Crimes passionnels, historiques, erreurs judiciaires, combats sociétaux...Toutes sortes de procès ont façonné l'histoire de notre pays et marqué les mémoires : Papon, Barbie, Courjault, Kerviel, Seznec, Outreau...
À chaque fois, un homme, une femme a fait la différence. Les mots claquent, émeuvent, emportent. Maîtres Vergès, Halimi, Badinter, Dupont-Moretti se succèdent ici à la barre, prouvant qu'à défendre une cause ou un individu, c'est de l'humanité, avant tout, qu'ils se font l'avocat.
Depuis 2001, c'est la folle escalade. Chaque année, le nombre de gardes à vue explose. Pourtant, une part importante d'entre elles ne sont pas comptabilisées dans les statistiques. Au terme d'une minutieuse enquête, ce livre révèle le chiffre noir des gardes à vue: près de 900 000 par an! Avant les années 2000, la garde à vue était surtout réservée aux braqueurs, aux meurtriers ou aux délinquants d'envergure. Aujourd'hui les automobilistes, les couples qui se disputent, les voleurs de supermarché, les fumeurs de joints, les sans-papiers et tous ceux qui ont des mots avec les forces de l'ordre s'entassent dans les cellules des commissariats et des gendarmeries. Ils découvrent avec effarement les menottes, la fouille au corps, puis l'attente durant des heures dans des locaux insalubres. Certains en sortent traumatisés. Matthieu Aron est allé voir ces nouveaux gardés à vue. II a rencontré des policiers, des gendarmes, des magistrats, des avocats et des médecins, tous aux premières loges. II raconte la mise en place d'un système incontrôlé, fruit de décisions empilées les unes sur les autres. La machine s'est emballée, mais personne ne sait comment l'arrêter. L'enquête est passionnante, car elle évite les procès d'intention et la caricature. Ce livre alerte et rempli de révélations nous renvoie un miroir étonnant de la France d'aujourd'hui.
Ils s'appellent Badinter, Collard, Dupont-Moretti, Halimi, Isorni, Lombard, Leclerc, Metzner, Szpiner, Trémolet de Villers, Varaut, Vergés ; leurs noms claquent dans les prétoires et y résonneront encore longtemps comme ces mots qu'ils savent si bien choisir, ces phrases qu'ils savent si bien ciseler pour défendre une cause ou réveiller les consciences. Matthieu Aron a décidé de faire revivre leurs plus grandes plaidoiries.
Il s'agit d'une retranscription unique. Devant la justice, la procédure étant orale, les débats ne sont pratiquement jamais enregistrés et les mots s'envolent. L'auteur, chroniqueur judiciaire depuis près de 20 ans, a pu, en s'appuyant sur ses notes d'audience, reconstituer les plaidoyers vibrants de ces ténors du barreau. Un demi-siècle d'histoire judiciaire défile ainsi sous nos yeux : Pétain, Outreau, Clearstream, Ranucci, Kerviel, Dils, Papon, Seznec, l'affaire du sang contaminé, le drame des bébés congelés, les premiers procès d'islamistes radicaux. Les vingt cinq plaidoiries qu'a pu réunir l'auteur racontent la France. Elles sont un fantastique miroir de notre société. Plaider, c'est partir au combat "" disent ces ténors. Avec la seule force de leurs mots, ils tentent de sauver des innocents, de réparer des vies saccagées, d'agir sur des destins trop souvent brisés. Cet ouvrage dévoile un monde où l'humanité semble jaillir à chaque instant.
Matthieu Aron a décidé de livrer un deuxième tome afin de compléter ses recherches. Il retranscrit ici toutes ces plaidoiries qui manquaient à la mémoire de l'oeuvre judiciaire.
Les plaidoiries de la défense dans les plus grands procès du siècle dernier. Ces morceaux d'éloquence qui ont souvent sauvé la tête à plus d'un ont aussi contribué à changer la face de la Justice en France et la société elle-même. De Robert Badinter avec Patrick Henri à Jean-Marc Varaut avec Maurice Papon, en passant par Me Leclerc, Me Floriot, et bien d'autres, qui ont su donner aux plaidoiries leurs lettres de noblesse.
C'est l'histoire d'un putsch progressif. Depuis vingt ans, les consultants se sont installés au coeur de l'État. Gestion de la pandémie, stratégie militaire, numérisation de nos services publics... : les cabinets de conseil sont à la manoeuvre dans tous les ministères.
L'histoire de cette infiltration n'a jamais été racontée. Et cette prise de pouvoir encore moins démocratiquement approuvée. Les choses se sont faites par acceptations ou résignations successives. Il ne s'agit en rien d'une conspiration. L'État a été parfaitement consentant. Il a payé pour se dissoudre. Et dépense chaque année toujours plus pour s'effacer. Ce livre relate ce suicide assisté.
Matthieu Aron et Caroline Michel-Aguirre sont grands reporters à L'Obs.
