À l'heure du «changement» et de la «mondialisation», le «village» continue d'être présent dans la mémoire et l'imaginaire des Français. Mais le divorce entre le mythe et la réalité n'a jamais été aussi flagrant. À l'ancienne collectivité, rude, souvent, mais solidaire et qui baignait dans une culture dont la «petite» et la «grande patrie» étaient le creuset, a succédé un nouveau monde bariolé où individus, catégories sociales, réseaux et univers mentaux, parfois étrangers les uns des autres, coexistent dans un même espace dépourvu d'un avenir commun.
Telle est la conclusion de l'enquête menée par Jean-Pierre Le Goff pendant plusieurs années sur les évolutions d'un bourg du Luberon depuis la Seconde Guerre mondiale. Il s'est immergé dans la vie quotidienne des habitants, a interrogé beaucoup d'entre eux, consulté des archives, recueilli les documents les plus divers. Le tableau qu'il brosse est saisissant. À rebours des clichés et d'une vision idéalisée de la Provence, les anciens du village ont le sentiment d'être les derniers représentants d'une culture en voie de disparition, face aux modes de vie des néo-ruraux et au tourisme de masse. Animation culturelle et festive, écologie et bons sentiments, pédagogie et management, spiritualités diffuses se développent sur fond de chômage et de désaffiliation. Les fractures sociales se doublent de fractures culturelles qui mettent en jeu des conceptions différentes de la vie individuelle et collective.
C'est donc un microcosme du mal-être français que l'auteur décrit au plus près des réalités, en s'interrogeant sur ce qu'il est advenu de l'ancien peuple de France et sur les défis qu'un nouveau type d'individualisme pose à la vie en société.
La France d'hier Récit d'un monde adolescent des années 1950 à Mai 68 Pour les nouvelles générations, Mai 68 est devenu un « mythe fondateur« ou, à l'inverse, la source de tous nos maux. Mais par-delà les clichés, comment se représenter la vie dans le monde d'avant ? Comment comprendre l'événement et la « révolution culturelle » qui ont changé la France ? Jean-Pierre Le Goff est né et a grandi dans la Normandie des années 1950. Il a vécu les bouleversements de cette période, les débuts de la grande consommation et des loisirs de masse, des premières machines à laver aux livres de poche, en passant par le rock'n'roll. En reconstituant l'atmosphère de la France d'hier, ce récit historique et sociologique écrit à la première personne entend faire comprendre « de l'intérieur » une époque révolue et renouer le fil de la transmission entre les générations.
"Il est dit que Cuvier pouvait se représenter un squelette à partir d'un os, je conjecture une personne qui par une poussière restituera la chose dont elle est issue". Jean-Pierre Le Goff pourrait bien être cet anatomiste, parti de la poussière pour explorer les méandres de l'esprit, de l'existence et du temps. Sa plus grande préoccupation aura été de saisir l'infinitésimal et de tisser sa toile poétique, à tous ses sens aiguisés. Infiniment grand et infiniment petit - myriades de grains de poussière et multitudes d'étoiles -, deux cosmos entre lesquels, nous dit Jean-Pierre Le Goff, l'homme a sa place assignée.
« Partant de l'expérience vécue de la maladie, je voudrais montrer en quoi cette crise sanitaire est révélatrice d'un état problématique de notre société. La pandémie introduit sournoisement, massivement, l'angoisse de la maladie et de la mort ; elle fait apparaître la fragilité de la vie individuelle autant que collective, et notre relative impuissance devant un virus mal connu et contagieux.
Face à cette épreuve, un président déclare le pays «en guerre», des médias tournent en boucle, des médecins se disputent sur les plateaux... Des courants idéologiques gauchisants, des écologistes fondamentalistes, tout comme un courant de droite réactionnaire qui rêve de revenir en arrière en ont profité pour faire valoir leurs thèses : «On vous l'avait bien dit !» Les polémiques et les oppositions sommaires incitant les citoyens à choisir leur camp ont repris de plus belle. Comment s'y reconnaître dans tout ce fatras ?
