La question de l'éthique est au coeur de la pratique médicale et elle prend une dimension particulière en milieu hospitalier où elle engage aussi les autorités qui répondent du service public. Depuis quelques années, le vocabulaire de l'éthique s'est 'enrichi' de nouveaux termes (résilience, bientraitance, empowerment...) liés à des injonctions qui, dans les faits, traduisent des générosités ambivalentes et posent de difficiles questions d'obéissance et de responsabilité. Ce mouvement semble aller de pair avec la contrainte économique et gestionnaire croissante qui pèse sur notre système de santé, où s'ébattent des individus empowermentés ou résilients et où la bientraitance labellisée prend la forme d'une bien-maltraitance.
À la suite de ses écrits sur le langage et le cerveau, Emmanuel Fournier, professeur de médecine et d'éthique à la Pitié-Salpêtrière, dresse un portrait au scalpel de ces bouleversements, et propose une réflexion philosophique à la fois critique et constructive pour dépasser les tentations équivoques de l'éthique et aider chacun à aborder autrement les questions posées par le soin.
Le texte est suivi de Dire mourir, un recueil de paroles de patients en soins palliatifs qui figuraient déjà dans Les mots des derniers soins (Belles Lettres, 2008), coécrit avec Jean-Christophe Mino.
Au fond, il s'agirait d'être et de vivre, et des appuis ou des entraves qu'être et vivre reçoivent des mots. Des questions « de fond » donc, mais des questions de quoi ? : de philosophie ? (de métaphysique ? d'éthique ?) ou bien de poésie ? La forme, qui serait le domaine de la poésie, n'est-elle pas essentielle au fond, à ce que peuvent devenir être et vivre ? N'est-elle pas déjà être et vivre ? C'est l'hypothèse suivie depuis toujours par l'auteur (prétendument philosophe) et qui s'exprime de manière plus radicale que jamais dans ce Tractatus : « rouvrir les très vieilles et toujours très vivaces questions des rapports de la logique et de la grammaire d'une part, de la philosophie et de la poésie d'autre part. » L'écriture infinitive (sans noms, sans les savoirs et les certitudes qu'on fait d'ordinaire porter aux substantifs) s'enrichit ici de deux dispositifs formels qui avivent les questions : une métrique serrée, bien qu'inapparente (les conditions de nos existences ?), et des motifs graphiques bien apparents que les verbes dessinent sur la page en s'assemblant (les formes qu'être et vivre nous amènent à prendre ?). Donnent-ils la partition d'être et de vivre ? Avons-nous seulement à les interpréter - les conjuguer ?
Curieusement, les motifs dessinés sur la page rappellent ceux que, dans 36 Morceaux, l'auteur (dessineur) avait tenté de relever à la surface de la mer en convoquant plusieurs instruments (plume, compas, crayon). Or les traits deviennent ici des lignes de verbes conjoints.
Car ces maigres instruments que sont les verbes infinitifs trouvent des alliés dans ceux de la typographie. Et ce sont les plombs, étants et vivants, allégés et mobiles, qui s'agencent, composent et interprètent à présent les 36 configurations verbales de ce traité.
(Imprimé sur les presses typographique de l'Annexe à Marseille, ce livre a bénéficié, durant le tirage, de la présence et de l'attention soutenues de Merlin Jacquet-Makowka. Un reportage photographique d'Emmanuel Fournier, venu assister à l'impression, est disponible en suivant ce lien)
Emmanuel Fournier est l'inventeur de la méthode infinitive, une façon « non finie » de réfléchir et de penser, qui s'appuie sur une langue « déconjuguée » qui fait abstraction des substantifs, en privilégiant exclusivement les modes impersonnels du verbe : l'infinitif, et dans une moindre mesure le gérondif et les participes. Cette mise à l'écart de certaines catégories de langue a contribué à élaborer un idiolecte de recherche tout à fait singulier et néanmoins parfaitement grammatical, qui marque sans doute l'apport le plus original de l'auteur dans le champ de l'écriture et de la pensée.
Dans La Comédie des noms, comme le titre de ce livre le suggère, l'auteur s'enjoint d'explorer tout de même le domaine des substantifs pour que cette catégorie grammaticale, suspendue jusqu'ici de l'écriture et de la recherche, ne restât pas non plus un impensé. C'est donc dans une langue nominale, qui fait abstraction résolument de tout verbe, et là encore d'une parfaite grammaticalité, que La Comédie des noms se déploie, comme un antipode du projet général de l'auteur - ou encore : un gant retourné.
