La démocratie athénienne aurait été imparfaite, limitée, réduite à une part infime de la population. Elle serait donc incomparable, voire contradictoire, avec notre démocratie contemporaine. Dans cette histoire inédite et entièrement renouvelée, Christophe Pébarthe revient aux documents anciens et démontre qu'il s'agit d'un régime où le peuple se gouverne effectivement lui-même. Il décrit, entre autres, comment les Athéniens veillent à ce que leurs délibérations produisent les meilleures décisions et comment leurs institutions garantissent la formation des citoyens au long de leur vie. Il se livre à une lecture inattendue de célèbres tragédies, Antigone par exemple. Ces dernières répondaient aux questions suscitées par l'instauration de la démocratie : la loi a-t-elle toujours raison?? Comment veiller à ce que l'opinion exprimée corresponde à l'intérêt général?? Bref, les Athéniens avaient les mêmes interrogations que nous et partageaient un même souci d'amélioration de leur régime politique. À la faveur de l'exemple grec, l'auteur montre des correspondances avec les critiques émises à l'endroit de nos propres régimes politiques, liées à la représentativité, aux élites et au «?populisme?». Et si se réconcilier avec l'histoire d'Athènes permettait de retrouver l'origine oubliée du projet démocratique??
Les historiens ont longtemps affirmé qu'il n'était pas possible d'appliquer au monde antique une analyse centrée autour de la notion de marché.
Réservée aux époques ultérieures, celle-ci serait anachronique. depuis une trentaine d'années, de nombreux travaux ont montré qu'il n'en était rien. l'économie des cités grecques ne méconnaît pas le marché comme institution économique. dans cette perspective, en raison de l'abondance des sources et de leur diversité, athènes à l'époque classique apparaît comme un terrain d'étude privilégié pour décrire la naissance et le fonctionnement d'une économie de marché.
L'étape initiale de cette histoire est constituée par les premières frappes monétaires athéniennes. c'est à partir de la monnaie que les athéniens parviennent ensuite à construire un marché à l'échelle du monde égéen, garantissant l'approvisionnement de la cité et, plus généralement, l'abondance. cette construction résulte de décisions prises par l'assemblée des citoyens qui s'inscrivent toujours dans le cadre marchand de l'économie.
Dans l'athènes classique, le marché se trouve au coeur même du politique. la cité athénienne est donc aussi une démocratie de marché.
jusqu'à la fin de l'époque archaïque (vers 500 a.
c. ), la question qui domine est celle de la naissance de la cité (ou polis) après la disparition du système palatial précédent. les différentes options historiographiques sont envisagées et commentées, en intégrant les analyses les plus récentes. pendant la période classique (ve-fin ive siècle), plusieurs hégémonies civiques se mettent en place, mais ne perdurent pas au-delà de quelques dizaines d'années.
enfin, le roi de macédoine, philippe, puis son fils alexandre le grand, parviennent à imposer leur autorité sur l'ensemble des cités grecques. au-delà de la dimension événementielle, la période classique est marquée par la cité. organisation politique, elle possède un certain nombre d'institutions qui répartissent les pouvoirs entre les citoyens. organisation sociale, elle rassemble des individus dont les statuts diffèrent fortement, citoyens et non citoyens, hommes et femmes, libres et non libres.
dotée d'une identité forte, la cité n'est pour autant pas fermée aux échanges, dont une part est même indispensable à son bon fonctionnement. de nombreux outils - documents originaux commentés, différents types d'exercices donnant lieu à des rappels méthodologiques, glossaire, chronologie - permettent d'approfondir les notions vues dans le chapitre et de préparer le lecteur aux examens et concours.
Au-delà de toutes les remises en cause, la famille se présente le plus souvent comme une évidence, parce que naturelle et universelle. Elle a pourtant une histoire. Elle né se résume pas au couple avec ou sans enfants. Et surtout, elle ne peut pas être cernée sans être replacée dans la société tout entière qui est son cadre. Telle est la perspective adoptée par cet ouvrage qui cherche à faire apparaître ce qu'ont pu être la famille, comme norme, et les familles dans leur diversité dans le monde grec et dans la Rome antique.
Rassemblant des articles écrits par des spécialistes, ce livre présente aussi bien un état de la question qu'un aperçu des problèmes qui se cachent derrière la familiarité spontanée que suscite de prime abord la famille.
Le monde de l'itinérance en méditerranée de l'antiquité à l'époque moderne Les travaux sur la circulation des personnes ont souvent privilégié l'immigration ; les études réunies dans ce volume concernent son avers, l'émigration, ainsi que l'itinérance qui constitue le mode de vie de populations entières. Il s'agit plus précisément, en suivant le mouvement des hommes, d'examiner les procédures mises en place pour l'encadrer et les logiques qui les sous-tendent, et d'en explorer les représentations dans les sociétés du passé. L'émigration et l'itinérance sont des laboratoires exceptionnels pour analyser les modes de gestion des flux migratoires, parce qu'elles semblent mettre en question les structures sociales et les institutions, construites du point de vue des populations stables. Cet ouvrage montre les complémentarités bien réelles de la sédentarité et du mouvement et invite à réfléchir sur les conditions de possibilité de la liberté de circuler.