La modernité a transformé la nature en objet de domination et a défait les liens émotionnels, spirituels et merveilleux qu'entretenaient avec elle les Occidentaux. Pourtant, les alarmes ne datent pas d'hier. Tout au long de XIXe et XXe siècles, des voix n'ont pas cessé de s'élever, des esprits de se mettre en branle, des pensées de se construire. Ecrivains, théologiens ou philosophes, scientifiques, forestiers, agronomes, ils ont vécu dans des pays différents et ont eu mille raisons de s'intéresser aux organismes vivants et à leurs interactions. Ces figures qui ont porté l'alerte : de Saint François, Rousseau, Thoreau, Kropotkine, Dumont, Singer, Ostrom, Carson, Gorz, Latour... à Greta Thunberg, L'Obs et Les Liens qui Libèrent proposent d'en faire l'histoire.
Reprendre la terre aux machines.
Le temps joue pour nous : les AMAP, la Bio et les circuits courts apparaissent de plus en plus dans les médias comme dans nos assiettes - l'opinion publique est acquise.
L'appel à la responsabilité individuelle, ce « chacun doit faire sa part », est une fable et ne mettra jamais fin au modèle alimentaire industriel et marchand. Celui-ci est une machine à produire artificiellement au moindre coût, une machine à confisquer les savoirs et savoir-faire, à enrichir les industries technologiques, à déshumaniser.
Il est temps d'échapper à notre enfermement dans les niches d'un marché alimentaire réservé aux classes aisées et de reprendre entièrement la terre aux machines. Ce manifeste propose de sérieuses pistes de rupture.
Non, nos grandes entreprises du CAC40 ne sont pas une bénédiction pour la France. Depuis les années 1960, nos « champions nationaux » se sont mués en compétiteurs internationaux soumis à la rigueur de la mondialisation. Les pertes publiques sont immenses, les profits privés considérables. La question de savoir en quoi la bonne santé boursière du CAC40 profite à l'économie réelle se pose plus que jamais. À travers les cas de plusieurs grands groupes français comme Total, LVMH ou Vinci, Attac et l'Observatoire des multinationales propose de faire le point sur cette évolution et nous offre des pistes pour dompter ces géants.
Au moment où la convention citoyenne sur la fin de vie rend ses conclusions et que le Parlement va devoir se prononcer sur une nouvelle loi, il a paru essentiel à La Croix que ce débat qui s'est installé progressivement dans ses colonnes bénéficie au plus grand nombre. Douze contributions qui permettent de saisir l'importance et la complexité de ces sujets, et de se plonger dans toutes les nuances d'un questionnement redoutable, car il touche au plus intime de chacun de nous, mais aussi à ce qui fait le bien commun de notre société.
Soigner :
Je croyais que faciliter le passage de la vie à la mort était un progrès - Alexis Jenni Ecouter les patients en demande d'euthanasie - Corinne Vaysse van Oost Certains patients en viennent à culpabiliser de vivre - Alexis Burnod La dernière fois que je te vois - Jacques Testart Libérer :
Dignité ou liberté, une grande division qui vacille - Philippe Portier La liberté ne consiste pas uniquement à vivre d'après ses intérêts personnels - Agata Zielinski Dans les sociétés techniciennes, chaque problème doit recevoir une solution technique - Patrick Chastenet Qu'attendons-nous de la loi ? - Olivier Abel Croire :
Les impensés théologiques d'un débat - Frédéric Rognon Dans la tradition juive, la mort ne fait pas l'objet d'un culte - Pauline Bebe Vivre la fraternité en fin de vie - Jean-Philippe Pierron La mort n'est pas rien pour nous - Laurence Devillairs Coordination éditoriale du pôle débat A VIF de La Croix : Isabelle de Gaulmyn et Théo Moy
Au programme de ce nouveau numéro : Dossier principal : Comme l'avait vu l'anthropologue David Le Breton dès la fin des années 1990, nous avons tendance à fuir notre enveloppe corporelle naturelle, encombrante et frustrante, mais moins en l'augmentant (modèle cyborg) qu'en l'abandonnant sans forcément en avoir conscience (modèle avatar). Finira-t-on comme dans le film Ready Player One, le casque de VR vissé sur la tête pour fuir une réalité trop déprimante (guerre, réchauffement, etc.) ? Deuxième dossier : Réchauffement climatique : + 3°C, comment s'adapter ? Et en complément, un grand entretien avec Antoine Bello, un reportage sur les mennonites au Belize, une enquête sur l'espéranto comme langue universelle, etc.