« On m'a fait remarquer que je n'avais pas utilisé beaucoup de noms dans mes précédents ouvrages. Pas de gras. Que des muscles fins, en action sur les conjonctions. Il y a déjà tant à penser avec les verbes, tant à démêler, à composer et à imaginer. Mais si les verbes, apparemment si dénués, si démunis, attendent tellement de nous et nous demandent plus que d'autres d'être là, ils ne sont pas les seuls à nous interpeller. Les noms, ne faut-il pas s'en soucier ? N'attendent-ils rien de nous, de leur côté ? » (La Comédie des noms, « Avertissement au lecteur ») Carnet de Venise, La Comédie des noms est aussi la transcription nominale de segments significatifs de « Penser à être », premier volume de Philosophie infinitive (Édition de l'Éclat, 2014).
Texte d'une conférence prononcée au Centre de Poétique Comparée à l'invitation de Jacques Roubaud, à l'occasion de la parution de l'Infinitif des pensées aux Éditions de l'Éclat, l'Infinitif complément en est quelque sorte, selon les termes de l'auteur, « une postface précoce ou si l'on préfère, un complément ».
Comme nulle part aussi nettement, Emmanuel Fournier s'interroge sur la logique d'inachèvement contenue dans le mode infinitif - infinitif que l'on opposera donc aussi bien à conjugué ou à substantif que, singulièrement désormais, à définitif. De fait l'Infinitif complément a vocation d'articulation logique de tout le travail d'écriture, depuis Croire devoir penser, dont une citation et sa matrice sont ici découvertes (§ 11 de Croire devoir penser / § 11 de l'Infinitif complément), jusqu'à Mer à faire, dont l'Infinitif complément pourrait tenir lieu de « postface précoce » en en expliquant l'incipit, volontiers provocateur : « Dessiner la mer, qu'ai-je de mieux à faire désormais ? Quoi de plus vain, quoi de moins ? Il fait beau ce matin et j'ai achevé de penser. Et la mer est à faire, qui veille sur nous de si loin. »
Initié dans la revue Contrat Maint, la Théorie des verbes d'Emmanuel Fournier trouve son achèvement aujourd'hui. Chacun des textes qui composent cette suite résulte du montage de fragments de textes prélevés dans deux livres de deux auteurs différents. Pour Les verbes de la jubilation, Fournier puise dans Le gai savoir de Nietzsche et dans Roland Barthes par Roland Barthes. Pour Les verbes de la libération ce sont Notre-Dame du Paris de Victor Hugo et Léonard et les philosophes de Paul Valéry qui sont mis à contribution. Comme jadis John Cage « préparait » son piano, Emmanuel Fournier « prépare » ses fragments pour les imbriquer dans le montage final. Le statut d'auteur se trouve ainsi mis radicalement en jeu. L'exercice de la pensée qui va de pair avec l'énonciation de la parole poétique se trouve soumis aux aléas de l'extériorité paradoxalement recherchée comme une chance d'approfondissement. Il en résulte des textes d'une étrange beauté et d'une intelligence provocante.
36 Morceaux présente une série de dessins relevés à la surface de la mer. Trente-six croquis préparatoires, établis sur le motif à Ouessant, y sont transcrits selon trois modalités : la plume, le compas et le crayon, qui figurent autant d'interprétations du tracé initial. Les trois premiers chapitres du livre reproduisent, au format original, douze des transcriptions à la plume, douze des transcriptions au compas et douze des transcriptions au crayon respectivement. Le quatrième chapitre, sur douze pages, reproduit, en réduction, la totalité des trente-six morceaux dans les trois transcriptions, tels qu'ils ont été présentés au public à l'occasion de l'exposition « 36 morceaux de mer (transcriptions pour trois instruments) », à la galerie Pierre Colt à Nice.
Mer à faire est l'inséparable double en écriture de 36 Morceaux. Le livre se compose de deux parties, présentées en regard sur les pages de gauche et de droite. Sur les pages de gauche, le journal d'un séjour de vingt-quatre jours à Ouessant, où se pose la question du sens du dessin et, singulièrement, des motifs que trace la mer à sa propre surface. Sur les pages de droite, la transcription de ce journal à l'infinitif, qui constitue le moment proprement philosophique du diptyque. De fait, si Mer à faire répond à 36 Morceaux, c'est autant par la thématique du journal (« Comme si susciter des réflexions sur le dessin était la seule raison de dessiner », Mer à faire, p. 78) que par l'analogie qui se produit entre l'immatérialité des dessins de mer (si peu substantiels en effet) et l'écriture infinitive (non substantive).