Avril 2013, New York. Frédéric Pierucci, patron d'une filiale d'Alstom, est arrêté par le FBI à sa descente d'avion. Après 14 mois passés dans une prison de haute sécurité, il rentre en France et fait la rencontre de Matthieu Aron, journaliste à France Inter. Commence alors le récit des manoeuvres de la justice américaine pour forcer le Groupe Alstom à vendre sa part énergie à General Electric...
C'est l'histoire d'un putsch progressif, presque rampant, sans effusion de sang mais qui, de l'inte´rieur, a change´ la France. Depuis vingt ans, les consultants se sont installe´s au coeur de l'E´tat. Gestion de la pande´mie, strate´gie militaire, nume´risation de nos services publics... : les cabinets de conseil, pour la plupart anglo-saxons, sont a` la manoeuvre dans tous les ministe`res. On les retrouve me^me au coeur de nos services de renseignement.
L'histoire de cette infiltration n'a jamais e´te´ raconte´e. Et cette prise de pouvoir encore moins de´mocratiquement approuve´e. Les choses se sont faites par acceptations ou re´signations successives. Il ne s'agit en rien d'une conspiration. L'E´tat a e´te´ parfaitement consentant. Il a paye´ pour se dissoudre. Et de´pense chaque anne´e toujours plus pour s'effacer. Ce livre relate ce suicide assiste´.
Qui le sait ? Depuis la fin 2014 la France a perdu une partie du contrôle de ses centrales nucléaires au profit des Américains. Je m'appelle Frédéric Pierucci et je me suis retrouvé, bien malgré moi, au coeur de ce scandale d'Etat. Ancien patron d'une des filiales d'Alstom, je connais les dessous de ce thriller à 12 milliards de dollars. Après avoir été longtemps contraint au silence, j'ai décidé, avec le journaliste Matthieu Aron, de les révéler.
En avril 2013, j'ai été arrêté à New York par le FBI et poursuivi pour une affaire de corruption. Je n'ai pas touché un centime dans cette transaction, mais les autorités américaines m'ont enfermé pendant plus de deux ans - dont quatorze mois dans une prison de très haute sécurité. Un véritable chantage pour obliger Alstom à payer la plus gigantesque amende jamais infligée par les Etats-Unis, et à se vendre à General Electric, son grand concurrent américain.
Mon histoire illustre la guerre secrète que les Etats-Unis livrent à la France et à l'Europe en détournant le droit et la morale pour les utiliser comme des armes économiques. L'une après l'autre, nos plus grandes sociétés (Alcatel, Total, Société Générale et bientôt d'autres) sont déstabilisées. Ces dernières années, plus de 14 milliards de dollars d'amende ont ainsi été payés par nos multinationales au Trésor américain.
Et ce n'est qu'un début...
In 2014, France lost part of the control of its nuclear power plants to the United States. Frederic Pierucci, former senior executive of one of Alstom's subsidiaries, found himself at the heart of this state scandal. His story goes to the very heart of a $12 billion thriller that illustrates the secret economic war that the United States is waging in Europe. And after being silenced for a long time, he has decided, with the help of journalist Matthieu Aron, to reveal all. In April 2013, Frederic was arrested in New York by the FBI and prosecuted for a bribery case, despite not being involved at all. The US authorities locked him up for more than two years - including fourteen months in a very high security prison. In doing so, they forced Alstom to pay the biggest penalty ever imposed by the United States. In the end, Alstom also gave up areas of control to General Electric, its biggest American competitor. Frederic's story unpacks how the United States is diverting the law and morality and using corporate law as an economic weapon against its own allies. One after the other, some of the world's largest companies are being actively destabilised to the benefit of the US Treasury, in acts of sabotage that seem only to be the beginning of what's to come...
Où Eva Joly a-t-elle puisé sa capacité de révolte ? Pourquoi cette " étrangère " amoureuse de la France est elle si dérangeante pour les élites ? D'où vient cette détestation des grands patrons et des hommes de pouvoir à son égard ? Cette enquête raconte le destin d'une femme exceptionnelle, de son enfance modeste et rude en Norvège à sa désignation pour porter les couleurs d'Europe Écologie-les Verts. Elle dévoile ses blessures de jeune fille débarquée à18 ans dans la capitale et méprisée par la grande bourgeoisie parisienne, sa bataille pour épouser un fils de bonne famille, son ascension sociale. Secrétaire chez Eddy Barclay, styliste, conseillère juridique dans un hôpital psychiatrique, et, à près de 40 ans, magistrate, d'abord en banlieue puis au " pôle financier " du Palais de justice de Paris, chargée des affaires politico-financières. S'appuyant entre autres sur de nombreuses informations inédites, ce livre relate comment la juge autodidacte réveille une magistrature endormie et devient " Eva la Rouge ", le cauchemar de Bernard Tapie, de Loïk Le Floch-Prigent ou de Roland Dumas.
