Oeuvre de circonstance en pleine Renaissance, Le Prince s'est métamorphosé en livre de référence. Les principes de gouvernement définis par Machiavel ont infusé dans la pensée au point d'engendrer un adjectif, « machiavélique », qu'il faut entendre non comme « cynique », mais comme « pragmatique », dissociant morale et politique.
Le Prince constitue un manuel incontournable sur le pouvoir, la façon de l'obtenir, de le maintenir, de le garantir.
L'Art de la guerre, publié en 1521, occupe une place singulière dans l'oeuvre de Machiavel. Présenté sous la forme d'un dialogue, l'ouvrage surprend par son esprit peu machiavélique. Les considérations tactiques y côtoient des propos consacrés aux nécessités matérielles de la guerre (recrutement, armement...), orchestrant avec subtilité une réflexion sur le pouvoir.Quelles provisions valent le plus : les vivres ou les armes ? Quelles limites la politique impose-t-elle à l'art de la guerre ? Comment définir l'autorité ? Ce sont là quelques-unes des questions soulevées par Machiavel qui puise ses modèles chez les Anciens. En grand stratège, il omet parfois d'y répondre. Mais la guerre est une affaire si sérieuse qu'il faut peut-être savoir la manier avec ironie.