Le texte fondateur de la philosophie moderne et de la raison occidentale. Son approche déductive, fondée sur la vérification des évidences, apporte une nouvelle architecture à l'édifice du savoir. Avec un dossier comportant des extraits commentés, organisés autour de thèmes tels que la méthode et la connaissance, la morale, la métaphysique, la physique ou encore la physiologie.
L'expérience d'une pensée rigoureuse ne peut se faire par procuration. Il faut se ménager du temps, du loisir et de l'attention pour enfin penser par soi-même, sans maître, sans approximation, sans préjugé, sans précipitation. Ainsi l'expérience de pensée que nous présente Descartes dans les Méditations métaphysiques n'est-elle pas simplement un témoignage exemplaire. Elle décrit et met en scène les exercices de l'esprit nécessaires pour entamer un parcours philosophique.Comme l'écrit Husserl, «ces méditations dessinent le prototype du genre de méditations nécessaires à tout philosophe qui commence son oeuvre, méditations qui seules peuvent donner naissance à une philosophie».
Outre les Méditations métaphysiques, données en version bilingue, ce volume comporte plusieurs écrits éclairant l'oeuvre :
Les Objections faites contre les Méditations, par différents philosophes et théologiens (parmi lesquels Hobbes, Arnauld, Gassendi.), les Réponses de Descartes à ces Objections, ainsi que plusieurs lettres de Descartes.
Édition relookée, corrigée et mise à jour.
Le Discours de la méthode est écrit quatre ans après le procès de Galilée, précurseur d'une "écriture mathématique de l'Univers".Contre la scolastique, spéculative et frein à l'esprit critique, et le scepticisme, qui renonce à toute vérité, Descartes développe une philosophie du doute pour établir avec certitude ses connaissances.Cheminement raisonné à travers les sciences, la morale, mais aussi l'existence de Dieu et l'anatomie, ce discours le mène surtout et avant tout à fonder l'existence d'un sujet.
«Passion en morale se dit des différentes agitations de l'âme selon les divers objets qui se présentent à ses sens. Les philosophes ne s'accordent pas sur le nombre des passions. [...] Voyez surtout M. Descartes qui a fait un beau traité des Passions d'une manière physique.» Dictionnaire de Furetière
Initiée en décembre 1648 par Henry More, la correspondance entre les deux philosophes comprend huit lettres, cinq lettres de More et trois de Descartes, et s'achève définitivement en 1655, cinq ans après la mort de Descartes. Loin de former un ensemble disparate, les principales questions abordées au sein de la correspondance portent sur les fondements métaphysiques de la physique cartésienne, à savoir la nature de la matière et celle des esprits, discutant ainsi les deux problèmes symétriques de l'étendue et de la localisation des esprits d'un côté, et de l'activité de la matière d'un autre côté. La présente édition, établie par Jean-Pascal Anfray, ainsi que l'essai introductif qu'il lui consacre, ont pour ambition première de permettre au lecteur d'accéder à cette pièce essentielle de l'histoire de la philosophie du XVIIe siècle, et d'en restituer les enjeux pour la réflexion métaphysique contemporaine.
Ce devait être le premier livre de physique d'une philosophie entièrement nouvelle : dans les «Météores», Descartes voulait proposer une explication simple, enfin rationnelle, des phénomènes aériens qui adviennent dans la nature. Mouvement et de repos comme principes. Les savants n'ont vu dans ce merveilleux texte qu'un roman, et d'une certaine manière, ils ont eu raison. Jamais Descartes n'a été si poétique que lorsqu'il explique le tonnerre ; jamais il n'a fait preuve d'autant d'imagination que lorsqu'il décrit la naissance des nuages ; jamais il n'a autant inventé que dans sa théorie des tourbillons. Ici, la poésie et la science se tiennent par la main. Plus qu'ailleurs, le philosophe chante ici son amour pour les choses de ce monde.
Métro, boulot, dodo... Est-ce que moi, employé de bureau lambda, je sers vraiment à quelque chose ? Je me pensais vain, voire inutile... jusqu'au jour où Descartes a débarqué chez moi ! Et tandis qu'il découvrait la modernité en jouant avec mes jeux vidéo, il m'exposa sa méthode philosophique. C'est ainsi que moi l'anonyme, le médiocre, j'allais changer de vie en adoptant sa manière d'appréhender ce qui nous entoure : la remise en question de tout !
