Chef-d'oeuvre écrit à la fin du XII? siècle, ce poème chante le voyage de milliers d'oiseaux en quête de la Sîmorgh, manifestation visible du divin. 207 miniatures persanes, turques et indo-pakistanaises du XIV? au XVII? siècle, puisées dans les trésors des collections d'art persan et islamique du monde entier, accompagnent les anecdotes littéraires, philosophiques et spirituelles qui ponctuent le texte. Leur valeur symbolique est mise en lumière par les commentaires de Michael Barry.
Écrit à la fin du XIIe siècle, ce poème persan chante le voyage des oiseaux, métaphore de l'âme, vers Sîmorgh, oiseau mythique, manifestation visible du Divin. Le Cantique des oiseaux est un récit initiatique dans lequel chacun peut voir le reflet de lui-même. Ce qu''Attâr exprime résonne et vibre dans tous les coeurs.
Il fallait à ce poème une traduction qui parvienne à rendre cette ascension spirituelle lumineuse, vibrante et universelle, propre à l'écriture d''Attâr.
Elle a été complétée par un prologue et améliorée sur de nombreux passages.
Une iconographie inspirée :
Au-delà de la beauté, la valeur symbolique des oeuvres a guidé nos choix iconographiques, afin que chacune des 207 peintures reproduites, par sa résonance avec le poème, l'éclaire et le magnifie. Les recherches ont été menées au sein des collections publiques et privées d'art islamique en Europe et aux États-Unis, mais surtout au Proche et au Moyen-Orient.
La contribution de deux éminents spécialistes :
Des commentaires présentés en regard de chaque illustration éclairent la lecture du texte et des oeuvres. Ils mêlent les contributions de Michael Barry, professeur à l'université de Princeton, spécialiste des civilisations de l'Iran et de l'Afghanistan, et de Leili Anvar, normalienne, agrégée et docteur en littérature persane.
Le Cantique des oiseaux, une épopée mystique.
Guidés par la huppe de Salomon, les oiseaux, métaphore de l'âme, partent en quête de l'Être suprême, Sîmorgh, oiseau mythique, manifestation visible du Divin. Par-delà sept vallées, du Désir, de l'Amour, de la Connaissance, de la Plénitude, de l'Unicité, de la Perplexité, du Dénuement et de l'Anéantissement, seuls trente oiseaux parviennent au bout du chemin. Ils ne trouvent en Sîmorgh que le reflet d'eux-mêmes (si morgh signifie « trente oiseaux » en persan), car la divinité, en réalité invisible, se manifeste dans le coeur, miroir de l'âme. Les âmes oiseaux comprennent alors qu'il faut s'anéantir soi-même, mourir pour renaître, devenir rien pour devenir Tout.
Un répertoire de récits.
Pour convaincre les oiseaux de prendre leur envol et les soutenir dans leur ascension, la huppe conte des histoires édifiantes, puisées parmi les classiques de la littérature profane et dans le Coran. Madjnoun le fou d'amour, le sultan Mahmud et son page Ayaz, le sheykh San'an amoureux de la princesse chrétienne, Joseph et la femme de Putiphar. 'Attâr transforme ces archétypes en symboles. La beauté de l'être aimé et toutes les beautés du monde deviennent sous sa plume les signes visibles de la beauté de Dieu.
Un livre universel, au-delà de toute croyance.
Le Cantique des oiseaux est un récit initiatique par excellence : chacun peut voir dans les oiseaux le reflet de lui-même, à travers le prisme de ses propres expériences, de ses quêtes personnelles et intimes. Chacun peut se perdre dans les vallées pour mieux se retrouver. Il n'est pas besoin de croire pour être saisi par ce poème : ce qu''Attâr exprime résonne et vibre dans tous les coeurs.