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Marco Lodoli
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Quand l'amour est comme le mien, juste un rêve solitaire infini, une insulte au malheur, un crachat à la face du destin, alors il élève ses flammes jusqu'aux cieux, il brûle et purifie tout et ne s'éteint jamais, ne se réduit jamais à un feu dans une cheminée qui réchauffe et apaise, qui illumine une maison bienheureuse.
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Les Prières réunit trois romans inédits en français : Le Fleuve, Paolina, Proviseur.
Dans Le Fleuve, Alessandro erre la nuit à la recherche de l'homme qui a sauvé son fils de la noyade. Paolina chemine seule dans la ville à la recherche des trois hommes avec qui elle a fait l'amour. Elle a quinze ans, trois roses à la main données par une Tsigane, et elle a jusqu'au soir pour savoir si elle gardera ou non l'enfant qu'elle porte. Dans un triste lycée de banlieue, un proviseur, qui s'est rêvé écrivain, se retranche dans son bureau avec deux otages et son fusil de chasse. Chacun des protagonistes de cette nouvelle trilogie romaine prie pour que change le cours de son existence. Ils ont tous le dos au mur, « à la recherche de quelque chose de plus grand qu'eux », écrit Lodoli dans sa préface à l'édition française. Dans l'impasse, ils n'ont rien sinon leur extrême « pauvreté » qui les protège et les sauve. L'important, c'est le chemin parcouru, jalonné de rencontres édifiantes, grotesques, drôles, généreuses, nécessaires. On ira à la fête des vieux enfants, on sauvera une vie dans la nuit, on croisera une lignée de cartomanciennes, un musicien punk, un escrimeur, un orphelin africain, un Dieu pas très catholique au téléphone, des prostitué(e)s, un sanglier blessé, des amours perdus.
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Les Promesses de quoi ? Les trois romans portent-ils des promesses ? Oui, quelques-unes. Sorella promet quil y a aura une connaissance après la douleur, et peut-être même une félicité. Italia promet quoi quil arrive un sens au cours fatal de lexistence, ça ne saute pas aux yeux, mais lange, lui, connaît lhistoire : le temps est un petit bout déternité. Et Vapore promet finalement le pardon, les contraires se rencontrent, les contraires se détruisent, quelque chose, cependant, sait absoudre tant de misère humaine. (Marco Lodoli).
Trois courts romans, donc, où chacun sentend dans un autre par un jeu de reflets et didentiques questionnements. Les personnages sont ancrés dans le réel et la vie qui se délite, mais lauteur, sil jongle avec beaucoup déléments autobiographiques, fait basculer tout cela du côté du réalisme magique. Une religieuse, une servante, une vieille femme : trois narratrices dévident tour à tour dans Les Promesses un récit somnambulique et « vont porter le mystère de lexistence ». Le roi du monde qui tirait les ficelles des Prétendants a abandonné la partie et les trois textes sont émaillés de « Ils » : une entité incertaine, quelque chose qui est plus loin des hommes et qui veille sans sentiments au bon fonctionnement de la mécanique à étioler. Entre « eux » et les humains, il se pourrait aussi que les anges aient à travailler éthérés mais pas exactement en plein ciel. Ils vous attendent plutôt dans lescalier ou au pied de limmeuble. Ils sont autres que ce quon nous a conté, dailleurs sont-ils du bon côté... Ils sont.
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« La Rome vagabonde de Lodoli n'appartient à aucun guide touristique : c'est une ville d'îlots de beauté et de poésie qui émergent d'un dimanche pluvieux, ou d'un après-midi ensoleillé, mais que seul un oeil clairvoyant est capable de saisir.
