Filtrer
Support
Langues
Emmanuel Saint Fuscien
-
L'école sous le feu : janvier et novembre 2015
Emmanuel Saint-Fuscien
- Passes Composes
- 14 Septembre 2022
- 9782379332913
Les attentats de janvier et de novembre 2015 ont entraîné une « rupture d'intelligibilité » chez les acteurs sociaux - enseignants, chefs d'établissement, personnels de l'encadrement - qui y furent confrontés. Mais le silence généré par leur violence ne dura pas, une parole s'empressa de combler la rupture que l'événement suscitait. Qu'elle fut médiatique, politique ou savante, elle s'adressa à l'école ou, plus exactement, se déploya contre l'école, dressant le constat du recul de la laïcité et d'un déclin de l'école plus général, le plus souvent sur fond d'empiètements d'un islam communautaire sur les valeurs de la République. Cet ouvrage ne porte ainsi pas sur les actes terroristes de 2015 mais sur la manière dont ils ont percuté les mondes scolaires et leurs représentations, en janvier, où l'on a prédit leur écroulement, puis en novembre. Il prétend surtout confronter ces représentations à ce qui s'est passé dans l'administration d'abord, dans les salles de classe ensuite. Se peut-il ainsi que les gestes et les mots alors échangés entre les acteurs aient finalement montré, aussi, la résistance des relations sociales au sein de la seule institution mettant face à face, sinon côte à côte, des centaines de milliers d'acteurs de tous milieux sociaux dont la totalité des enfants des classes populaires ? C'est le constat passionnant que dresse l'auteur à travers cette enquête novatrice.
-
Célestin Freinet ; un pédagogue en guerre ; 1914-1945
Emmanuel Saint-Fuscien
- Perrin
- 17 Août 2017
- 9782262036348
Un ouvrage décapant : contre toute attente, ce sont les guerres qui ont façonné Célestin Freinet et sa pédagogie, et non le refus de l'autorité.
Si l'armée et la caserne représentent bien les contre-modèles de l'École défendue par Célestin Freinet, la guerre ne compte pas pour rien dans les attentes et les pratiques pédagogiques du célèbre pédagogue. Ce paradoxe fut toujours ignoré.
Aspirant officier de la Première Guerre mondiale, gravement blessé au Chemin des Dames en octobre 1917, membre du parti communiste à partir de 1926, au coeur d'une guerre scolaire en 1932-1933, engagé avec son école sur le front intérieur de la guerre d'Espagne, interné dans les camps français jusqu'en octobre 1941, maquisard sédentaire et membre de la commission départementale de Libération des Hautes-Alpes, l'ouvrage avance, à rebours d'une certaine science de l'éducation, que les pratiques pédagogiques inventées par Célestin Freinet sont inséparables des expériences de guerre de son auteur. -
Invention, subversion, sidération : Faire de l'histoire avec Stéphane Audoin-Rouzeau
Christian Ingrao, Hervé Mazurel, Manon Pignot, Emmanuel Saint-Fuscien, Clémentine Vidal-Naquet, Collectif
- Cerf
- Patrimoines
- 27 Août 2024
- 9782204157964
Acteur majeur de la transformation de l'histoire militaro-politique en une anthropologie historique du fait guerrier,Stéphane Audoin-Rouzeau contribue, depuis presque quarante ans, à rendre intelligible la violence de guerre. Sesanciens étudiants témoignent. Une seule victime collatérale dans ce livre : le conformisme.
« Je hais les jeunes. » Quiconque a croisé Stéphane Audoin-Rouzeau l'a sûrement déjà entendu asséner cette sentence défi nitive. L'outrance de la formule révèle précisément l'antiphrase : c'est bien parce qu'il aime les jeunes que ses élèves ont choisi de lui offrir ces Mélanges.
Acteur majeur de la transformation de l'histoire militaropolitique en une anthropologie historique du fait guerrier, Stéphane Audoin-Rouzeau contribue, depuis presque quarante ans, à rendre intelligible la violence de guerre. Spectateur et penseur du retour de la guerre dans les horizons d'attente européens, il a inauguré une démarche singulière dont il a su transmettre les ressorts à ses étudiantes et étudiants.
On ne trouvera pas ici d'aréopage historien convoqué pour l'occasion ; pas de ban ni d'arrière-ban pour célébrer près de quarante années de carrière universitaire. En somme, il ne s'agit pas d'une commémoration mais d'une invitation à continuer, ensemble, à faire vivre le style d'histoire qui est le sien. En ne recourant qu'à des anciens élèves, toutes g(v)énérations confondues, ce livre rend hommage à l'enseignant autant qu'à l'historien. Les textes réunis dans cet ouvrage dressent un portrait kaléidoscopique d'un homme et d'une oeuvre, d'un homme dans son oeuvre. -
Charleroi ; 21-23 août 1914
Damien Baldin, Emmanuel Saint-Fuscien
- Tallandier
- 6 Septembre 2012
- 9782847347395
La guerre de 14-18 évoque immédiatement les tranchées de Verdun et de la Somme. Mais on oublie qu'elle commença par une guerre de mouvement avec la bataille dite des frontières, où les armées françaises lancent l'offensive contre les Allemands sur le front nord-est. La bataille de Charleroi en fut la première rencontre. Le 21 août, alors que les soldats français, appelés depuis seulement 20 jours, n'ont eu que le temps de rejoindre leur caserne, prendre le train et marcher jusqu'au front, ils se heurtent à la violence du feu allemand. L'Armée française a gardé ses uniformes, ses armements et ses tactiques hérités de la guerre de 1870 et se retrouve balayée par la puissance de feu du XXe siècle de l'armée allemande. Les Allemands ont démontré leur supériorité tactique, notamment sur leur méthode de progression systématique et en matière d'emploi des mitrailleuses, et leur supériorité matérielle avec une artillerie lourde qui apparaît omniprésente.
Alors que le Général Joffre ordonne la poursuite des combats, le Général Lanrezac va ordonner la retraite au bon moment. Débordé sur ses flancs, sa position serait devenue intenable s'il avait persisté. En outre, ses troupes lourdement malmenées ont su garder une bonne discipline et retraitent en bon ordre malgré des conditions de ravitaillement très aléatoires. Cet aspect sera un élément essentiel de succès pour les futures batailles de la Guise et de la Marne. Un mois et demi plus tard, les Armées Alliées creuseront les tranchées et s'enfonceront dans une guerre d'enlisement.