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Lucien Rebatet
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Michel est un garçon de vingt ans, ancien élève des Pères, ardent, intelligent et pauvre, qui débarque à Paris dans les années vingt pour y terminer ses études. Il découvre Paris : musique, peinture, théâtre, littérature, et le plaisir. Il y a de quoi l'enivrer quand intervient un événement qui le fait changer de direction. Son ami Régis, demeuré à Lyon, lui apprend qu'il veut devenir prêtre, et même jésuite, et en même temps qu'il aime une jeune fille nommée Anne-Marie. Quand Régis entrera au Séminaire, Anne-Marie commencera son noviciat dans un ordre féminin. L'évocation de l'amour mystique et pur, mais brûlant, qui les unit, bouleverse si bien Michel qu'il tombe à son tour amoureux d'Anne-Marie sitôt qu'il la rencontre. Le seul moyen de rejoindre Anne-Marie lui paraît être de rejoindre à la fois Régis et Anne-Marie dans leur aventure spirituelle. Michel essaie donc de se convertir mais vainement. Il n'ose pourtant avouer la vérité - et son amour - à Anne-Marie que le jour où Régis et Anne-Marie se séparent. La soumission de Régis à un ordre purement extérieur paraît à Anne-Marie une trahison. Elle se rejette vers Michel, et se laisse finalement enlever par lui. Mais Michel est un être à qui la terre suffit, Anne-Marie une de ces créatures qui sont perdues lorsqu'elles ont perdu leur Dieu. Après un étonnant voyage en Italie et en Turquie, où des lettres de Régis disputent Anne-Marie pourtant amoureuse à l'amour de Michel, tout semble sur le point de s'arranger. Les familles sont prêtes à marier les jeunes gens. Mais Anne-Marie refuse et rompt avec Michel. Elle ne retrouvera pas la foi ; cependant elle en garde la nostalgie, et la marque profonde. Elle dit elle-même que le christianisme est «une drogue», mais qu'elle en a pris «une trop forte dose» et qu'«elle ne s'en remettra jamais». Régis et son Dieu triomphent, mais sur les ruines de tout bonheur humain.
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Le dossier Rebatet ; les décombres ; l'inédit de Clairvaux
Lucien Rebatet
- Bouquins
- 2 Octobre 2015
- 9782221133057
Lucien Rebatet est l'auteur d'un livre maudit qui fut le best-seller de l'Occupation, Les Décombres : six cents pages de violence et de colère, où il s'en prend à tous ceux qu'il tient pour responsables de la décomposition du pays.
Rebatet fut un antisémite et un anticommuniste parmi les plus virulents. Mais il fut aussi antiparlementaire, antibourgeois, anticatholique. Bref, un intellectuel fasciste typique, qui partagea les rages et les phobies de toute une génération d'écrivains, sur laquelle ce Dossier fournit un document historique édifiant.
Le texte des Décombres est ici livré au public dans son intégralité pour la première fois depuis 1942, accompagné d'un important appareil critique qui permet de le lire en connaissance de cause . L'autre intérêt de cette édition est un inédit de Rebatet qui constitue la suite des Décombres. Écrit en prison, à Clairvaux, ce récit des illusions perdues et des haines intactes nous plonge dans l'univers halluciné des partisans les plus acharnés de la collaboration.
Peu courageux devant la justice qui le condamna à mort avant qu'on ne le graciât, sous la pression, entre autres, de Camus ou encore de Mauriac - qu'il avait injurié -, Rebatet n'est jamais sorti de son statut de paria. Il échoua à se faire reconnaître comme le grand écrivain qu'il aspirait à devenir. Mais l'ensemble de son oeuvre - dont Une histoire de la musique, qui figure déjà au catalogue Bouquins -, jusqu'à ses écrits les plus ignobles, témoigne d'une qualité d'écriture qui fut saluée, y compris par certains de ses adversaires les plus résolus.
Fallait-il s'interdire de republier ses textes les plus sulfureux ? On peut croire que les rééditer ou les révéler, avec les éclaircissements indispensables, contribuera à les démythifier, tout en rappelant que le talent n'est pas incompatible avec la faute morale, voire le crime pénal.
Pascal Ory -
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" Vines, lui dit Fauré, vous savez que j'ai eu dans ma classe Ravel, Schmitt, Enesco, et pas mal d'autres assez bons.