Cet ouvrage, rédigé par un collectif d'économistes, offre des outils d'analyse aux enseignants, aux chercheurs, aux étudiants et aux citoyens engagés pour prendre conscience des obstacles systémiques à la Grande Transition. Après une analyse de ces freins, il propose des solutions dans le champ économique et financier pour déverrouiller la situation.
Sous la direction de Cécile Cuny, Alexa Färber, Anne Jarrigeon.
Contributions : Florine Ballif, Philippe Bazin, Sylvaine Conord, Éliane de Latour, Sophie Greiller, Lucinda Groueff, Arlette Hérat, Christian Lallier, Yuca Meubrink, Nadja Monnet, Vivianne Perelmuter, Aurélie Pétrel, Sonja Preissing, Maude Reitz, Bernard Renoux, Lourdes Segade, Hortense Soichet, Lina Tegtmeyer, Christiane Vollaire.
Une conviction fonde ce livre : images, discours et pratiques lient les arts visuels aux sciences humaines et sociales dans le champ des études urbaines. Cette proximité n'est pas seulement métaphorique mais repose sur des affinités théoriques et concrètes expérimentées notamment lors de collaborations entre artistes, chercheuses et chercheurs.
Malgré une histoire déjà ancienne et la bonne réception critique qu'elles suscitent, les collaborations entre arts et sciences humaines et sociales n'en continuent pas moins de poser problème. Nombre de personnes impliquées dans la création et dans la recherche revendiquent une double appartenance à l'art et à la science et l'idée d'une « pensée par l'image ». L'injonction courante faite par leurs pairs de séparer des domaines d'activité, pourtant articulés dans la pratique, renforce la difficulté de leur positionnement à l'intersection de disciplines dont ils et elles bousculent les frontières.
Fidèle à une tradition ethnographique, ce livre analyse le fonctionnement même des collaborations, leurs pratiques, leurs temporalités, leurs arrangements matériels, leurs objets, leurs techniques, leurs références et leurs catégories. Les oeuvres en commun conduisent à inventer des formes et à envisager de nouvelles esthétiques dans le processus de travail comme dans ses restitutions. Ce livre réunit des artistes, des chercheuses et chercheurs de différentes générations. En les invitant à ouvrir la boîte noire de leurs collaborations, nous proposons d'explorer les promesses qui les lient lorsqu'elles ou ils travaillent ensemble.
La perception de l'arc-en-ciel est-elle universellement DE L'ANTHROPOLOGIE partagée ou propre à chaque culture ? Depuis les travaux fondateurs de Newton, la tradition occidentale considère l'arc-en-ciel comme un composé de sept couleurs (rouge, orange, jaune, vert, bleu, violet, indigo) issu de la décomposition prismatique et continue de la lumière. Pourtant, dès 1810, Goethe, avec sa Théorie des couleurs, vient critiquer ce modèle, pour prendre en compte la subjectivité du regard. Dans son sillage, les Romantiques accusent Newton d'avoir « détruit la poésie de l'arc-en-ciel, en le réduisant aux couleurs prismatiques ».
Se défaire d'une théorie dominante afin de considérer d'autres types d'expériences et de perceptions : tel est l'objectif de cet ouvrage qui invite à découvrir une variété d'arcs-en-ciel extra-européens, de l'Antiquité à nos jours. L'enquête révèle que, dès lors que l'on s'écarte des sociétés européennes des derniers siècles, les liens entre arc-en-ciel et couleurs s'établissent selon des modalités différentes : nombre d'arcs-en-ciel sont trichromes, monochromes, voire incolores. En Égypte, en Mésopotamie, en Grèce ancienne, en Éthiopie ou en Mélanésie, les couleurs de l'arc-en-ciel se déclinent ainsi selon des configurations bien éloignées du modèle newtonien. Ces dernières nous renseignent sur la façon dont chaque société envisage le chromatisme.
