Depuis 2018, Teresa Cremisi écrit toutes les semaines dans le Journal du Dimanche une chronique appelée « Ma tasse de café ».
Les 100 textes choisis et présentés dans ce recueil sont autant de petits hublots sur notre époque. Elle y attrape l'air du temps avec une gravité espiègle qui s'adapte aux sujets les plus variés. Des histoires proches et lointaines (presque de petits récits) alternent avec des réactions à l'actualité politique et sociale ; les clichés, les ridicules, les tics de langage de nos contemporains sont racontés avec amusement, en évitant tout dogmatisme.
C'est le portrait d'une aventurière, l'odyssée moderne d'une petite fille née d'un père italien et d'une mère hispano-anglo-indienne, arrachée à son enfance dorée à Alexandrie avec l'avènement de Nasser en 1956. C'est le récit d'un exil en Italie, de l'adaptation à la langue, de la dissimulation, de l'éloignement avec les parents. Devenue une jeune femme volontaire, la narratrice gravit les échelons d'un prestigieux journal italien avant de prendre la tête d'une grande entreprise parisienne. Au bout de vingt ans, ce sera la retraite paisible en Italie. Mais jamais, au cours du périple que fut sa vie, la narratrice ne s'est départie de sa capacité à s'adapter à toutes les situations et à se jouer des codes des sociétés dans lesquelles elle a dû se fondre.
Teresa Cremisi livre avec élégance et sobriété le récit d'une quête d'identité, et mène une réflexion sur l'exil, l'appartenance à un pays et l'amour de la langue française, habitée par le poème Depuis neuf heures de Constantin Cavafis.