«Parmi les cinq poètes auxquels Verlaine a consacré les brèves études publiées en 1884 sous le titre Les Poètes maudits, Tristan Corbière figure en tête. Peut-être s'agissait-il seulement de mettre les cinq noms dans l'ordre alphabétique, mais cet ordre ici tombait juste. Tristan Corbière est vraiment resté en France, jusqu'à ce jour, le maudit par excellence, au sens où l'entendait Verlaine, c'est-à-dire le plus méconnu, ou du moins le plus mal connu, le plus secret de ces cinq poètes, dont les autres, rappelons-le, sont Mallarmé, Rimbaud, Marceline Desbordes-Valmore, et Villiers de l'Isle-Adam. Or il est au moins leur égal, novateur, et le seul aussi en qui resurgisse quelque chose qui était perdu depuis Villon.» Henri Thomas.
En 1873, entre Les Chants de Maldoror de Lautréamont et les Illuminations de Rimbaud, paraissent Les Amours jaunes, le seul livre de Tristan Corbière. Il appartient à cette nouvelle génération de poètes "maudits" qui, sur les cendres romantiques et parnassiennes, font le constat d'une "crise de vers", selon le mot de Mallarmé. Fidèle à l'injonction de faire entendre un langage inouï, Corbière opère la déconstruction en règle de tout ce que la poésie a d'institué, d'assis et de codé.
Dans une langue heurtée, qui chante volontairement faux, il frappe chaque chose et chaque être de la couleur de l'ironie et de la dérision : le jaune. Passablement ignorés à leur parution, rendus célèbres par Verlaine et loués par les surréalistes, Les Amours jaunes, parce qu'ils mettent en oeuvre le sabotage de la parole lyrique, incarnent un des premiers grands gestes de la poésie moderne.
Tristan Corbière, né le 18 juillet 1845 à Ploujean et mort le 1er mars 1875 à Morlaix, est un poète français, proche du symbolisme, figure du « poète maudit ». Les Amours jaunes est l'unique recueil de poésie de Tristan Corbière. Énigmatique, le titre instaure d'emblée une dissonance qui marque tout l'ouvrage. Les termes qu'il associe procèdent d'un oxymore qui évoque le lyrisme des sentiments amoureux déclenche un « rire jaune » maladif à résonance baudelairienne.
Le recueil se divise en 7 sections :
Ça; Les Amours jaunes; Sérénade des sérénades; Raccrocs; Armor; Gens de mer; Rondels pour après.
Armor (Édition ornée de gravures sur bois originales) / Tristan Corbière Date de l'édition originale : 1920 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.
HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.
Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.
Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.
Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.
Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.hachettebnf.fr
Gens de mer : extrait de "Les amours jaunes" / Tristan Corbière Date de l'édition originale : 1891 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.
HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.
Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.
Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.
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Les Amours jaunes, par Tristan Corbière... http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k70668p
Impression en « gros caractères ». Extrait : Mannequin idéal, tête-de-turc du leurre, Eternel Féminin !... repasse tes fichus Et viens sur mes genoux, quand je marquerai l'heure, Me montrer comme on fait chez vous, anges déchus. Sois pire, et fais pour nous la joie à la malheure, Piaffe d'un pied léger dans les sentiers ardus. Damne-toi, pure idole ! et ris ! et chante ! et pleure, Amante ! Et meurs d'amour !... à nos moments perdus.
Les Amours jaunes est l'unique recueil de poésie de Tristan Corbière, publié en 1873 chez Glady frères éditeurs à Paris, et comprenant la quasi-totalité de son oeuvre poétique. Composé de 101 poèmes de tailles et de formes très diversifiées, il est publié à compte d'auteur deux ans avant la mort du poète, à l'âge de 29 ans, et passe totalement inaperçu à l'époque.