C'est une place immobile redevenue une toile de De Chirico ; une statue nichée dans une église hors des sentiers battus ; un bar où la nuit se transforme en odyssée
de solitudes, d'amours et d'existences fortuites. Autant d'infimes découvertes que Rome offre à celui qui est en mesure de fouiller les détails, et est prompt à s'esquiver pour filer loin de la foule, emprunter au hasard une ruelle, jeter un oeil à une arrière-cour et fureter entre les pierres de la cité à la recherche d'une île insoupçonnée. Lodoli musarde dans la ville éternelle, se laissant envoûter par les insignifiants charmes urbains. Il faut savoir y retenir le temps et apprendre à se dépoussiérer le regard pour en éprouver l'instant profond. »
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Grand Cirque Déglingue est un récit de l'éternelle enfance avec des personnages proches des Vitelloni de Fellini, qui traînent leur douce folie et leur adolescence attardée dans une ville où tout est déjà tracé. Mais, heureusement, il ya Sara qui enchante ce monde gris, Sara qui par sa seule présence ou absence suffit à maintenir l'espoir et l'illusion. Grand Cirque Déglingue appartient au premier mouvement (I Principianti) de la grande oeuvre concertante de Lodoli. L'auteur distille des pages prémonitoires, esquissant les entrées de tous ses récits à venir et ainsi qu'il le dit lui-même:«ce voyage de la boue vers la lumière, qui passe et repasse par Rome.» Une infinité de routes, qui se ressemblent, tournent en rond et divaguent, mais échouent fatalement au même point. On est en hiver à la veille de Noël, nos trois «arnarchorêveurs» décident de voler l'Enfant Jésus dans sa crèche:Nous le libérons de son destin et nous l'envoyons jouer avec les autres, ce morveux. Le texte est raconté selon le point de vue des trois protagonistes lunaires pour ne faire qu'une seule voix terrible et fragile, comme la vie et son sacré cirque.
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boccacce ! prononcez-le à votre guise mais en tordant la bouche, comme si vous grimaciez en catimini.
car les nouvelles réunies ici par marco lodoli, une des plus fines plumes contemporaines italiennes, ont le dessein de vous faire ricaner. concentrant leur acidité sur la bêtise, la vanité, ou la folie des antichambres du monde délirant de l'édition, elles forment une sarabande joyeuse mais inquiétante dans laquelle le correcteur vous corrige, l'éditeur vous menace, le traducteur vous navre, l'universitaire vous vampe, le critique vous guillotine, l'auteur se venge.
quant au libraire ? ne vous retournez pas, il vous observe et c'est peut-être dangereux. boccacce ou comment être perfide sans cesser de sourire.
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Nouvelles îles Tome 2 ; guide vagabond de Rome
Marco Lodoli
- La Fosse Aux Ours
- 3 Mars 2016
- 9782357070868
Il existe une rome qu'on ne peut trouver dans aucun guide touristique, une ville dans la ville faite d'inattendus fragments de magie. une Rome où le mot d'ordre est de flaner, du printemps à l'hiver, sous la pluie et sous le soleil, le nez en l'air ou les yeux bien ouverts dans l'attente d'une découverte qui arrêtera le temps et le regard : un chef d'oeuvre oublié, une place remplie de poètes, l'éléphant du bernin avec un obélisque sur le dos.
Neuf ans après Îles, Lodolii retourne vagabonder dans la capitale pour récupérer des nouveaux moment de grâce.
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Les nouvelles de Marco Lodoli réunies dans ce volume nous transportent sur les franges extrêmes d'une grande ville qui ressemble assez à Rome. Du côté des banlieues, entre périphérique et voies rapides, s'étendent des quartiers bâtis à la diable, peuplés d'être eux-mêmes marginalisés, rejetés par un système auquel ils n'ont ni les moyens ni finalement le désir de s'adapter, jugeant la réalité du monde moderne monstrueuse, dénuée d'humanité. Ce sont ces personnages surprenants, improbables et un peu égarés dans leurs vies souvent douloureuses mais animées de passions imprévisibles, que suit le regard attentif et sensible de Lodoli, à la limite d'un fantastique très maîtrisé, sans aucun souci de pittoresque mais avec une intelligence aiguë et tendre, et dans un langage chaque fois renouvelé.
