, des tee-shirts et des bottes à fermeture Éclair. Avec une habileté instinctive, j'avais toujours fait en sorte de glisser à temps hors d'un clan qui menaçait de vieillir, et de me faufiler dans un autre encore très jeune : mes amis, en cette période, avaient tous une vingtaine d'années. Mais si je me regardais dans un miroir, ce que je faisais très souvent, je voyais un visage vraiment sans âge, peut-être décrépit, mais apparemment frais et lisse, éclatant de santé, de vigueur et d'illusion. Quoi d'autre ? L'immortalité, en de tels instants, me semblait tenir à cela : être parvenu à ne plus avoir d'âge, à m'être mis hors du temps, grâce à ce même amour de la vie, qui permet les étranges miracles du temps. " L'Immortel.
Ce volume réunit des nouvelles et brefs récits que Moravia rédigea tout au long de sa vie (de 1928 à 1990) et publia dans des journaux ou revues, mais qu'il ne rassembla jamais en recueil. Certains même ne furent jamais publiés de son vivant (Romildo) ou gisaient, oubliés, dans la masse de ses papiers. Fictions et autobiographies se mêlent pour rendre compte du talent d'un écrivain précoce et prodige qui racontait la vie - la sienne, celle du monde - à travers ses " héros de papier ". -
Quand tu viendras je serai presque heureux : lettres à Elsa Morante
Alberto Moravia
- Bouquins
- Roman
- 6 Avril 2023
- 9782382922699
Inédite en France à ce jour, cette correspondance nous plonge dans l'univers intime d'un couple mythique de la littérature italienne.
" Chère Elsa, je n'ai plus eu de tes nouvelles, mais je continue quand même à te donner des miennes, dans l'illusion que cela te fera plaisir d'en recevoir.
Je fais donc toujours les mêmes choses, que je t'ai déjà dites. Malheureusement je dors mal et cette nuit, peut-être à cause du bruit fait par deux Danoises de retour d'un bal, je n'ai presque pas dormi. Je me sens très nerveux, très agité, très agacé. Hélas, pas même Anacapri où je me suis senti bien si souvent ne parvient à me calmer.
Berto est arrivé et nous avons tout de suite repris le scénario. Je ne travaille à rien d'autre, j'ai essayé de commencer une nouvelle, mais elle me donne si peu de plaisir à l'écrire que je l'arrêterai.
Comme je te l'ai dit tant de fois, je pense souvent à toi et je ressens terriblement ton absence. Plus que je ne croyais. Quand tu viendras, je serai, du moins au début, presque heureux. "
(Anacapri, 11-15 août 1951)
La centaine de lettres, télégrammes et cartes adressée par Moravia à Elsa Morante sur près de quarante années (1947-1983) témoigne du lien profond et durable qui unit passionnellement deux des plus grands écrivains du xxe siècle. On découvre au fil de ces lettres leur vie mondaine, leurs amitiés choisies, leur commune passion de l'écriture et l'esprit de saine compétition littéraire, la beauté de Rome et l'enchantement d'Anacapri. Mais s'y dévoilent aussi deux personnalités incompatibles, qui tantôt se ménagent et tantôt se trahissent, qui sont tantôt amants tantôt bourreaux, tantôt vénaux tantôt spirituels, qui ne parviennent jamais à vivre autrement cet étrange et puissant amour. Unis, autant que divisés, pour la vie. -
L'amour conjugal / l'amore conjugale
Alberto Moravia
- Folio
- Folio Bilingue
- 22 Mars 1991
- 9782070383139
«Aimer, cela veut dire, entre bien d'autres choses, trouver du charme à regarder et à considérer la personne aimée. Et trouver du charme à la contemplation non seulement de ses attraits, mais de ses imperfections, rares ou pas. Dès les premiers jours de mon mariage, j'éprouvai un inexprimable plaisir à regarder Léda, à épier son visage et toute sa personne dans ses moindres mouvements et ses plus fugitives expressions.»
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En 1961, Alberto Moravia voyage en Inde avec Elsa Morante, sa femme, et leur ami Pier Paolo Pasolini. De ce voyage, la littérature gardera deux livres complémentaires et éblouissants : celui de Pier Paolo Pasolini, L'Odeur de L'Inde, et celui d'Alberto Moravia, qui participe d'une plus réelle objectivité.
