Langues
Formats
6050000
-
-
Entre courbes et contre-courbes, Mucha créa, à la fin du XIXe siècle, une égérie nouvelle qui devait hanter les rues de Paris. Au fil des représentations de Sarah Bernhard, cette muse voluptueuse devint un véritable emblème de l'Art nouveau et offrit à l'affichiste succès et renommée.
Néanmoins, le talent de l'artiste ne se limita jamais à la lithographie. Nourri par cette passion d'exalter, au mieux, la sensualité du monde qui l'entourait, l'art de Mucha, s'exprima indifféremment tant sur les monumentaux panneaux décoratifs des salles à manger que sur les petites pièces délicates de porcelaine. C'est toute la richesse et la variété de cet artiste fin-de-siècle que nous fait redécouvrir ici l'auteur. -
Vincent van Gogh's life and work are so intertwined that it is hardly possible to observe one without thinking of the other. Van Gogh has indeed become the incarnation of the suffering, misunderstood martyr of modern art, the emblem of the artist as an outsider. An article, published in 1890, gave details about van Gogh's illness. The author of the article saw the painter as "a terrible and demented genius, often sublime, sometimes grotesque, always at the brink of the pathological." Very little is known about Vincent's childhood. At the age of eleven he had to leave "the human nest", as he called it himself, for various boarding schools. The first portrait shows us van Gogh as an earnest nineteen year old. At that time he had already been at work for three years in The Hague and, later, in London in the gallery Goupil & Co. In 1874 his love for Ursula Loyer ended in disaster and a year later he was transferred to Paris, against his will. After a particularly heated argument during Christmas holidays in 1881, his father, a pastor, ordered Vincent to leave. With this final break, he abandoned his family name and signed his canvases simply "Vincent". He left for Paris and never returned to Holland. In Paris he came to know Paul Gauguin, whose paintings he greatly admired. The self-portrait was the main subject of Vincent's work from 1886c88. In February 1888 Vincent left Paris for Arles and tried to persuade Gauguin to join him. The months of waiting for Gauguin were the most productive time in van Gogh's life. He wanted to show his friend as many pictures as possible and decorate the Yellow House. But Gauguin did not share his views on art and finally returned to Paris. On 7 January, 1889, fourteen days after his famous self-mutilation, Vincent left the hospital where he was convalescing. Although he hoped to recover from and to forget his madness, but he actually came back twice more in the same year. During his last stay in hospital, Vincent painted landscapes in which he recreated the world of his childhood. It is said that Vincent van Gogh shot himself in the side in a field but decided to return to the inn and went to bed. The landlord informed Dr Gachet and his brother Theo, who described the last moments of his life which ended on 29 July, 1890: "I wanted to die. While I was sitting next to him promising that we would try to heal him. [...], he answered, `La tristesse durera toujours (The sadness will last forever).'"
-
BnF collection ebooks - "Il existerait une immense lacune dans cette immense galerie de portraits, où figurent tous les types qui particularisent les diverses classes de la société française, si nous omettions d'y comprendre celui qui les embrasse et les reflète tous, celui du détenu, autrement dit de l'habitué de nos prisons et de nos bagnes."
-
CARNETS D'ETUDES : Léonard de Vinci et la renaissance italienne
Collectif
- Beaux-arts de paris éditions
- carnets d'études
- 2 Juillet 2019
- 9782840567288
Cet ouvrage est le catalogue de l'exposition éponyme présentée au cabinet des dessins Jean Bonna aux Beaux Arts de Paris. L'Ecole des Beaux-Arts de Paris, qui accueillit la Joconde après son vol en 1914, et qui protège dans sa collection des feuilles exceptionnelles de l'artiste se devait de rendre hommage au grand maître italien.
