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Luis Izcovich
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Freud a donné différents noms pour se référer à la transmission d'un cas dans la clinique analytique : histoire d'une névrose infantile, fragments d'un cas d'hystérie, voire un nom : le cas Schreber. En même temps il a essayé de cerner ce qu'un cas pouvait avoir de plus spécifique en lui donnant un nom : « l'homme aux rats, l'homme aux loups ». Parfois, le recours a été, un prénom : « Le cas du petit Hans ».
Lacan a opéré une extrême réduction dans ce qui constitue l'essence d'un cas clinique. Faut-il opposer Freud et Lacan sur ce point ? Ce serait négliger que Freud, lui-même, n'a pas rendu compte de l'histoire d'un cas après 1919.
Plus largement, comment procèdent les analystes aujourd'hui pour témoigner de ce qu'ils ont capté d'une psychanalyse ?
Ce livre interroge les usages qu'on fait dans la psychanalyse pour démontrer des effets cliniques liés à l'interprétation analytique, et ce qui change pour celui qui se confronte à l'expérience.
Il s'impose donc de suivre l'enseignement de Lacan dans la perspective que la structure clinique n'est pas le tout d'un cas.
Dans ce sens, une nouvelle question se pose : quels sont les bénéfices épistémiques à tenter de prouver que la clinique analytique vise à ce qui a de plus réel chez un sujet ? -
Ce livre porte sur la pratique de la psychanalyse, sur ce qu'un sujet peut savoir et comment il peut s'en servir. Il démontre que l'expérience d'une analyse n'est pas l'application d'un protocole technique. Néanmoins, il est possible d'accéder à ce qui pour chacun constitue son noyau le plus opaque. Le savoir-faire après l'analyse concerne la façon dont chacun fait avec son symptôme. Quel est l'apport du psychanalyste dans le savoir-faire de chacun ? Ce livre éclaire l'usage des symptômes après l'analyse et les conduites qu'un sujet se forge à partir du transfert.
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L'urgence concerne le temps. Or, on dit de l'analyse qu'elle prend du temps. Est-ce que cela met la psychanalyse à contre-courant de notre époque qui a vu généraliser l'homme pressé ? Il s'agira de démontrer comment depuis Freud la psychanalyse aborde la question de l'urgence au point que Lacan la met en connexion avec ce qu'on peut espérer d'une analyse menée à son terme, soit la satisfaction de fin. Ce livre porte donc sur l'efficacité de l'analyse, soit le passage de l'urgence subjective, à la production d'une satisfaction inédite.
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L'identité, choix ou destin ? essai de psychanalyse
Luis Izcovich
- Stilus
- Nouages
- 28 Mai 2019
- 9791095543145
Notre contexte de discours fait de l'identité un facteur essentiel dans les choix de société au point que les politiques s'en servent pour décider des options économiques. Derrière l'identité se cachent souvent des préjugés sociaux, allant parfois jusqu'à la ségrégation. La question dès lors se pose sur ce que recouvre véritablement ce terme. L'identité est-elle donnée par la génétique, la tradition, le lieu de naissance, l'histoire, l'éducation ? Sommes-nous déjà complètement déterminés avant notre venue au monde ou existe-t-il un choix possible ? A partir de la psychanalyse, ce livre porte donc sur la question du choix, de la responsabilité, et de l'autorisation.
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La psychanalyse est une expérience de parole. Qu'est-ce qu'elle nous enseigne sur ce que parler veut dire ? Qu'est-ce qui change dans le rapport du sujet à la parole à partir de l'expérience analytique ? Les axes que nous suivrons concernent l'incidence de la parole dans les structures cliniques, la place décisive qu'ont certaines paroles dans l'inconscient, ainsi que les limites de la parole et ses enjeux. Cela revient à explorer le rapport entre la parole et l'indicible, mais aussi à saisir les liens entre la parole et l'acte.
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Alors qu'on réserve de nos jours la conception de la paranoïa à quelques rares cas de passage à l'acte ou à des sujets qui sont une menace pour l'ordre public, le terme de paranoïa envahit de plus en plus le vocabulaire. Chacun peut à l'occasion interroger l'autre « est-ce que tu n'es pas parano ? » ou s'interroger « est-ce que je le suis » ?
Cet ouvrage se propose d'explorer ce que la psychanalyse de Freud à Lacan a développé concernant le paranoïaque et la place du psychanalyste à propos du traitement de ces patients.
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La psychanalyse, depuis Freud, s'est interrogée sur ce que l'expérience analytique peut changer dans la vie d'un sujet au-delà de l'élucidation de ses symptômes. Estce que ces changements permettraient d'affirmer qu'après une analyse le sujet est devenu radicalement différent ? Le sujet porte les marques de son enfance, ce qui veut dire qu'elles ont des conséquences dans les choix qu'il a à faire dans sa vie. Ces marques viennent-elles de l'Autre ou le sujet a-t-il une part de choix ? Et comment une psychanalyse peut-elle opérer pour des sujets sans marques ? Plus essentiellement, il s'agit de savoir, pour ceux qui s'adressent à la psychanalyse, si les transformations opérées dans le transfert font d'un sujet un être comme les autres ou, au contraire, si une marque inédite, qui serait propre à l'expérience analytique, le distingue.
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Du désir d'analyse au désir de l'analyste
Luis Izcovich
- Stilus
- Nouages
- 26 Novembre 2024
- 9791095543558
Peut-on parler de désir de faire une analyse ? Le plus souvent
on a recours à un analyste face aux impasses, de l'amour, du désir, de la
jouissance. Freud l'avait perçu dès le début et démontrait que le
début d'une analyse est marqué par l'inhibition, le symptôme et
l'angoisse. Alors, quelle est la distinction ente celui qui éprouve
ces phénomènes et décide de faire une analyse de celui qui en fait autrement ?
C'est dans cette zone qu'intervient le désir d'analyse. Il ne suffit
pas pourtant de le désirer, il est encore nécessaire d'en trouver le partenaire
pour la faire, un psychanalyste. Et le plus souvent, le désir de faire une
analyse dépend de l'acte de l'analyste. La question s'impose:
qu'est-ce qu'un acte du point de vue de la psychanalyse ? Nous
démontrerons dans ce livre, ce qui fait le parcours d'une analyse et ce qui le
distingue d'autres thérapeutiques. La visée de cet ouvrage est
d'éclairer la différence fondamentale entre les diverses offres dans la clinique
face au malaise social dont la visée est le mieux être, et la proposition de
l'analyse dont l'enjeu est la conversion de l'angoisse en désir. Il
s'impose, dans ce parcours, de distinguer qu'est-ce que le désir, de Freud à
Lacan, en passant par Spinoza, et ce qui signe l'avènement d'un désir bien
précis, car il ne s'adresse à aucun objet: il s'agit du désir de l'analyste.