Nous vivons une pandémie anxiogène et bavarde qui nous a plongés dans un monde étrange où il est devenu difficile de démêler le réel de la bulle médiatique qui l'enveloppe. Le confinement nous a plongés dans une sorte de tunnel dont on ne voyait pas le bout - en sommes-nous vraiment sortis ou bien un nouveau mode de vie va-t-il s'installer durablement ?
Le personnel soignant s'est trouvé confronté à l'épreuve du tragique. Il subissait depuis des années des restrictions budgétaires enveloppées dans une incroyable logomachie managériale sur la «performance» et ses multiples «boîtes à outils». Malgré la bureaucratie, le manque de protection et de moyens, il a su y faire face de manière exemplaire.
La pandémie a révélé une société malade et fracturée, en même temps qu'elle a fait apparaître des «réserves d'humanité» qu'on aurait pu croire disparues à l'heure du repli individualiste et communautariste. Un tel élan est-il temporaire ou se prolongera-t-il par-delà le choc de la pandémie ? »
Ce livre met en lumière les postures et les faux-semblants d'un conformisme individualiste qui vit à l'abri de l'épreuve du réel et de l'histoire, tout en s'affirmant comme l'incarnation de la modernité et du progrès. Il montre comment une nouvelle conception de la condition humaine s'est diffusée en douceur à travers un courant moderniste de l'éducation, du management, de l'animation festive et culturelle, tout autant que par les thérapies comportementalistes, le néo-bouddhisme et l'écologisme.
Une "bulle" angélique s'est ainsi construite tandis que la violence du monde frappe à notre porte. Albert Camus disait : "Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu'elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde se défasse." Cet impératif est plus que jamais d'actualité.
Mai 68 est sans conteste l'événement social et culturel le plus important qu'ait connu la société française depuis 1945.
Et pourtant, près de quarante ans après, il est toujours très loin d'être assumé en tant que tel : à la différence d'événements historiques antérieurs, l'héritage de 68 reste aujourd'hui impossible. pour comprendre les effets souterrains considérables de mai dans la france contemporaine, il faut revenir sur son utopie première et sur son échec, sur ces années oú la passion des soixante-huitards s'est investie massivement dans un gauchisme aux mille facettes.
A ceux qui ont vécu mai 68 comme à ceux qui sont nés depuis, l'auteur voudrait faire partager cette conviction : pour dépasser aujourd'hui ce principe d'individualisme irresponsable qui nourrit l'air du, temps, pour retrouver les voies d'une passion démocratique, il importe d'assumer enfin de façon critique l'héritage de mai. l'ambition de ce livre est de contribuer à cette nouvelle et nécessaire mutation.
Rebuts des géhennes industrielles, ces objets insolites font la joie du poète collectionneur. Le Goff a développé un territoire littéraire singulier, adjacent au surréalisme, à la banalyse et à la pataphysique, où se dit l'insolente poésie du hasard.
Dans ces textes écrits entre la fin des années 1970 et le milieu des années 1980, Jean- Pierre Le Goff (1942-2012) se confronte à des objets de fascination aussi divers que les ailes de papillon, le fil à couper le beurre, la bulle de savon, le vent dans les arbres, la couleur rouge, etc. S'y donnent libre cours des rêveries où l'écriture semble jaillir comme par réverbération au contact des choses, et qui sont autant de coups de sonde dans ses propres paysages intérieurs.
Tel un bernard-l'hermite, le poète a logé son esprit dans les coquilles : aberrations, vertiges, exploration des vastes champs de l'histoire de l'art, de la philosophie et du psychique. Avec des illustrations issues de traités conchyliologiques.
De la révolution matricielle de mai 1968 aux controverses actuelles et aux primaires socialistes, ce livre entend montrer comment la gauche a pu en arriver là. Après avoir scruté les principaux thèmes qui ont structuré son identité depuis le XIXe siècle et constater leur érosion, voire leur décomposition, Jean-Pierre Le Goff met en lumière la fin d'un cycle historique en même temps qu'il souligne les difficultés actuelles d'une reconstruction : le fossé n'existe pas qu'entre générations, il éloigne les couches populaires de la gauche culturelle sur fond d'agonie des idées. Autant de constats qui appellent une réappropriation de notre héritage culturel pour autoriser une reconstruction intellectuelle.
