Un secret ne devrait jamais être révélé (« Keep your secret secret », disent nos voisins). Soit, mais que saurait-on de notre histoire et de celles et ceux qui l'ont écrite si on ne s'autorisait pas, de temps en temps, quelques petites entorses au règlement ? Car il faut tout de même un peu d'indiscrétion pour révéler qu'Alphonse Allais de Honfleur était normand par sa mère et breton par un ami de son père ;
Que notre cher dramaturge rouennais Pierre Corneille était un vieux coquin ; que le président de la République, le Havrais Félix Faure, a beaucoup fait pour les parents des orphelins ; que Louis Jouvet - de Saint-Ouen-le-Pin - a lancé une souscription pour la veuve du Soldat Inconnu, que l'abbé Pierre, d'Esteville, déclarait se battre pour que les sans-abris ne meurent pas de froid à petit feu ou qu'Astérix d'Uderzo doit tout à un fringant guerrier gaulois du Cotentin.
À l'invitation de Michel de Decker qui, depuis des années, s'est constitué un solide carnet d'adresses, les Normandes ou les Normands célèbres se sont tous donné rendez-vous dans les pages de cet abécédaire. Que ce soit Sarah Bernhardt - de Sainte-Adresse - qui se plaint d'avoir été à « demi-ratée » par un admirateur, le Caennais François de Malherbe qui postillonnait à tout va, Adolphe Thiers se promenant sur les planches de Deauville à côté de ses trois femmes (les trois moitiés de M. Thiers !) ou Voltaire venu faire les yeux doux à la châtelaine de Quevillon, Michel de Decker raconte, comme il le fait quotidiennement sur les ondes de France Bleu Normandie, quand ce n'est pas sur France 2 dans l'émission Secrets d'Histoire de Stéphane Bern.
La curiosité a longtemps été considérée comme un vilain défaut. Quelle erreur grossière ! Bien sûr, il y a eu quelques abus du genre Ève et sa pomme, Pandore et sa boîte, Galilée et la rotation de la terre, etc., mais qu'on le veuille ou non, nous sommes programmés pour être curieux, pour explorer le monde qui nous entoure. Un monde qui est d'ailleurs, lui-même, tout plein de curiosités.
Force est maintenant de reconnaître, qu'en Normandie - une des provinces parmi les plus pittoresques ! - les curiosités abondent et nous réjouissent. Qu'elles soient historiques (pourquoi les Normands sont bigots ?), qu'elles soient sentimentales (Alexandre Dumas follement amoureux de la Traviata), qu'elles soient du ressort de la vie quotidienne (pourquoi boit-on une déchirante et comment a-t-on inventé la brique creuse ?) ; qu'elles soient bizarres, avec ce chef d'orchestre sans orchestre ou ce juge de paix rendant la justice dans son lit ; qu'elles soient procédurières avec d'étonnantes querelles de paysans, ou médicales avec la boue du vieux Bassin d'Honfleur pour soigner les rhumatismes, il y en a vraiment pour tous les goûts.
Michel de Decker, qui raconte ces curiosités tous les jours sur France Bleu Normandie, se réjouit ici à l'idée d'attiser la vôtre.
Evocation de celle qui fut pendant près d'une vingtaine d'années la favorite de Louis XV, auprès de qui elle sera aussi une amie, une confidente, une consolatrice et une conseillère. Elle eut ainsi une action réelle dans les domaines de la politique, des arts, de la littérature et de la philosophie.