Quelles sont les conditions nécessaires pour colorer un arc-en-ciel ? Quelles représentations culturelles entourent l'apparition de ce phénomène météorologique ? Quels défis les arcs-en-ciel posent-ils pour la mise en images ? Voici les principales questions auxquelles ce livre se propose de répondre.
Sous la direction de Arnaud Dubois, Jean-Baptiste Eczet, Adeline Grand-Clément et Charlotte Ribeyrol.
Cette anthologie propose une sélection de productions théoriques majeures dans l'histoire déjà longue de la pensée anticoloniale, puis postcoloniale et mondiale. Il s'agit d'une restitution originale des idées qui ont été développées, débattues, parfois récusées dans diverses langues (allemand, anglais, espagnol, français, italien, portugais). Grâce à soixante-dix textes de penseurs, allant des plus notoires (Fanon, Goethe, Gramsci, Ortiz, Spivak) aux moins connus mais non moins importants, cet ouvrage offre un panorama inédit de l'histoire de ces débats. Toutes les traductions nécessaires sont fournies pour offrir un ensemble de textes à la disposition des chercheurs de langue française. En prévoyant également son usage comme manuel pour des étudiants
Catastrophes, dérèglement climatique, relation au vivant... Quel rapport entretiennent les Japonais à la Nature ? Comment un archipel en proie aux catastrophes gère son paysage ? Pourquoi un pays au fond culturel animiste, qui conçoit la nature comme plus grande que l'homme et considère que tout objet possède une âme, a entrepris dès les années 1960 un grand chantier de destructions de son environnement ? Un dossier inédit de 50 pages qui pose la question sans détour : les Japonais aiment-ils la nature ?
« Il semble que la littérature peut être le greffier de la crise, en faire l'inventaire aussi bien que la radiographie, mais qu'elle doit craindre de se perdre dès lors qu'elle vise la résolution de la crise. » Cette phrase de Nicolas Mathieu résume ce livre qui tend un micro souvent décalé aux auteurs et autrices. Et il ajoute : « En espérant finalement que chaque crise soit une occasion pour la littérature, et que la littérature soit cette crise où nous sommes inlassablement refondus. »
De tout temps, l'idée de l'évolution de l'homme n'a cessé d'intriguer les scientifiques du monde entier. Homo sapiens, Homo erectus, Neandertal, Denisova ou Cro-Magnon sont loin d'avoir livré tous leurs secrets. Qui sont les ancêtres de l'homme ? L'homme continue-t-il d'évoluer ? Peut-on présager ce que sera le cerveau humain de demain ? L'Atlas des origines de l'homme est un voyage à travers l'histoire pour comprendre qui nous sommes, d'où nous venons et où nous allons.
Qui est Bob ? Personnage énigmatique saisi par les autres dans un jeu de portraits qui jamais ne le cernent ; figure mythique d'un village perdu dans le désert haut-marnais ; connu à la maison de la Radio de Paris, recevant des cartes postales d'Amérique Latine, de Madagascar avec pour unique adresse Bob, 52110. Un mystère qui persiste n'a point besoin d'être élucidé : avec ses horloges comtoise, Bob continuera d'étonner les autres bien plus que les pyramides égyptiennes avec leurs cadrans solaires.
Le Séminaire de recherche corso-sarde (pluridisciplinaire : anthropologie, archéologie, histoire, littérature) qui a eu lieu en novembre 2017 à l'Université de Corse, proposait la thématique suivante : « Le Feu de l'Antiquité à nos jours en Méditerranée, entre savoir-faire et sacralité ». Cette publication a permis de réunir l'ensemble des contributions de ces journées d'étude.
