Avant que la lucidité ne le quitte à jamais, un homme écrit à la femme de sa vie, dans le chaos absolu d'une mémoire vacillante, de longs feuillets recto/verso. D'un côté : l'itinéraire d'un enfant sans amour et l'affliction d'un adulte sans dieu ; de l'autre : l'histoire du Mal souverain. Confiteor (en latin : je confesse) est une véritable cathédrale profane.
L'ancienne école de Torena, au coeur des Pyrénées catalanes, va être rasée pour en construire une nouvelle. Avant que tout ne soit détruit, Tina fait le tour de la salle de classe, récolte cahiers et notes pour la mémoire. Derrière le grand tableau noir, elle découvre les carnets de l'ancien instituteur, Oriol Fontelles, phalangiste de son état et, avec eux, l'histoire du village, de ses drames, de ses trahisons, de ses amours et illusions perdues.
Au coeur des haines et des chagrins, une mystérieuse femme- maîtresse toute puissante, Elisenda Villabrù, qui a défait tant de vies. Et dans un grand entrelacement de destins, des années 1940 à nos jours, c'est le sang des blessures encore béantes de l'Espagne tout entière qui coule, comme les eaux agitées du Pamano.
Par l'auteur de «Confiteor» (140 000 ex. vendus), quatorze nouvelles indépendantes et pourtant intimement liées, où l'on retrouve sa manière de fouiller les manifestations du mal, de l'amour, du destin et de ses mauvais tours.
Barcelone, 1799. Une cantatrice française est retrouvée morte dans sa chambre d'hôtel au lendemain de sa performance devant l'aristocratie bourbonienne de la ville. Un coupable est très vite fabriqué pour masquer les méfaits du régent de la ville. L'auteur de Confiteor brosse avec jubilation le portrait d'une société corrompue au bord de l'implosion.
Journaliste d'art, Miquel est le dernier descendant de la grande lignée des Gensana, famille de la bourgeoisie catalane. Amoureux fou d'oeuvres et de femmes, il est de son propre aveu un homme désormais âgé et dépourvu de talents véritables. Ne lui restent que ses souvenirs, ceux d'une jeunesse militante, alors qu'il luttait avec fougue contre le franquisme et découvrait la passion dans les bras d'une violoniste. Invité par la charmeuse Jùlia dans un restaurant chic -dont elle ignore qu'il s'agit de l'ancienne demeure des Gensana... -, questionné avec empressement, il accepte de se dévoiler.
Au récit de sa vie s'entremêlent les chroniques de son oncle, décédé au moment où débute le roman. Maurici Sicart, personnage fantasque et excessif, adoré de son neveu Miquel, amateur de littérature et de mensonges, a composé un portrait des Gensana sur plus de deux siècles, brouillant les pistes et réinventant le passé de sa famille, peut-être par esprit de vengeance ou par simple esprit de jeu.
Les voix des deux héritiers Gensana servent une oeuvre des plus mélancoliques, aux frontières du roman historique et de la satire sociale, dont le style ne cesse de surprendre par son inventivité flamboyante.
Treize nouvelles saisissantes où, l'oeil rivé au judas, on observe avec un trouble croissant des personnages qui exercent le mal sans remords aucun, tel l'assassin qui n'aime rien tant que le mélange de danger, de mystères, de petites filles et d'aventures... Comme toujours, l'auteur de «Confiteor» agrémente le mal de naturel, de cynisme et d'humour, le démystifiant et nous le rendant ordinaire, le présentant pour ce qu'il est : un banal ingrédient de notre quotidien.