Un paysan enterre sa fille en secret, un couple louche cherche à se débarrasser de chatons, un père pousse ses proches au suicide. Avec ce premier recueil publié en 1994, Brian Evenson s'imposait en maître du bizarre. Régis par la loi du plus fou, ses récits - absurdes, cruels, inquiétants - sondent l'âme humaine, abandonnée à son animalité et à son mystère. Corrosif, et sidérant.
Après avoir perdu une main lors d'un règlement de comptes, Kline, un détective privé, se voit confier une enquête au sein d'une société secrète composée de mutilés volontaires, où un meurtre a été commis.
Mais, pour mener son enquête, Kline doit gagner la confiance des membres de cette étrange secte. Or cette confiance se paie cher, car pour accéder à certains niveaux de la hiérarchie, il convient d'être à chaque fois davantage amputé... Jusqu'où Kline sera-t-il prêt à aller pour découvrir l'insoutenable vérité ?
Les voies de la confrérie sont-elles impénétrables ?
Dans la lignée de Poe et de Borges, une prose incisive au service d'un récit dérangeant, où rivalisent humour noir et banalité de l'horreur.
Capable de l'humour le plus noir, plongeant ses personnages dans l'acide de situations extrêmes, Brian Evenson revient aujourd'hui avec ces textes forts et dérangeants, où l'absurde cache souvent une logique instable ou une terrible vérité.
Qu'il s'agisse du coeur d'un bébé qui bat dans la poitrine de son ours en peluche, d'un homme qui perd son bras, ou de la puissance dévastatrice de la poussière sur une autre planète, ce sont, toujours, le corps humain et sa psyché fragile qu'Evenson explore, grâce à son écriture à la fois épurée et tranchante.
Distillant le doute, jouant avec le suspense et l'incompréhension, il réussit à créer des ambiances aussi tangibles qu'irréelles, avec, en perpétuelle ligne de mire, la chute sans cesse recommencée de l'homme. Avec Evenson, le cauchemar a trouvé son ambassadeur.
Orphelin de père et élevé par sa mère selon les préceptes stricts de la religion mormone, Rudd est un adolescent mal dans sa peau. Au hasard d'une recherche scolaire, il se passionne pour un crime sauvage commis à New York en 1903 par Hooper Young, petit-fils de l'un des fondateurs de l'Église mormone. Fasciné, Rudd s'égare dans une contemplation morbide et sombre peu à peu dans une gigantesque hallucination. Jusqu'au jour où le garçon est retrouvé sans connaissance sur les lieux d'un assassinat... Brian Evenson mêle critique de la religion et portrait de la jeunesse américaine dans une spirale horrifique au paroxysme incandescent.
Atteint de troubles du sommeil et de rêves perturbants, Eldon Fochs, respectable homme d'Église, décide de consulter un psychothérapeute, Alexandre Feshtig. Bientôt, il lui confesse une attirance coupable pour les jeunes enfants. Lorsqu'une petite fille de la communauté est violée puis assassinée, Feshtig, qui soupçonne Fochs d'être passé à l'acte, prévient les autorités religieuses qui vont tout faire pour discréditer le psychothérapeute et éviter le scandale qui se profile.
Après Inversion et La Confrérie des mutilés, Brian Evenson poursuit avec Père des mensonges son analyse critique du fait religieux et de la violence spirituelle, psychologique et sociale, que celui-ci peut susciter. À l'image d'Edgar Poe, il place le lecteur au coeur même d'une folie à l'origine et à l'issue aussi complexes et ambiguës l'une que l'autre.
Après des années de lutte contre l'envahisseur, la menace des Aliens semble enfin n'être plus qu'un mauvais souvenir pour les humains.
Du passé. Jusqu'au jour où l'extermination de douze scientifiques en poste avancé sur la planète C-3 L/M laisse à penser que les créatures sont de retour. Une des compagnies en charge de l'exploitation de C-3 L/M décide alors de réveiller Anders Kramm. Plongé depuis trente ans dans un sommeil cryogénique à la suite d'un drame personnel, Kramm est l'un des chasseurs d'Aliens les plus doués de sa génération.
Envoyé sur C-3 L/M pour enquêter, il ne tarde pas à comprendre que la vérité est beaucoup plus complexe qu'il y paraît.
Kraus, un homme mystérieux amputé d'une main, se réveille, un matin, amnésique, dans une cabane au milieu de la forêt.
Il est hanté par la vision d'une femme avec une hache, dotée d'une jambe normale et d'une jambe de bébé. Il découvre alors, dans un village voisin, le portrait d'un individu recherché qui lui ressemble étrangement. Les hommes qui le poursuivent sont à la solde d'un certain docteur Varner. Entre David Lynch et Tod Browning, la prose de Brian Evenson épouse les mouvements capricieux du cauchemar humain et manie l'humour avec un tranchant certain.