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Atiq Rahimi
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«Cette pierre que tu poses devant toi... devant laquelle tu te lamentes sur tous tes malheurs, toutes tes misères... à qui tu confies tout ce que tu as sur le coeur et que tu n'oses pas révéler aux autres... Tu lui parles, tu lui parles. Et la pierre t'écoute, éponge tous tes mots, tes secrets, jusqu'à ce qu'un beau jour elle éclate. Elle tombe en miettes. Et ce jour-là, tu es délivré de toutes tes souffrances, de toutes tes peines... Comment appelle-t-on cette pierre ?» En Afghanistan peut-être ou ailleurs, une femme veille son mari blessé. Au fond, ils ne se connaissent pas. Les heures et les jours passent tandis que la guerre approche. Et la langue de la femme se délie, tisse le récit d'une vie d'humiliations, dans l'espoir d'une possible rédemption.
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Le 11 mars 2001. Au petit matin, à Paris, Tom décide de quitter sa femme Rina qui dort près de lui. Il part pour Amsterdam où l'attend sa maîtresse, la mystérieuse Nuria. Au même moment, à Kaboul, Yûsef se lève pour accomplir sa tâche quotidienne de porteur d'eau. Autrement, il risquerait la colère des Talibans et leurs coups de fouet. Le jeune homme doit s'arracher à la contemplation de Shirine, la femme de son frère exilé... Ce jour-là, la vie de Tom et celle de Yûsef vont basculer.
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Un pont, une rivière asséchée dans un paysage désolé, la guérite d'un gardien mal luné, une route qui se perd à l'horizon, un marchand qui pense le monde, un vieillard, un petit enfant, et puis l'attente. Rien ne bouge ou presque. Nous sommes en Afghanistan, pendant la guerre contre l'Union soviétique. Le vieil homme va annoncer à son fils qui travaille à la mine, le père du petit, qu'au village tous sont morts sous un bombardement. Il parle, il pense : enfer des souvenirs, des attentes, des remords, des conjectures, des soupçons... C'est une parole nue qui dit la souffrance, la solitude, la peur de n'être pas entendu.
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« Cela fait un an que je t'écris, que je m'écrie ton nom. Je dors avec toi, je me réveille à tes côtés, je partage avec toi mon petit déjeuner, ma salade de fruits, mon jus de grenade. Et je m'ébats avec toi. Je fantasme sur toi... C'est pourquoi je te parle, et je te tutoie, sans que tu me connaisses. »
Dans cette fantaisie littéraire, Atiq Rahimi nous invite à suivre sa conversation imaginaire avec Mehstî, une des premières poétesses en persan classique.
D'elle, on sait peu de chose. Certains doutent même de son existence.
Restent ses vers, crus, souvent ironiques, volontiers provocateurs, que traduit Atiq Rahimi avec une jubilation communicative. Mêlant érotisme et politique, célébrant les gens ordinaires plutôt que les puissants, ils sont le reflet d'une femme audacieuse, insolente, gracieuse, qui ne se présente jamais comme un objet de désir mais bien plutôt comme le sujet de son désir.
Figure féministe avant l'heure, Mehstî fascine par sa modernité et sa liberté. Avec elle, ce sont toutes les femmes qu'Atiq Rahimi convoque, d'hier et d'aujourd'hui. -
«Dostoïevski, oui, c'est lui ! Avec son Crime et châtiment, il m'a foudroyé, paralysé. Il m'a défendu de suivre le destin de son héros, Raskolnikov : tuer une deuxième femme - innocente celle-ci ; emporter l'argent et les bijoux qui m'auraient rappelé mon crime... devenir la proie de mes remords, sombrer dans un abîme de culpabilité, finir au bagne... Et alors ? Ça serait mieux que de fuir comme un pauvre con, un criminel idiot. Du sang sur les mains, mais rien dans les poches. Quelle absurdité ! Qu'il soit maudit, Dostoïevski !» Qu'est ce qu'un crime dans un Afghanistan en guerre ? L'auteur de Syngué sabour, prix Goncourt 2008, nous offre le récit brûlant d'un meurtre et de ses conséquences.
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L'invité du miroir est un bref récit poétique dans la continuité de Terre et cendres ou de Syngue Sabour. Ce texte est inspiré par l'expérience de l'auteur au Rwanda sur le tournage de son dernier film Notre Dame du Nil (libre adaptation du roman de Scholastique Mukasonga, Gallimard, 2012).
« Me voici, écrit l'auteur, vingt-quatre années plus tard, avec la même rage, les mêmes questions, le même besoin viscéral de reconnaître les désastres de l'Histoire, de les nommer, les filmer... » Atiq Rahimi se laisse imprégner par la culture du Rwanda, sa langue, son histoire, ses légendes et sa tragédie.
Nous sommes au printemps 1994. C'est la guerre civile en Yougoslavie, celle fratricide en Afghanistan, pays de l'auteur, et l'atrocité du génocide rwandais. C'est le récit d'une triple rencontre, une mystérieuse nageuse dans le lac Kivu, une vieille femme sorcière, et un homme ivre, aux yeux rougis par les larmes. A mesure que le conte se déploie, on pressent l'horreur à venir, le génocide au Rwanda. C'est le poème de la violence décryptée dans les contes du pays.
Le miroir, c'est cette terre de douceur qui nous invite à contempler ses blessures. L'invité, c'est lui, le poète qui passe de l'autre côté de l'horreur.
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Un pont, une rivière asséchée dans un paysage désolé, la guérite d'un gardien mal luné, une route qui se perd à l'horizon, un marchand qui pense le monde, un vieillard, un petit enfant, et puis l'attente.