"Mai 68 peut apparaître comme la préhistoire pour les générations dites X, Y, ou Z... Mais que savent-elles au juste des conditions dans lesquelles a vécu ma génération, de sa jeunesse et de son passage à l'âge adulte ? Ce livre voudrait faire comprendre "de l'intérieur" la vie d'un jeune dans les années 1950 et 1960. Parce que l'adolescence est la plaque sensible du basculement dans le nouveau monde, "crise de l'adolescence" et "crise de la modernité" se font écho : elles révèlent un malaise symptomatique des difficultés du pays à s'engager dans une nouvelle étape de son histoire", Jean-Pierre Le Goff.
Jean-Pierre Le Goff a retenu tout ce qu'il a observé dans les comportements familiaux et sociaux, le catéchisme et les enterrements, les débuts de la grande consommation et des loisirs de masse, le livre de poche, le cinéma, la publicité, les lumières de la ville, le quotidien des femmes, le yéyé... Cinquante ans après Mai 68, pour éviter les contresens et les récupérations, rien de plus nécessaire que ce récit émouvant et drôle qui constitue un document ethnologique hors du commun éclairant le passé et le présent.
« Ce livre traite des évolutions de la gauche française et des bouleversements sociaux et culturels qu'a connus la société depuis plus d'un quart de siècle.
Il ne prétend pas à l'expertise et encore moins à l'audit, mais aborde frontalement des changements problématiques trop longtemps sous-estimés ou déniés ». Dans la première partie : « La gauche n'est plus ce qu'elle était », Jean-Pierre Le Goff passe au crible la décomposition de l'ancienne doctrine de la gauche et ses substituts. Gauchisme recomposé, référence à un mouvement social hétéroclite, néo-management, écologisme, gauche morale et dénonciatrice, modernisme culturel et branché. se sont affirmés, dans le même temps où des socialistes français tentaient d'opérer une difficile réconciliation avec le libéralisme.
Trente ans après sa victoire de 1981, la gauche n'est pas parvenue à reconstruire un nouveau cadre cohérent de pensée et d'action.
Dans la seconde partie, l'auteur s'attache à montrer que cette décomposition s'inscrit dans des évolutions de la société française qui ont mis à mal les anciennes figures de l'engagement politique. De la « civilisation des loisirs » à « mai 68 », de la fin des Trente Glorieuses aux années 2000, c'est une nouvelle figure de l'individu qui a fini par s'affirmer pour qui le rejet des embrigadements passés s'est accompagné d'une morale des bons sentiments et d'un narcissisme prononcé.
Les bouleversements opérés dans la famille et l'éducation alliés au chômage de masse ont produit des effets de déstructuration et de désaffiliation, entraînant un « nouveau fossé des générations », à bien des égards plus problématique que celui des années 1960. La combinaison d'une crise économique, sociale et d'un nouvel « état des moeurs » met en question « l'estime de soi » sur le plan individuel et collectif, entraînant une spirale dépressive.
L'exigence d'une nouvelle reconstruction, sociale, politique et culturelle est d'autant plus présente que nous sommes arrivés à une phase d'épuisement des idéologies passées et de la révolution culturelle post-soixante-huitarde.
Vivons-nous dans un univers orwellien, conditionnés et surveillés en permanence par les "nouveaux maîtres du monde" ? on pourrait le penser à la lecture de certains discours critiques dénonçant le nouveau "totalitarisme" du marché et des médias.
Dans cet essai stimulant, jean-pierre le goff rompt avec ce schématisme. en s'appuyant sur hannah arendt et claude lefort, il propose une étude comparative particulièrement éclairante du phénomène totalitaire et du mouvement de modernisation de la fin du xxe siècle. il montre ainsi que les sociétés européennes démocratiques connaissent un processus spécifique de déshumanisation et de désagrégation, bien différent du totalitarisme.
