Au-delà de ses responsabilités publiques, Laurent Fabius est aussi un passionné d'art. À ce titre, il a choisi de s'intéresser aux polyptyques, ces oeuvres que l'on trouve dès le XIII? siècle dans les églises, et dont l'un des plus célèbres est le retable d'Issenheim. Ces tableaux, peints sur plusieurs panneaux, ressurgissent d'une manière plus profane à la fin du XIX? siècle. Au XX? et au XXI? siècle, de nombreux grands artistes comme Francis Bacon, Joan Mitchell, Zao Wou-Ki, Fabienne Verdier ou Pierre Soulages travaillent sur et avec des toiles multiples.Ces oeuvres, que Laurent Fabius - qui lui-même s'adonne à la peinture - a choisi d'appeler «tableaux pluriels», possèdent non seulement une forme mais aussi une force particulières qu'il entreprend ici d'analyser et de décrire dans un voyage érudit à travers le monde, à la fois historique, émotionnel et pictural.
«?Que pouvons-nous redouter ou espérer face au réchauffement climatique dont l'homme est responsable?? Le climato-négationnisme est absurde?: on ne refuse pas la science?! Mais comment éviter que notre planète vire au rouge carbone?? Ce n'est pas simplement le combat d'une vie?: c'est le combat pour la vie. Il est tout juste encore temps.?»
« Le Cabinet des douze » : que signifie ce titre au parfum d'Alexandre Dumas ? J'ai voulu rassembler ici, comme dans un cabinet d'amateur, douze oeuvres - en réalité, davantage - qui, tout en me touchant personnellement, ont contribué et contribuent à « faire la France ». Un lavis, un pastel, une huile ne sont évidemment comparables ni aux chefs de guerre qui ont dessiné le territoire national à travers les siècles, ni aux femmes et aux hommes qui, plus paisiblement, ont donné à notre pays ses fondements économiques, intellectuels et politiques. L'expression « faire la France » signifie que cette oeuvre a contribué à construire l'imaginaire de notre pays, à fournir à notre collectivité des images qui l'expriment et constituent autant de jalons de notre histoire. Les arts, dans ce domaine, jouent un rôle que n'épuise pas la littérature. Ils montrent siècle après siècle - et notamment la peinture - le réel ou l'idéal d'une nation, sa violence ou son harmonie, ses thèmes dominants ou cachés, ses grands personnages ou ses citoyens ordinaires, parfois tout cela à la fois. J'ai souhaité réunir le temps d'un livre quelques-unes de ces oeuvres, de Le Nain à Soulages en passant notamment par Quentin de la Tour, Ingres, Monet, Matisse, Picasso. et Hergé : autant de moments forts, de traits marquants qui transparaissent d'image en image et participent à l'histoire de notre pays en lui donnant un peu de sa singularité.
« Ce livre évoque plusieurs aspects importants de la diplomatie française pendant la période où je l'ai conduite,de mai 2012 à février 2016. Sur le moment, je n'ai pas pris de notes : je n'en avais ni le temps ni le goût. Mais une fois quitté le "37, quai d'Orsay", je me suis dit - et d'autres avec moi - qu'il serait dommage que ne subsiste sur la politique extérieure de la France au cours de ces années aucun récit présenté par son principal responsable gouvernemental, avant que le temps ne vienne déformer ou effacer mes analyses et mes souvenirs. D'autant plus que ces quatre ans ont été riches en événements internationaux, heureux ou malheureux - l'accord mondial sur le changement climatique, les négociations sur le nucléaire iranien, la tragédie syrienne, les questions européennes. À travers ce récit qui mêle analyses de fond, portraits personnels et scènes prises sur le vif, je montre quel rôle la France a joué et comment j'ai dirigé le Quai d'Orsay, avec pour maître-mot : l'indépendance. »
Laurent Fabius parle de lui : de son enfance de fils d'antiquaire, de sa jeunesse, de son entrée en politique, de son action -comme socialiste- au sein des divers gouvernements, puis à Matignon, où il fut le plus jeune Premier ministre de France. Avec une mise au point sur des sujets délicats tels que les affaires du Rainbow Warrior et du sang contaminé...
Au moment où la gauche commence à préparer son projet pour l'élection présidentielle, Laurent Fabius apporte au débat ses propositions de fond. Il revient sur des thèmes majeurs qu'il a souvent été le premier à traiter : lutte contre les délocalisations et pour la réindustrie ; réforme de la santé ; social-écologie ; interdiction du voile dans les écoles et politique d'intégration ; dessein européen face à la mondialisation.Laurent Fabius décrit les "deux" France qui se font face, celle qui croit à son avenir et celle qui, désem-parée, ne le voit pas. Il indique les moyens de réconcilier ces deux France et prend position par rapport aux principaux problèmes que va devoir affronter notre pays.Un livre indispensable pour comprendre l'avenir de la gauche et de la France.
«Thomas et Victor, je vous aime.Je vous trouve adorables, intelligents, émouvants, attentifs, doux.Vos sourires pétillant d'innocence, votre façon de manger les mots, d'inverser les syllabes, de filer comme des fusées au milieu d'une phrase, votre manière d'embrasser à pleine bouche, de vous concentrer gravement sur l'examen d'une petite fleur, vos fièvres qui escaladent le thermomètre et qui dégringolent en une heure, vos boucles qui veloutent sous la main, votre tiédeur et votre souffle, votre sommeil d'enfants heureux, je ne sais pas si je suis un nouveau père, en tout cas je suis comme des millions d'autres, un père amoureux de ses enfants.Au plus lointain que je remonte, j'ai toujours eu la passion de l'avenir. Depuis que vous êtes là, par une alchimie des sentiments, ma passion a pris vos deux visages et vos deux noms. Si vous étiez un peu plus âgés, votre futur serait embrouillé de réalité. Mais vous, vous êtes si neufs, si pleins d'espoir que vous êtes l'avenir à l'état pur. C'est à vous que je m'adresse ici. Vous êtes le coeur du futur.»L.F.Matignon, août 1985
Ce beau livre, illustré de nombreuses photographies, retrace l'histoire de la Constitution de la Ve République, promulguée le 4 octobre 1958. Après une préface de Laurent Fabius, président du Conseil constitutionnel, Jean Garrigues, historien, revient sur les origines et le contexte de crise qui ont conduit à l'adoption d'une nouvelle Constitution. Philippe Blachèr, juriste, en présente les grands axes et les évolutions. Il revisite également treize «grands moments» de la Ve République (le putsch d'Alger en 1961, l'attentat du Petit-Clamart en 1962 et l'élection du président au suffrage universel...), choisis pour avoir marqué une inflexion dans la pratique du régime. Les personnalités politiques, acteurs connus et moins connus, comme Michel Debré, Jacques Chaban-Delmas, Gaston Monnerville, sont également présents tout au long de l'ouvrage.