Lors de la sortie du premier tome de « Un Jour en Normandie », un jounaliste a écrit : « Michel de Decker connaît un nombre incroyable d anecdotes sur la Normandie. Et surtout, il a ce talent de les mettre en scène en deux ou trois pages. C est rondement mené. De Rollon à De Gaulle, des cloches de Corneville à Offenbach, ce livre est un régal ». (Paris-Normandie 30 mai 2009). « Michel de Decker, c est le talent du conteur » ajoute ce même critique. Ce que ne démentiront pas les quelques milliers d auditeurs de son émission quotidienne sur France Bleu Haute et Basse Normandie ! Des auditeurs fidèles qui sont maintenant devenus ses lecteurs. Alors, que va-t-il se passer, aujourd hui, en Normandie, dans ce deuxième volume? Eh bien, les ingrédients ne changent pas : prenez un doigt de sorcellerie et quelques gouttes d amour, une pincée de tragédie et une bonne dose d humour, faites mitonner le tout sur les flammes de la colère ou de la passion, sur les feux vifs de la guerre ou sur les feux follets de la légende et vous constaterez que les jours se suivent et que l Histoire reste. Un jour en Normandie ou les histoires de l Histoire de notre belle province.
Pour parodier Brantôme, on aurait pu appeler ce livre La Vie des Animaux Illustres et le sympathique anecdotier de la Renaissance ne nous aurait sans doute pas cherché la petite bête ! D'autant qu'il n'existe pas d'hommes ou de femmes illustres qui n'aient un jour vécu une étonnante histoire d'animal. De la puce coquine de Mademoiselle Desroches à l'éléphant alpiniste d'Hannibal, en passant par le chat du baron des Adrets, l'âne de Louis XI ou le chimpanzé de Charles Quint, on rencontre aussi une araignée mélomane, la girafe de Charles X. Un livre pour des lecteurs qui ne veulent pas être. les dindons de la farce ! Ennemis des bêtes, s'abstenir !
Avant il y avait deux Normandies. Mais ça, c'était avant !
Cela étant, qu'il y en ait deux, qu'il n'y en ait qu'une ou qu'il y en ait trente ne change rien à la quantité des histoires qu'elle a pu connaître depuis sa création officielle en l'an 911. Et même avant !
Michel de Decker, l'historien attitré de France Bleu en Normandie qui raconte aussi de nombreux secrets d'Histoire sur France 2, a su, par exemple, retrouver pour ses lecteurs les traces d'un vrai faux Louis XVII à Saint-Lô ; il les invite aussi à naviguer sur le vaisseau fantôme de Fécamp ou à découvrir les recettes de la bonne santé de nos grands-mères ; il les introduit chez Victor Hugo à Guernesey ou chez Marcel Proust à Cabourg. Il les convie à prendre une douche dans la prison Bonne-Nouvelle de Rouen, à boire une Suze à Trouville ou à retrouver les ancêtres de Walt Disney à Isigny-sur-Mer. Et si l'amour a joué de vilains tours tant à l'armateur Méris de Rouen qu'à Gustave Flaubert, au président de la République, le Havrais Félix Faure, qu'au musicien Erik Satie de Honfleur, il est encore là pour faire découvrir les dessous de ces histoires torrides. Le tout avec la bénédiction de quelques pittoresques curés de la campagne normande !
«Plaignons les tourterelles qui ne baisent qu´au printemps », disait la belle Ninon de Lenclos, courtisane du XVIIe siècle adulée par tous les hommes. Michel de Decker dépeint d´une plume joyeuse les aventures amoureuses de cette reine des salons parisiens qui côtoya les plus grands noms de son temps et dont les multiples liaisons, jusqu´à ses 85 ans, défrayèrent la chronique.
La belle Ninon de Lenclos, que le temps ne sembla jamais atteindre, fut sans doute la plus étonnante courtisane de notre histoire. Vivre avec Ninon, c´est rencontrer toutes les grandes figures de l´époque qui ont aimé la côtoyer, de Richelieu à la reine Christine de Suède en passant par Molière, Racine, Scarron, la future Mme de Maintenon, Jean-Baptiste Lully et les académiciens de la première heure, tels La Fontaine ou Boisrobert...
