La collection des Dossiers Thématiques Transversaux a été nouvellement créée afin de préparer au mieux les étudiants pour l'ECN et les examens du DCEM.
Ces dossiers ont été réalisés par des auteurs classés parmi les premiers de l'ECN 2009 et validés par des spécialistes de la matière. Les énoncés ont été choisis pour couvrir l'ensemble du programme de la spécialité en s'intéressant aux sujets tombables. Ils comportent par ailleurs des questions transversales susceptibles de prolonger les dossiers de cette spécialité lors des ECN. Ils vous permettent une mise en condition avec la partie " première lecture ".
Celle-ci aborde les quelques minutes que vous aurez lors de chaque épreuve pour classer vos dossiers par ordre de difficulté et pour inscrire vos zéros, mots clés et réflexes sur votre brouillon. Les grilles de corrections présentent une double cotation : l'une courte type ECN et l'autre plus détaillée pour la préparation aux partiels de la faculté. Celles-ci intègrent les dernières conférences de consensus et les dernières recommandations des sociétés savantes qui seront notées dans un tableau récapitulatif.
Des commentaires généraux et par question vous permettront d'adopter la méthode de réflexion des premiers de l'ECN. Une grille personnelle d'auto-évaluation a été ajoutée et vous permettra de progresser afin d'obtenir une note proche de 100 pour chaque dossier. Enfin, la liste des items abordés pour chaque dossier sera inscrite dans un tableau récapitulatif afin de compléter vos supports de cours : sujets tombables, réflexes, zéros, mots clés et méthodologie de lecture des dossiers de cette spécialité.
Retrouvée en 1995 en Bulgarie, la mythique édition russe du tout premier poème de Blaise Cendrars, écrit et publié à Moscou en 1907, a fait sensation et suscité de nombreux articles. Notre édition, illustrée de cinq dessins en couleurs inédits de Pierre Alechinsky, reproduit intégralement le livre original russe et en donne une traduction supervisée par Miriam Cendrars, qui a aussi rédigé l'introduction. Forme et style du poème annoncent la modernité autant «qu'il révèle la tragique origine d'un nom nouveau, issu de feu, de braise et de cendres : Blaise Cendrars».
« En territoire pictural nos yeux se délectent des mouvements d'hésitation ou de décision de la main. Quand on délègue aux mots ce qui ne sort pas forcément d'une boîte de couleurs, les relire imprimés (le livre montre le net et le net m'inquiète) donne des envies de retouches.
Vieilles habitudes du peintre qui travaille uniquement sur manuscrit : le tableau même. Mettons qu'une raison de nature me fait revenir sur mes pas typographiques ; encore que, dans la foulée, mon crayon fonce ici vers de nouvelles pages. » Pierre Alechinsky nous a livré, dans trois ouvrages publiés dans les années 1990 (Lettre suit, 1992 ; Baluchon et ricochets, 1994 ; Remarques marginales, 1997) des souvenirs, des impressions et plein d'anecdotes. Les artistes qu'il a connu tout au long de sa longue carrière artistique, les personnages les plus disparates, les situations les plus cocasses et inattendues prennent forme sous la plume de cet artiste franco-belge qui se révèle aussi créatif en littérature qu'en peinture.
Ambidextre est né de la réunion des ces trois volumes parus chez Gallimard et quelques ajouts.
Il est enrichi d'une iconographie originale sélectionnée par l'artiste pour cet ouvrage, sorte de cabinet de curiosités artistiques.
«Illustrer n'ajoute rien à la compréhension d'un texte. Je n'ai donc pas illustré Un amour de Swann, je me suis permis de décorer les marges. Orner. Cependant mon crayon a commis des infractions, quelques allusions d'une couleur sanguine : l'éclisse d'un violon, la courbe d'une robe, d'un dos, d'une chevelure, la canne théâtrale de Charlus. C'est alors que je me suis vu, côté cour, ajouter un va-et-vient pendulaire - le Temps, n'est-ce pas. Sorte de dessin animé primitif qui, d'un bout à l'autre de l'ouvrage, passe.» Pierre Alechinsky.
Les effets, souvent curieux, des abus d'excitants. Cet étonnant texte de Balzac illustré de reproductions d'eaux-fortes et de linogravures de Pierre Alechinsky est réédité à l'occasion de l'exposition "Balzac-Alechinsky, Le traité des excitants modernes" présentée au musée Balzac de Saché (Indre-et-Loire) du 1er juin au 30 septembre 2013.
Le poète assassiné est le premier texte qu'illustra Pierre Alechinsky, avec ces dix-huit linogravures, en 1948, au terme de sa formation à l'école de la Cambre, mais le livre ne fut pas publié à l'époque.