Ce phénomène "post-totalitaire" constitue le point aveugle des démocraties. c'est dans ce cadre qu'il convient de resituer le mal-être existentiel et social et la confusion des médias : le basculement historique des trente dernières années a débouché sur une vision fantasmagorique du pouvoir et un antitotalitarisme galvaudé. pour l'auteur, le renouveau implique d'en finir avec le manichéisme et l'illusion de la table rase : les démocraties européennes doivent enfin accepter l'ambivalence de leur propre histoire, inscrire la modernisation dans une vision de l'avenir et un projet cohérent.
C'est à ce prix qu'elles éviteront le repli maladif sur elles-mêmes et la rupture avec le reste du monde.
« Je cherche à cerner quelques grandes fractures entre l'ancien et le nouveau monde qui me paraissent symptomatiques d'un malaise français et européen et ne sont pas sans rapport avec le chaos des idées ou la façon dont nous avons pu réagir aux événements tragiques de janvier 2015.
Pour ce faire, je travaille autour des questions suivantes : quelles sont les principales fractures présentes au sein de la société qui font apparaître la France comme un pays morcelé et désorienté, ne sachant plus d'où il vient, qui il est et où il va ? Quel est le processus historique a abouti à une telle situation ? Autrement dit : comment en est-on arrivé là ?
J'achèverai par quelques pistes de réflexion sur une reconstruction possible et ses conditions, reconstruction qui, si elle a lieu, prendra du temps vu l'importance des fractures qui se sont produites depuis un demi-siècle. »
Depuis les années 1980, la "modernisation" est partout à l'ordre du jour.
Mais au nom de la nécessaire adaptation aux "mutations du monde contemporain", c'est bien souvent une véritable "barbarie douce" que cette modernisation aveugle installe au coeur des rapports sociaux.
C'est ce que montre jean-pierre le goff dans ce livre, dans deux champs particulièrement concernés par le phénomène : l'entreprise et l'école. la barbarie douce s'y développe avec les meilleures intentions du monde, l'"autonomie" et la "transparence" sont ses thèmes de prédilection.
Elle déstabilise individus et collectifs, provoque stress et angoisse, tandis que les thérapies en tout genre lui servent d'infirmerie sociale. l'auteur met à nu la stupéfiante rhétorique issue des milieux de la formation, du management et de la communication. et explique comment elle dissout les réalités dans une "pensée chewing-gum" qui dit tout et son contraire, tandis que les individus sont sommés d'être autonomes et de se mobiliser en permanence.
L'auteur montre que cette barbarie douce a partie liée avec le déploiement du libéralisme économique et avec la décomposition culturelle qui l'a rendue possible. et il explore les pistes d'une reconstruction possible pour que la modernisation tant invoquée puisse enfin trouver un sens.
Depuis le début des années quatre-vingt, la mode de l'entreprise et de son éthique s'est érigée à la dimension d'un véritable mythe, quasi-intouchable. Mais si les manifestations du mythe sont multiples et spectaculaires, on connaît beaucoup moins bien l' " idéologie managériale " qui en constitue la doctrine. C'est d'abord cette face obscure du mythe de l'entreprise qu'explore ici Jean-Pierre Le Goff : à partir d'une analyse critique approfondie de l'extraordinaire - et souvent comique - littérature que constituent les " chartes " et" projets d'entreprise " et de la façon dont ils sont mis en oeuvre, dans le privé comme dans le public, l'auteur met à jour les pratiques de manipulation des individus auxquelles ils donnent lieu. Dans la seconde partie de cet essai, Jean-Pierre Le Goff replace cette idéologie dans l'évolution historique des sociétés industrielles. Sa relecture de l'ordre productif du XIXe siècle, de l'utopie saint-simonienne et du courant chrétien modernisateur de l'après-guerre met à jour l'imaginaire industriel qui a imprégné le développement de nos sociétés et continue de fasciner nombre de managers et d'hommes politiques.
(Cette édition numérique reprend, à l'identique, l'édition originale de 1996)
L'auteur de cet ouvrage, simple et succinct, traite de sujets directement liés à l'entreprise, soit la demande, le fonctionnement des marchés, l'analyse des coûts, l'analyse de la concurrence contemporaine et les comportements stratégiques.