Cette année, c'était donc la thématique du feu dans les deux îles jumelles et en Méditerranée, qui était abordée lors de cette rencontre. Savoir-faire primordial, le feu dont la maîtrise est attestée dès l'aube de l'humanité, est à l'origine de nombreuses constructions mythologiques, et donne lieu à des rituels et croyances spécifiques. De nombreux chercheurs lui assignent un rôle de premier plan à la fois culturel et social dans la cohésion d'un groupe humain. Le paléoanthropologue Robert Ardrey liait déjà l'invention du feu à la chasse et au langage.
La maîtrise du feu a permis la cuisson des aliments, le contrôle de la transformation de la matière, tout comme l'alchimiste contrôlait la transmutation des métaux. A travers ces espaces insulaires où l'on a noté une métallurgie très précoce, il s'agissait lors de ce séminaire de développer des analyses de recherche communes. Feu céleste et souterrain, feu destructeur, infernal, lumière sacrée, feu préservateur ou feu purificateur caractérisant les rites de passage, la thématique était large des techniques aux rites de mort et renaissance.
Comment les normes dictées par l'État influencent les citoyens d'Afrique subsaharienne, et comment ces derniers s'y confrontent au quotidien ? Les contributions ici réunies examinent cette problématique dans le champ des médias, du foncier, du développement, de la santé et de l'environnement.
Qu'est censé - par exemple - faire un agriculteur de la forêt camerounaise, lorsque l'État lui ordonne de vivre selon des règles étrangères à celles construites tout au long de l'histoire ? Une question parmi d'autres qui montre combien la mise en oeuvre de politiques imaginées par un état central (avec souvent l'appui du FMI et la banque mondiale) peut-être à la fois très compliquée mais aussi inefficiente en raison d'une réalité du terrain souvent totalement ignorée lors de la prise de décisions.
Le présent volume rassemble dix-sept contributions issues de la XXIe édition des Rencontres Architecture Musique Écologie (RAME) qui ont eu lieu en août 2018 au Châble (commune de Bagnes, Valais-Suisse). Le thème choisi pour cette édition, Silences !, est représentatif de l'orientation donnée aux Rencontres depuis leur création en 1998, associant intimement musique, architecture et préoccupation pour la qualité de l'environnement. On peut situer l'ensemble des textes réunis ici dans la postérité de la conception cagienne selon laquelle le silence n'est pas synonyme de vide ou d'absence. En effet le silence dont il y est question s'avère être toujours habité. Aussi, à son tour, il habite nos environnements et finalement il nous habite. Le mot silence désigne dès lors une présence multiforme et infiniment modulable. Cette présence - parfois occultée par une certaine paresse de l'écoute - appelle une attitude à la fois créatrice et responsable.
Direction : Pierre Mariétan et Mihu Iliescu.
In this book a group of 9 Elders from Loacan share their life stories to Jazil Tamang, Esther Pistola and Gliseria Magapin who interviewed them between 2012 and 2016. The book is the first volume of a series devoted to Ibaloy culture and traditions. It is available in Nabaloy and in English.
In this book a group of 9 Elders from Loacan share their life stories to Jazil Tamang, Esther Pistola and Gliseria Magapin who interviewed them between 2012 and 2016. The book is the first volume of a series devoted to Ibaloy culture and traditions. It is available in Nabaloy and in English.
This publication is the volume 2 of a series dealing with the culture and traditions of the Ibaloy of Upper Loacan (Itogon, Benguet, Philippines). It is available in Nabaloy and in English. Elders share their stories to a group of youngsters who ask them questions on a variety of topics such as rituals, prohibitions and spirits. The book provides the verbatim accounts of these conversations recorded during a workshop that took place at the Senior-Citizen hall in 2017.
Perspectives ouest-africaines sur les politiques migratoires et sécuritaires européennes / West African engagements with the EU migration-development-security nexus
Un dossier d'actualité brûlant : les éoliennes, vraie ou fausse solution ? Avec des articles clefs sur la question du paysage, la crise climatique, l'accident nucléaire, le choc que constitue l'implantation d'éoliennes terrestres chez les zapotèques au Mexique, la limite maximale du nombre d'éoliennes terrestres a-t-elle été atteinte en France ? Le dossier se conclut par un article sur la question clef de toute politique énergétique : la sobriété.