Dans un dispositif de transcription généralisée, mais toujours extrêmement précis et rigoureux, dessin et écriture tentent de circonvenir l'« insaisissable », ainsi que l'annoncent les préfaces aux deux livres. Par quoi le diptyque d'Emmanuel Fournier accède, entre dimensions artistique et philosophique du projet, au registre de l'essai : élaboration d'une langue, tantôt dessinée tantôt écrite ; et épreuve, dans son tracé même, de sa matérialité signifiante.
Les quatre livres rassemblés sous le titre Philosophie infinitive sont l'aboutissement de plus de vingt années de recherche sur la langue infinitive et sur les possibilités qu'elle offre à notre manière de voir le monde.
1. Penser à être, pour le verbe être et le verbe dire, 2. Penser à croire, pour croire et pour vouloir et pouvoir, 3. Penser à penser, pour ce verbe et pour se libérer, et 4.
Penser à vivre, pour vivre et pour souffrir et aimer, où passent et repassent un peu plus de 1 700 verbes et quelques poignées de conjonctions et de prépositions. Ainsi, la somme des 1700 actions à la puissance 1700, combinées possibles de cette humaine comédie des verbes ouvre des perspectives de pensée infinies pour la philosophie.
« À vous qui êtes et qui, étant, désirez être davantage, n'étant jamais assez, étant peut-être trop, Et à vous qui n'êtes pas et qui voulez simplement être, ou qui hésitez à être, Et aussi à vous qui ne croyez et ne désirez rien de particulier à propos d'être, qui ne pensez pas à être, mais qui ne voudriez pas manquer une occasion d'en rire, À tous... » cette 'Lettre aux inexistants' qui ouvre un nouveau volet dans l'oeuvre infinitive de Fournier, où il est question d'être et de s'engager à être, aux prises avec l'abîme de n'être pas, ou plus, sans avoir été, et avec la question du nom de l'Être sous laquelle la philosophie l'a l'abordée. Un chemin revisitant les grands textes, de Platon à Wittgenstein, pour expérimenter la question autrement vivante et sauvage, qui est d'être avant d'avoir.
Dans ce livre sont étudiées une à une les différentes techniques pouvant prendre part à un examen électromyographique (EMG) : étude de la conduction nerveuse motrice et sensitive, étude de la transmission neuromusculaire, électromyographie des muscles...
Après avoir montré de façon simple comment mettre en oeuvre les divers procédés, l'analyse des conditions de réalisation débouche sur des recommandations pratiques pour éviter les pièges techniques et améliorer la qualité et la reproductibilité de l'examen.
Les anomalies des nerfs et des muscles mises en évidence sont ensuite étudiées méthodiquement :
- en examinant si elles peuvent rendre compte des symptômes ressentis par le patient et des signes recueillis par l'examen clinique, - et en décomposant les processus physiopathologiques pouvant être à leur origine.
Chaque anomalie électrophysiologique apparaît comme un signe demandant une interprétation à la fois en propre et en lien avec les autres signes. Ainsi se construit une sémiologie élémentaire préparant le regroupement des anomalies en syndromes et l'identification de l'atteinte neuromusculaire en cause chez un patient donné.
Plus de 360 figures ont été introduites pour illustrer les possibilités de chaque technique dans cette enquête. L'électromyographie est un examen incontournable pour le diagnostic et l'évaluation des atteintes des nerfs et des muscles. Sa réalisation pratique soulève à la fois des questions de technique, de sémiologie, d'anatomie et de pathologie. C'est à ces différentes questions que répondent les quatre volumes de la collection Électromyographie.
