De très nombreux noms d'origine gauloise nous ont été transmis. Leur étude fournit une mine de renseignements sur les démarcations de jadis. L'ouvrage qui sera complété par un second tome avec des cartes-analyse plus de 1500 toponymes liés aux limites antiques de territoires.Cette recherche met en lumière plusieurs types d'appellations celtiques jamais repérés. Une toponymie frontalière particulièrement riche se révèle à nous, présente en de multiples régions de France : villages, villes, lieux-dits, hauteurs, cours d'eau, forêts.Bien des noms de lieux réputés obscurs ou rapportés faussement à des noms de personnes viennent trouver une explication, comme Arcachon, Argenton, Caen, Chantilly, l'Essonne, la Gironde, Issoudin, la Margeride, le Mercantour, Morgon, Morzine, Ouessant, Ussel...Ces témoins du passé aident à préciser les frontières des anciens peuples de la Gaule : Ambarres, Ambiens, Arvernes, Bituriges, Carnuts, Rédons, Rutènes, Séquanes...Après vingt siècles, les noms des Gaulois nous parlent toujours.
Historiens et archéologues peinent à restituer les limites des quelque 90 peuples et peuplades de la Gaule. Les indications des auteurs antiques, l'examen des mobiliers archéologiques ne suffisent pas à déterminer les contours précis des territoires. Cependant de très nombreux lieux d'origine gauloise nous ont été transmis.Leur étude fournit une mine de renseignements sur les démarcations antiques. L'ouvrage, qui analyse plus de 1500 toponymes liés aux limites antiques de peuples, met en lumière dans ce second tome plusieurs types d'appellations celtiques frontalières insoupçonnées. De nombreuses appellations de lieux viennent s'éclairer, comme les Andelys, Andrésy, Bonneuil, Dijon, Dinan, Issoire, Nanterre, Lyon, Tarascon...Des cartes permettent de visualiser l'étendue des principaux territoires avec leur toponymie frontalière.Le passé gaulois ressurgit à nos yeux.
Les Celtes formaient jadis une première "Europe", d'un type plutôt confédéral, composée d'une multitude de peuples soucieux de leurs frontières. Délimiter les confins des territoires revêtait donc une importance particulière pour les Celtes.
De nombreuses appellations ou noms de lieux européens connus révèlent cette perception des limites : Avranches, Caen, Cantabrie, Cantal, Canterbury, Châlons, Gand, Kent, Mercantour...
Cette enquête passionnante nous explique en quoi le passé celtique compte plus qu'on ne le croit souvent.
De l'avis de nombreux observateurs, il ne resterait plus grand-chose, aujourd'hui, de la civilisation et encore moins de la langue de "nos ancêtres" les Gaulois : juste une "présence imperceptible" dans le français. Depuis plus de 2 000 ans, cette langue et cette civilisation n'ont-elles pas été balayées par la victoire des troupes de César ?
On ne peut nier que le latin ait été adopté en Gaule "romaine" ni que cet ancien idiome du Latium soit la base de notre langue. Cependant, tout ce qui était celte a-t-il été écrasé, anéanti, exterminé ? Non ! Un grand village de mots gaulois a résisté, et résiste encore, à l'envahisseur romain ! Voici le premier livre qui leur est entièrement consacré, qui nous les fait connaître, les éclaire, en retrace le parcours étonnant.
Mille cinq cent noms gaulois se rapportant à l'activité économique peuvent se retrouver en France.
900 concernent des noms de lieux, 200 existent dans le français courant, 400 dans les dialectes. Ils prouvent l'importance et la variété des activités de la production, comme ils démontrent celles des moyens de communication, voies d'eau et aménagements routiers. Enfouis dans la mémoire des mots, sont ainsi conservés les savoirs du passé : la transmission de l'objet s'est doublée de celle du nom, l'héritage technologique comporte un héritage linguistique.
Dans des appellations de régions, de communes, de lieux-dits, de cours d'eau, de hauteurs et de forêts, comme dans certains noms propres de personnes et certains mots du français, la langue gauloise est toujours présente. Le gaulois ne s'est pas conservé seulement dans des noms pittoresques liés à des réalités géographiques ou des éléments renvoyant aux végétaux et aux animaux, il fait aussi référence à des valeurs guerrières, économiques et religieuses.
La Gaule des combats recense plusieurs centaines de noms et de mots se rattachant à la guerre. Ce substrat, particulièrement présent dans les noms de lieux, et dont notre vocabulaire garde aussi quelques traces curieuses, montre l'importance des conflits dans la société gauloise.
3 à 4 000 noms de lieux issus du gaulois peuvent être inventoriés aujourd'hui, montrant que notre carte de France est en partie écrite en gaulois.
Deuxième édition revue, corrigée et augmentée
Après 2000 ans, des noms du français gardent toujours souvenir de la religion gauloise. Une vingtaine de départements, un nombre important de cours d'eau (petites rivières comme grands fleuves), plusieurs centaines de localités de France doivent leur appellation aux croyances des Gaulois, à quoi s'ajoutent certains termes insoupçonnés de notre vocabulaire.