Cette exposition rassemble quelque uns des chefs d'oeuvres du quattrocento, il montre la richesse des collections des Beaux-arts de Paris: Raphaël Lippi... Trente dessins qui offrent un parcours passionnant sur la pratique du dessin en Italie à la fin du XVe siècle. Avec une contribution scientifique de Lizzie Boubli conservatrice en chef du patrimoine et directrice des études au CNRS qui dresse un panorama passionnant des ateliers florentins et Emmanuelle Brugerolles commissaire de l'exposition et directrice de l'ouvrage. -
Version numérique de l'album officiel de l'exposition Raphaël à Rome : les années de maturité (1512-1520) au musée du Prado de Madrid du 12 juin 2012 au 16 septembre 2012 et au Musée du Louvre, du 8 octobre 2012 au 14 janvier 2013. Une exposition majeure consacrée aux dernières oeuvres de Raphaël (1483 -1520), peintre et architecte italien de la Renaissance, et ses disciples les plus proches, en particulier Giulio Romano et Giovanni Francesco Penni. En coédition avec le musée du Louvre. Le Musée du Prado et le Musée du Louvre organisent conjointement une exposition majeure consacrée aux dernières oeuvres de Raphaël (1483-1520) et ses disciples les plus proches, en particulier Giulio Romano et Giovanni Francesco Penni. L'exposition offre un parcours chronologique à travers l'activité de Raphaël depuis le début du pontificat de Léon X (1513) jusqu'à la mort de l'artiste en 1520. Soit une époque qui correspond à la seconde période de maturité de l'artiste qui voit se poursuivre la définition des grandes formules classicisantes qui vont asseoir durablement sa renommée et l'idéal d'harmonie de la Renaissance classique, à travers les siècles, fondé sur la fusion heureuse de la leçon de l'Antiquité et du message universel de l'Eglise catholique (L'incendie du Borgo, La Chambre de Constantin, la Transfiguration). L`exposition et l'album qui l'accompagne permettent d'examiner les questions d'influence et de développement artistique, et de clarifier dans la mesure du possible les processus créatifs qui ont conduit à des résultats que nous voyons dans les peintures ; elle déterminera dans quelle mesure Raphaël et ses assistants ont été impliqués dans des tâches à la fois créatives et d'exécution. Des dessins seront inclus dans la présentation. En coédition avec le musée du Louvre.
-
60 ans après sa disparition, Henri Matisse (1869-1954) ne cesse de marquer encore et toujours les esprits tant son empreinte dans l'histoire de l'art du XXe siècle est profonde et incontournable. L'artiste qui livre à la fin de sa vie ce qu'il considère comme son chef-d'oeuvre, la Chapelle de Vence, n'a eu de cesse depuis de fasciner, de marquer, d'interroger des générations d'artistes.
12 artistes contemporains, rendent ici un hommage à Matisse sous forme d'une lettre :
- qui livre l'émotion que suscite encore l'oeuvre de Matisse ;
- qui interroge les artistes sur leur pratique artistique, leurs préoccupations sur la couleur, la ligne, la composition ;
- une réflexion sur la peinture et ses évolutions actuelles.
Matisse, artiste incontournable du XXe siècle et disparu depuis soixante ans, ne cesse de marquer et d'influencer les esprits. Douze artistes lui rendent hommage sous forme d'une lettre, en s'interrogeant sur la ligne, la couleur, la composition et l'évolution de la peinture... -
Georges Focus ; la folie d'un peintre de Louis XIV
Collectif
- Beaux-arts de paris éditions
- 20 Novembre 2018
- 9782840566564
La découverte de l'oeuvre de Georges Focus, peintre et dessinateur du XVIIe siècle, suscite aujourd'hui l'étonnement. Academicien, il se specialise dans le genre du paysage classique. Apres 1683,il est enferme dans un asile parisien, les Petites Maisons. Il realise alors des « ecritures dessinees » publiees ici pour la premiere fois. Ces dessins sont l'unique trace de la production d'un artiste aliene a cette epoque. Ils nous permettent de penetrer de plain-pied au coeur de l'existence, des etats d'ame, des souffrances et des obsessions d'un artiste habite par des rancoeurs et des ressentiments exacerbes. Ce livre réunit des recherches et des réflexions d'historiens de l'art et de la médecine, de psychiatres et de chercheurs sur la question du rapport entre l'art et la folie.