Ce conte autobiographique, paru pour la première fois en 1916 mais écrit avant la guerre, raconte l'histoire du poète Croniamantal, d'abord adulé par tous, puis lynché lors d'un mouvement de haine général contre la poésie et les poètes.
«À la question:Expliquez-moi votre peinture!, je lance:Si je pouvais le dire, je ne le peindrais pas. Développerais-je, aussitôt mon tableau deviendrait la poupée du ventriloque. Mais la peinture ne couvre pas tout... Peintre écrivant, je ne suis pas toujours un fanatique de la peinture. Souvent elle m'offre des facilités, je me les passe. Écrire me pose davantage de problèmes, m'en impose. Je biffe à longueur d'idées et de pages. Dans l'ordonnance ratissée du parc typographique subsistent peu de traces de mon vagabondage. Dommage. Le peintre qui tire parti de ses ratures aime les exhiber. Le livre imprimé, au contraire, masque celles de l'écrivain. Porte-à- faux de ce préambule:Roue libre ne parle pas du tout de cela. Il y sera question de roues et d'interprétations tissées dans leurs rayons. Rue de la Verrerie, une roue renverse un verre:le voilà Rêve.» Pierre Alechinsky.
Est-ce l'amour ces doigts qui pressent la cosse du brouillard Pour qu'en jaillissent les villes inconnues aux portes hélas éblouissantes L'amour ces fils télégraphiques qui font de la lumière insatiable un brillant sans cesse qui se rouvre De la taille même de notre compartiment de la nuit Tu viens à moi de plus loin que l'ombre je ne dis pas dans l'espace des séquoias millénaires Dans ta voix se font la courte échelle des trilles d'oiseaux perdus Pour le cinquantenaire des éditions Fata Morgana nous avons choisi de rééditer le mythique poème éponyme d'André Breton, écrit à Marseille en 1940 et dédié à sa femme Jacqueline. Et il nous a paru tout indiqué de le proposer à Pierre Alechinsky, à la fois peintre lié au surréalisme comme à Breton qu'il a fréquenté, et fidèle ami qui nous accompagne depuis le début et avec qui nous avons déjà réalisé plus de soixante livres.
L n'est pas courant de suivre la destruction d'un quartier à partir de photographies prises par un petit garçon de 13 ans et des poussières en compagnie de son père qui lui montre le chemin - la manière -, photographies qu'il continuera de prendre adolescent puis jeune adulte. Le Carnet Belleville sur un nuage (blanc sur le ciel noir de fumée) sort de dix rouleaux de pellicule noir et blanc de format 24 x 36 qui vont de l'automne 1966 à l'été 1973. En général, on voit des photographies d'un quartier avant ou après sa destruction. Ici, c'est pendant. Cette suite de photographies est comme un flacon de verre où serait enfermé un génie. S'il sort, le génie du quartier, il sera puissant et entouré de fumée. Méfiez-vous. Transportés sur son tapis volant au-dessus des rues de Paris disparu, il pourrait vous rendre nostalgiques, voire révoltés.
Pendant 40 ans d'amitié et de complicité, Pierre Alechinsky a travaillé avec le grand lithographe
danois Peter Bramsen, dans son atelier à Paris. L'ensemble de ses lithographies, plus de cent
oeuvres en couleurs, sont reproduites dans ce livre, accompagnées de photographies inédites.
Avec un texte de présentation et un entretien avec Peter Bramsen signé Valère Bertrand, et un
texte sur l'expérience lithographique de Pierre Alechinsky.
Pierre Alechinsky est né à Bruxelles. Il fait des études de typographie et d'illustration à L'École d'architecture et des arts décoratifs de la Cambre à Bruxelles.
Il fait partie du mouvement Cobra, puis dans les années cinquante il séjourne en Extrême-Orient, aux États-Unis et s'intéresse à Action Painting, dont il synthétise les influences combinées.
À partir de 1965, le centre de ses peintures à l'huile sur toile ou à l'acrylique sur papier marouflé sur toile, est cerné d'un cadre peint de petites cases emplies de motifs narratifs ou rythmiques tracés à l'encre de Chine.
Il réalise des ouvres monumentales, souvent des commandes publiques : salon d'attente du Ministère de la culture, hall du Ministère des finances, décoration de la rotonde du Palais-Bourbon.
Initié à la gravure dès 1952, il réalise de nombreuses planches, exécute des ensembles de lithographies et illustre des livres de poètes et d'écrivains.