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Pourquoi, sur l'autoroute du Soleil, Cesare court-il toute la nuit le marathon par couples «Deux pour le monde»? Pourquoi a-t-il supporté que sa vie entière soit emportée par la frénésie de courir? Et puis, qu'est-ce que cette fièvre qui l'a aveuglément poussé à consumer au plus vite chaque chose, chaque émotion, chaque mètre et chaque minute? Et puis, est-il vrai que Cesare a commis un meurtre? Et surtout, pourquoi, auprès de lui, cette chèvre qui court fidèlement, d'une manière obsédante, inguérissable?
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«Je me souviens. De la proue, je vis apparaître, au-delà de la légère brume du matin, un bref amphithéâtre de maisons, une bourgade posée sur les eaux, comme engendrée par la mer.» C'est l'île, l'extrême frontière où aboutit un jeune homme avec sa compagne. Sur cette terre désolée, il commence à écrire les pages de son journal, une sorte d'éducation sentimentale ou de longue convalescence, qui le prépare à la découverte de la nudité de la vie. Interprète lucide d'un paysage moral en ruine, le narrateur est toujours là, immobile sur le seuil de l'existence ? état de siège dont il faut s'échapper ? avec le regard coupable de celui qui observe, impuissant, l'incendie de sa propre maison. Photographie d'une génération sans qualités, ce livre est aussi un roman de passions rarement dominées, de sentiments vécus à la limite, où tout se joue entre salut et perdition : ainsi le père, qui voit pourrir l'aventure de sa délirante entreprise agricole, ainsi Fernando, prisonnier de son vitalisme et de son incurable et démentielle euphorie suicidaire... Et tous tourbillonnent, plus proches ou plus lointains, autour de ce point inexprimable de la conscience qu'est Clo, gamine lunaire, intangible et muette. Chronique d'un siècle qui s'enfuit est un livre sentimental et cruel, chaste jusqu'au malaise, où l'image de la vie, considérée comme pure existence, au-delà de l'abjection, brille dans la lumière fragile de la fin du siècle.
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Les prétendants ; la nuit ; le vent ; les fleurs
Marco Lodoli
- P.O.L.
- Fiction
- 25 Août 2011
- 9782818000014
Ce volume, cette « trilogie romanesque » en même temps que romaine contient trois romans brefs, ce qu'en anglais on appelle des « Novellas ». Chacun d'entre eux prend Rome pour cadre, une Rome que Lodoli réussit à rendre poétique et mystérieuse, secrète.
Le premier texte raconte la vie et la mort d'un jeune homme embauché pour des courses suspectes, puis transformé en jardinier par son énigmatique patron qui ne communique avec lui que par billets sibyllins. Un jour il trouve dans la piscine une créature mystérieuse, une sirène ?
Le deuxième met en scène plusieurs personnages qui vont essayer de sauver une autre étrange créature, un Martien ? en train de mourir. Prétexte à parcourir Rome dans toutes ses dimensions, pas seulement topographiques, et à mettre en scène l'écrivain Lodoli en butte à la colère de l'un de ses personnages...
Le troisième raconte la longue attente et les rencontres qu'elle provoque d'un jeune poète qui s'estime appelé à publier dans une revue introuvable mais qui est pour lui comme un graal. Il en deviendra finalement le directeur.
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Padre e figlio camminano sugli argini di un fiume, il bambino cade in acqua, il padre resta paralizzato a guardarlo sparire
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Dans ce roman vont se croiser un vieux marchand de bijoux de pacotille, qui raconte l'histoire, une gigantesque joueuse de basket, un Africain mystérieux et hâbleur, vendeur de lunettes et de gris-gris qui ressasse et réinvente indéfiniment le récit de son arrivée en Italie. Il tente ingénument sa chance comme boxeur, puis comme chanteur, mais réussit, plus prosaïquement, en imprimant de faux billets de banque. Commence alors, entre rêve et réalité, angoisse et joie, une poétique fiesta fellinienne.