Tout en cherchant les causes de la pauvreté d'une grande partie de la population, Moravia s'entretient avec Nehru, n'hésite pas à dénoncer le système des castes, et passe en revue les religions du sous-continent : hindouisme, jaïnisme, sikhisme, islam, judaïsme, bouddhisme et christianisme. Si le regard de Pasolini est toujours léger et humain, celui de Moravia traverse les siècles et les cultures avec un esprit de synthèse remarquable. -
Un roman du mal de vivre de la bourgeoisie italienne fasciste. Il dénonce l'hypocrisie du pouvoir et l'aliénation par le sexe.
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L'homme nu et autres poèmes
Alberto Moravia
- Flammarion
- Litterature Etrangere Flammarion
- 24 Février 2021
- 9782080235701
Sa vie durant, Moravia a placé la poésie au plus haut. Pourtant, le romancier célébré dans le monde entier n'a jamais publié de recueil de son vivant. Les poèmes rassemblés dans cette édition bilingue, commentée par deux grands spécialistes de Moravia, constituent des documents exceptionnels qui témoignent, par la puissance de leurs images et leur concision formelle, d'une maîtrise de l'art poétique au coeur de l'entreprise autobiographique et de l'engagement politique de l'écrivain.Né en 1907, Alberto Moravia connaît un succès retentissant dès la publication de son premier roman en 1929, Les Indifférents. Une trentaine d'ouvrages suivront jusqu'à sa mort en 1990, parmi lesquels Le Conformiste, L'Ennui ou encore Le Mépris, chefs-d'oeuvre qui l'imposent comme l'un des maîtres incontestés des lettres italiennes.
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Lettres du Sahara Collection Littérature étrangère Alberto Alberto Moravia Traduit de l'italien par Christophe Mileschi Que se passe-t-il dans la tête d'un Lobi, quand il décide de ne plus se construire une demeure de boue séchée en forme de gousse et qu'il préfère une baraque sordide mais plus conforme au " progrès " ? Je voudrais vraiment le savoir, mais il est probable qu'il ne le sait pas, lui non plus : il change, voilà tout. Car il n'y a qu'une chose qui soit plus mystérieuse que la satisfaction, et c'est l'insatisfaction. Ce qui suffisait à la vie n'y suffit plus ; d'une année sur l'autre, un ordre qui durait depuis des siècles est délaissé, par désaffection et par inattention, comme le font les enfants avec leurs jeux.
Moravia était entre 1975 et 1981 l'envoyé spécial du Corriere della Sera en Afrique. Les textes qu'il écrivit en Côte d'ivoire et au Sahara furent réunis en un volume par Bompiani en 1981, sous le titre Lettres du Sahara.
Contrairement aux Promenades africaines, repris en poche chez Arléa, en 2007, ce livre est inédit en français.
Ce sont des récits de voyage - de vie et de mort (l'inoubliable mort d'un enfant) - qui se situent dans la tradition des écrivains et artistes-voyageurs, brassant une mémoire culturelle commune où l'on rencontre Baudelaire et Gauguin, Blixen et Conrad, et où la notation géographique, culturelle ou esthétique conduit toujours à une réflexion anthropologique - ou à une infinie rêverie poétique.
Par contraste, le contact avec les terres d'Afrique rappelle à l'écrivain (et à son lecteur) tout ce que l'Occident a perdu en gagnant le confort de la vie moderne.
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Moravia avait entre trente et quarante ans. La nouvelle n'était pas pour lui un genre mineur : la brièveté le contraignait à aller à l'essentiel dans la description de la passion et de ses rapides désillusions, à travers des cas extrêmes ou ordinaires, entre le normal et le pathologique. Rigoureusement construites comme des démonstrations mathématiques, ces histoires tournent autour des thèmes de la séduction, du mensonge, de la manipulation, de la frustration amoureuse, de la possessivité insatisfaite. Le désir, évoqué de manière pudique mais directe, trace une frontière entre les êtres, entre les sexes : loin de permettre une communication, il incite aux malentendus et reconduit chacun à la solitude. En quatorze nouvelles, que les aléas de l'édition et de la traduction avaient laissées inédites en français, Moravia, dans sa pleine maturité, nous offre ses fragments d'un discours amoureux et son blason des corps.
René de Ceccatty
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Les indifferents
Alberto Moravia
- Flammarion
- Litterature Etrangere Flammarion
- 19 Novembre 2002
- 9782080684394
Une maison cossue dans le quartier résidentiel d'une grande ville, cinq personnages, un huis-clos angoissant. Avec ce roman sobre et désenchanté, le tout jeune Alberto Moravia faisait une entrée fracassante dans le monde de la littérature italienne et signait le premier d'une série de chefs-d'oeuvre qui devaient le consacrer comme un des grands romanciers de ce siècle.
