Ce recueil de poèmes, unique oeuvre de Tristan Corbière, est totalement passé inaperçu du public lors de sa publication (1873) jusqu'à ce que Verlaine en fasse l'éloge dans Les Poètes maudits, 10 ans plus tard. Cette poésie était sans doute trop audacieuse pour l'époque. Corbière tourne tout en dérision : lui-même, ses sentiments, l'amour, les formes poétiques, et pour cela use du pastiche, du calembour, disloque les formes fixes, la strophe, le vers. Ses Amours jaunes sont un « rire jaune » : un ricanement amer.
La présente édition comprend aussi une longue préface du poète, romancier et académicien Ch. Le Goffic (1863-1932), breton comme Corbière.
Tristan Corbière, né le 18 juillet 1845 à Ploujean et mort le 1er mars 1875 à Morlaix, est un poète français, proche du symbolisme, figure du « poète maudit ». Les Amours jaunes est l'unique recueil de poésie de Tristan Corbière. Énigmatique, le titre instaure d'emblée une dissonance qui marque tout l'ouvrage. Les termes qu'il associe procèdent d'un oxymore qui évoque le lyrisme des sentiments amoureux déclenche un « rire jaune » maladif à résonance baudelairienne.
Le recueil se divise en 7 sections :
Ça; Les Amours jaunes; Sérénade des sérénades; Raccrocs; Armor; Gens de mer; Rondels pour après.