«Descartes (1596-1650), auteur d'une méthode à modèle mathématique, apprend que les athées admettent cette seule certitude (M. de Nassau mourant, repris dans Dom Juan:je crois que 2 + 2 = 4). Or sans Dieu, même l'évidence peut être trompeuse. Pensant le doute, je suis, mais imparfait:mon idée d'absolue perfection vient de l'Être infini et parfait. Créées par Dieu, les vérités mathématiques structurent et le monde et la raison. On peut ainsi déduire tous les états de la matière, y compris les vivants. Corps et esprit en un seul tout, l'homme subit et domine les passions, avec la générosité, bon usage de la liberté.» Geneviève Rodis-Lewis.
Dans Folioplus philosophie, le texte philosophique, associé à une oeuvre d'art qui l'éclaire et le questionne, est suivi d'un dossier organisé en six points : Les mots du texte : Cogito, âme, idée, Dieu L'oeuvre dans l'histoire des idées La figure du philosophe Trois questions posées au texte : Penser, est-ce dire «non» ? Quel est le lieu de la vérité ? Peut-on raisonnablement se passer de Dieu ? Groupement de textes : Prouver Dieu ou l'éprouver ? Prolongements.
Après avoir lu les Méditations métaphysiques, la jeune Élisabeth de Bohême demande à s'entretenir avec Descartes pour obtenir des réponses. Ainsi naît, entre un philosophe déjà vieux et une princesse mélancolique, une conversation épistolaire qui durera sept ans, jusqu'à la mort de Descartes en 1650. Ils discuteront aussi bien de mathématiques et de géométrie que de l'union de l'âme et du corps, des passions, du bonheur et de Dieu. Sans jamais renier sa pensée - bien plutôt en la fortifiant -, Descartes diagnostiquera à la jeune femme un excès de cartésianisme : pour la soigner, il valorisera les plaisirs de la vie courante, le repos de l'esprit et le manque de sérieux.
Ce volume rassemble la correspondance intégrale entre Descartes et Élisabeth, ainsi que des lettres du philosophe à divers correspondants, dont le médecin Regius, Christine, reine de Suède, et Chanut, ambassadeur de France en Suède.
Ce traité philosophique est une fiction : Descartes nous raconte l'histoire d'une «statue ou machine de terre» créée par Dieu, qui en apparence et dans sa structure est semblable à un être humain. Défenseur d'une science nouvelle, il conçoit le fonctionnement de cette machine qu'il appelle «homme» en se fondant uniquement sur les lois de la mécanique, sans faire intervenir des principes métaphysiques qui ne pourraient être vérifiés par l'expérience. Si cette approche marque son originalité absolue par rapport aux traités d'anatomie antérieurs, elle conforte les accusations de matérialisme qui appuient la mise à l'index de son oeuvre par les autorités religieuses.
Près de quatre siècles plus tard, à l'heure du transhumanisme, L'Homme suscite un regain d'intérêt dans le domaine des neurosciences et des sciences cognitives. Car l'enjeu reste le même : la recherche du «vrai» homme, ou de l'homme complet, vers lequel s'efforce toujours la raison humaine.
Cette édition reproduit les figures de l'édition originale, les préfaces et remarques des trois premiers éditeurs du texte - Clerselier, Schuyl et La Forge -, ainsi que le Traité de la formation du foetus, où Descartes aborde ce qu'il laisse de côté dans L'Homme : la genèse du corps humain.
La reine Christine de Suède (1626-1689) et la princesse palatine Élisabeth de Bohême (1618-1680) sont deux femmes d'une culture et d'un caractère exceptionnels ; désireuses de parfaire leurs connaissances en philosophie, âgées d'une vingtaine d'années seulement, elles s'adressent au plus grand philosophe du temps. Descartes correspond avec Élisabeth de 1643 à 1649 ; puis avec Christine chez qui il meurt à Stockholm en 1650. Son dernier livre, ce grand traité de morale longtemps différé que sont Les Passions de l'âme, s'élabore ici : par leurs questionnements et leurs objections, ses correspondantes le poussent dans ses retranchements (l'explication précise de l'union de l'âme et du corps) et l'amènent à considérer des objets qu'il avait jusque alors peu traités (les affects, le bonheur, l'amour). Ces lettres nous dévoilent une pensée philosophique autant qu'une amitié intellectuelle. S'expriment ici trois grands esprits de la République des Lettres.
Collection « Classiques de la philosophie » dirigée par Jean-François Balaudé Descartes Règles pour la direction de l'esprit Celui qui veut rechercher sérieusement la vérité des choses ne doit donc pas faire choix de quelque science particulière ; [...] qu'il songe seulement à développer la lumière naturelle de sa raison, non pour résoudre telle ou telle difficulté d'école, mais pour qu'en chaque occasion de sa vie son entendement montre à sa volonté le choix qu'il faut faire.