Relire Les Indifférents dans sa première édition, c'est redonner à ce texte qui a suscité tant d'interprétations une virginité. C'est laisser la parole aux mots.
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Vita di Moravia
« Tu n'étais pas encore, à cette époque, le célèbre Moravia, tu étais un enfant. Un enfant, oui.
Tu pensais devenir un jour Moravia, ou tu en avais déjà la certitude oe J'écrivais Les Indifférents, mais je ne savais rien, je vivais au jour le jour. Mais tu pensais devenir un homme célèbre, un écrivain à succès oe Non, je ne pensais absolument rien. Je voulais écrire un roman, un point c'est tout. »
Dans cet ouvrage publié pour la première fois en 1990, juste avant la mort d'Alberto Moravia, l'écrivain livre à son ami Alain Elkann avec lucidité, tendresse et ironie ses souvenirs et revient sur ses amours : la littérature d'abord et toujours, les trois femmes qui ont partagé sa vie, Elsa Morante, Dacia Maraini et Carmen Llera, mais aussi ses amis, au premier rang desquels Pier Paolo Pasolini.
Vita di Moravia nous fait découvrir, au-delà de la vie du grand écrivain, dernier monument des lettres italiennes, la vision du monde d'un témoin à la fois timide et engagé.
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« Tu parles dans tes lettres de nos amours comme d'une sombre période de ta vie - il se peut qu'elle ait été sombre, je suis assez sombre moi-même, mais je suis sûr qu'elle n'a pas été inutile ni mauvaise - tu t'apercevras plus tard que ton expérience de Rome t'a beaucoup changée - et en mieux - cela n'est pas mon mérite mais le tien : tu a su en e et aimer vraiment et avec tout ton coeur - c'est-à-dire que tu as vécu sérieusement - avant ça n'avait été que frivolité et badinage - » Suite à leur rupture, Alberto Moravia (1907-1990) a écrit trente lettres en français à l'artiste suisse Lélo Fiaux (1909-1964). L'amour de l'écrivain pour cette femme profondément libre est inscrit à jamais dans l'univers intérieur du romancier.
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Les deux amis
Alberto Moravia
- Flammarion
- Litterature Etrangere Flammarion
- 22 Mars 2007
- 9782081206939
Les deux amis
Au printemps 1996, plus de cinq ans après sa mort, les héritiers d'Alberto Moravia découvraient dans la cave de son appartement une valise en cuir contenant trois versions d'un même roman inachevé, écrit en 1952 et situé pendant et après la Seconde Guerre mondiale : Sergio, jeune intellectuel sans le sou, inscrit au Parti communiste, essaie de convaincre son riche ami Maurizio, qui le fascine et l'attire, d'y adhérer à son tour. Maurizio, ancien sympathisant du fascisme, est un « indifférent », que les convictions de son ami font sourire. À court d'arguments, Sergio va jusqu'à lui offrir sa maîtresse, dont il n'est pas amoureux, mais jaloux. Pour développer ce sujet, qui chez l'homme de gauche qu'il était risquait de prêter à des interprétations erronées, l'auteur a hésité. Les trois rédactions, curieusement, s'enchaînent et constituent un roman presque complet, qui apparaît comme une oeuvre majeure en dépit de son inachèvement. Avec lucidité, cruauté, ironie, Moravia dresse un tableau saisissant de la guerre et l'après-guerre et propose une réflexion caustique sur l'engagement.
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L'écrivain Alberto Moravia (1907-1990) et le metteur en scène Andréa Andermann ont été compagnons de voyage durant plus de vingt ans (de 1968 à 1990) dans les régions les plus reculées de la Mongolie, de l'Afrique et du Yemen.
Les textes inédits du premier, qui comprennent les seuls poèmes qu'il ait jamais écrits, composent, avec les images du second, une oeuvre puissamment originale à laquelle ils ont travaillé à quatre mains du vivant de l'écrivain. Il aura fallu à nouveau vingt cinq ans pour que cette symphonie de l'intelligence et de la beauté soit aujourd'hui disponible sous la forme d'un Beau Livre exceptionnel : Allant aillleurs.
Voici la plus féérique des invitations au voyage.