Cet ensemble est l'oeuvre d'une savante élaboration, sachant que ses étapes, du point de vue technique, sont le scanner, la photocopie, le transfert, l'impression. Une fois sur le papier ou le tissu, ces dessins sont alors rehaussés au pastel, au crayon de couleur, au fard, au maquillage, et parés pour certains de bijoux ou de plumes. Et voilà qui nous offre cette étonnante épiphanie : cette troublante cohorte d'oiseaux qui se présentent à nous de manière quasi immatérielle, dans ce qu'ils ont justement de plus volatile, de plus léger, de plus fantomatique. Et malgré tout, malgré ces manières qu'ils ont de s'éloigner, se retirer, s'éteindre, ils semblent nous être proches, très proches, comme nos prochains. Mais comme le sont sans doute aussi nos reflets dans les miroirs, ou nos façons de disparaître et de voir la fumée que laisse après nous la vanité de nos postures. Ainsi passe la gloire du monde.
Cet ouvrage a été publié à l'occasion des expositions de Jean-Luc Verna au Parvis Centre d'Art Contemporain à Ibos, du 2 octobre au 16 novembre 2002 et à La Box à Bourges, du 23 janvier au 7 février 2003.
Les Amours jaunes est l'unique recueil de poésie de Tristan Corbière, publié en 1873 chez Glady frères éditeurs à Paris, et comprenant la quasi-totalité de son oeuvre poétique. Composé de 101 poèmes de tailles et de formes très diversifiées, il est publié à compte d'auteur deux ans avant la mort du poète, à l'âge de 29 ans, et passe totalement inaperçu à l'époque.