Depuis quelques années, avec le développement de la neuroscience, de la neuroimagerie, la neuropsychologie, on accorde une place toujours plus grande au cerveau, qui régenterait non seulement notre pensée, mais aussi nos émotions, nos doutes, nos amours, etc., au point que ce n'est plus tant l'humain qui pense, est ému, doute, aime etc., mais la « matière cérébrale », promue au rang d'ordonnatrice de nos vies et de nos espérances. La médecine neuroenthousiaste emboîte le pas et dresse une carte du cerveau qui ressemble de plus en plus à la carte du T endre d'une Melle de Scudéry devenue neurologienne. Après Creuser la cervelle, E. Fournier dresse un réquisitoire sans appel contre ce nouvel ordre cérébral qui nous prépare un monde d'écervelés à la merci des Pères Ubu de la neuroquelquechose.
Cet Atlas d'électromyographie vise à servir de guide d'anatomie pour l'exploration des nerfs et des muscles.
Son objectif est double :
Montrer comment adapter les principes généraux d'examen électrophysiologique à l'anatomie particulière de chaque nerf ou muscle ;
établir des schémas simples de diagnostic différentiel qui permettent de localiser rapidement les lésions en cause chez un patient donné, et de distinguer les multiples atteintes des différents nerfs et muscles du corps auxquelles le clinicien peut être confronté.
Abondamment illustré, le livre est organisé comme un véritable catalogue raisonné. Après un premier chapitre méthodologique reprenant les questions de positionnement des électrodes, sont étudiés successivement les nerfs et muscles de la face, du cou, des membres supérieurs, du tronc et des membres inférieurs.
Chaque page est consacrée à la réalisation d'une méthode d'exploration. La description systématique commence par les méthodes usuelles, puis envisage les compléments exigés par les pathologies particulières. Les 300 schémas de la première édition ont été revus et complétés de façon à présenter le plus clairement possible, nerf par nerf, muscle par muscle, les points d'anatomie essentiels aux études de la conduction nerveuse et à l'enregistrement des muscles. L'électromyographie est un examen incontournable pour le diagnostic et l'évaluation des atteintes des nerfs et des muscles. Sa réalisation pratique soulève à la fois des questions de technique, de sémiologie, d'anatomie et de pathologie. C'est à ces différentes questions que répondent les quatre volumes de la collection Électromyographie.
Ce livre étudie comment se composent les syndromes d'atteinte des nerfs et des muscles. L'analyse, illustrée par 400 figures, précise la place relative des différentes techniques électrophysiologiques dans les trois grandes situations qui se présentent à l'examen :
? atteintes sélectives d'un nerf ou d'une racine, où l'objectif premier est de localiser le site de lésion dans la perspective d'une intervention chirurgicale ;
? neuropathies, où l'examen EMG cherche avant tout à préciser le processus en cause (axonal ou démyélinisant) afin de guider l'enquête étiologique et ensuite le traitement médical ;
? atteintes motrices pures, où il faut déjà déterminer s'il s'agit d'une atteinte des motoneurones, des jonctions neuromusculaires (syndromes myasthéniques) ou des muscles (myopathies).
Des syndromes tronculaires aux myopathies, c'est donc l'ensemble de la pathologie neuromusculaire qui est revue ici sous l'angle d'un examen placé dans le prolongement de la clinique. Il en résulte des recommandations pratiques permettant de répondre aux questions de stratégie propres à chaque situation : quelles techniques mettre en oeuvre, et comment regrouper les anomalies en syndromes afin d'identifier aussi aisément que possible l'affection en cause.
L'électromyographie est un examen incontournable pour le diagnostic et l'évaluation des atteintes des nerfs et des muscles. Sa réalisation pratique soulève à la fois des questions de technique, de sémiologie, d'anatomie et de pathologie. C'est à ces différentes questions que répondent les quatre volumes de la collection Électromyographie.
L'électromyographie est un examen fondamental pour le diagnostic et l'évaluation des affections des nerfs et des muscles. La réalisation pratique de l'examen et l'interprétation de ses résultats posent des questions à la fois d'anatomie, de technique, de pathologie et de relation à la personne du patient.
Ce Manuel d'électromyographie regroupe sous forme de planches les notions essentielles pour répondre à ces questions. Il n'a pas la prétention de remplacer les ouvrages plus spécialisés ou de plus grande taille qui traitent du sujet. Il y renvoie, notamment pour ce qui est des références théoriques, physiologiques, historiques et bibliographiques. Son objectif est de rapprocher toutes les petites choses qui interviennent dans la pratique quotidienne et qu'il faut avoir en tête pendant le temps de l'examen.
Des schémas simples, des explications commodes, des solutions concrètes pour les problèmes de tous les jours.
