L'écriture fragmentaire de La muraille de Chine s'inscrit dans la continuité de La Nuit du coeur (Gallimard, 2018), une muraille qui n'est autre que celle du langage que Christian Bobin combat depuis toujours, la fissurant de l'intérieur avec la simplicité du coeur, la sapant avec la violence de la ...
Avec Le Huitième jour de la semaine, réflexion poétique qui ressemble à un récit initiatique, Christian Bobin nous invite à un voyage intérieur où se confond l'intime et l'universel. André Comte-Sponville dans L'Événement du jeudi en décembre 1991 en avait parlé ainsi : "J'ai découvert Christian Bob...
Le Christ aux coquelicots est une lettre d'amour adressée à un Christ d'avant l'Église chrétienne, lavé de tout dogmatisme. Aux antipodes des poncifs religieux sur la puissance de Dieu, il nous fait toucher d'une manière miraculeuse à la fragilité du divin. Par son inspiration, par sa lumière, par l...
La vie, malgré. Malgré quoi ? Malgré tout. Tout ce qui l'obscurcit, la salit, la détruit. La vie malgré la douleur, la déchéance, la mort. Au jour le jour. « Chronique », donc. Comme cette Chronique d'un égarement de l'auteur (texte publié par Lettres Vives en 2011) dont ce livre est en quelque sor...
Carnet du soleil s'inscrit dans la continuité de La plus que vive (Gallimard, 1996) dans la mesure où Christian Bobin reprend aujourd'hui sa plume pour écrire à celle qui bouleversa sa vie en disparaissant prématurément à l'âge de 44 ans : « Mourir ne referme pas le livre à sa dernière page » écriva...
Balestra, recueil de maximes poétiques de Gilles Dattas, est un livre tout à fait original. Croisant son expérience de l'escrime (il a enseigné vingt ans l'art du fleuret), avec celle du dessin (il pratique cet art depuis l'enfance), Gilles Dattas écrit une sorte de manuel qui, comme à la Renaissanc...
«Lire Alexandre Romanès c'est connaître l'épreuve de la plus grande nudité spirituelle» écrit Christian Bobin. Ce nouveau recueil est une mise en abyme incroyablement poétique des deux mondes, celui des Gitans et celui de la société occidentale, dans lesquels vit Alexandre Romanès. Il y déplie leurs...
Comme pour l'Intouchable, le succès d'estime des Fables fraîches pour lire à jeun ne s'essouffle pas au fil des ans. Il rassemble avec un art du raccourci saisissant le meilleur de l'humour et de la fantaisie de son auteur. Cet ensemble de nouvelles courtes tirées des plus savoureux recueils des ann...
Chez nous on cache son visage. Le corps, pas d'importance. le corps va nu sous le soleil, le blond soleil qui brûle le jour, qui brûle la nuit. Car chez nous il n'y a pas de nuit. ce qu'on appelle la nuit c'est par commodité, quand l'amour vient aux amoureux, quand deux corps se serrent l'un c...
...
Je ne vois pas la mort comme une montagne de cendres mais comme un fleuve qui sort de la poitrine du mort, une barque chargée à ras bord de fleurs odorantes, une extase dans le noir, la vie à son zénith. ...
Derrière la façade mystérieuse de ces plantes ou de ces animaux bizarres n'appartenant ni à nos familles, ni à nos catégories, se dissimulait-il quelque part le double de cet étranger dont nous nous sommes crus les seuls détenteurs et qui, déposant parfois son sourire sur un de nos visages, nous a p...
Un cratère à cordes est un texte « incandescent, aux intonations visionnaires qui nous plonge dans l'espace orgasmique et organique des sombres ardeurs du corps et de l'écriture ». Dans ce dernier écrit, Marcel Moreau empoigne avec ferveur et renouvellement les thèmes majeurs de son oeuvre : le livr...
J'attends, je n'attends vraiment, je n'attendrai jamais que Le Visiteur qui jamais ne vient, du Vishnu Purana. Cette attente est ce que je dis ici. Elle prend d'innombrables formes. Car le Visiteur qui jamais ne vient peut et doit être attendu en tout. Il n'est réel qu'en cette attente, mais il est...
...
Vous avec disais-je, oui, vous avec mon adoration, elle est à vous. Soyez-en longée, bordée, enveloppée, dénudée, rhabillée, creusée, transpercée, elle est à vous. chez moi, adoration est un mot de la force d'un sacre, qui aurait le torse d'un cantique. je ne le prononce qu'à genoux. il plie so...
Tout au long de ces années, les livres de Joël Vernet se sont écrits au-dehors, non loin de sa maison ou bien, tout au contraire, dans les pays de l'étranger. C'est en franchissant les seuils que les mots ont pu se lever en lui, accomplissant ainsi de lents détours. Une leçon de patience. Toute une ...
...
« Envisager est un titre à prendre au pied de la lettre, c'est l'acte de « prendre visage », d'emménager chez l'autre, d'entrer sous les portraits du peintre Gilbert Pastor. Cette nouvelle exploration de sa peinture, entamée par l'auteur en 1996 dans Chambre intérieure (titre épuisé aux éditions Une...
" le seul extrême qui me tienne en haleine est celui qui, de dénivellations provoquées en déséquilibres assumés, bascule l'homme dans un gouffre où se joue le devenir de son être, en tant qu'incommensurable et indomptable. " ...
Ode au recommencement est le prolongement de La brûlure et de L'identité obscure, c'est le même mouvement qu'on retrouve - le même souffle qui vous traverse et vous emporte à la rencontre de ce que vous ignorez et qui ne cesse de recommencer. Ce présent de la vie qui, d'un même élan, vous arrive et ...
...
...
Les yeux ouverts sur le vide le vide jaillissant des yeux comme d'un point d'indispensable lumière comme une sidération l'expérience d'un autre, du seul de notre ciel. ...