Mort en 1831 après avoir succombé au choléra, le Général Carl von Clausewitz laissa derrière lui une oeuvre monumentale, non achevée, qui lui valut une reconnaissance posthume sur le plan international. À l'origine, sa Théorie de la grande Guerre (Vom Kriege) devait comporter dix volumes. A l'instar d'un Sun Tzu ou d'un Machiavel, le texte de Clausewitz dépasse largement le cadre militaire et se lit comme un véritable traité de philosophie dont les enseignements ont fortement marqué les esprits dans différents domaines des sciences humaines, que ce soit chez les spécialistes de politique, de sociologie ou, plus récemment, de stratégie économique. Clausewitz y perçoit notamment la guerre, non comme une fin en soi, mais un moyen, comme un « art » qui possède dans tous les cas de figures une dimension politique qui ne doit pas être éludée au risque d'en perdre l'essentiel. Les pages qui suivent constituent la première partie du Volume 1 de sa Théorie de la Grande Guerre et abordent la question de la stratégie d'un point de vue général, fragment de l'oeuvre du Général Prussien que nous avons estimé être révélateur de cette approche si singulière qui permet à ces écrits, encore aujourd'hui, d'être étudiés dans les manuels scolaires.
Das Buch Vom Kriege, das Buch aller Bücher über den Krieg, dem die nachfolgenden Sätze in der Hauptsache entnommen sind, ist im Jahre 1832 erschienen, also erst nach dem - am 16. November 1831 erfolgten - Tode des Verfassers, des preußischen Generalmajors Karl von Clausewitz. Wie so viele Werke großer Geister ist auch dieses, das Hauptwerk des großten Theoretikers der Kriegskunst, ein Fragment. Eine Sammlung von Werkstücken, Hauptlineamente hat der Verfasser selbst sie genannt. Zur letzten Durcharbeitung, Sichtung und Zusammenfassung ist er nicht gekommen. Ursprünglich hatte Clausewitz auch gar nicht die Absicht, ein vollständiges, einheitliches Buch über den Lieblingsgegenstand der Gedankenarbeit seines ganzen Lebens zu schreiben. Er wollte zunächst nichts, als ihn »in ganz kurzen, präzisen, gedrungenen Sentenzen, nach der Art Montesquieus« behandeln. Diese Korner - wie er sie einmal bezeichnet - sollten »schon mit der Sache bekannte geistvolle Menschen anziehen, ebensosehr durch das, was weiter aus ihnen entwickelt werden konnte, als durch das, was sie feststellen«. Ein System ist erst allmählich, sozusagen gegen den Willen des Schreibenden, in seine »Materialien« gekommen.
Ce livre regroupe trois traités fondamentaux de principes de tactique et stratégie militaire et managériale en un seul ouvrage soigneusement mis en page pour le confort de lecture.
Sun Tzu L'Art de la guerre (édition intégrale et originale) Le texte du traité de Sun TZU, dont 13 chapitres nous sont parvenus, aborde tout ce qui touche à l'élaboration de la stratégie et à la conduite des batailles. S'il présente l'étude de la guerre comme vitale pour la survie des États, il prend aussi en considération le coût économique, moral, et politique de la guerre ; il expose également les critères d'évaluation auxquels chaque prince et général doit recourir pour estimer l'adversaire et n'engager le combat qu'en étant sûr d'emporter la victoire. Certains éléments caractéristiques se dégagent qui sont l'autonomie du militaire - le général - par rapport au politique - le prince - une fois la décision de combattre prise, l'importance fondamentale de la ruse, et la nécessaire pratique de l'espionnage. Les préceptes stratégiques de Sun Tzu sont de trois ordres.
Machiavel L'Art de la guerre (édition intégrale) En rédigeant son art de la guerre, Nicolas Machiavel entend donner aux princes italiens les moyens de défendre leurs Etats contre l'invasion française. A ses yeux, le salut se trouve dans un retour aux doctrines antiques, dans la filiation des premiers conquérants, tels Alexandre, Hannibal et César. Embrassant doctrine, histoire, tactique et stratégie, l'auteur livre le chef-d'oeuvre de l' humanisme militaire . Machiavel peut rejoindre Sun Tzu et Clausewitz au panthéon des théoriciens intemporels du phénomène guerrier. Nicolas Machiavel (1469-1527) est l'un des plus grands penseurs de la Renaissance italienne. Après Le Prince, L'art de la guerre est son maître livre.
Carl Von Clausewitz L'Art de la stratégie (édition intégrale et originale) De la guerre, ouvrage inachevé publié en 1832, un an après la mort de son auteur, marque une rupture radicale dans la façon de concevoir le phénomène de la guerre. Avant Carl von Clausewitz, la littérature militaire était essentiellement descriptive et utilitaire. S'appuyant à la fois sur sa réflexion théorique et sur son expérience de terrain - en particulier sa participation à la bataille d'Iéna en 1806 -, Clausewitz, le premier, pense la guerre dans toutes ses dimensions et dans sa relation avec le politique, dont elle dépend. Pour ce Prussien de génie, et désormais pour toute la doctrine militaire occidentale, la stratégie et la tactique constituent un art fondé sur des principes rationnels au service d'une volonté.