Un sujet, une page. Les planches de l'ouvrage sont indépendantes mais organisées technique par technique, pathologie par pathologie, de sorte que le mouvement de questionnement propre à l'examen puisse aller facilement des unes aux autres et s'accorder aux demandes particulières de chaque patient.
Ce premier volume de la collection étudie les procédés techniques et méthodologiques permettant de mettre l'électricité au service du diagnostic des atteintes des nerfs et des muscles. Faite en termes simples, l'étude des principes d'électrophysiologie vise à la fois à :
- comprendre ce qui se fait dans la mise en forme des signaux neuromusculaires et comment parvenir à un examen de rigueur et de précision ;
- souligner les précautions à prendre pour se débarrasser des artefacts et réduire les erreurs ;
- identifier la meilleure façon de manipuler l'électricité pour pratiquer une électromyographie sans douleur.
S'ensuivent des conclusions pratiques qui concernent à la fois les méthodes de stimulation, d'enregistrement et d'analyse des signaux, communes aux différentes techniques d'électromyographie.
Parallèlement, l'étude de la mise au point des techniques au fil de l'histoire met en évidence les particularités du point de vue électrophysiologique vis-à-vis de la clinique. L'analyse conduit à éclaircir les questions de normes et d'interprétation des résultats, en tenant compte des particularités des patients et des possibilités techniques. Il en découle un certain nombre d'indications pour la conduite générale de l'examen et la rédaction du compte rendu.
L'électromyographie est un examen incontournable pour le diagnostic et l'évaluation des atteintes des nerfs et des muscles. Sa réalisation pratique soulève à la fois des questions de technique, de sémiologie, d'anatomie et de pathologie. C'est à ces différentes questions que répondent les quatre volumes de la collection Électromyographie.
" Pourquoi demandons-nous avec tant d'empressement au cerveau d'expliquer ce qui nous arrive et ce que nous devons faire ? On se dit, n'est-ce pas dans ses replis que nous devons désormais chercher notre sort ? La philosophie peut-elle rester indifférente à un tel sujet ? [...] Mais avons-nous éclairci notre monde et résolu nos questions de vie en les enracinant dans nos cerveaux ? A-t-on rendu la conscience moins mystérieuse ? Et penser ? L'organe de la pensée va-t-il enfin nous en dispenser ? " L'auteur s'interroge avec une douce ironie sur les espoirs et les fragilités qui s'expriment dans cette nouvelle quête de fondement que nous avons entreprise.
Qu'on ne s'attende pas à trouver ici une théorie du fonctionnement cérébral, mais mille interrogations, mille formulations des questions qui surgissent dès lors qu'on interpose l'idée de cerveau entre nous et le monde. L'ensemble compose une suite de méditations, ramassées en brefs chapitres, pour trouver une place au cerveau et varier notre distance à son égard.
L'électromyographie est un examen incontournable pour le diagnostic et l'évaluation des atteintes des nerfs et des muscles. Sa réalisation pratique soulève à la fois des questions de technique, de sémiologie, d'anatomie et de pathologie. C'est à ces différentes questions que répondent les quatre volumes de la collection Électromyographie.
Philosophie infi nitive est composé de quatre volumes sous co. ret intitulés respectivement :
Penser à être, Penser à croire, Penser à penser, Penser à vivre, qui viennent conclure un cycle commencé avec Croire devoir penser en 1996. Penser à l'infi nitif revient à renoncer aux mots trop bavards, trop savants pour se concentrer sur l'action tout entière contenue dans le verbe sous sa forme la plus concrète. L'expérience philosophique, mais aussi littéraire et poétique d'Emmanuel Fournier est unique, essentielle. Elle bouleverse nos habitudes de penser, se concentre sur la langue et ses abîmes et nous ouvre des horizons de lecture insoupçonnés.