Rien ne bouge ou presque. nous sommes en afghanistan, pendant la guerre contre l'union soviétique. le vieil homme va annoncer à son fils qui travaille à la mine, le père du petit, qu'au village tous sont morts sous un bombardement. il parle, il pense : enfer des souvenirs, des attentes, des remords, des conjectures, des soupçons. c'est une parole nue qui dit la souffrance, la solitude, la peur de n'être pas entendu.
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Écrivain reconnu et primé, Atiq Rahimi évoque pour la première fois ses exils.
Plus qu'une autobiographie, ce texte est une errance faite de métissage d'écritures diverses - des souvenirs, des réflexions, des récits, des poèmes, et parfois pour suppléer aux mots, des calligraphies.
Ainsi celui qui se dit « né en Inde, incarné en Afghanistan et réincarné en France » invente-t-il une forme d'écriture qui lui est propre, puissante, singulière et libre et qui reflète avec fidélité ce qu'il est au plus profond de lui-même.
Un récit intime et puissamment poétique, une méditation sur ce qui reste de nos vies quand on perd le fil de son enfance.
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Photographies de l'auteur
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Les mille maisons du rêve et de la terreur
Atiq Rahimi
- P.O.L.
- Blanche P.o.l.
- 6 Mars 2002
- 9782867448751
En persan " mille maisons " désigne le labyrinthe, cette étendue oú issue et impasse se confondent ; le temps s'arrête, l'obscurité et la terreur s'installent.
Et la moindre tache blanche évoque le soleil. au temps des dictatures, kaboul et l'afghanistan tout entier n'étaient-ils pas cette étendue, ce labyrinthe ? cinq personnages pris dans la nasse essaient d'échapper à la terreur par l'ivresse ou là folie, par la mort, par l'amour.
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Pour son numéro 4, VU MAG a choisi pour thème : le monde arabe et perse. À travers des portfolios, cartes blanches, regards croisés et analyses de spécialistes, VU MAG "Émergence" explore les différentes facettes de ces univers.
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Confinés séparément en 2020, le père et la fille se sont écrits. Leur correspondance s'engage dans le récit d'une famille bouleversée par la politique, l'exil et l'art.
@tiq.
Alice, Tous ces mots pour te dire - avec le dessein de justifier mes maladresses envers toi et ton frère -, que nous, tes parents, sommes venus ici en France avec les codes et les normes de notre culture d'origine ; et vous, les enfants, vous êtes nés ici, vous avez grandi ici, avec les repères d'ici.
Comment nous rapprocher ?
@lice.
Mon père, mon ami, Je porte vos angoisses et vos souffrances comme tu portes celles de tes parents.
Mais serai-je capable de me débarrasser des angoisses de mes aïeux pour ne garder que les miennes ? Celles qui rempliront déjà lourdement le sac de mes enfants, les rendant bossus bien trop tôt.
Parce que je ne peux pas guérir mes ancêtres, Bâba !
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Lorsque Eva montre son dessin - celui d'un homme immense aux cheveux blancs et longue barbe -, son maître lui rétorque que ce ne peut pas être un dieu. Car un dieu n'a pas de barbe. Alors, Eva prend une gomme et efface la barbe. Mais un dieu a-t-il besoin de bras, de jambes ou d'yeux ? Eva écoute le maître, gomme, enlève, jusqu'à ce que sa feuille redevienne complètement blanche. Dieu serait donc... rien ? Eva reprend son crayon. C'est à elle de décider et de donner une forme à son dieu : ce sera un papillon !
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Le premier album jeunesse d'Atiq Rahimi : une comptine sur l'éveil des sens, un livre-objet tendre et intelligent.
«J'ai deux yeux, comme toi. L'un pour regarder, l'autre pour voir. J'ai deux oreilles, comme toi. L'une pour écouter, l'autre pour entendre...» Une comptine qui joue avec les mots du corps pour initier les plus petits à la subtilité des perceptions et au vivre ensemble.
POINTS FORTS - Un album imaginé par deux artistes : Atiq Rahimi, écrivain lauréat du prix Goncourt 2008 et Olivier Charpentier, plasticien reconnu.
- L'art et le plaisir de la comptine, véhicule affectif idéal de communication chez les tout-petits, pour découvrir peu à peu son corps.
- Un livre-objet avec des rabats qui offrent de jolies surprises visuelles.
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Chants de rossignols ; Afghanistan 1972
Atiq Rahimi, Michael Barry, Jean-Charles Blanc
- Le Bec En L'Air
- 31 Mars 2011
- 9782916073644
De l'Afghanistan, on ne connaît aujourd'hui que les atrocités d'une guerre sans fin. Lorsque Jean- Charles Blanc y séjourne en 1972, les chanteuses aux yeux noirs offrent au public les refrains populaires de Radio Kaboul, les caravanes d'ânes s'étirent lentement dans la poussière des pistes de montagne. Sans le savoir, le photographe enregistre avec finesse les subtils et profonds changements qui pourtant s'opèrent dans la société afghane. Quelque quarante années plus tard, s'impose à lui la nécessité de redonner vie à ces images d'un autre temps qui s'inscrivent, selon les mots de l'essayiste américain Michael Barry, parmi « les grands témoignages visuels des civilisations humaines au seuil de l'agonie ». L'écrivain afghan Atiq Rahimi réagit à ces photos à travers un texte qui dit « l'Histoire sans repère » de son pays.
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Il y a l'interprète, certes, mais aussi l'auteur. De Il faut savoir aux Comédiens, en passant par Et pourtant, Emmenez-moi et Je m'voyais déjà, nous connaissons tous la puissance des textes de Charles Aznavour. Les voici, en intégralité, rassemblés en un volume.