Un livre pédagogique qui fait le point sur la notion de « racisme d'Etat », qui a récemment fait l'objet de polémiques fortement médiatisées. Il s'appuie sur les apports de la sociologie et de l'histoire du racisme. Sans chercher à trancher la question de la « bonne catégorie » pour parler des choses - plan sur lequel les quatre auteurs ont des positions différentes, dans leurs propres travaux -, l'ouvrage donne aux lecteurs les outils pour construire une culture sur le sujet et une attitude plus constructive quant aux débats passionnés en cours.
Comment le racisme fonctionne-il aujourd'hui en France ? Que sait-on du racisme dans les champs de l'école, du logement, des pratiques policières mais également dans le domaine des politiques relatives aux migrations ? Ce livre interroge les conditions auxquelles il serait ou non pertinent de parler de « racisme d'Etat » (ou encore de « racisme institutionnel ») pour qualifier les processus et les responsabilités à l'oeuvre.
Enfin, ce livre propose de mettre en regard les controverses et les usages de la notion de « racisme d'Etat » dans les champs politiques, médiatiques et académiques. Il prend également en considération les réponses judiciaires et institutionnelles aux polémiques successives qui visent la définition officiellement acceptable de ce qu'est le racisme aujourd'hui en France (plaintes contre le syndicat Sud éducation pour usage de l'expression « racisme d'Etat », contre des auteurs pour « racisme anti-blanc », contre des militants pour usage du terme « police raciste », etc.).
Quand des chômeurs se mobilisent...
A partir de deux enquêtes ethnographiques menées au sein d'une organisation nationale de chômeurs (AC!) et de deux mobilisations de chômeurs en Bretagne (Morlaix et Rennes), cet ouvrage revient sur des luttes souvent qualifiées d'improbables et cherche à les sortir de cette catégorisation. En étudiant les trajectoires, les pratiques ordinaires, les actions des chômeurs mobilisés, les auteurs montrent comment se construisent et se défont des collectifs. Ils donnent à voir les logiques contradictoires qui sous-tendent ce fait militant: cohésion/division, émancipation/exclusion, mobilisation/désengagement. L'action collective apparaît alors encadrée par des tensions indissociables des rapports sociaux qui structurent et infléchissent l'existence de tout groupe mobilisé. Vingt ans après le mouvement des chômeurs de l'hiver 1997-1998, ce livre propose un regard nuancé sur la capacité des chômeurs à se mobiliser. Hier comme aujourd'hui. Pour eux comme pour d'autres groupes.