Eh bien, je pense que j'ai raté le plus grand musicien français des cinquante prochaines années : sans doute ce gamin en costume bleu que vous avez croisé dans le couloir ".
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L'homme incarcéré à Fresnes après la Libération pour intelligence avec l'ennemi n'est plus l'auteur adulé des Décombres. En pleine déroute, Rebatet, polémiste antiparlementaire, antibourgeois et antisémite qu'il était depuis 1935, n'aspire plus qu'au roman. En prison, il lit beaucoup et écrit à son confident épistolaire Roland Cailleux, qui l'incite à terminer Les deux étendards. Ce roman cristallise tout l'enjeu de la correspondance ; son aboutissement occulte très vite toute autre préoccupation. Et l'incertitude sur le temps qui lui reste à vivre en prison, si elle le stimule jusqu'à sa condamnation à mort, puis jusqu'à sa grâce, devient intolérable dès qu'il se sait sauvé.
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François Mitterrand divisait le monde entre « ceux qui avaient lu Les Deux Étendards et ceux qui ne l'avaient pas lu ». Le roman de Lucien Rebatet (1903-1972) est pourtant un ouvrage tabou depuis sa parution en 1952 chez Gallimard. Et malgré ses 20 000 exemplaires écoulés, il demeure selon Georges Steiner « l'un des chefs d'oeuvre secrets de la littérature moderne ». Les Deux Étendards n'aborde pourtant pas la politique mais l'amour, la religion et l'art. Son intrigue a pour protagonistes trois jeunes gens : Michel, le double de l'auteur qui dans les années vingt rejette son éducation cléricale et monte à Paris pour se consacrer à l'art et à la séduction ; Régis, son ami d'enfance qui habite Lyon où il étudie pour intégrer la Compagnie de Jésus, et Anne-Marie, lycéenne pure et mystique qui vit une relation, telle Héloïse, avec ledit Régis Ce qu'il en advient constitue le noeud et le génie d'un roman qui éclaire subtilement le sort de notre condition humaine. Étude sur la composition des Deux Étendards, rédigé à Clairvaux derrière les barreaux, entre 1950 et 1951, est un document inédit, unique et fascinant qui lève le voile sur le processus intime de la création romanesque à travers l'histoire d'une oeuvre et de sa gestation. C'est le roman d'un roman, qui se lit comme un roman.
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Je suis partout (1932-1944), anthologie
Robert Brasillach, Lucien Rebatet, Pierre-antoine Cousteau
- Auda Isarn
- 15 Mars 2012
- 9782917295359
Anthologie de près de 700 pages des meilleurs articles (politiques, culturels) de l'hebdomadaire Je Suis Partout, couvrant toute l'histoire du journal (de 1932 à 1944). Retrouvez Robert Brasillach, Lucien Rebatet, Pierre-Antoine Cousteau, Céline, Henry de Montherlant, Jacques Perret, Thierry Maulnier, Lucien Combelle, Jean Azéma et bien d'autres signatures prestigieuses. Avec, cerise sur le cake, une cinquantaine de dessins (notamment du génial Ralph Soupault). Futur collector de textes totalement introuvables aujourd'hui ! (préface de Philippe d'Hugues).
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Cette Histoire s'adresse à tous ceux qui voient dans la musique autre chose qu'un fond sonore et ne se contentent pas de ce que l'on appelle la musique d'ameublement. Elle s'adresse aussi aux simples amateurs de lecture. C'est l'oeuvre d'un écrivain comme on en voit peu.
Quand on a entre les mains un livre de ce genre, on peut difficilement résister au plaisir de l'ouvrir dans tous les sens pour voir que l'auteur dit de celui-ci ou de celui-là. Ce n'est pas du tout comme cela qu'il faut lire Une histoire de la musique.
Ce vaste et foisonnant récit n'a rien d'un catalogue, ni même d'une galerie de portraits... Aussi ce livre est-il d'un bout à l'autre le livre du mouvement. On y suit la marche constante de la musique, on y refait ses conquêtes, depuis les flûtes aurignaciennes, 60 000 ans avant Jésus-Christ, jusqu'à Boulez et Xenakis. Sous peine de n'y pas saisir grand-chose, il faut le prendre au départ et suivre son merveilleux courant.
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Dialogue de bagnards entre deux grands maudits de la littérature.
Lucien Rebatet
Pierre-Antoine Cousteau