-
CARNETS D'ETUDES Tome 46 : Jérôme Zonder
Collectif
- Beaux-arts de paris éditions
- carnets d'études
- 3 Juillet 2019
- 9782840567523
Jérôme Zonder, né en 1974, diplomé des Beaux-Arts de Pars, est aujourd'hui reconnu en France et à l'internationnal pour son oeuvre virtuose centrée sur une pratique réinventée du dessin. Ce carnet réunit les portraits présentés au cabinet Jean Bonna et un ensemble retrospectif de ses dessins.
-
Dalí, Salvador (Figueras, 1904 - Torre-Galatea, 1989)
Peintre, artiste, créateur d'objets, écrivain et cinéaste, il est connu du public comme un des représentants majeur du surréalisme. Buñuel, Lorca, Picasso, Breton... : ces rencontres constituent autant d'étapes dans la carrière de Dalí. Réalisé avec Buñuel, le film Un chien andalou marque son entrée officielle dans le groupe des surréalistes parisiens où il rencontre Gala, la femme d'Éluard, qui deviendra sa compagne et son inspiratrice. Entre cet artiste éclectique et provocateur et les surréalistes parisiens, les relations se tendront progressivement à partir de 1934 jusqu'à la rupture avec Breton, cinq ans plus tard. Pourtant, l'art de Dalí relève bien de l'esthétique surréaliste dont il a conservé le goût pour le dépaysement, l'humour et l'imagination. -
Pierre-Auguste Renoir was born in Limoges on 25 February 1841. In 1854, the boy's parents took him from school and found a place for him in the Lévy brothers' workshop, where he was to learn to paint porcelain. Renoir's younger brother Edmond had this to say this about the move: "From what he drew in charcoal on the walls, they concluded that he had the ability for an artist's profession. That was how our parents came to put him to learn the trade of porcelain painter." One of the Lévys' workers, Emile Laporte, painted in oils in his spare time. He suggested Renoir makes use of his canvases and paints. This offer resulted in the appearance of the first painting by the future impressionist. In 1862 Renoir passed the examinations and entered the Ecole des Beaux-Arts and, simultaneously, one of the independent studios, where instruction was given by Charles Gleyre, a professor at the Ecole des Beaux-Arts. The second, perhaps even the first, great event of this period in Renoir's life was his meeting, in Gleyre's studio, with those who were to become his best friends for the rest of his days and who shared his ideas about art. Much later, when he was already a mature artist, Renoir had the opportunity to see works by Rembrandt in Holland, Velázquez, Goya and El Greco in Spain, and Raphael in Italy. However, Renoir lived and breathed ideas of a new kind of art. He always found his inspirations in the Louvre. "For me, in the Gleyre era, the Louvre was Delacroix," he confessed to Jean. For Renoir, the First Impressionist Exhibition was the moment his vision of art and the artist was affirmed. This period in Renoir's life was marked by one further significant event. In 1873 he moved to Montmartre, to the house at 35 Rue Saint-Georges, where he lived until 1884. Renoir remained loyal to Montmartre for the rest of his life. Here he found his "plein-air" subjects, his models and even his family. It was in the 1870s that Renoir acquired the friends who would stay with him for the remainder of his days. One of them was the art-dealer Paul Durand-Ruel, who began to buy his paintings in 1872. In summer, Renoir continued to paint a great deal outdoors together with Monet. He would travel out to Argenteuil, where Monet rented a house for his family. Edouard Manet sometimes worked with them too. In 1877, at the Third Impressionist Exhibition, Renoir presented a panorama of over twenty paintings. They included landscapes created in Paris, on the Seine, outside the city and in Claude Monet's garden; studies of women's heads and bouquets of flowers; portraits of Sisley, the actress Jeanne Samary, the writer Alphonse Daudet and the politician Spuller; and also The Swing and The Ball at the Moulin de la Galette. Finally, in the 1880s Renoir hit a "winning streak". He was commissioned by rich financiers, the owner of the Grands Magasins du Louvre and Senator Goujon. His paintings were exhibited in London and Brussels, as well as at the Seventh International Exhibition held at Georges Petit's in Paris in 1886. In a letter to Durand-Ruel, then in New York, Renoir wrote: "The Petit exhibition has opened and is not doing badly, so they say. After all, it's so hard to judge about yourself. I think I have managed to take a step forward towards public respect. A small step, but even that is something."
