Les hommes ont disparu depuis si longtemps de la surface de la Terre que la civilisation canine, qui les a remplacés, peine à se les rappeler. Les chiens se racontent à la veillée des histoires d'hommes, réelles ou inventées, pour chasser les ténèbres qui menacent d'engloutir leur propre culture.
Une étrange machine qui vous offre l'objet dont vous avez toujours rêvé. Un bidule qui parle dans votre tête et vous enveloppe de gentillesse. Un tracteur qui laboure les champs tout seul. Un mystérieux cylindre dans un bosquet de bouleaux. Des fresques peintes par un homme préhistorique bien facétieux. Autant de voisins venus d'ailleurs, d'hier ou de demain.
Avec ces neuf nouvelles de science-fiction, dont «La grotte des cerfs qui dansent» (prix Hugo, Nebula, Locus et Analog !), c'est tout le talent de Clifford D. Simak, auteur de l'âge d'or du genre, qui est remis en lumière.
Au sommet d'une falaise escarpée du Wisconsin se dresse la ferme Wallace, inchangée depuis plus d'un siècle. D'aussi loin qu'on s'en souvienne, son propriétaire, Enoch Wallace, n'a lui non plus pas pris une ride. Et pour cause, la bâtisse, qui n'a de ferme que l'aspect, abrite en secret un relais spatial où le temps s'écoule différemment. Des voyageurs galactiques y transitent quotidiennement, passant parfois quelques heures en compagnie du gardien des lieux et le régalant de leurs incroyables histoires. Mais depuis deux ans, l'agent fédéral Claude Lewis enquête sur cette anomalie. Le jour où il se décide à passer à l'action, il déclenche sans le savoir une chaîne d'événements aux conséquences dramatiques. Car dans ce petit coin d'Amérique oublié par la modernité, c'est rien de moins que le sort de l'humanité qui se joue...
Les surprenants rapports de l'homme et de la machine, la campagne natale, le charme des années folles : des thèmes chers à Simak, tous présents dans ce recueil de nouvelles.
Alors... le journaliste Joe Crane, assis face à sa machine à écrire, voit soudain les touches s'animer et lui adresser ce message : "Ne t'occupe pas de ça, J?. Ne t'en mêle pas..." Un lecteur appelle, affolé : il a croisé dans la rue une machine à coudre qui se promenait seule...
Alors... sur cette route de campagne, le vieux Hank monte à bord d'une Ford T - un modèle des années 20 - qui s'est arrêtée à sa hauteur. Vide. Et qui repart sans que Hank effleure le volant. Bientôt le paysage rajeunit...
Après avoir été extrêmement publié en France (une trentaine de romans et une quinzaine de recueils), principalement par J'ai Lu mais aussi chez Denoël en « Présence du Futur », l'engouement des éditeurs français semble s'être tari suite au décès de l'auteur en 1988. Ainsi, son dernier roman à avoir été publié le fut chez J'ai Lu en 1988, son dernier recueil (hors éditions du Bélial ), chez Librio, en 1998. Depuis plus rien ou presque (même si de nombreux titres demeurent disponibles et sont régulièrement réimprimés), n'étaient la revue Bifrost qui, en 2001, lui consacra un numéro spécial, un Omnibus en 2004 intitulé Les Mines du temps, qui réunit quelques-uns des plus beaux romans de Simak (Demain les chiens, Chaîne autour du soleil ou encore Au carrefour des étoiles), et Voisins d'ailleurs, édité au Bélial' en 2009, contenant neuf nouvelles dont quatre inédites.
Faisant donc suite à Voisins d'ailleurs, Frères lointains se présente comme son pendant spatial. Si le premier volume proposait des textes ayant en commun d'être centrés sur la planète Terre aujourd'hui (voire hier), les huit récits (dont quatre inédits) composant ce second recueil se déroulent pour l'essentiel sur des planètes étrangères ou sur une Terre du futur.
On a far future Earth, mankind's achievements are immense: artificially intelligent robots, genetically uplifted animals, interplanetary travel, genetic modification of the human form itself. But nothing comes without a cost. Humanity is tired, its vigour all but gone. Society is breaking down into smaller communities, dispersing into the countryside and abandoning the great cities of the world. As the human race dwindles and declines, which of its great creations will inherit the Earth? And which will claim the stars?
Les hommes ont fui la Terre ravagée par la plus meurtrière des guerres.
Et maintenant, après dix millénaires, on leur fait croire que leur rêve le plus cher, c'est de reposer dans le grand cimetière qu'est devenue leur planète chérie. Mais c'est un voyage extraordinaire que celui auquel les convie le directeur de ce fameux cimetière !
Voici l'histoire de Horton qui, réveillé de son sommeil cryogénique, débarque en compagnie de son gentil robot sur une planète plutôt moche, plutôt triste, plutôt inquiétante.
Il y rencontre un être bizarre nommé Carnivore qui lui raconte que, sur cette planète, a vécu un certain Shakespeare, un drôle de type toujours plongé dans un bouquin, sarcastique et assez loufoque. Car ce Shakespeare lui aurait demandé de manger son cadavre et de conserver son squelette. Mais ce n'est pas tout... Et ce que va découvrir Horton, non seulement grâce au livre et au squelette de Shakespeare mais dans un curieux tunnel par lequel arrive une jolie femme, fait le prix de cette oeuvre poétique et philosophique, à mi-chemin entre Bradbury et Sheckley.
Plus de boulot, ma vie part en charpie... Que faire ? Allez, une semaine au vert avec mes cannes à pêche ! A l'aube je suis en route. Mais au bout de trois kilomètres, ma voiture s'arrête net. En panne ? Non. Un truc fou. On ne passe plus ! Une frontière invisible encercle la ville ! Tous les habitants sont coupés du monde.
Alors je suis rentré chez moi. Et c'est là que j'ai reçu ce coup de fil : "Nous avons un travail à vous proposer. Soyez notre ambassadeur..." On a raccroché avant que j'aie pu poser la moindre question. Un job, oui, d'accord, super, mais j'allais être l'ambassadeur de qui ?
Si je vous raconte la suite, vous n'allez jamais me croire. Après ce message bizarre, je me suis retrouvé... ailleurs. Imaginez une planète couverte de fleurs pourpres... douées d'une prodigieuse intelligence ! Leur but ? Faire régner la paix dans le monde ! Et tout d'abord, bannir le nucléaire... Et c'est sur moi qu'elles comptent pour convaincre le Pentagone !
Finalement les fusées étaient trop lentes. Mieux valait confier l'exploration spatiale à des hommes aux pouvoirs télékinésiques prononcés. Leurs facultés psi leur permettaient, sans se déplacer, de projeter leur esprit jusqu'aux étoiles. Leur centre, surnommé l'Hameçon, commercialisait ensuite les idées et les techniques que les explorateurs avaient rapportées des planètes lointaines.
Lorsque Shepherd Blaine ramène une entité extraterrestre qui a pénétré dans son esprit, il sait que l'Hameçon, ne prendra pas de risques : dans ce cas-là, on supprime l'explorateur. Il doit fuir. Mais, hors de l'Hameçon, les hommes doués de facultés psi sont massacrés par la foule qui a peur d'eux.
Blaine est donc perdu. Toutefois, il n'est plus seul : désormais, une entité aux pouvoirs inconnus l'habite...