Ce livre offre un aperçu riche et complet des forêts au Moyen-Âge, révélant leur rôle vital dans tous les aspects de la société médiévale et leur impact durable sur notre compréhension de l'histoire, de la nature et de la culture.

Le Moyen Âge vit se développer, dans les villes et aux abords des demeures seigneuriales et ecclésiastiques des jardins dont un des premiers objectifs était de produire des simples, ou plantes médicinales utilisées tant pour les soins qu'en traitement préventif. Fabrice Guizard nous explique comment ces jardins se sont constitués, comment ils étaient organisés. À partir de jardins médiévaux reconstitués récemment, il nous montre ce que devait être le jardin médiéval.

Entité vivante, support de la vie, le sol a constitué, et constitue toujours, un enjeu fondamental sur toute la planète, tant social et économique que politique et environnemental, impliquant des mécanismes d'évolution et de décision à l'échelle locale (remembrements, périmètres de modernisation...), globale (land grabbing), en passant par les divers échelons étatiques et institutionnels (réformes agraires, accessiblité à la ressource, sécurisation, statut de la propriété foncière). Une telle pluralité fait du sol un objet de recherche tant en sciences de la vie et de la terre qu'en sciences humaines et sociales, mais aussi un objet interdisciplinaire qui doit être approché sous de nombreux angles de lecture, comme en témoignent les travaux présentés ici.

Des images simplistes alimentent encore la légende d'un Haut Moyen Âge cerné de lieux dangereux. Fabrice Guizard-Duchamp invite à considérer avec nuances ces terres sauvages, espaces d'anti-monde qui pourtant donnent à penser aux érudits de ce temps. Une vision originale se retrouve chez les hagiographes qui mettent en scène le saint dans la nature, celui qui choisit de se confronter à ces solitudes. Ce désert n'est pas forcément conçu comme un lieu de sauvagerie et il n'est pas si éloigné de la civilisation.