Lorsque Jay Mendelsohn, âgé de quatre-vingt-un ans, décide de suivre le séminaire que son fils Daniel consacre à l'Odyssée d'Homère, père et fils commencent un périple de grande ampleur. Ils s'affrontent dans la salle de classe, puis se découvrent pendant les dix jours d'une croisière thématique sur les traces d'Ulysse.À la fascinante exploration de l'Odyssée d'Homère fait écho le récit merveilleux de la redécouverte mutuelle d'un fils et d'un père.
Récit littéraire et enquête personnelle sur un drame familial inséparable de la plus grande tragédie du XXe siècle : l'extermination des juifs par les nazis. Dans ces pages, l'auteur raconte comment une partie de sa famille a disparu dans l'est de la Pologne au début des années 1940, en laissant quelques lettres, des photos et des souvenirs chez les membres survivants émigrés aux Etats-Unis.
Dans ce récit aux mille tours, Daniel Mendelsohn explore les correspondances mystérieuses entre le hasard qui régit nos existences et l'art des récits que nous en formons.Trois anneaux commence par raconter l'histoire de trois écrivains en exil qui se sont tournés vers les classiques du passé pour créer leurs propres chefs-d'oeuvre. Erich Auerbach, le philologue juif qui fuit l'Allemagne nazie pour écrire sa grande étude de la littérature européenne, Mimésis, à Istanbul. François Fénelon, l'évêque du XVIIe siècle, auteur d'une merveilleuse suite de l'Odyssée, Les Aventures de Télémaque, best-seller de son époque, qui lui valut le bannissement. Et l'écrivain allemand W.G. Sebald, qui s'exila en Angleterre, et dont les récits si singuliers explorent les thèmes du déplacement et de la nostalgie.À ce conte d'exils, Daniel Mendelsohn ajoute sa propre voix, entrelaçant l'histoire de la crise qu'il traversa entre l'écriture de la grande fresque mémorielle des Disparus et celle du récit intimiste d'Une Odyssée. L'«art poétique» qui en résulte est un hommage aux mondes grecs et juifs, un trait d'union entre Orient et Occident et une ode à la littérature française.
Dans Les Disparus, Daniel Mendelsohn partait en quête de l'histoire de sa famille ; avec L'Étreinte fugitive, il s'est livré à une quête infiniment plus intime. De l'écriture rhapsodique qui est la sienne, il fait revivre son enfance entre sa mère, «l'institutrice», la toute-belle, et son père, «le mathématicien», celui qui répare, construit et se collette aux choses ; une enfance peuplée d'êtres, frères et soeurs, parents juifs âgés, avec, au centre, son grand-père, ce dandy mystérieux et raconteur d'histoires.
C'est pendant ses années d'étudiant dans l'exotique Sud américain que le jeune homme se découvre une passion jumelée pour les langues anciennes et les beaux garçons. Dès lors, la recherche de la «grammaire de son identité», de ce que veut dire être un homme, suivra des méandres surprenants, bouleversants. Car, lorsqu'une amie lui propose d'incarner une «figure paternelle» auprès de l'enfant qu'elle porte, il accepte et se prend à s'attacher si fort à lui qu'il va, petit à petit, partager sa vie entre Chelsea, le quartier où vivent les «garçons» de New York, et la banlieue où habitent son amie et leur petit garçon. Comme Les Disparus, ce récit réverbère l'écho de textes antiques - ici, des poèmes latins et des tragédies grecques - et renferme un secret de famille lancinant, dont le lecteur n'aura la clé que dans les dernières pages du livre, après avoir, avec Daniel Mendelsohn, rendu visite à des tombes désertées et déchiffré des épitaphes menteuses.
Les Bienveillantes de J. Littell, Un homme de P. Roth, Inglorious Basterds et Kill Bill de Q. Tarantino, Avatar de J. Cameron, Volver de P. Almodovar, Virginia Woolf adaptée à l'écran, Oscar Wilde porté sur les planches : Daniel Mendelsohn donne une lecture magistrale d'oeuvres et de héros contemporains ou mythiques, discernant la dimension artistique qui les fonde - ou qui leur manque. Pourquoi raconter la guerre de Troie de nos jours, quand le cinéma l'a déjà si souvent évoqué ? Qu'attendons-nous de Troie, ce film planétaire où jouaient Brad Pitt et Orlando Bloom, et qu'y trouvons-nous ? Que ce soit des oeuvres exigeantes ou des produits purement commerciaux, ils lient création et vie quotidienne, rappellent comme l'art peut influencer une société. Cet essai, qui réunit une vingtaine de critiques d'abord publiées dans la New York Review of Books et le New Yorker, où le point de vue peut devenir coup de poing, est avant tout le fruit d'un regard où l'érudition le mêle à la curiosité, et la finesse au brio.
On retrouve ici dans toute sa densité le style de l'auteur des Disparus et de L'Etreinte fugitive : ses textes touchent des questions fondamentales avec un regard personnel et, en réunissant ces oeuvres, évoquent ce qui lui est le plus cher, le plus intime.
From the award-winning, best-selling writer: a deeply moving tale of a father and son's transformative journey in reading - and reliving - Homer's epic masterpiece. When eighty-one-year-old Jay Mendelsohn decides to enrol in the undergraduate seminar on the Odyssey that his son Daniel teaches at Bard College, the two find themselves on an adventure as profoundly emotional as it is intellectual. For Jay, a retired research scientist who sees the world through a mathematician's unforgiving eyes, this return to the classroom is his one last chance' to learn the great literature he'd neglected in his youth and, even more, a final opportunity to understand his son.