-
Michel-Ange (Michelangelo Buonarroti) (Caprese, 1475 - Rome, 1564)
Michel-Ange, comme Léonard de Vinci, avait plusieurs cordes à son arc et était à la fois sculpteur, architecte, peintre et poète. Il porta à leur apothéose le mouvement musculaire et l'effort, équivalents plastiques de la passion, à ses yeux. Il façonna son dessin, le poussant jusqu'aux limites extrêmes des possibilités de son âme tourmentée. Il n'y a aucun paysage dans la peinture de Michel-Ange. Toutes les émotions, toutes les passions, toutes les pensées de l'humanité furent personnifiées dans les corps nus des hommes et des femmes. Il ne les conçut presque jamais dans l'immobilité ou le repos.
Michel-Ange devint peintre pour exprimer à travers un matériau plus malléable ce qui animait sa nature titanesque, ce que son imagination de sculpteur voyait, mais que la sculpture lui refusait. Ainsi cet admirable sculpteur devint le réateur des décorations les plus lyriques et les plus épiques jamais vues dans l'histoire de la peinture : les fresques de la chapelle Sixtine au Vatican. La profusion des inventions disséminées sur cette vaste surface est merveilleuse. Ce sont en tout 343 personnages principaux qui sont représentés avec une variété d'expressions prodigieuse, plusieurs de taille colossale, à côté de figures plus secondaires introduites pour leur effet décoratif. Le créateur de ce vaste plan n'avait que trente-quatre ans lorsqu'il s'attela au projet.
Michel-Ange nous oblige à élargir notre conception du beau. Pour les Grecs, le critère était la beauté physique, mais Michel-Ange, sauf dans quelques exceptions, comme sa peinture d'Adam sur le plafond de la chapelle Sixtine, et ses sculptures de la Pietà, ne prêtait que peu d'attention à la beauté. Bien que maîtrisant parfaitement l'anatomie et les lois de la composition, il osait les ignorer toutes deux, si nécessaire, afin de suivre son idée : exagérer les muscles de ses personnages, et même les placer dans des positions inappropriées au corps humain. Dans son ultime fresque, celle du Jugement dernier sur le mur de l'autel de la chapelle, il laissa se déverser le torrent de son âme. Qu'étaient les règles en comparaison d'une souffrance intérieure qui devait s'épancher ? C'est à juste titre que les Italiens de son temps parlaient de la terribilità de son style. Michel-Ange fut le premier à donner à la forme humaine la possibilité d'exprimer toute une variété d'émotions psychiques. Dans ses mains, elle devint un instrument duquel il jouait, comme un musicien sur son orgue, en tirant des thèmes et des harmonies d'une diversité infinie. Ses personnages transportent notre imagination bien au-delà de la signification personnelle des noms qui leur sont attachés. -
Paul Gauguin was first a sailor, then a successful stockbroker in Paris. In 1874 he began to paint at weekends as a Sunday painter. Nine years later, after a stock-market crash, he felt confident of his ability to earn a living for his family by painting and he resigned his position and took up the painter's brush full time. Following the lead of Cézanne, Gauguin painted still-lifes from the very beginning of his artistic career. He even owned a still-life by Cézanne, which is shown in Gauguin's painting Portrait of Marie Lagadu. The year 1891 was crucial for Gauguin. In that year he left France for Tahiti, where he stayed till 1893. This stay in Tahiti determined his future life and career, for in 1895, after a sojourn in France, he returned there for good. In Tahiti, Gauguin discovered primitive art, with its flat forms and violent colours, belonging to an untamed nature. With absolute sincerity, he transferred them onto his canvas. His paintings from then on reflected this style: a radical simplification of drawing; brilliant, pure, bright colours; an ornamental type composition; and a deliberate flatness of planes. Gauguin termed this style "synthetic symbolism".
