Depuis quelques années, un nouveau discours s'est imposé pour dénoncer la menace que ferait peser le « communautarisme » sur la « République ». Ce thème politique et médiatique semble avoir pour lui la force de l'évidence, au point que nul n'éprouve jamais le besoin de définir le problème. Avec ce mot, il semble aller de soi qu'un ensemble de phénomènes et de comportements, supposés caractéristiques de certaines populations, constitueraient une menace pour le « modèle républicain d'intégration» et la « laïcité », eux-mêmes supposés être des spécificités nationales. Bien que ce discours binaire oppose deux fantasmes, ses effets sont concrets: en disposant le champ politique comme un terrain d'affrontement nationaliste, ce discours ethnicise la réalité sociale, légitime le racisme et la discrimination, justifie le sécuritarisme et banalise un schéma identitaire forgé par l'extrême-droite.
Fruit d'une enquête sociologique sur la genèse et la dynamique politique de ce discours, cet ouvrage traite du thème du communautarisme comme analyseur des transformations du discours médiatique et politique depuis les années 1980. Il montre comment, dans un contexte d'épuisement de la logique intégrationniste, l'on s'est inventé une sorte d'ennemi d'État fictif pour tenter de produire par force de l'unité nationale.
Mais à quel prix?
Un livre pédagogique qui fait le point sur la notion de « racisme d'Etat », qui a récemment fait l'objet de polémiques fortement médiatisées. Il s'appuie sur les apports de la sociologie et de l'histoire du racisme. Sans chercher à trancher la question de la « bonne catégorie » pour parler des choses - plan sur lequel les quatre auteurs ont des positions différentes, dans leurs propres travaux -, l'ouvrage donne aux lecteurs les outils pour construire une culture sur le sujet et une attitude plus constructive quant aux débats passionnés en cours.
Comment le racisme fonctionne-il aujourd'hui en France ? Que sait-on du racisme dans les champs de l'école, du logement, des pratiques policières mais également dans le domaine des politiques relatives aux migrations ? Ce livre interroge les conditions auxquelles il serait ou non pertinent de parler de « racisme d'Etat » (ou encore de « racisme institutionnel ») pour qualifier les processus et les responsabilités à l'oeuvre.
Enfin, ce livre propose de mettre en regard les controverses et les usages de la notion de « racisme d'Etat » dans les champs politiques, médiatiques et académiques. Il prend également en considération les réponses judiciaires et institutionnelles aux polémiques successives qui visent la définition officiellement acceptable de ce qu'est le racisme aujourd'hui en France (plaintes contre le syndicat Sud éducation pour usage de l'expression « racisme d'Etat », contre des auteurs pour « racisme anti-blanc », contre des militants pour usage du terme « police raciste », etc.).
L'école est-elle submergée par le racisme et l'antisémitisme ? est-elle la proie et la victime de " dérives communautaristes " ? entre l'interprétation des statistiques ministérielles et les fictions catastrophistes de l'après- 11 septembre 2001, l'école publique fait l'objet d'une attention inquiète.
Nombreux sont ceux qui s'interrogent, face aux signes manifestes d'une ethnicisation des relations sociales à l'école, mais aussi face à des événements qui font disparaître les faits derrière une surinterprétation médiatique. que se passe-t-il vraiment ? les grilles de l'école et les valeurs républicaines sont-elles un rempart suffisant face à la barbarie ou cachent-elles à leur corps défendant les signes annonciateurs de la catastrophe.
Pour la première fois en france, une étude, armée par les méthodes des sciences sociales, traite de ce qui se passe à l'école en fait de racisme. elle tente de comprendre et de mettre en relation ce qui est signalé comme racisme par les autorités scolaires, ce qui est perçu et traité par les enseignants et les équipes, et ce que les élèves vivent du racisme à l'école. se penchant sur les faits et sur leur construction, en croisant les interprétations, cet ouvrage donne à voir la complexité et l'ambivalence des processus à l'oeuvre.
Car les faits de racisme à l'école parlent aussi du fonctionnement de l'école. et la possibilité d'agir contre le racisme à l'école dépend aussi de la capacité à transformer les rapports sociaux et éducatifs au sein de celle-ci.
La France est-elle en voie d'éclatement ? Les fondations de la République française sont-elles minées ? La Démocratie, la Raison, l'Etat, la Nation... seraient, entend-on dire, autant de « valeurs » en voie d'extinction.
Mais où est la menace et qui constitue cette menace ? Sans que cela soit une réponse implicite à ces questions, le danger porte désormais un nom, depuis que les politiques publiques ont identifié dans le "communautarisme" un nouvel objet d'action.
« Communautarisme »... Quelle est donc cette idée aux contours flous et que nous dit ce mot de l'état de la société française ? Que produit cette catégorie improbable qui s'impose comme un nouveau champ de « lutte » pour l'Etat oe
Le « communautarisme » n'est-il pas en fin de compte le terme générique d'un ennemi d'Etat qui permet à la société française de construire le « choc des civilisations » qu'elle prétend éviter oe
L'idée de partenariat a envahi le champ social au point de s'imposer comme une nouvelle référence de l'action publique et du travail social.
Bien que l'idée qu'il recouvre ne soit pas fondamentalement neuve, ce néologisme s'est imposé récemment, dans un contexte de profonde transformation des politiques sociales. Que signifie-t-il ? Comment comprendre sa diffusion rapide et envahissante malgré son apparition tardive ? La force de cette nouvelle injonction à "faire du partenariat" va de pair avec un flou, à la fois conceptuel, politique et méthodologique.
Comment s'y retrouver ? Comment se réapproprier ce qui n'est qu'un discours pour construire des pratiques de coopération ? A quelles conditions travailler en partenariat peut-il prendre sens et produire du sens pour le travail social et l'action publique ? C'est à défricher ces questions que ce livre se consacre. Dans une perspective transversale, qui associe délibérément la réflexion et la dimension pratique, cet essai, étayé par diverses expériences, propose de faire le point sur cette notion.
Il revient sur l'origine du terme, sur les conditions de son émergence, il critique ses usages et propose de le redéfinir avec méthode et exigence. En invitant à ouvrir des questions complexes plutôt qu'à donner une illusoire réponse-type, cet ouvrage cherche à indiquer des points de passage possibles vers une pratique du travail ensemble. II est un appel à ce que le travail social se ressaisisse de sa capacité d'expertise, et se mette à fabriquer de l'intelligence collective.
A la suite de l'entreprise, les pouvoirs publics n'ont de cesse d'exiger du "partenariat" ou du "réseau", pour "retisser le lien social" et dépasser les "cloisonnements" institutionnels et sectoriels. Cela ne va pourtant pas de soi. Force est de constater que l'injonction sied mal à la coopération. Comment s'organisent ces logiques contradictoires ? Cet ouvrage s'appuie sur plusieurs expériences : une fédération de centres sociaux, un réseau santé-social, un projet de partenariat sur un quartier de la politique de la ville.
La mise en place du dispositif " R.M.I. " n'a pas manqué de révéler l'état de santé déficient de bien des bénéficiaires. Cause ou conséquence d'une exclusion rampante, les troubles renvoyant à la santé mentale semblent fréquents. Les travailleurs sociaux chargés de l'accompagnement des personnes en difficulté d'insertion se tournent régulièrement vers la psychiatrie. En tant qu'institution celle-ci est alors amenée à se positionner, à réagir, à répondre ou non à bien des sollicitations. La santé mentale est-elle un champ qui permet la rencontre des protagonistes ? Le partenariat entre intervenants du dispositif " R.M.I. " et psychiatrie est-il souhaitable et possible ?