Au jour le jour, Jean-Pierre Le Goff (1942-2012) s'emploie à formuler ce que déclenche en lui l'apparition de la neige, portant sur elle un regard où ne cesse de faire retour celui de l'enfant. Cette édition comporte des pages inédites d'où « jaillit l'émerveillement » de l'auteur devant les étoilements des cristaux de neige.
En 2004, à l'occasion de leur anniversaire respectif, 80 et 90 ans, France Culture et Emmanuel Laurentin organisent une rencontre entre Jacques Le Goff, spécialiste du Moyen-âge, et Jean-Pierre Vernant, historien de la Grèce antique.
Au cours de ces entretiens, ces deux célèbre historiens reviennent sur leurs maîtres, leur parcours de vie et de recherche, à l'école des hautes études, au CNRS ou au Collège de France, conscients tous deux de la chance qu'ils ont eue de trouver des institutions ouvertes, prêtes à les accueillir et à lever les barrières disciplinaires.
Ils échangent aussi sur leur travail, la manière dont leur génération a examiné les questions que le présent posait et le rapport entre l'histoire qu'ils ont produites et la société contemporaine.
Au lendemain du décès de Jacques Le Goff, on relit cet échange avec émotion et on mesure l'héritage ouvert que ces deux penseurs laissent à la génération actuelle.
Comment une création artistique contemporaine peut-elle s'insérer dans un monument millénaire en lui étant fidèle, tout en lui apportant du nouveau ? " telle est la question qui, le 25 septembre 1995 à conques, a réuni le médiéviste jacques le goff et le peintre pierre soulages à propos des vitraux que ce dernier venait de créer pour l'abbatiale sainte-foy.
Pierre soulages évoque l'abbatiale comme le lieu de l'une de ses premières émotions artistiques, tout en exprimant en quoi sa démarche se fonde sur une analyse objective de l'architecture. sa démarche à conques interroge l'émotion pour en restituer la portée universelle. les vitraux sont comme la démonstration ontologique du lieu dans sa fonction d'appel, et sa restauration. c'est ce que jacques le goff révèle lorsqu'il dit que l'artiste doit intervenir " dans la matière et dans la vie même du monument " pour préciser un peu plus tard combien il est essentiel que cette intervention soit consonante avec " le sens originel et historique " de ce dernier.
Au fil de cet entretien captivant entre les deux figures, la question, qui pour l'historien se place au coeur même de sa pratique de l'histoire, l'histoire dans la longue durée, devient " l'histoire est-elle porteuse d'une exigence à l'égard de l'artiste contemporain ? l'artiste contemporain est-il porteur d'une exigence à l'égard de l'histoire ? ".
Ce début de siècle a connu une série débranlements mondiaux, pour nen nommer que trois : les attentats terroristes du 11 septembre 2001, linvasion de lIrak en 2003 et la crise financière de 2008. Dix personnalités reconnues et dhorizons différents se sont penchées sur des enjeux politico-économiques contemporains et ont présenté leurs analyses dans le cadre des conférences du prix Gérard-Parizeau qui se sont échelonnées de 2000 à 2010.
Pascal Boniface, Fernando Henrique Cardoso, Gérard Noiriel et Alain Touraine examinent les enjeux politiques et sociaux que sont la diplomatie du pétrole, la mutation des rapports Nord-Sud, les flux migratoires sur fond de mondialisation, les perturbations politiques et linstrumentalisation des religions.
Yvan Allaire, Claude Bébéar, Michel Crouhy, Claude Castonguay, Philippe Jorion et Jacques Parizeau, quant à eux, scrutent sous différents angles des enjeux économiques tant québécois quinternationaux : le renouveau du capitalisme, la progression de la mondialisation, la gestion du risque de crédit, les enjeux du régime de pension, la gestion des risques de la finance internationale et les défis économiques du Québec.
Analyser et réfléchir avec son temps, tel a été le défi des grandes conférences publiques du prix Gérard-Parizeau qui sont ici rassemblées.