Au coeur XVIIe siècle, Ninon avait compris que l´égalité des sexes passait par la libération de la femme. Je vois que l´on charge les femmes de ce qu´il y a de plus frivole et que les hommes se réservent le droit aux qualités essentielles, je vais donc me faire homme, consigna-t-elle noir sur blanc. Sa vie durant, elle multiplia les conquêtes. Elle classait ses amants par catégorie, les « payeurs » qui l´entretenaient sans toujours avoir le droit à ses faveurs, les « favoris » qui ne restaient jamais longtemps en place et les « martyrs », amoureux transis.
Tout en rebondissements épiques et savoureux, ce récit brosse le portrait d´une femme d´exception, cultivée et indépendante, qui profita des plaisirs de la vie jusqu´à son dernier souffle.
Michel de Decker connaît l'Histoire et les histoires de la Normandie sur le bout des doigts.
Aujourd'hui devenus ses lecteurs, les quelques milliers d'auditeurs de sa chronique quotidienne sur France Bleu (Haute et Basse-Normandie) peuvent en témoigner.
Louis xiv épousa deux fois : l'insignifiante et mal-aimée marie-thérèse, qui ne vécut que pour assurer la propagation de la dynastie des bourbons, et près de vingt-cinq ans plus tard, la très puritaine françoise d'aubigné, plus connue sous le nom de mme de maintenon.
Mais, entre ces deux unions, il a beaucoup aimé, ce roi " séducteur, sémillant, trousseur et bon vivant " qui avait fait des femmes le plus bel ornement de sa cour. dans cette chronique galante, on les rencontrera toutes : ses maîtresses, la fragile louise de la vallière au destin tragique, la redoutable athénaïs de montespan ; ses amoureuses déçues, la petite marie mancini à laquelle il renonça pour épouser marie-thérèse, et la grande mademoiselle ; sans oublier ses liaisons plus éphémères.
Une mine d'anecdotes hilarantes ou tragiques, une extraordinaire galerie de portraits, servies par la verve de michel de decker.
En 1793, son mari a voté la mort de Louis XVI et, en 1830, son fils est devenu roi des Français ! Quelle existence pour le moins singulière que celle de Marie-Adélaïde de Bourbon-Penthièvre, duchesse d'Orléans, arrière-petite-fille de Louis XIV, et de la pulpeuse marquise de Montespan !
Naïve, pieuse et dévote, elle épouse un prince roué qui la délaisse rapidement et lui retire ses enfants pour confier leur éducation à l'une de ses maîtresses, l'ambitieuse madame de Genlis. Marie-Adélaïde souffre, et la cour brillante du Palais-Royal, où elle réside, ne peut la consoler. Mais la Révolution, qui la dépouille de son immense patrimoine, fait basculer son destin. C'est l'amour qui la sauve ! Un membre de la Convention s'éprend d'elle et l'arrache au couperet de la guillotine en l'emmenant en Espagne dans des conditions rocambolesques. Il ne la quittera plus. Tous deux commencent une longue vie d'errance à travers l'Europe. La misère parfois les guette. Mais qu'importe ? Marie-Adélaïde est heureuse. Ayant regagné la France à la Restauration et recouvré une partie de son immense fortune, elle s'éteint en 1821.
Injustement méconnue, cette princesse au caractère bien trempé méritait l'éblouissante réhabilitation que lui offre aujourd'hui Michel de Decker.
Talleyrand, c'est un pied, une tête et un coeur.
Un pied d'infirme qui l'a obligé à porter la soutane, une tête brillante, un coeur de séducteur et d'éternel amoureux. Au vrai, Charles Maurice de Talleyrand-Périgord était autant capable de négocier un traité que de conquérir une jolie dame. Son palmarès de séducteur est impressionnant : il va de la petite dentellière à la grande duchesse, en passant par une épouse de ministre ou sa propre nièce. Charles Maurice a aimé des dizaines de femmes, elles le lui ont bien rendu ! Il s'est même marié, et pourtant il était évêque.