Descartes Les Règles pour la direction de l'esprit, composées entre 1628 et 1629, et publiées à titre posthume, constituent le premier grand texte philosophique de Descartes (1596-1650). Par ces règles, l'auteur vise à expliciter le mode de résolution de l'ensemble des questions qui peuvent se poser à l'homme, et à manifester la foncière unité de l'esprit, d'une manière qui annonce le Discours de la méthode (1637). La méthode y est présentée comme mise en ordre des natures, et les principales opérations de l'esprit, intuition et déduction, y sont exposées. Conjointement, Descartes formule le projet de mathesis universalis, cette science universelle qui, en tant que science générale de l'ordre et de la mesure, doit permettre de résoudre l'ensemble des questions, et pas seulement celles qui sont mathématisables au sens strict. Autant de thèmes qui font de l'étude des Règles le complément de celle du Discours de la méthode.
Traduction et notes par Jacques Brunschwig. Introduction, dossier et glossaire par Kim Sang Ong-Van-Cung.
Les Méditations métaphysiques de Descartes sont tenues pour le texte fondateur de la philosophie moderne. Avec les Objections que l'auteur a sollicitées et les Réponses qu'il leur a faites, elles constituent un livre à tous égards extraordinaire, dont le milieu du XVII? siècle a vu paraître quatre éditions différentes, en latin (1641 et 1642) puis en français (1647 et 1661). Outre les deux textes, latin et français, des six Méditations, le présent ouvrage fournit pour la première fois en français l'intégralité des textes composant ces premières éditions - notamment les Cinquièmes et Septièmes Objections et Réponses et l'importante Lettre au père Dinet. Pour la première fois aussi, les écarts entre les textes latins et leurs versions françaises sont systématiquement relevés. Une riche annotation réalisée par les meilleurs spécialistes français et étrangers met en perspective les acquis des études classiques et ceux de la recherche la plus récente. Restitué dans sa totalité, remis en contexte et savamment éclairé, le chef-d'oeuvre de Descartes apparaît toujours plus fascinant dans sa construction et dans sa subtilité, comme dans le dialogue parfois tendu mais toujours fécond de l'auteur avec ses premiers lecteurs.
" quel autre génie que celui de descartes, père de toute notre métaphysique moderne, pouvait concevoir le fondement réel de toute la science humaine sur le fait primitif de conscience ou de l'existence du moi pensant, comme sur sa base unique, la seule vraie et solide ; quel autre pouvait reconnaître le caractère de l'évidence, ce criterium de toute certitude, dans un petit nombre d'idées premières, élémentaires et simples, données à l'âme humaine comme une lumière qui l'éclaire d'abord sur elle-même, avant de lui révéler les autres existences ? ".
Les Méditations métaphysiques de Descartes sont tenues pour le texte fondateur de la philosophie moderne. Avec les Objections que l'auteur a sollicitées et les Réponses qu'il leur a faites, elles constituent un livre à tous égards extraordinaire, dont le milieu du XVII? siècle a vu paraître quatre éditions différentes, en latin (1641 et 1642) puis en français (1647 et 1661). Outre les deux textes, latin et français, des six Méditations, le présent ouvrage fournit pour la première fois en français l'intégralité des textes composant ces premières éditions - notamment les Cinquièmes et Septièmes Objections et Réponses et l'importante Lettre au père Dinet. Pour la première fois aussi, les écarts entre les textes latins et leurs versions françaises sont systématiquement relevés. Une riche annotation réalisée par les meilleurs spécialistes français et étrangers met en perspective les acquis des études classiques et ceux de la recherche la plus récente. Restitué dans sa totalité, remis en contexte et savamment éclairé, le chef-d'oeuvre de Descartes apparaît toujours plus fascinant dans sa construction et dans sa subtilité, comme dans le dialogue parfois tendu mais toujours fécond de l'auteur avec ses premiers lecteurs.
Descartes, le " véritable initiateur de la pensée moderne ", celui dont " on ne saurait se présenter dans toute son ampleur l'influence qu'il a exercée sur son époque et sur les temps modernes " (hegel), a attendu la fin de sa vie pour répondre à la question : qu'est-ce que la philosophie ? cette attente ne tient pas seulement à des raisons historiques, et constitue peut-être une leçon de philosophie.
