Filtrer
Rayons
Support
Langues
Eric Holder
-
«C'est l'histoire d'un homme qui a la mémoire courte.Ses souvenirs - s'il veut bien se souvenir - n'ont pas le même âge que lui. Il a trente ans, il a un an. Restent vingt-neuf années auxquelles il ne touche plus. Qu'il a remisées dans une cave dont il a jeté la clef.»
-
Une bouquinerie à la lisière d'un bois, isolée. Antoine y vit heureux, entouré de ses livres et de ses chats. Seuls les vols réitérés de livres, toujours du même auteur, bouleversent son strict quotidien. Jusqu'à l'arrivée de Lorraine, une conteuse hors pair, qui s'installe dans la maison d'à côté. Une génération les sépare, Antoine se couche tôt, Lorraine n'a pas sommeil. Mais l'amour des mots les rapproche...
-
Roman «Antonio ne connaissait mademoiselle Chambon que de nom. Jusqu'au début de ce mois de février, elle n'avait jamais été qu'une signature au bas d'un carnet qu'il survolait - la tâche de le lire, lui semblait-il, en incombait à Anne-Marie. A peine avait-il vu le même nom parapher des convocations de parents d'élèves.» Antonio est maçon, il mène une vie tranquille en compagnie de sa femme Anne-Marie et de leur fils Kevin. Un jour, il va chercher Kevin à l'école et rencontre l'institutrice, mademoiselle Chambon. Entre eux, peu de mots, mais ils sont de ces êtres qui se reconnaissent sans se connaître. Quelque temps après, elle lui demande de venir remplacer une fenêtre chez elle...
Magnifique roman d'amour, tragique et dérisoire réalité de la vie : il est toujours trop tôt, ou trop tard, et l'on passe à côté de l'essentiel. Le drame, c'est d'en être conscient.
-
« Faire une saison », c'est l'idée que Jeanne et Bruno, un couple de marchands ambulants, se sont mise en tête. Cet été, ils planteront parasols et tréteaux au grand vent de l'Atlantique, sur la place du village de Carri. Là-bas, les attend Forgeaud, le boss du marché, despote au passé obscur. Frappé par la beauté de Jeanne, il n'a plus qu'une obsession : avant la fin de l'été elle sera à lui.
-
Pour abréger sa pitoyable vie noyée dans l'alcool, la noyade, la vraie, semble être l'épilogue parfait.
Ainsi pense le narrateur. L'eau n'est décidément pas son amie, le suicide est manqué. Un changement radical s'impose. Il devient ouvrier agricole. Pas à pas, il part à la reconquête de lui-même. Sa renaissance est en fait un retour... à sa femme, à ses enfants. Et à son métier d'écrivain.
-
Sandrine réalise enfin son rêve : habiter toute l'année dans une grande maison du médoc.
Mariée, mère de deux enfants et entourée de ses amies, la routine quotidienne la plonge parfois dans la mélancolie. survient alors arnaud - le parisien - venu en repérage pour un film. l'horizon de sandrine soudain s'illumine. mais la rumeur sur leur relation enfle, jusqu'à l'inévitable...
-
Si l'on avait prédit à Aurore qu'elle coucherait avec deux hommes le même soir, et qu'un d'entre eux deviendrait le père de sa fille... Si l'on avait averti Farid qu'en séduisant Brigit, sa vie tournerait au cauchemar... Si l'on avait dit à la belle madame Bercoff qu'elle s'enticherait d'un idiot... Mais l'amour frappe par surprise dans ce recueil de nouvelles pour le moins inattendues. Car les mots qui le composent ne s'arrêtent pas au seuil de la chambre.
Ils suivent les nouveaux amants dans leur lit, sans cesser de découvrir, avec eux, les chemins mystérieux de l'entente.
-
Chirac, petit village de Lozère, près de Marvejols. Ari Mendel s'isole dans ce hameau de 600 âmes afin d'en conter l'histoire. Il découvre une sombre machination, un jeune homme qui fait chanter une bourgeoise mariée, un muet qui parle... et un mystère qui s'épaissit.