Ce diable qui boitait bas a dégrafé plus de jupons qu'il a usé de chasubles. Il a été aussi habile à traverser tous les régimes politiques - depuis Louis XV jusqu'à Louis-Philippe - qu'à se faire ouvrir les plus belles alcôves du temps. Michel de Decker, qui a coutume de se faufiler dans les coulisses de la grande Histoire, a trouvé la clé de la loge intime de Talleyrand. Alerte, enlevée, souvent drôle, la visite qu'il nous propose ici ne manquera pas de surprendre.
Autant Talleyrand marchait à pas lent, autant cette biographie amoureuse se lit à bride abattue.
Vierge et martyre ou papillon frivole ? Marie-Antoinette est à la fois la plus célèbre et la plus méconnue des reines de France.
Avec tendresse et ironie, Michel de Decker brosse un portrait nouveau de cette femme fantasque et malheureuse, à l'émouvant destin tragique. Légère, aimant les toilettes, les colliers, les bals, les fleurs et les cinq à sept intimes à Trianon, elle n'a longtemps songé qu'à s'amuser avec de fieffés libertins et des coquines évaporées. Comment n'aurait-elle pas trompé son empoté de mari, lui qui passait le plus clair de son temps à chasser à courre et à bricoler des serrures ? Dans les bras de Hans-Axel de Fersen, par exemple, ce bel officier suédois prêt à se sacrifier pour elle et qui aurait même pu lui sauver la vie.
Marie-Antoinette a aimé l'argent, la gloire, le pouvoir et l'amour, mais elle est toujours restée digne. Surtout au moment de gravir la dernière marche, celle qui conduit à la mort.
la reine marguerite de valois margot comme l'a baptisée son frère, le roi charles ix, et comme continuera de l'appeler alexandre dumas est entrée de son vivant dans la légende.
cette fille de la grande catherine de médicis, soeur de trois rois tragiques et épouse du vert galant, réunissait la tendresse et la séduction, l'ambition et le pouvoir, la passion et la violence. superbe princesse, elle fut aussi courtisée que rarement rebelle aux hommages : le chroniqueur brantôme l'a qualifiée de "plus belle femme de son temps". elle est parvenue à traverser vaille que vaille le siècle des guerres de religion, un des plus chaotiques de notre histoire.
des massacres d'amboise jusqu'à l'assassinat d'henri iv, en passant par la saint-barthélemy et les horribles morts de ses nombreux amants, sa vie s'est écrite à l'encre rouge. michel de decker ressuscite à bride abattue le destin de cette femme rebelle qui sut toujours se relever des heures les plus noires grâce à un appétit de vivre insatiable.
Entre soie, dentelles, baleines et lacets, cet instrument de torture ou de plaisir que fut le corset a réellement marqué toutes les époques.
C'est assurément plus en dénouant son corset qu'en affichant son long nez que Cléopâtre a tenté de changer la face du monde. C'est autour du corset d'Isabeau de Bavière que se sont ourdies les grandes trahisons de la guerre de Cent Ans. Celui d'Agnès Sorel ? En le voyant si plein, si soyeux, Charles VII l'Indolent ne songeait plus qu'à devenir Charles le Victorieux. Le corset d'une maîtresse femme, Catherine de Médicis, celui de Ninon de l'Enclos, une femme libérée ; un corset sombre pour un Roi Soleil, un autre rougi de sang sur l'échafaud ; l'impératrice Eugénie le portait rigide, à son image ; un président de la République est mort de l'avoir trop délacé ; celui de Mata Hari fut criblé des balles de la Première Guerre mondiale et, avant de fermer les maisons closes, Marthe Richard avait si souvent ouvert le sien !
Douze corsets, douze femmes dont les ambitions, les rêves, les passions et les secrets d'alcôve ont bouleversé bien des existences, influencé la politique et changé l'Histoire.