Si la réponse cartésienne n'intervient que dans la lettre-préface des principes de la philosophie, en 1647, au terme d'un cheminement intellectuel aussi remarquable que décisif, c'est parce que la philosophie est aussi affaire de patience, parce que le rythme de la pensée doit épouser celui de la vie. il est ici question de devenir sage : il faut se demander ce que cela signifie et implique, mais ne pas oublier de vivre en attendant d'avoir trouvé ses réponses.
« Aucun autre écrit de Descartes, même le Discours de la méthode, ne nous fournit une meilleure approche et une meilleure introduction à son univers de pensée. » Ernst Cassirer.La Recherche de la Vérité par la lumière naturelle nous fait découvrir un Descartes méconnu, désireux de transmettre sa pensée, non seulement par la méditation mais aussi par le dialogue. Dans cette philosophie, ce qui est le plus individuel et le plus intime, la conscience, est en même temps ce dont chacun d'entre nous peut faire l'expérience. ainsi le dialogue cartésien se donne pour ambition de conduire le lecteur jusqu'à cette expérience partagée de la conscience qui est au fondement de la philosophie moderne.
Une oeuvre philosophique complétée par des notes et enrichie par un commentaire méthodique pour une initiation à la compréhension des grands concepts et des grands auteurs en philosophie.
Une collection complète Plus de trente titres répartis sur quatre périodes :
* Antiquité * Moyen Age et Renaissance (Ve - XVIe s.) * Période moderne (XVIIe - XIX s.) * Période contemporaine (XXe s.) Les auteurs et les textes essentiels Un concept pédagogique efficace Une oeuvre commentée par un spécialiste Un dossier autour de l'oeuvre * Biographie de l'auteur * Mise en perspective historique * Résumé-guide de lecture Un dossier pédagogique * Problématiques essentielles * Etude des concepts-clés * Les grandes thèses * Recueil de textes critiques sur l'oeuvre
Dans les Principia philosophiae, publiés pour la première fois en latin en 1644, Descartes expose sous une forme synthétique ce que les analyses des Méditations et du Discours avaient mis à jour, à savoir l'articulation entre les principes généraux de la connaissance humaine, les principes des sciences et ses découvertes sur la structure du monde physique. C'est dans la Lettre-préface à son traducteur français, l'abbé Picot, qu'apparaît aussi la célèbre conception de la philosophie comme une arborescence, à partir des racines métaphysiques, en un tronc de la physique puis trois branches principales que constituent la médecine, la mécanique et la morale. Filant la métaphore, Descartes vise le « dernier degré de la sagesse » comme le fruit ultime de cette croissance organique du savoir : « Or comme ce n'est pas des racines, ni du tronc des arbres, qu'on cueille les fruits, mais seulement des extrémités de leurs branches, ainsi la principale utilité de la philosophie dépend de celles de ses parties qu'on ne peut apprendre que les dernières ».
" Et il me semble que dans ce peu de mots sont contenus les principaux principes de la connaissance humaine ".
Descartes.
« Si ce discours semble trop long pour être tout lu en une fois, on le pourra distinguer en six parties. Et en la première on trouvera diverses considérations touchant les sciences. En la seconde, les principales règles de la méthode que l'auteur a cherchée. En la troisième, quelques-unes de celles de la morale qu'il a tirée de cette méthode. En la quatrième, les raisons par lesquelles il prouve l'existence de Dieu, et de l'âme humaine, qui sont les fondements de sa métaphysique. En la cinquième, l'ordre des questions de physique qu'il a cherchées, et particulièrement l'explication du mouvement du coeur, et de quelques autres difficultés qui appartiennent à la médecine, puis aussi la différence qui est entre notre âme et celle des bêtes. Et, en la dernière, quelles choses il croit être requises pour aller plus avant en la recherche de la nature qu'il n'a été, et quelles raisons l'ont fait écrire. » René Descartes.
Si toute la philosophie est comme un arbre dont la médecine et la morale seraient les plus hautes branches, devons-nous penser que l'arbre cartésien a été foudroyé ou qu'il a péri sur pied avant de porter fruits? Car quelle est la morale de Descartes? Où l'a-t-il exposée? S'agit-il de cette « parfaite morale » qui présuppose une entière connaissance de toutes les autres sciences? Mais n'aurons-nous pas alors fini de vivre avant d'avoir pu commencer à l'appliquer? S'agit-il de sa morale provisoire? Mais s'il est vrai qu'elle soit capable de nous procurer un « souverain contentement », que peut-elle bien encore laisser à désirer?
Descartes (1596-1650) est né à La Haye, en Touraine, de famille noble. Après des études de jeunesse à l'école des Jésuites,il vint à Paris. Après avoir parcouru l'Europe, il vécut en Hollande en raison de la plus grande liberté qui y régnait.