S'attaquant à l'impunité de certains dirigeants, incarcérant des PDG ou poursuivant des ministres, se heurtant à la raison d'État ou à des intérêts colossaux lors de l'affaire Elf, l'un des plus grands scandales de la Ve République qu'elle a mis au jour à force d'obstination, elle est menacée de mort, protégée jour et nuit par des gardes du corps. Les deux auteurs révèlent comment ses ennemis mènent une campagne acharnée contre elle et exploitent, pour la déstabiliser, les drames de sa vie privée. Comment, épuisée, honnie par la classe politique, elle regagne la Norvège. Comment, alors qu'on la croyait finie, elle renaît sur la scène internationale, parcourant le monde pour traquer les circuits illicites de la finance mondiale et débusquer les paradis fiscaux. Comment elle fédère d'autres juges ou procureurs qui ferraillent aux quatre coins de la planète, souvent au péril de leur vie, contre la corruption ou les détournements de fonds publics. Comment elle enquête sur la banqueroute de l'Islande, puis entre au Parlement européen.
À la lecture de ce récit, qui ressemble parfois à un roman noir, on découvre la cohérence d'une vie et d'un combat. C'est dans son cabinet d'instruction et dans la guerre qu'elle a déclarée à l'argent sale que la candidate hors norme s'est forgé une conviction qui la conduira à la politique et à l'écologie : l'opacité de notre système financier gangrène l'économie et la démocratie et empêche un développement équitable. Bien avant la crise, et souvent bien avant la plupart des politiques, elle a sonné l'alarme.
Ce livre révèle enfin la relation compliquée et passionnée que cette citoyenne franco-norvégienne entretient avec sa terre d'adoption. C'est parce qu'elle en aime toutes les qualités qu'elle en voit aussi tous les défauts et les dénonce avec force. Moquée pour son accent, sa " méconnaissance " de la culture nationale, voire accusée d'appartenir à l'" anti-France ", il lui a fallu un culot d'acier pour oser postuler à l'Élysée. Première candidate d'origine étrangère à concourir pour l'élection suprême, elle veut rendre, à sa manière, tout ce que la France lui a donné. Pour réussir en politique, elle aurait pu accepter de se couler, enfin, dans le moule. Elle a préféré mettre ses indignations au service de la République.
De la jeune fille au pair maladroite à la pétillante juge d'instruction en charge des plus fameuses affaires financières, Eva Joly a su gravir un à un les échelons du pouvoir... Sa façon d'utiliser les médias, ses méthodes de travail peu orthodoxes, son franc-parler et sa force de persuasion ont fait d'elle la bête noire du monde politico-juridique. Bernard Tapie, Loïk Le Floch-Prigent, Roland Dumas, Christine Deviers-Joncour, Alfred Sirven, tous ont dû rendre des comptes devant la juge. Comment une jeune femme issue d'une modeste famille norvégienne a-t-elle réussi à faire trembler les plus puissants?
S'appuyant sur plus d'une centaine de témoignages, ce récit dresse le portrait édifiant d'une femme au destin exceptionnel, tout en portant un regard nouveau sur les affaires financières qui ont marqué la dernière décennie.
Il y a toujours eu des rumeurs.
Mais aujourd'hui, Internet a tout fait exploser.
Sur la Toile, les simples ragots ou les campagnes de calomnie, les légendes urbaines ou les psychoses collectives ont acquis une puissance inégalée et se propagent à la vitesse de la lumière. Sans nous en rendre compte, par glissements progressifs, nous sommes passés de l'âge du « bouche à oreille » à l'ère du « village mondial ».
Les rumeurs agissent comme des virus qui pénètrent les esprits, infectent les consciences et font des victimes chaque jour plus nombreuses. Matthieu Aron et Franck Cognard sont partis à leur rencontre. Les témoignages qu'ils ont collectés sont édifiants. Les personnes touchées sont pour la plupart en état de sidération, groggy, assommées, qui ne comprennent pas comment elles ont pu se retrouver plongées dans un tel tourbillon de fausses informations et de fausses accusations.
Journalistes spécialisés depuis une vingtaine d'années dans le traitement des affaires de police et de justice, les auteurs ont enquêté pour remonter à la source des rumeurs et tenter d'en identifier leurs auteurs. Une centaine d'affaires les ont conduits des arcanes de la police judiciaire au petit cercle de la finance internationale, des coulisses du renseignement aux couloirs de l'Assemblée nationale ou au monde du spectacle ou du sport. Ils suivent la piste du « serial killer de la Garonne », un tueur d'étudiants imaginaire. Ou racontent comment, pour tromper ses concurrents, l'entreprise Michelin a créé de toute pièce une rumeur en fabriquant une fausse usine. Ils révèlent les dessous de l'opération « Bleuite », une rumeur assassine orchestrée par les services secrets pour décapiter le FLN pendant la guerre d'Algérie. Ils décryptent enfin les dessous de récentes rumeurs politiques, dont celles qui ont visé Christiane Taubira.