Il y a une quarantaine d'années, François Cheng, auteur encore peu connu, est abordé dans le métro par une jeune femme qui l'a reconnu. D'une beauté rayonnante, elle lui inspire des interrogations sur le mystère de la beauté, qui seront au coeur des deux seules rencontres qui suivront. Quarante ans plus tard, cette femme lui écrit : elle a subi comme tous certaines épreuves, et à l'automne de sa vie elle questionne le poète : « Sur le tard, je me découvre une âme. Est-ce une illusion, une réalité ? » Ce court livre est la suite des sept lettres par lesquelles François Cheng lui répond, avec la profondeur spirituelle et la qualité d'écriture qu'on lui connaît.
Comme ses Cinq méditations sur la beauté, ce texte de François Cheng est né d'échanges avec ses amis, auxquels le lecteur est invité à devenir partie prenante. Il entendra ainsi le poète, au soir de sa vie, s'exprimer sur un sujet que beaucoup préfèrent éviter. Le voici se livrant comme il ne l'avait peut-être jamais fait, et transmettant une parole à la fois humble et hardie. Il n'a pas la prétention de délivrer un « message » sur l'après-vie, ni d'élaborer un discours dogmatique, mais il témoigne d'une vision de la « vie ouverte ». Une vision en mouvement ascendant qui renverse notre perception de l'existence humaine, et nous invite à envisager la vie à la lumière de notre propre mort. Celle-ci, transformant chaque vie en destin singulier, la fait participer à une grande Aventure en devenir. Jamais emphatique ni sentencieux, François Cheng donne à ces Cinq méditations sur la mort un timbre personnel qui confronte chacun à son humaine condition.
L'auteur livre ses réflexions sur la beauté et les questions existentielles ainsi que ses considérations littéraires, esthétiques, poétiques, philosophiques et spirituelles. L'occasion de faire revisiter les moments phares de la culture de l'Orient et de l'Occident.