-
Tout à la fois influencé par les maîtres de l'Antiquité, le génie de Michel-Ange et la sculpture baroque, Auguste Rodin est l'un des artistes les plus reconnus de l'histoire. Bien qu'il soit considéré comme l'un des fondateurs de la sculpture moderne, Rodin n'a jamais critiqué la tradition classique. Nombre de ses sculptures furent critiquées et controversées en raison de leur sensualité ou de leur réalité crue. Ses oeuvres les plus originales se détachaient des traditionnels thèmes mythologiques ou allégoriques pour étreindre le corps humain, célébrer l'individualisme et la matérialité. Ce livre dévoile la vie et la carrière de cet artiste en explorant ses oeuvres majeures telles que La Porte de l'Enfer, Le Penseur et le fameux Baiser.
-
Ilya Répine (1844 Chuguyev -1930 Kuokkala)
Ilya Répine était le plus doué du groupe que l'on appelait en Russie «Les Ambulants ». Dès l'âge de douze ans, il entre à l'atelier d'Ivan Bounakov pour apprendre le métier de peintre d'icônes. La représentation religieuse restera très importante pour lui. Il étudie ensuite à l'Académie des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg de 1864 à 1873 sous l'enseignement de Kramskoï. Il étudie deux ans à Paris où il sera fortement influencé par la peinture en plein air, mais sans pour autant devenir impressionniste, style qu'il jugeait un peu trop éloigné de la réalité. Épris de culture picturale française, il s'efforça de comprendre le rôle de celle-ci dans l'évolution de l'art contemporain. Entre 1874 et 1875, il expose au Salon de Paris et
participe à la Société des expositions artistiques ambulantes à Saint-Pétersbourg.Un an plus tard, il obtient le grade d'académicien.
La plupart des oeuvres puissantes de Répine traitent des conflits sociaux dans la Russie du XIXe siècle. Il assit sa réputation en 1873 grâce à son célèbre tableau Les Bateliers de la Volga, symbole du peuple russe opprimé traînant ses chaînes. Cette lutte contre l'autocratie a inspiré bon nombre de ses oeuvres parmi lesquelles Confession et L'Arrestation du Propagandiste ou Ils ne l'attendaient pas. Il représenta également l'histoire officielle de la Russie dans des oeuvres telles que Ivan le Terrible et son fils. Considéré comme un des maîtres de la peinture réaliste, il s'est attaché à exprimer la vie de ses contemporains : écrivains, artistes, intellectuels les plus en vue de Russie, paysans en plein travail, croyants en procession, révolutionnaires sur les barricades. On compte également beaucoup de portraits de ses proches : Tosltoï, Gay. Il comprend parfaitement les peines du peuple, les besoins et les joies de la vie populaire, Kramskoï dira à ce propos : «Répine possède le don de représenter le paysan tel qu'il est. Je connais beaucoup de peintres qui représentent le moujik, et ils le font bien, mais aucun ne sait le faire avec autant de talent que Répine. » Ses tableaux, qui s'éloignent des contraintes académiques de ses prédécesseurs, sont délicats et offrent une plasticité puissante. Même dans ses natures mortes, il a atteint une maîtrise supérieure, trouvé de nouveaux accents pour transcrire la vibration colorée et brillante des aspects sensibles. -
Avant le XVIIe siècle, l'école française n'occupait qu'une modeste place dans la peinture européenne. C'est seulement à partir de cette date que les peintres anonymes cédèrent la place à toute une pléiade de noms devenus célèbres : Nicolas Poussin, Georges de la Tour, Claude Le Lorrain, les frères Le Nain...Aux XVIIIe et XIXe siècles, la peinture française est à son apogée. Les musées du monde entier conservent aujourd'hui les toiles de Watteau, David, Ingres, Delacroix, Rousseau, Monet, Renoir. Cet ouvrage offre à l'amateur d'art, pour chaque genre, (natures mortes, portraits, paysages...) une étude complète et illustrée sur l'évolution de la peinture française pendant cinq siècles.
