En 1953, deux jeunes amis partent à la conquête du monde. Il en résultera un livre légendaire, véritable bible des voyageurs : L'Usage du monde. Dans cet ouvrage, seule une voix se fait entendre, celle de Nicolas Bouvier, son compagnon de voyage, Thierry Vernet, se contentant d'illustrer ce carnet de route. Mais ce dernier envoyait des lettres à sa famille, publiées en 2006 à L'Age d'Homme dans un volume intitulé Peindre, écrire chemin faisant. Cet important ouvrage est un témoignage culturel et civilisationnel inestimable, comportant de nombreuses illustrations in-texte, qui propose un autre point de vue sur une même aventure, celui d'un peintre possédant un réel talent de conteur et d'écrivain. En juin 2007, Floristella Stephani, la veuve de l'artiste, grande peintre elle-même, s'est éteinte à Paris. Elle a laissé dans ses affaires la suite des lettres, postées de Ceylan, correspondant au Poisson-scorpion de Nicolas Bouvier. Ce livre exceptionnel comporte de nombreux documents photographiques inédits, ainsi que des cahiers d'illustrations en couleurs dévoilant l'art pictural de Thierry et Floristella.