Comment l'industrie des pesticides a orchestré le plus grand désastre écologique du début du XXIe siècle Souvenez-vous de la route des vacances : il était autrefois impossible de traverser le pays en voiture sans s'arrêter régulièrement pour éclaircir le pare-brise. Des myriades d'insectes s'écrasaient sur les vitres. Cette vie bourdonnante a presque disparu. Pourquoi ?
Depuis le début des années 2000, les géants de l'agrochimie ont installé l'idée que la disparition des insectes était un « mystère », la conjonction de différents facteurs (l'agriculture intensive, l'éclairage nocturne, les espèces invasives, les mauvaises pratiques des apiculteurs ou enfin le changement climatique, etc.).
Or ce désastre a une origine avérée : l'usage massif des néonicotinoïdes, des substances responsables, en un demi-siècle, de la disparition des 70% de la biomasse des invertébrés.
Ce livre dénonce les méthodes des grands laboratoires, la manière dont ils ont soustrait ces faits à la connaissance de l'opinion, en instrumentalisant et détournant la science, la réglementation et le débat public. Voici le récit complet et précis de l'enchaînement de ces manipulations, les raisons de ce scandale.
La guerre de Troie a-t-elle vraiment eu lieu ? à la croisée de l'histoire, l'archéologie, la linguisitique et l'épigraphie, Stéphane Foucard redonne vie à Hélène, Pâris et Ulysse.
Mis à part le récit qu'en a fait Homère, on ne sait presque rien de la guerre de Troie, moment fondateur de notre civilisation... A-t-elle seulement eu lieu ?
Stéphane Foucart répond à cette question en reconstituant, indice après indice, les événements à la manière d'un puzzle historique. Et perce le mystère des raisons de cette guerre mythique.Récit fascinant fondé sur les découvertes les plus récentes, La guerre de Troie a-t-elle eu lieu ? nous plonge dans un monde antique fait de complots, de massacres et de conquêtes finalement guère différent du nôtre.
2007-2008 : la crise des subprimes plonge le monde entier dans la stupeur. Personne ou presque ne l'a vue venir, surtout pas les économistes, aussi médusés qu'une congrégation antique de prêtres-astrologues confrontés à l'incurie de ses oracles. L'économie n'est-elle pas une science infaillible ? S'apparenterait-elle plutôt à une religion ?
Dans l'Occident post-religieux, le discours économique semble en effet avoir pris la place du sacré. Ce culte a pour valeurs cardinales la liberté d'agir et d'entreprendre, pour idéal l'équilibre et pour credo l'infinitude du monde physique condition sine qua non à la satisfaction de l'appétit insatiable des Marchés. Il a ses Bourses, semblables à des temples gréco-romains, et dont les indices reflètent l'humeur des dieux. Il a ses rites de consommation et leur calendrier, de Noël aux soldes. Il a son clergé, le monde de la finance, et ses archiprêtres, les grands banquiers centraux qui chuchotent à l'oreille des Marchés. Eux seuls sont capables d'apaiser la voracité des Dieux, faisant au besoin apparaître de la monnaie ex nihilo et créant de la valeur comme Jésus multipliait les pains. C'est une tâche délicate : le moindre faux pas risque de créer la colère brutale des Marchés.
Comme le christianisme a combattu l'astronomie et la biologie avant lui, ce culte nouveau s'affronte aux sciences qui lui fixent des limites, l'écologie au premier chef. L'économie a remplacé l'autorité dont était investie l'Eglise, produisant un discours de plus en plus brutal : à chaque chose (ou presque) il faut un Marché, et à chaque Marché il faut offrir satisfaction.
Une fascinante enquête historico-économique à la recherche des ressorts profonds du système économique qui nous régit.
Un pan entier de l'activité des grandes entreprises consiste aujourd'hui à manipuler la science. Confrontés aux faits, les industriels utilisent le discours scientifique comme un instrument de propagande pour instiller le doute.
Les fabricants de tabac sont les premiers à avoir recruté des faux experts, fait publier des études biaisées, organisé des fausses conférences scientifiques et corrompu des sociétés savantes afin de convaincre que le tabac n'était peut-être pas responsable du cancer du poumon.
