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Langue française
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Samuel beckett et la question de dieu
Jean Van Der Hoeden
- Cerf
- Theologie
- 7 Octobre 1997
- 9782204056786
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Jean Racine, l'enfant terrible de Port-Royal
Jean Van Der Hoeden
- Publibook
- 31 Décembre 2013
- 9782342017441
Débiteur moral insolvable de l'abbaye de Port-Royal à qui il devait d'être resté en vie, l'« orphelin Racine » a trouvé dans un théâtre longtemps résolument frondeur chez lui, l'« issue corporelle pour son âme » qu'il cherchait avidement. En osant défier
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Partagé entre l'amour et la haine du " berceau " qu'un jansénisme ravageur voulait pervertir en " tombeau ", Racine a refusé de vivre sa vie " sans y prendre de part et de goût ". Les " maisons mères " n'accepteraient-elles jamais vraiment de rivales, il ne " rendrait à l'autel " son " infidèle vie " qu'après avoir osé aimer le théâtre aussi furieusement que le Pyrrhus d'" Andromaque " osa aimer " sa Troyenne ". Contresignant son " arrêt de mort " chaque fois qu'il se laissait aller à signer un peu plus son " arrêt de vie ", Racine dépasse, au moins en violence retenue, le Néron " fils ingrat " ou le Titus " oublieux de la Renommée ". Si l'" enfant rebelle " de Port-Royal n'a pas été le moins turbulent de ceux dont les jours " coûtent cher à leur mère ", il n'a lutté que pour ne pas se laisser dévorer entièrement par celle qui ne cessait de le vouloir pour elle seule. Il aura été surtout le fils appelant à son secours celui dont l'absence le hante : un Père aimant dont font douter, jusqu'au désespoir, ses contrefaçons ou ses substituts de pacotille. Témoin privilégié du conflit qui opposa Port-Royal et le " Monde ", Racine en a été aussi le " lieu " : c'est en lui d'abord qu'il se joua, comme la " guerre cruelle " où s'épuisèrent à se défier l'ange qui le " voulait tout esprit et tout céleste ", et le démon qui le " tenait vers la terre penché " ; tenter de les réconcilier aurait bien été sa première et sa dernière passion.
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Diable et diabolisation ; du Moyen-Age à nos jours
Christian Thys, Jean Van Der Hoeden
- Editions racine
- 24 Novembre 2011
- 9782873867461
S'inspirant de la psychologie des profondeurs et donnant la parole à de nombreux penseurs libres qui ont parfois payé leur courage de leur vie, Diable et diabolisation a cherché à mettre en lumière ce que pouvaient bien cacher certains arguments théologiques et philosophiques parfois délirants qui ont valu à nombre de femmes et d'hommes innocents de terminer leur vie sur le bûcher.
Bien connue de la littérature et du cinéma contemporains, la figure du diable évoque sans doute de loin certaines techniques de manipulation des masses que les pouvoirs politique et religieux ont parfois su largement utiliser pour maintenir en place leur autorité. Plus secrètement, c'est l'interprétation de cette figure qui aurait bien été à l'origine d'une impitoyable chasse au Mal. Diable et diabolisation ne se contente pas de défendre l'idée que la sorcière et l'hérétique sont les victimes de discriminations sociales et indirectement de querelles d'interprétations que les textes bibliques ont suscitées.
Le livre défend aussi l'idée que, pour le malheur de leurs victimes, les inquisiteurs ont perçu en elles ce qu'ils ne pouvaient supporter d'abord en eux-mêmes: l'agitation des désirs glauques et des passions obscures qui font qu'il restera toujours quelque chose de la "bête" chez celui qui prétend qu'on peut devenir "ange".
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Que son sang soit sur nous et nos enfants
Christian Thys, Jean Van Der Hoeden
- Publibook
- 31 Décembre 2013
- 9782342016864
Lors d'un procès d'Inquisition, métamorphoser, fût-ce sur base d'indices faibles ou de délation, une jeune femme ou un jeune homme en sorcière ou en sorcier, ou encore un homme de confession juive en sous-homme relève des mêmes ressorts secrets des pulsions élémentaires - de vie ou de mort - qui hantent les représentations mentales des bourreaux et de leurs autorités. Après Feuerbach ou Freud, l'impact de ces représentations sur l'imaginaire religieux n'est plus à démontrer, pas plus que ne l'est la sublimation qui génère la création d'entités spirituelles. Mais l'intervention récente d'un philosophe anglais, Richard Swinburne de l'université d'Oxford, spécialiste de Thomas d'Aquin, rouvre à propos d'Auschwitz une plaie béante au sein de l'antijudaïsme chrétien quand ce philosophe thomiste proclame, et ce sans l'ombre d'une hésitation : « Cela devait être horrible d'être gardien à Auschwitz. Les victimes ne peuvent pas nier qu'elles ont de quoi être reconnaissantes ; en effet, dans la situation atroce qu'est la leur, si elles font de bons choix, elles peuvent accéder à la sainteté. » Le vieux thème de la souffrance rédemptrice refait brutalement surface chez ce théologien classique pour, une fois encore, minimiser l'importance de ce qui fut, comme l'ont écrit tous les témoins, rupture de civilisation...