Veuve à 32 ans, Diane de Poitiers se voit chargée par le roi François Ier de veiller à l'éducation de son fils Henri, un adolescent ténébreux de vingt ans son cadet. Jusqu'à ce que ce dernier - le futur HenriII - et la belle préceptrice tombent dans les bras l'un de l'autre. Le mariage du roi avec Catherine de Médicis ne changera rien à l'affaire:Diane restera l'unique et grand amour. Il est vrai qu'elle fut une merveilleuse amante. À plus de 60 ans, elle était aussi désirable qu'à 20! Et son corps, tant sculpté ou peint par les plus grands artistes du temps, ce corps qu'elle soignait en diététicienne avant l'heure, à grand renfort de douches froides, de chevauchées en forêts et d'alimentation équilibrée, n'avait rien à envier à son âme. Quelle intelligence! Quelle culture! Mais quelle ambition, de surcroît! Un nouveau portrait de Diane de Poitiers qui se lit au grand galop.
« Je ne voudrais pas exagérer, mais je crois que j'ai de par le monde plus de cinq cents enfants. » Il est vrai que la vie sentimentale et sensuelle d'Alexandre Dumas père tient du prodige. Marie Dorval, Mélanie Waldor, Belle Krelsamer, Ida la joufflue, Adah la fougueuse, Emma la phtisique...Comédiennes, chanteuses, pâtissières, écuyères, princesses allemandes, russes ou italiennes... Cet homme-là avait le coeur grand comme le monde, c'est le moins qu'on puisse dire ! Boulimique de bonne chère, de belles chairs et de bonnes pages, Alexandre Dumas avait plus d'une vie à vivre. Chef de file du théâtre romantique, inventeur du roman historique, mémorialiste, grand reporter avant l'heure et père du roman-feuilleton, pour mener de front toutes ses passions, il dormait peu mais vite. Et il fut tout aussi prolifique, fougueux et fécond assis à sa planche de travail qu'allongé sous la couette. N'a-t-il pas donné le jour à six cents livres, quatre mille héros principaux, neuf mille personnages secondaires et plus de vingt-cinq mille troisièmes couteaux ? Au total, du bout de sa plume intarissable, il aura réussi à peupler une ville comme Chartres ou Auxerre et à mettre au monde près de quarante mille « enfants » ! Une véritable force de la nature..."Historien, scénariste pour la télévision, producteur et animateur d'émissions radiophoniques et télévisées, Michel de Decker est l'auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels, chez Belfond," Henri IV, les dames du Vert Galant "(1999 ; 2010) ;" Louis XIV, le bon plaisir du roi "(2000) ;" Hugo, Victor pour ces dames "(2002) ;" Talleyrand "(2003) ;" Marie-Antoinette "(2005) et" Napoléon III "(2008). Plusieurs fois lauréat de l'Académie française, il vit aujourd'hui en Normandie."
Elle fut la Favorite par excellence ! Louise de La Vallière avait régné sur le coeur du jeune et romantique Louis XIV.
Madame de Maintenon régnera sur l'esprit d'un monarque vieillissant et désabusé. Athénais de Rochechouart de Mortemart, marquise de Montespan, régna sur les sens d'un Roi-Soleil à son zénith. Pendant dix ans, elle fut la véritable reine de Versailles : orgueilleuse et redoutable quand il s'agissait d'évincer ses rivales, adulée par le monde des Arts et des Lettres lorsqu'elle protégeait Corneille et Molière, La Fontaine et Lully.
Louis XIV ne lui refusait rien et l'adorait. Etait-il inquiet pour sa succession? Elle lui donna des héritiers qui furent déclarés "nés en vrai et loyal mariage ". Leur descendance a régné sur l'Europe entière. Elle fut éblouissante - on ne s'ennuyait jamais avec elle, affirmait la célèbre princesse Palatine. Jusqu'au jour où son ciel se couvrit de nuages noirs comme les messes et les ongles des sorcières.
