Cet ouvrage est une critique acerbe de la société moderne et industrielle où violence et corruption sont omniprésentes.
" je crois avoir dit tout ce qu'il est raisonnablement possible de dire en faveur de la novlangue, et même un peu plus.
Après cela, je ne vois pas ce que l'on pourrait ajouter de plus convaincant pour en faire l'éloge. cependant, l'ayant défendue en tant qu'elle est la plus adéquate au monde que nous nous sommes fait, je ne saurais interdire au lecteur de conclure que c'est à celui-ci qu'il lui faut s'en prendre si elle ne lui donne pas entière satisfaction. ".
Venus des Dialogues d'exilés de Brecht, deux personnages reprennent, cinquante ans après, leur conversation. En ce temps d'autres exils, où il n'y a plus d'ailleurs et où tout devient si vite différent que l'on se sent partout en terre étrangère, ils évoquent ce qu'est devenue leur « patrie dans le temps ».
Le Discours préliminaire, paru en novembre 1984, constituait le premier des quinze fascicules de l'Encyclopédie des nuisances, publication périodique qui prit fin en 1992 et dont le sous-titre était "Dictionnaire de la déraison dans les arts, les sciences et les métiers". A l'époque - en 1984 -, un bref compte-rendu paru dans le Nouvel Observateur se concluait par ces mots, bien dans le style du magazine : "Une oeuvre de salubrité intellectuelle. Mais qui se soucie encore de cela ?" Vingt-cinq ans plus tard, il paraîtra sans doute difficile d'afficher une aussi tranquille insouciance, alors que chacun peut constater les ravages inouïs qu'ont entraînés les constants progrès de la déraison dans les arts, les sciences et les métiers.
Cette réédition comporte une présentation de Jaime Semprun et reproduit en annexe le prospectus de septembre 1984 annonçant la prochaine parution de l'Encyclopédie des nuisances, ainsi que l'article "Aboutissement", publié en 1988 en guise de conclusion de son premier tome.
Essai de critique du conformisme qui, selon les auteurs faisant partie du mouvement anarchiste, s'impose universellement au prétexte de sauver la planète.
Sont également évoqués, les nouvelles formes d'embrigadement qui accompagnent la mise en place de la gestion raisonnée du désastre de la société industrielle.