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Bonafoux Corinne
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Mémoires et enjeux du «moment 68» dans le catholicisme (1968-2018)
Bonafoux Corinne
- Universite De Savoie
- 8 Juillet 2021
- 9782377410675
Les événements de Mai 68 occupent une place particulière dans l'imaginaire français. La mémoire d'une insurrection subversive et violente s'est transformée, au fil des anniversaires et des commémorations, pour ne plus retenir que les images d'un moment joyeux d'émancipation et de libération de la parole avant de connaître tout récemment un réinvestissement politique.
Le présent ouvrage entend interroger les mémoires d'un groupe particulier et hétérogène, celui des catholiques, qui a pu paraître en décalage au moment des événements et dont l'action reste encore assez largement méconnue.
Solliciter la mémoire des acteurs catholiques de 68 en France permet d'approcher à la fois leur perception rétrospective et l'impact des événements sur leur parcours de vie ultérieur. Qu'il s'agisse de personnes connues (René Rémond à Nanterre) ou ordinaires (étudiants de l'aumônerie d'Assas ou ouvriers de la JOC à Clermont-Ferrand), les mémoires du vécu de 68 restent vives. Quand et comment se sont-elles fixées ? Tel est l'enjeu du premier axe parcouru dans cet ouvrage. Explorer des mémoires catholiques de 68 portées par des communautés ou des revues ancrées dans d'autres terres catholiques (Italie, Belgique, Amérique latine) permet de décentrer le regard et en contrepoint de s'interroger : les catholiques français sont-ils porteurs d'une mémoire spécifique de 68 ? Telle est la piste suivie dans la seconde partie. Interroger le devenir, sur 50 ans, des grands motifs du « moment 68 » -la Révolution politique, l'émancipation des peuples, la société de consommation et du spectacle, la libération sexuelle...- dans la sphère religieuse, politique et culturelle catholique permet de saisir les rejeux et les retournements, parfois inattendus, des idéaux de 68. Comment les catholiques français ont-ils interprété et recyclé 68 ? Telle est l'ouverture proposée dans la troisième partie. -
Mémoires et histoire à l'École de la République - Quels enjeux ? : Quels enjeux ?
Laurence De Cock-Pierrepont, Corinne Bonafoux-Verrax, Benoît Falaize
- Armand Colin
- 7 Novembre 2007
- 9782200346355
L'école est un des lieux privilégiés de manifestation des tensions entre mémoires et histoire. L'histoire et la mémoire relèvent de logiques différentes qui toutes deux sont présentes dans les finalités de l'institution scolaire. Tiraillée entre la fonction républicaine, laïque, consensuelle, et le réveil de revendications mémorielles et religieuses, l'institution scolaire semble mise en difficulté. Plusieurs problèmes se posent : la maîtrise des connaissances par les enseignants de ces sujets sensibles, la didactique de ces questions controversées, la manière de faire classe, les réactions des élèves. Comment aborder ces sujetsoe Comment articuler ce qui ressort de l'émotion et de la nécessaire transmission d'un savoir ?
Cet ouvrage propose des repères et des pistes de réflexion sur les enjeux de mémoire en France et en Europe et leurs répercussions sur un enseignement toujours ancré dans des présupposés nationaux.
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A la droite de Dieu : La fédération nationale catholique (1924-1944)
Corinne Bonafoux-Verrax
- Fayard
- Histoire Contemporaine
- 1 Septembre 2004
- 9782213618883
Les propos tenus, au moment de la défaite de 1940, par le général de Castelnau, fondateur de la Fédération nationale catholique, résument admirablement ses idées : « Je suis effondré ! Dieu nous punit durement du mal effroyable répandu dans le monde par la Révolution française. La France a renié tout son passé ; elle n?a pas voulu se battre ; les chefs de l?armée, Pétain et Weygand, n?ont même pas eu le geste de se mettre, sur un point quelconque de la bataille, à la tête des soldats ou des officiers qui consentaient à tout perdre fors l?honneur. Ils ont préféré signer la déchéance de la patrie.
« Plus que jamais, l?armistice m?apparaît comme ignominieux ; je ne puis expliquer cet acte que par la profonde défaillance intellectuelle et morale de Pétain, Weygand et Cie. Pourquoi ne se sont-ils pas retirés en Algérie ? Ils ont livré à l?ennemi les trois quarts de la France au lieu de leur livrer la France entière ; est-ce une raison suffisante pour justifier l?adhésion à toutes les volontés du vainqueur et notre rupture avec l?Angleterre ? Mon indignation et ma douleur sont indicibles. Nous avons été mal gouvernés et mal commandés après le désastre de la Belgique. La partie était visiblement perdue ; le commandement n?aurait dû avoir d?autre pensée que de sauver les forces restantes pour les transporter en Afrique du Nord et y continuer la lutte avec la flotte intacte et l?aviation renflouée par les apports de l?Amérique. »
Celui qui écrit ces lignes en juin 1940 a été un général de premier plan durant la Grande Guerre, le second de Joffre à l?état-major. Dans les années 1920, il a rassemblé près de deux millions de fidèles sous la bannière de la Fédération nationale catholique. Celle-ci incarne un courant à la fois ancien et complexe d?une droite catholique qui n?est pas celle de l?Action française. Voici, pour la première fois, l?histoire de ce mouvement quelque peu oublié et qui pourtant a joué un rôle capital dans la France de l?entre-deux-guerres.