-
Vincent van Gogh (Groot-Zundert, Brabant, 1853 - Auvers-sur-Oise, 1890)
La vie et l'oeuvre de Vincent van Gogh sont si étroitement liées qu'il est quasiment impossible de voir ses toiles sans y lire le récit de sa vie : van Gogh est en effet devenu l'incarnation du martyr souffrant et incompris de l'art moderne, l'emblème de l'artiste marginal. Le premier article, publié en 1890, donnait des détails sur la maladie de van Gogh. L'auteur de l'article voyait le peintre comme un «génie terrible et dément, souvent sublime, parfois grotesque, toujours à la limite du cas pathologique ». On sait très peu de choses sur l'enfance de Vincent. Á l'âge de 11 ans, il dut quitter le «nid humain », comme il le nommait lui-même, pour poursuivre sa scolarité dans divers internats. Le premier portrait nous montre van Gogh comme un jeune homme sérieux de dix-neuf ans. A cette époque, il avait déjà travaillé trois ans à La Haye et ensuite à Londres, dans la galerie Goupil & Co. En 1874, son amour pour Ursula Loyer s'acheva dans un désastre et un an plus tard, il fut transféré à Paris, contre son gré. A l'issue d'une discussion particulièrement violente au moment des fêtes de Noël 1881, son père, pasteur, ordonna à Vincent de partir. Avec cette ultime rupture, il abandonna son nom de famille, signant ses toiles d'un simple «Vincent ». Il se rendit à Paris et ne retourna jamais en Hollande. Á Paris il fit la connaissance de Paul Gauguin, dont il admirait énormément les peintures. L'autoportrait fut le principal sujet de Vincent de 1886 à 1888. En février 1888, Vincent quitta Paris pour Arles, et essaya de persuader Gauguin de le rejoindre. Les mois passés à attendre Gauguin furent les plus productifs de la vie de van Gogh. Il voulait montrer à son ami autant de toiles que possible et décorer la Maison jaune. Mais Gauguin ne partageait pas sa vision de l'art et rentra finalement à Paris.
Le 7 janvier 1889, quatorze jours après son automutilation, Vincent quitta l'hôpital. Ignorant sa propre folie, il espérait se rétablir et oublier, mais en réalité, il y retourna deux fois cette année là. Au cours de son ultime séjour à l'hôpital, Vincent peignit des paysages dans lesquels il recréait le monde de son enfance. On dit que Vincent van Gogh se tira une balle dans la tempe dans un champ, mais décida de rentrer à l'hôtel et de se coucher. Le propriétaire informa le Dr Gachet et son frère, Theo ; ce dernier décrivit les derniers instants de sa vie qui prit fin le 29 juillet 1890 : «Je voulais mourir. Mais j'étais assis à son chevet, lui promettant que nous allions le guérir. [...] », il répondit : «La tristesse durera toujours. » -
GEOArt présente une nouvelle collection de livres numériques visuels pour comprendre l'histoire de l'art et son évolution à travers des artistes ou des mouvements d'envergure. Dans cet ouvrage découvrez l'essentiel sur l'Impressionnisme, le Post-Impressionnisme et les artistes majeurs !