Les mêmes procédés ont été remis au goût du jour pour dédouaner l'amiante de ses méfaits, pour relativiser ou nier le réchauffement climatique, pour faire du déclin des abeilles un 'mystère' sans lien avec les nouvelles générations d'insecticides. Ils sont également à l'uvre dans l'affaire du bisphénol A, l'un des plus graves scandales sanitaires de ces dernières décennies.
Quant au 'débat' sur les OGM, cela fait bien longtemps qu'il n'a plus rien à voir avec la science. Les intérêts en jeu sont trop colossaux pour laisser les chercheurs s'exprimer librement...
Au-delà de tout militantisme, La Fabrique du mensonge décortique les mécanismes de ces manuvres et montre comment abîmer la science et détruire le savoir met nos vies en danger.
Hausse des températures, fonte des glaces, acidification des océans... La communauté scientifique multiplie les rapports alarmants sur la réalité du réchauffement climatique. Et sur ses conséquences à désormais très court terme. Malgré cela et en dépit d'une multitude de conférences internationales, les dirigeants du monde révèlent leur incapacité à mesurer la gravité de la crise et à prendre les décisions qui s'imposent.
Au fil de ses chroniques, de ses livres et de ses interviews, Claude Allègre ne cesse de relativiser le réchauffement climatique. Si l'éminent géologue rencontre un tel succès, c'est qu'il ne doit pas être loin de la vérité...
Pourtant il n'y a aucune incertitude sérieuse, ni sur le fait que le climat terrestre se réchauffe, ni sur le fait que les activités humaines en sont les principales responsables. Comment le fossé s'est-il creusé en quelques années entre le monde scientifique, qui doute de moins en moins, et le public, qui doute de plus en plus, encouragé par le populisme de certains?
Des chercheurs qui ont bataillé, dans les années 1980, aux côtés des cigarettiers reprennent du service sur le dossier climatique et appliquent les mêmes startégies que celles jadis mises en oeuvre pour minimiser les risques du tabac ou de l'amiante. Dans les coulisses de cette bataille, on trouve pêle mêle l'ignorance, le mensonge et la manipulation. Nombre d'intellectuels, aveuglés par leur naïveté, sont séduits et deviennent à leur tour les porte-parole des climato-sceptiques. Mais les mouvements écologistes ont aussi leur part de responsabilité dans cette dérive, notamment par leurs recours à une médiatisation parfois outrancière.
Le constat est glaçant : c'est tout un domaine d'étude dont la vérité est menacée de disparition. Au risque de démobiliser l'opinion et d'encourager l'inaction des politiques.
La situation en France est très singulière. Deux éminents savants, Claude Allègre et Vincent Courtillot, en connivence avec d'influents think tanks, mènent croisade contre la science avec l'appui tacite ou non des institutions.
Fruit d'une enquête minutieuse, Le populisme climatique dévoile leurs arguments, leurs réseaux et leurs agissements de ces dernières années et révèle un abandon de toute éthique scientifique.
Les années 2000 ont vu déferler les mensonges des industriels du tabac, des énergies fossiles ou des pesticides et leurs études commanditées dissimulant la dangerosité de leurs produits. Explorant les nouvelles frontières du lobbying, cette enquête dévoile les stratégies de manipulation qu'emploient désormais ces « marchands de doute » pour promouvoir leur « bonne » science et s'emparer du marché de l'information scientifique.
Leur cible privilégiée n'est plus seulement le ministre ou le haut fonctionnaire. Aux aguets sur les réseaux sociaux, des agences spécialisées visent le professeur de biologie de collège, blogueur et passeur de science, le citoyen ordinaire, le youtubeur, le micro-influenceur. Instrumentalisés pour propager des contenus dégriffés, les amateurs de science sont transformés en relais zélés des messages de l'industrie et en viennent à se considérer comme des gardiens de la raison.
Parmi ces fact-checkers, vérificateurs d'informations autoproclamés, peu savent qu'ils amplifient des éléments de langage concoctés par des officines de relations publiques. Une poignée d'intellectuels et de scientifiques, en revanche, participe sciemment à la réactualisation, autour de la science, de tout le crédo conservateur. Un projet politique volontiers financé par l'argent des industriels libertariens, et qui porte la marque de leur idéologie anti-environnementaliste et antiféministe.