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Guy Boley
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«Semblable à une sainte qui ne demande rien, ni merci ni regard, elle ne voit que la lumière qui saille de son génie de frère. Elle est le seul pilier du temple qu'elle lui bâtit. Il souffre, elle soigne. Il geint, elle l'aide. Il doute, elle veille. Quand ses yeux ne vont plus, elle lui prête les siens. Elle a la certitude d'être née pour cela : se vouer corps et âme à son avènement.» Elisabeth Forster fut l'unique soeur de Friedrich Nietzsche. De deux ans sa cadette, elle fut sa première admiratrice. Tôt, elle se promet de tout faire pour que brille l'oeuvre de ce frère à l'esprit aussi éblouissant que fragile. Mais, dans un monde où la pensée antisémite gagne chaque jour en adeptes, comment faire reconnaître le travail d'un obscur philosophe qui proclame la mort de Dieu ? De sa plume virtuose, Guy Boley retrace leurs vies mêlées. Amour, jalousie, ambition, furie : un drame shakespearien, dont la vérité glace et le souffle subjugue.
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«Marguerite-des-Oiseaux et maman ne sont plus désormais que deux grands sacs de larmes. Et l'enfant que je suis se dit qu'il devra peut-être, bientôt, à l'aide de cette pince à linge, les accrocher toutes deux, les suspendre comme deux tissus humides entre les draps, les taies, les culottes et les slips, afin que le vent les ballotte et en les ballottant, parvienne à les sécher.»
Nés sous les feux de la forge, ils étaient destinés à briller. Mais l'un des deux frères meurt trop tôt. Comment grandir avec une mère qui borde chaque jour un lit depuis longtemps vidé? Pourquoi ne pas plutôt entrer dans cette danse où la gaieté renaît? -
Dans une France rurale aujourd'hui oubliée, deux gamins passionnés par les lettres nouent, dans le secret des livres, une amitié solide. Le premier, orphelin de père, travaille comme forgeron depuis ses quatorze ans et vit avec une mère que la littérature effraie. Pour cette raison, elle le met tôt à la boxe. Il sera champion. Le second devient abbé de la paroisse. Mais jamais les deux anciens gamins ne se quittent. Aussi, lorsque l'abbé propose à son ami d'enfance d'interpréter le rôle de Jésus dans son adaptation de La Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ, celui-ci accepte pour sacrer, sur le ring du théâtre, leur fraternité. Ce boxeur atypique et forgeron flamboyant était le père du narrateur. Après sa mort, ce dernier décide de prendre la plume pour lui rendre sa couronne de gloire, tressée de lettres et de phrases splendides, en lui écrivant le grand roman qu'il mérite.
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Funambule majuscule ; lettre à Pierre Michon ; réponse de Pierre Michon
Guy Boley
- Grasset
- 13 Janvier 2021
- 9782246825609
Avant d'écrire, Guy Boley a lu, énormément, en vrac et à l'emporte-pièce, comme tout autodidacte. Puis, un jour, un livre de Pierre Michon, Vies minuscules. Ebloui par ce texte, il est allé le rencontrer, il y a plus de trente ans, dans une librairie, lors d'une séance de signatures. Ils sont devenus amis. Quelques années plus tard, il lui écrit cette lettre, hommage non idolâtre dans lequel il compare le métier d'écrivain à celui qui fut le sien des années durant : funambule.
Qu'ont en commun l'auteur et l'acrobate ? Presque tout de ce qui rend la vie séduisante, dont ceci : chacun doit affronter le vertige, le vide, et le risque de la chute. Parce qu'il a su braver la peur et se relever après s'être brisé maintes fois, Pierre Michon mérite, aux yeux de Guy Boley, le titre de Funambule Majuscule. Il nous dit pourquoi. Mais pour illustrer son propos, il se livre également et partage avec nous ses souvenirs d'un temps où il risquait sa peau en traversant le ciel. Il raconte comment il grimpait des mètres au-dessus du sol pour s'élever et tendre ses cordes d'acier avant de se lancer, et nous invite sur les toits, les clochers, les hauteurs, à le suivre.
Déclaration d'amour, ce court texte est le plus intime de Guy Boley. Il y assume le je pour se confier, se raconter funambule, lecteur et prétendant auteur, mais aussi revenir sur ses rêves utopiques de jeune soixante-huitard ou la mort de son père. Avec une force et une poésie brutes, il nous livre ainsi une confession inédite et une réflexion profonde et terriblement juste sur l'écriture, la littérature, et la beauté que traquent ceux qui la servent encore.
La lettre est suivie de la réponse de Pierre Michon à Guy Boley. -
La moindre des choses et le silence : Charles Belle
Charles Belle, Guy Boley
- Editions Sources
- 1 Avril 2024
- 9782956221012
Ce livre propose un cheminement dense et original entre des poèmes de Jacques Moulin, des entretiens avec François Royet, Pascale Raynaud, une rencontre avec Olivier Marian, des essais de Guy Boley, Pierre Bongiovanni, Bernard Kudlak, Philippe Mairot, une chanson d'Hubert Félix Thiéfaine ainsi que des citations dont notamment celle d'un texte de Christian Bobin évoquant les dessins de Charles Belle. Cette remarquable diversité d'expression, de regards, de formes littéraires, produit un étonnement, une sensation de liberté et nourrit la façon d'aborder l'oeuvre de Charles Belle. Le point de départ de ce projet éditorial est une volonté de replacer la peinture au centre du mouvement de la création dans son acception plurielle et universelle. Un nombre considérable d'images des oeuvres de l'artiste sont reproduites. Beaucoup sont inédites. La reliure choisie et la qualité du papier permettent une déambulation exaltante tout au long de l'ouvrage entre les images et les textes. Comme pour leur précédente publication, les Éditions Sources ont travaillé avec L'Imprimeur Simon (France) soignant chaque détail lors de l'impression pour un résultat d'une très haute qualité.
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Rogier van der Weyden : La danse des corps et des âmes
Guy Boley
- L'Atelier Contemporain
- 22 Août 2025
- 9782850351877
Aux discours et controverses de l'histoire de l'art, Guy Boley substitue l'histoire d'une vie, faisant de l'existence et de l'oeuvre du peintre Rogier Van der Weyden (1399-1464) - de ceux qu'on nomme « primitifs flamands » et qui fut l'auteur d'une prodigieuse Descente de Croix qu'on lui commanda en 1435 - un récit vivant, sensible et libre. Suivant le fil des événements connus, s'appuyant sur les faits et interrogeant les événements que nous relatent les spécialistes, c'est un regard au présent qui aussitôt se porte vers ce maître issu d'une famille d'humbles artisans, que rien ne prédestinait à la tâche, tentant de rejoindre l'énigme qui sous-tend la création artistique, devant la destinée tragique et partagée des hommes.