Porté par des peintres d'avant-garde qui avaient décidé de combattre les valeurs de l'art traditionnel, l'impressionnisme est le mouvement artistique le plus connu. Monet, Sisley ou Pissarro cherchaient à capturer le caractère éphémère de la lumière. Par la suite, les post-impressionnistes tels que Gauguin, Van Gogh ou Cézanne ont rejeté le naturalisme et privilégié le subjectif plutôt que l'objectif, l'éternel plutôt que le concret et ils ont ainsi posé les bases formelles de l'art moderne du xxe siècle. -
Hieronymus Bosch (S'Hertogenbosch, 1450 - 1516)
Né au milieu du XVe siècle, Jérôme Bosch fait l'expérience d'un monde pris dans les luttes religieuses, où les valeurs médiévales traditionnelles commencent à s'effondrer. Les travaux du peintre sont autant de visions de cette décrépitude morale de l'homme qui se détourne des enseignements du Christ. Autour de ces thèmes, Bosch compose des scènes d'où surgissent de nombreuses figures monstrueuses, difformes et effrayantes. -
Pieter Bruegel, l'Ancien (près de Breda, 1525 - Bruxelles, 1569)
Pieter Bruegel fut le premier membre important d'une famille d'artistes, actifs durant quatre générations. D'abord dessinateur avant de devenir peintre, il peignit des thèmes religieux, comme la Tour de Babel, avec des couleurs extrêmement vives. Influencé par Jérôme Bosch, il s'attela à de vastes scènes complexes décrivant la vie paysanne et des allégories bibliques ou spirituelles, souvent peuplées de sujets plongés dans des actions très variées. Pourtant, ces scènes ont en commun une intégrité informelle et un certain humour. A travers son oeuvre, il introduisit un nouvel esprit d'humanité. Ami des humanistes, Bruegel composa de véritables paysages philosophiques au coeur desquels l'Homme accepte passivement son destin, prisonnier du temps qui passe. -
Découvrir les peintres impressionnistes
Collectif
- Larousse
- Les mini Larousse
- 23 Février 2011
- 9782035863942
Pour savoir l'essentiel sur les événements, les idées, les personnages, les artistes qui ont fait notre histoire.
-
Le Caravage (Michelangelo Merisi) (Caravaggio, 1571 - Porto Ercole, 1610)
Après avoir séjourné à Milan durant son apprentissage, Michelangelo Merisi arriva à Rome en 1592. Là, il commença à peindre en faisant preuve de réalisme et de psychologie dans la représentation de ses modèles. Le Caravage était aussi versatile dans sa peinture que dans sa vie. Lorsqu'il répondait à de prestigieuses commandes de l'Eglise, son style dramatique et son réalisme étaient considérés comme inacceptables. Le clair-obscur existait bien avant que le Caravage n'arrive sur scène, mais ce fut lui qui établit définitivement cette technique, obscurcissant les ombres et rivant son sujet à la toile par un rayon de lumière aveuglant. Son influence fut immense, et se propagea d'abord grâce à ses disciples plus ou moins directs. Célèbre de son vivant, le Caravage exerça une immense influence sur l'art baroque. Les écoles génoise et napolitaine s'inspirèrent de son style, et le grand développement de la peinture espagnole au XVIIe siècle était en liaison directe avec ces écoles. Dans les générations ultérieures, les peintres les plus doués oscillèrent toujours entre la vision du Caravage et celle de Carracci. -
Francisco de Goya y Lucientes (Fuentetodos, 1746 - Bordeaux, 1828)
Goya est peut-être le peintre le plus accessible entre tous. Son art, comme sa vie, est un livre ouvert. Il ne cachait rien de ses contemporains, et leur offrait son art avec la même franchise. L'entrée dans son monde n'est pas barricadée de difficultés techniques. Il prouva que si un homme a la capacité de vivre et de multiplier ses expériences, de se battre et de travailler, il peut produire un grand art sans besoin de recourir au décorum classique, ni à la décence traditionnelle. Il naquit en 1746, à Fuendetodos, un petit village de montagne d'une centaine d'habitants. Enfant, il travailla dans les hamps avec ses deux frères et sa soeur, jusqu'au moment où son talent pour le dessin mit fin à sa misère. A 14 ans, soutenu par un riche bienfaiteur, il partit pour Saragosse, afin d'étudier auprès d'un peintre de cour, et plus tard, à l'âge de dix-neuf ans, pour Madrid. Jusqu'à son trente-septième anniversaire, si l'on omet des dessins de tapisserie d'une qualité décorative méconnue et cinq petits tableaux, Goya ne