Le procès de Nicolas Sarkozy et de son avocat Thierry Herzog, prévu du 23 novembre au 10 décembre, sera le temps fort de l'actualité judiciaire et médiatique de l'automne. Ils sont tous deux jugés pour corruption dans l'affaire des écoutes téléphoniques, dite affaire Paul Bismuth. Dans ce procès très attendu, Hervé Temime est l'avocat de son ami de toujours, Thierry Herzog. Malraux : « La vérité d'un homme c'est d'abord ce qu'il cache. » La défense du secret est le fil rouge d'un texte humain, qui est tout du long un hommage au métier d'avocat. Dans La vérité des hommes, Hervé Temime explique pourquoi il est depuis toujours un ardent défenseur du secret dans la vie professionnelle et personnelle. Il revient sur sa trajectoire d' « avocat des puissants » ; raconte des affaires judiciaires connues et méconnues ; analyse les mécanismes de la justice française avec ses failles et ses forces ; explicite, non sans ironie, ses rapports avec les médias. La société française de plus en plus judiciarisée, comme le montre encore aujourd'hui la crise du Covid-19, prône la transparence et le jugement. Hervé Temime plaide pour le droit au secret et à l'ambiguïté. Nos libertés en dépendent. Il n'y a pas une vérité des hommes.
Son nom est associé aux affaires brûlantes du moment : Servier, Bettencourt, Polanski, Clearstream... Hervé Temime fait partie de l´élite des avocats pénalistes français. Il est celui que les puissants (chefs d´entreprises ou hommes politiques dont Bernard Tapie, Jean Louis Borloo, Alain Afflelou...) et les célébrités (Nathalie Baye, Catherine Deneuve, Gérard Depardieu...) sollicitent.On le voit en « avocat des stars » ? Lui considère qu´il « est un pénaliste qui a mal tourné ». Surtout, il n´oublie pas d´où il vient. Orphelin de père à 10 ans, il développe une sensibilité viscérale à l´injustice. « Si je n´avais pas eu un surmoi très fort, je serai devenu un grand délinquant », ironise-t-il. Au lieu de cela, à 21 ans, il prête serment pour défendre ceux qu´on accuse. Son rêve ? Plaider aux Assises. Commis d´office à ses débuts, il apprend sur le tas, sans patron, sans réseau, en défendant d´abord des petits voleurs, des dealers, et puis très vite des meurtriers. Ce métier, subtil et stressant, lui apprend très tôt, très vite, que « n´importe qui peut, un jour, faire n´importe quoi ».À 54 ans, il tire le bilan de son parcours, aussi atypique qu´unique. Avec l´honnêteté et l´humour qui le caractérisent, en s´appuyant sur son vécu, dense, riche, et des anecdotes édifiantes, il dit tout sur ce métier qui lui colle à la peau, et qui le consume autant qu´il le soigne. Il en profite aussi pour enfoncer quelques a priori tenaces et pour dénoncer une tendance suspecte, voire dangereuse : la défense médiatique.