Résumé:
Les manuels médicaux s'attachent habituellement à une sémiologie empirique, décrivant les anomalies révélées par une technique d'observation dans une pathologie. Dépassant cette logique peu compatible avec la pratique médicale, Examen électromyographique étudie de façon systématique comment les conditions techniques d'observation interagissent avec les mécanismes physiopathologiques dans l'individualisation des symptômes et des maladies neuromusculaires. Dix ans après la première parution, voici la nouvelle édition entièrement refondue du livre de référence dans le domaine. Près de 2000 images directement issues d'examens de patients ont été introduites, afin de mieux répondre aux questions posées par la pratique quotidienne. Le texte a été modifié en conséquence et des chapitres nouveaux ont été ajoutés pour suivre l'évolution des techniques à la lumière des données récentes de la physiopathologie. Le plan et la mise en page ont été complètement revus pour permettre une meilleure lecture. L'ouvrage est divisé en trois parties :
La première étudie les principales méthodes d'examen électrophysiologique des nerfs et des muscles, en analysant les règles de réalisation pratique de chacune d'elles et les différentes significations (techniques ou pathologiques) des anomalies mises en évidence , la deuxième détaille les stratégies de diagnostic différentiel qui permettent de construire des syndromes électrophysiologiques distinctifs dans les diverses formes d'atteintes des nerfs et des muscles , la troisième aborde les questions d'interprétation en vue de la rédaction du compte rendu. Elle débouche sur une étude de la place de l'examen électrophysiologique dans le diagnostic des neuropathies et des myopathies.
Novateur et résolument pratique, cet ouvrage est un outil de travail indispensable pour les cliniciens, chercheurs et étudiants de nombreuses disciplines : électrophysiologie, neurologie, médecine interne, rhumatologie, réadaptation fonctionnelle, chirurgie des nerfs.
Sommaire:
Introduction. Principes et objectifs de l'examen. SÉMIOLOGIE ÉLECTROPHYSIOLOGIQUE ÉLÉMENTAIRE DES NERFS ET DES MUSCLES. Principes électrophysiologiques communs aux différentes techniques. Enregistrer, stimuler, mesurer : vocabulaire et technique. Innocuité des gestes. Rendre la stimulation électrique indolore. Rendre l'examen à l'aiguille indolore. Diagnostic et traitement des artefacts. Physiologie de l'excitabilité membranaire et de la conduction nerveuse. Physiopathologie de l'excitabilité et de la conduction nerveuse. Étude sémiologie de la conduction nerveuse motrice. Technique d'étude de la conduction nerveuse motrice. Sémiologie de la conduction nerveuse motrice. Variations anatomiques à connaître pour l'étude de la conduction nerveuse motrice. Techniques complémentaires d'étude de la conduction motrice. Sémiologie de la conduction proximale et de la conduction nerveuse sensitive. Étude et sémiologie de la conduction proximale F, H, R1 & R2. Réponses tardives anormales A, I, ID, DD. Étude et sémiologie de la conduction nerveuse sensitive. Techniques complémentaires d'étude de la conduction nerveuse sensitive. Sémiologie de la transmission neuromusculaire et de l'excitabilité musculaire. Physiopathologie de la transmission neuromusculaire. Étude de la transmission neuromusculaire par stimulation nerveuse répétitive. Tests d'effort : technique et sémiologie. Sémiologie électromyographique élémentaire. Physiologie et physiopathologie des fibres musculaires. Examen électromyographique : principes et sémiologie de repos. Sémiologie électromyographique de contraction volontaire. Analyse des potentiels d'unité motrice. SYNDROMES D'ATTEINTE DES NERFS ET DES MUSCLES. Atteintes d'un élément nerveux. Stratégie d'exploration des atteintes d'un élément nerveux. Atteinte des nerfs du membre supérieur. Atteinte des nerfs du membre inférieur. Atteinte des nerfs de la tête et du thorax. Atteintes radiculaires. Atteintes plexiques. Atteintes nerveuses multiples ou diffuses. Stratégie d'exploration des neuropathies sensitivo-motrices. Neuropathies aiguës. Neuropathies multiples. Polyneuropathies et polyradiculonévrites subaiguës ou chroniques. Neuropathies sensitives et ganglionopathies. Neuropathies et neuronopathies motrices. Syndromes neuromyotoniques et syndromes tétaniques. Atteintes des muscles. Stratégie d'exploration des atteintes musculaires. Myopathies. Syndromes myasthéniques. Syndromes myotoniques et paralysies périodiques. INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS ET PLACE DE L'EXAMEN. L'enquête sémiologique : de la recherche d'anomalies à la rédaction du compte rendu. La question des normes. Stratégie générale d'interprétation des anomalies. Compte rendu de l'examen. Histoire de la sémiologie électrophysiologique. Examen de stimulation : agir pour différencier. Examen de détection : enregistrer pour reconnaître. Examen de stimulo-détection : transformer pour distinguer. Une situation particulière : l'électrodiagnostic de guerre. La place et l'avenir de l'EMG. L'imagerie neuromusculaire fonctionnelle (INM-f). Place de la technique et compréhension des affections. CONCLUSION. INDEX. Index des noms propres et des maladies, signes et syndromes à nom propre. Index et table de correspondance des noms de nerfs. Table de correspondance français-latin des noms de muscles. Table de correspondance latin-français des noms de muscles. Index général.