Il réalise aussi de nombreuses affiches. Elles sont toutes reproduites dans cet ouvrage qui en constitue le catalogue raisonné.
Plus d'une centaine de dessins pour la plupart inédits de Pierre Alechinsky, dessins exécutés librement sur les planches gravées de l'Icones plantarum sponte nascentium in regnis Daniæ et Norvegiæ, cette encyclopédie de la flore danoise, débutée en 1762 à la demande de différents rois du Danemark et qui s'est échelonnée jusqu'en 1883.
Un siècle après, en 1982, Pierre Alechinsky s'est lancé dans ce "détournement" en glanant chez des brocanteurs ou dans des marchés aux puces, les planches gravées débrochés de l'édition originale.
Dessiner ou redessiner par-dessus des dessins existants : qui n'a pas éprouvé un jour cette irrésistible envie ?
Flora Danica constitue l'une des recherches dans ce registre les plus abouties de Pierre Alechinsky, amateur réputé de gravures et de documents rares. C'est peut-être précisément dans ce jardin botanique de la flore danoise que se cache le véritable jardin secret de l'artiste. C'est aussi la série qui lui tient le plus à coeur.
Le texte de présentation de Dominique Radrizzani, directeur du Musée Jenish et grand connaisseur du dessin et de l'oeuvre d'Alechinsky éclaire les circonstances de cette entreprise singulière.
Né en 1927 à Bruxelles, Pierre Alechinsky étudie la typographie et l'illustration du livre avant de participer activement au groupe CoBrA (Copenhague, Bruxelles, Amsterdam) en 1949, aux côtés d'Asger Jorn, Christian Dotremont, Karel Appel, Constant, Corneille. À partir des années 60, son oeuvre - peintures, dessins, illustrations, gravures et céramiques - connaît une renommée internationale. Il participe à de nombreuses expositions et biennales, dont celles de Sao Paulo et de Venise.
Tout le monde connaît les grandes peintures de Pierre Alechinsky, gestuelles, narratives, hautes en couleurs, exposées dans le monde entier. Mais l'artiste excelle dans le petit format, l'objet intime, le cahier adressé à un confident ou à une confidente. Partant d'une carte de géographie, d'un menu de restaurant, d'une gravure ancienne, il « redessine » sa propre scène, son paysage peuplé d'êtres surgis spontanément sous son pinceau.
Dessins inédits.
«Marcher en arrière pour voir plus loin que le bout du pinceau et vite en avant pour ne pas perdre l'idée. Alors, s'asseoir à une table, écrire, me surprend toujours un peu. L'oeil se règle à distance fixe, la table devant moi, le buvard, le cahier où s'alignent les cursives. Ma main droite, celle qui écrit, fait revenir ce que le plaisir de peindre avec ma bonne main, la gauche, ne dit pas. Nous travaillons à un mythe muet, disait Asger Jorn, dont il est question dans ces pages, où passent James Ensor, Bram van Velde, Christian Dotremont et Cobra. Un peu de géographie aussi, des déplacements, les titres de mes tableaux qui vivent le nez contre le mur, divers oublis. Et autres souvenotes.» Pierre Alechinsky.
"Tu as soif ?", il acquiesce.
Une gorgée, puis je tiens serrée sa main de gisant et il serre la mienne. Mais déjà dans le sommeil, il tombe. Mais déjà il se réveille, desserre aussitôt sa main, la récupère. Perceptible mouvement, que les yeux confirment. Reinhoud ne serrait jamais la main. On la lui serrait. " Alors, mon vieux camarade... " Il est loin. La tête de gauche à droite dodeline et déconnecte le tuyau d'oxygène. Je rétablis l'apport au seuil des narines.
Agitation du scarabée sur le dos. Il retombe dans le sommeil. Je quitte la chambre. Une infirmière dans le couloir se fait les ongles.
« Christian Dotremont laisse quantité de papiers illisibles. Tant qu'une écriture ne se dirige pas vers le typographe intermédiaire, elle ne regarde que l'écrivain, - lequel renonce à un projet pour un autre, à un poème pour une lettre, pour un voyage (il est libre), ou pour mourir. Alors adieu lecteurs !
Lecteur frustré, je me suis appliqué à déchiffrer quelques malheureux feuillets qui eussent passé du côté de l'engloutissement ou simplement de l'inaperçu, ce qui revient au même. Au fil secret de la plume de Dotremont, souvenirs, idées et coïncidences viennent reformer le plan foisonnant d'une construction laissée à l'abandon : «Cobra-forêt». Ma transcription a fait disparaître quelques obscurités. Je m'en étonne encore. «Toute découverte devient évidence.» » P. A.