-
Un peintre au bord du suicide, Philippe Taillandier, et Daniella, une jeune auto-stoppeuse de 16 ans, jetée sur les routes parce que sa mère, une vraie névrotique, refuse de l'héberger, vont reconquérir ensemble l'envie de vivre, pleins d'insolence et d'innocence, dans un véritable défi.
-
On s'en doutait depuis ses débuts comme coursier (Nouvelles du Nord ), mais la chose, là, devient claire : Éric Holder est un héros de western. Manière d'éperonner amoureusement les paysages, de humer la tension d'un village en s'invitant dans ses bars, d'en capter le charme par la voix des femmes, le regard des hommes, de dénicher au repli d'une dune, au recès d'un abribus des figures hors norme, des communautés étranges, de surfer sur la violence d'un lieu, la captant, la déjouant. Sa petite caravane familiale a décidé de se poser en Médoc, à la pointe de la Gascogne, entre Gironde et Atlantique, et tout dès lors de s'organiser selon : aérer le jardin à la faux, mener le fils à l'école, apprivoiser les comptoirs, prendre les natifs au rets d'amitiés vraies, orchestrer les jeux des chats, jouer les paratonnerres souriants (notre homme, parmi d'autres activités, est un grand friseur d'incidents). Holder nous conte les aléas de son implantation pionnière par scènes rapides, à la foulée brève, nourries de dialogues taillés juste. Mais le Médoc est une terre rongée par la mer, placée face à la voracité tranquille de l'océan : le geste des Holder y gagne alors une gravité sourde qui donne au récit un caractère d'éternelle fin d'été. La mort est en terrasse et ne semble sommeiller. Profitons-en.
-
Roman «Ce fut durant le mois d'avril 1996 que je reçus la première lettre de Geneviève Bassano. (...) La calligraphie courait fine et régulière, posée comme des notes de musique sur une partition. Encre noire. Monsieur, vos livres me plaisent au point que j'en ai acheté pour quelques amis.» Ainsi débute la correspondance entre le narrateur et Geneviève Bassano, une lectrice passionnée. Elle vit près de Châteauroux, a deux enfants, un mari qui voyage pour ses affaires et des entrées à la bibliothèque de son village, où elle invite le romancier à venir y signer ses livres. Mais derrière cette façade respectable se dissimulent des sentiments forts, excessifs et équivoques, qui finissent par exacerber chez ces deux personnes le goût de l'absolu et de la perte. La relation d'abord courtoise devient intense, puis destructrice, jusqu'à mettre l'auteur en péril.
-
-
«L'accordéon faisait figure d'excuse. Il ne m'a même pas attendu pour commencer. (...) J'ai entendu les premières notes dans le noir absolu qui succède au soleil intense. C'était quelque chose de triste, à mi-chemin du souvenir et de l'admiration.» Maurice joue de l'accordéon diatonique et Dino de la guitare. Tous deux convoquent par leurs accords un même souvenir ; celui d'une jeune fille, Reine, qu'ils ont tant aimée.
L'alcool, la musique et les réminiscences lancinantes d'un passé disparu avec Reine conduisent inéluctablement les deux hommes vers un gouffre bien amer. L'un sait ce que l'autre ignore, mais bientôt la douleur sera partagée. Car si leur quête est un hommage rendu à la mémoire et à la passion, elle ressemble de façon étonnante à la partition d'une vengeance.
-
Roman«Tout en elle était imprégné d'une sorte de lassitude bienveillante, ce
repli mêlé de douceur qu'on voit à celles qui ont vécu.»À l'occasion de l'enterrement de son ami Claude, Éric, écrivain, se
souvient de leur amitié, et des confidences que ce dernier lui a livrées
sur sa vie. Jeune médecin bordelais brisé par ses années de guerre en
Algérie, Claude a fait la rencontre d'une mystérieuse famille hongroise
qui a bouleversé sa destinée, Viktor et ses deux filles, Véra et Ibolya.
Pour Véra, qu'il a aimée passionnément, il a quitté femme et enfant.Dans une langue musicale, Éric Holder tisse un récit aux fascinants
pouvoirs qui explore les fêlures d'êtres profondément attachants.