peignit rien de significatif. En revanche, une fois qu'il eut dominé ses énergies récalcitrantes, il produisit des chefs - d'oeuvre avec la vélocité d'un Rubens. Sa nomination à la cour fut suivie d'une décennie d'activité incessante - des années de peinture et de scandales - entrecoupée de périodes de maladie. Les esquisses de Goya démontrent une maîtrise du dessin de premier ordre. En peinture, il est, comme Velàzquez, plus ou moins tributaire de son modèle, mais non pas à la manière détachée de l'expert en nature morte. Si une femme est laide, il fait sienne son indigne laideur ; si elle est séduisante, il met en scène son charme. Il préfère terminer ses portraits en une seule séance de pose et être un tyran pour ses modèles. Comme Velàzquez, il se concentre sur les visages, mais il dessine ses têtes avec astuce, et les construit grâce à des tons de gris transparents. Des formes monstrueuses habitent son univers en noir et blanc : ce sont ses productions les plus profondément réfléchies. Ses figures fantastiques, comme il les appelle, nous remplissent d'un sentiment de joie ignoble, exacerbent nos instincts démoniaques, et nous transportent dans des délires de destruction peu charitables. Son génie atteint des sommets dans ses dessins des horreurs de la guerre. Placée à côtés des oeuvres de Goya, n'importe quelle autre image de guerre fait figure d'étude sentimentale de la cruauté. Il évite les actions éparpillées sur le champ de bataille et se confine dans des scènes de boucherie isolées. Nulle part il n'a obtenu une telle maîtrise de la forme et du mouvement, des gestes aussi dramatiques et des effets d'ombre et de lumière aussi ahurissants. Goya a rénové et innové dans toutes les directions. -
Gustav Klimt (Baumgarten, 1862 Vienne, 1918)
«Faire un autoportrait ne m'intéresse pas. Les sujets de peinture qui m'intéressent ? Les autres et en particulier les femmes » Aucune référence au monde extérieur ne vient contrarier le charme des allégories, portraits, paysages et autres personnages que l'artiste peint. Des couleurs et des motifs d'inspiration orientale (Klimt a été très influencé par le Japon, l'ancienne Egypte et la Ravenne byzantine), un espace bidimentionnel dépourvu de profondeur et une qualité souvent stylisée de l'image, autant d'éléments utilisés par le peintre pour créer une oeuvre séduisante, où le corps de la femme s'expose dans toute sa volupté. A 14 ans, il obtient une bourse d'Etat pour entrer à la Kunstgewerbeschule (l'Ecole viennoise des Arts et Métiers). Très vite, ses talents de peintre et de dessinateur s'affirment. Ses toutes remières oeuvres lui valent un succès inhabituellement précoce. Sa première grande initiative date de 1879 : il crée cette année-là la Künstlerkompagnie (la compagnie des artistes) avec son frère Ernst, et Franz Matsch. A Vienne, la fin du XIXe siècle est une période d'effervescence architecturale. L'empereur François- Joseph décide, en 1857, de détruire les remparts entourant le coeur médiéval de la ville. Le Ring, financé par l'argent du contribuable, est alors construit : de magnifiques résidences y côtoient de superbes parcs. Ces changements profitent à Klimt et à ses associés, leur fournissant de multiples occasions de faire montre de leur talent.
En 1897, Klimt, accompagné de quelques amis proches, quitte la très conservatrice Künstlerhausgenossenschaft (Société coopérative des artistes autrichiens) ; il fonde le mouvement Sécession et en prend la présidence. La reconnaissance est immédiate. Au-dessus du porche d'entrée de l'édifice, conçu par José Maria Olbrich est inscrite la devise du mouvement : «A chaque âge son art, à l'art sa liberté. » A partir de 1897, Klimt passa pratiquement tous ses étés sur l'Attersee, en compagnie de la famille Flge. Durant ces périodes de paix et de tranquillité, il eut l'occasion de peindre de nombreux paysages qui constituent un quart de son oeuvre complète. Klimt exécute des croquis préparatoires à la plus grande partie de ses réalisations. Parfois, il exécute plus de cent études pour un seul tableau. Le caractère exceptionnel de l'oeuvre de Klimt tient peut-être à l'absence de prédécesseurs et de réels disciples. Il admirait Rodin et Whistler sans les copier servilement. En retour, il fut admiré par les peintres viennois de la jeune génération, tels Egon Schiele et Oskar Kokoschka.