Première féministe française, Olympe de Gouges (1748-1793) réclame l'égalité des sexes devant l'Assemblée.
Dans ce manifeste, elle réécrit au féminin la Déclaration universelle des droits de l'homme et du citoyen : « La femme naît libre et demeure égale à l'homme en droits.» Le 3 novembre 1793, avant d'être guillotinée, elle aurait lancé : « Je suis certaine que nous triompherons un jour ».
« La femme a le droit de monter sur l'échafaud, elle doit avoir également celui de monter à la tribune. » Femme de lettres et de tête, Olympe de Gouges (1748-1793) s'illustre dès les premières heures de la Révolution par ses idées de réforme. Devant l'Assemblée constituante, elle réclame l'égalité des sexes. Avec sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne (1791), son oeuvre la plus célèbre, cette première théoricienne du féminisme reprend point par point la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1789 en une inversion parodique : « La femme naît libre et demeure égale à l'homme en droits ». Son texte, à l'instar de son exhortation finale, « Femme, réveille-toi », garde une étonnante actualité.