Penser en acte : et l'homme préfère considérer la formule comme simple juxtaposition de mots, quand il fait le constat d'une " pensée séparée de la vie ".
Cela viendrait-il de ce qu'il ne pense qu'avec des mots, qui le tirent le plus souvent vers ce qu'ils veulent communément dire, et non plus vers ce qu'il voudrait, lui, penser ? Comment chercher, alors, une façon acceptable d'être et de penser ? Tout au long de ses carnets d'Ouessant, de postfaces tardives à Croire devoir penser, d'essais parallèles de transcriptions à l'infinitif de Descartes, Nietzsche, Wittgenstein, Kant, Aristote ou Heidegger, et d'annotations au " chantier de la philosophie ", Emmanuel Fournier détaille avec une grande honnêteté et un sens minutieux de l'humour ce qu'il entend par " penser à l'infinitif ".
Croire devoir penser était paru en 1996 dans cette même collection.
Cet ouvrage vise à servir de guide d'anatomie à tous le cliniciens devant explorer les affections neuromusculaires.
Son objectif est double : Etablir des schémas simples de diagnostic différentiel qui permettent de distinguer les atteintes des différents nerfs et muscles du corps, en vue de localiser les lésions en cause chez un patient donné ; montrer comment adapter les principes généraux d'exploration électrophysiologique à l'anatomie particulière de chaque nerf ou muscle, de façon à pouvoir répondre au multiples situations pathologiques auxquelles le clinicien peut être confronté.
Cet Atlas d'électromyographie est organisé comme un véritable catalogue raisonné en vue des problèmes de localisation lésionnelle et de diagnostic différentiel. Chaque page est consacrée à la réalisation d'une méthode d'exploration. Des schémas présentent, nerf par nerf ou muscle par muscle, les points d'anatomie essentiels aux études de la conduction nerveuse et à l'examen EMG. Une attention particulière est portée au positionnement des électrodes ainsi qu'aux pièges à éviter afin de parvenir à une interprétation correcte des résultats.
Après un premier chapitre méthodologique, sont étudiés les nerfs et muscles dépendant de la moelle cervicale, de la moelle lombo-sacrée, de la moelle thoracique et du tronc cérébral. La description systématique commence par les méthodes usuelles, puis envisage les compléments exigés par les pathologies particulières. Abondamment illustré, cet ouvrage s'adresse aux cliniciens chercheurs et étudiants de nombreuses disciplines : électromyographie, neurophysiologie, neurologie, rhumatologie rééducation-réadaptation fonctionnelle, neurochirurgie chirurgie orthopédique et traumatologique, chirurgie de la main...
Pourquoi sommes-nous venus à Ouessant l'un et l'autre il y a quarante ans ? Pourquoi y sommes-nous revenus très régulièrement ? En quoi l'île nous a-t-elle aidés et portés, ailleurs, dans nos vies ? Pourquoi le lieu de l'île est-il important dans l'imaginaire ?
Françoise Péron y répond en géographe, Emmanuel Fournier en philosophe. Un livre à deux voix alternées, où se suivent deux expériences s'enrichissant l'une de l'autre, et deux séries de dessins.
Dans cette confrontation de la géographie et de la philosophie, c'est aussi un peu d'Ouessant qui se révèle.
Jamais autant qu'en 2013, la classe politique ne se sera autant intéressée à la législation touchant à la famille. De la naissance à la fin de la vie, toutes nos habitudes vont être radicalement bouleversées dans les prochaines années : droits de l'embryon, PGA, PMA, statut des beaux-parents, droit des successions, droit à mourir dans la dignité, et bien entendu mariage des personnes de même sexe, débat qui a enflammé les esprits depuis le début de l'année 2013. Loin des polémiques et dans un vocabulaire accessible aux non-spécialistes du droit, Emmanuel Pierrat et ses associés vous aideront à comprendre de quoi notre vie, et notre mort, seront faits demain.