Peut-on dire que Madame de Montespan a trempé dans la ténébreuse et macabre affaire des poisons, le plus grand scandale du Grand Siècle, comme on l'en a si souvent soupçonnée? Pour résoudre cette énigme, il fallait une enquête rigoureuse. L'historien Michel de Decker, transformé en détective pour l'occasion, la mène brillamment dans ce récit alerte.
A cinquante-six ans, Henri IV caresse une nouvelle fois le projet de refaire sa vie.
Avec la fille d'un prince, comme dit la chanson ! Et le vieux faune n'a que faire de la différence d'âge, même si Charlotte pourrait être sa petite-fille. Comment l'aurait-il donc écrite, cette nouvelle page d'amour, s'il n'y avait pas eu le coup de poignard de Ravaillac pour lui clouer le coeur ? Ce coeur qui n'avait battu que pour la France et pour les femmes ? Qu'elles soient princesses ou paysannes, ingénues ou gourgandines, il les a toutes connues avec fougue et aimées à la folie.
Il leur suffisait d'être avenantes pour devenir alors ses " belles amours ", ses " doux menons ", pendant huit jours ou huit mois, huit ans ou huit heures. Pour entrer dans l'intimité de Margot la scandaleuse ou de Marie la Florentine, de Corisande, de Gabrielle ou de Charlotte, Michel de Decker a suivi Henri IV pas à pas, du berceau au tombeau. Les Dames du Vert Galant sont comme la chronique amoureuse d'un homme qui sut pacifier un royaume divisé par Dieu, et qui fut aussi gaillard sur les champs de bataille que paillard dans les alcôves.
Pour lui, la France valait bien robe ! Toute l'Europe s'est interrogée sur le sexe du chevalier d'Eon.
" Madame ou Monsieur, qui dois-je annoncer ? " Originaire de Tonnerre, travesti à Saint-Petersbourg, vaillant capitaine de dragon pendant la guerre de Sept Ans, James Bond du roi de France à Londres pour préparer une invasion de l'Angleterre, bretteur infatigable, pamphlétaire, drag-queen des bords de la Tamise, paranoïaque, membre du service secret de Louis XV, et enjuponné sur ordre de Louis XVI, applaudissant aux idées nouvelles, haïssant Robespierre, mort l'année où Napoléon épouse Marie-Louise, il est enterré.
Dans le Middlesex ! Mieux qu'un roman, une double vie : celle d'un agent double qui sut faire frissonner la tsarine Elisabeth et trembler la couronne de France.
Le Second Empire vit le rogne des courtisanes de haut vol et l'apothéose des demi-mondaines. Si Napoléon III fut moins goujat que son oncle Napoléon I il n'en fut pas moins volage. Dès sa première adolescence et jusqu'aux derniers jours de son règne fatigué, il succomba en effet aux charmes d'un nombre incalculable de femmes. De sa romantique cousine Mathilde aux élégantes comtesses et autres délicieuses comédiennes, en passant par une charmante blanchisseuse de prison à laquelle il fit deux enfants, et une mystérieuse Anglaise qui l'aida à conspirer, sans oublier Eugénie, sa triste épouse légitime, la vie sentimentale du dernier empereur des Français est un chef-d'oeuvre du genre. Mais Napoléon III n'était pas seulement cet ardent amoureux. Donnant libre cours à ses élans socialistes, l'auteur de L'Extinction du paupérisme se préoccupa durant tout son règne de faire baisser le taux de chômage et d'augmenter les salaires. C'est à lui que la France doit la légalisation du droit de grève, les premiers logements sociaux mais aussi les pistes de ski savoyardes ! Ce sont toutes les facettes de ce " prince ami des femmes " que Michel de Decker propose d'explorer dans une biographie inattendue : du berceau au tombeau, il présente un homme passionné, secret, drôle et frondeur, aux antipodes du portrait austère qu'on a souvent fait de lui.