Ces témoins linguistiques nous montrent que les peuples gaulois percevaient les hauteurs, les rivières et les sources, les arbres et les animaux, comme des forces sacrées ou des expressions figurées du divin.
L'analyse des noms issus du gaulois permet d'évoquer des aspects méconnus : l'IF, essence utilisée dans les cultes par les druides ; l'ALOUETTE, oiseau de l'aube, messagère des dieux ; les brouillards, image du divin, expliquant la dénomination du Puy de DÔME ; SIRONA, prétendue déesse stellaire, en fait divinité des ondes naissantes, qui patronne toujours de petits cours d'eau ; la VOUIVRE des légendes, serpent fidèle des divinités gauloises, dispensatrice de trésors ; les endroits de cultes, dont les appellations se repèrent assez fréquemment sur l'emplacement d'antiques frontières ; les sites de marchés en magos, en rapport avec la religion ; les anciens lieux d'eaux sacrées qui étaient patronnés par des dieux, mués en stations thermales (NÉRIS-les-Bains, BOURBONNE-les-Bains, ÉVAUX-les-Bains)...
Le celtique ancien employait un thème *d_uo- à la fois dans des anthroponymes (noms de personnes et de dieux) et dans des toponymes (noms de cours d' eau et noms d' établissements). Nos recherches nous ont conduit à les examiner. Nous voudrions aujourd'hu
C'est à partir de la réalité paysanne d'aujourd'hui qu'ils connaissent par des enquêtes de terrain, menées lors de nombreux séjours dans les villages languedociens, que les auteurs ont effectué une courte remontée dans le temps. Mais, devant les vastes perspectives ouvertes par le projet, il a fallu, dès l'abord faire un choix. Réduire le Languedoc à une unité interne historique ou géographique était une gageure, aussi est-ce une solution neuve qui est proposée : cette immense province apparaît comme une Occitanie du centre-sud et l'étude n'a de sens que comme étape d'une anthropologie générale du peuple occitan. Sur la base de leurs propres enquêtes, de celles de camarades chercheurs, de rarissimes documents manuscrits (l'autobiographie d'un fils de paysan, la biographie d'un bandit d'honneur, les témoignages des premiers instituteurs ruraux, les cahiers de secrets de guérisseurs), des travaux de leurs prédécesseurs folkloristes, géographes, historiens, les auteurs ont tenté de porter sur ce pays et sur cette histoire, un regard ethnologique. Au terme de l'ouvrage qui apparaît comme une contribution décisive à l'étude anthropologique du domaine occitan, on voit se dégager, à travers la société paysanne languedocienne, les linéaments de la personnalité culturelle occitane.
L'usage de la honte en éducation fait plus souvent polémique que débat. L'objectif des auteurs de cet ouvrage est de réfléchir sur ce sujet, sans souci guerrier particulier, mais afin de proposer une ou des réponse(s) raisonnable(s) sur la question. La polémique, selon eux, vient du fait que ce thème est souvent envisagé sous l'angle de la posture et rarement sous celui de l'analyse. Il est ainsi laissé dans l'obscurité et la confusion. Les distinctions nécessaires ne sont dès lors pas assez opérées - et ce notamment - entre honte et humiliation, humiliation et rappel de l'humilité. Or cette obscurité favorise une humiliation qui s'oppose par nature à l'acte d'éduquer qui est souvent rappel à l'homme de ses limites et retour à plus d'humilité. Comment faire lorsque l'on a soi-même - comme tout homme limité en son essence - à travailler sur ce sujet et qui peut prétendre donner des leçons à autrui dans ce domaine ? L'acte d'éduquer implique donc une profonde humilité de la part de celui qui l'exécute mais il ne doit pas être abandonné, par crainte de faire honte, car notre premier devoir est de nous élever et d'accompagner celui qui souhaite grandir. Alors comment faire pour demeurer humble tout en aidant autrui à retrouver cette humilité mais sans pour autant l'humilier ? C'est une des problématiques que pose le rapport qui se noue secrètement entre honte et éducation et qui doit être approfondi et creusé. Pour tenter d'y parvenir, sont ainsi réunis, dans ce recueil, les réflexions de philosophes, pédagogues, éthiciens, juristes et psychanalystes qui revisitent la question de manière pluridisciplinaire. En effet, nous ne sortirons pas des difficultés qui sont les nôtres si nous ne croisons pas nos regards sur ce sujet et si notamment nous ne formons pas les enseignants et les futurs enseignants sur celui-ci. Nul ne peut en effet, selon les auteurs de cet ouvrage, faire oeuvre pédagogique sans souci éthique mais nul ne peut être dans l'éthique s'il souffre trop profondément. Or la honte est, avant tout, une souffrance qui paralyse l'être et le détruit peu à peu s'il n'y prend garde. Il en est de même de l'immodestie et de l'impudence qui sont les traits caractéristiques de tous les tyrans.