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akli tadjer
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Jeune berger des montagnes kabyles, Adam a 20 ans et des rêves plein la tête. Il y a sa belle Zina. Et puis il y a La Clef, cette maison qu'il leur construit. Alors quand la guerre éclate, là-bas, en France, le jeune Algérien dit non. Tomber au champ de leur honneur, y laisser un membre, comme son père en 1914 ? Pour le compte de qui, pour l'honneur de quoi ? Mais la Guerre a ses façons de moissonner ses enfants. Arraché à sa terre, à son amour, Adam va connaître l'horreur du front, les rigueurs de l'exil, puis les camps de travail pour soldats coloniaux... Guidé par ses rêves de liberté, retrouvera-t-il son Algérie natale et sa Zina bien-aimée ?
Cet ouvrage a été finaliste du Prix Maison de la Presse et a reçu le Grand Prix du Roman Métis.
Egalement sélectionné dans la catégorie littérature française du Grand Prix des Lecteurs Pocket 2022. -
Entre le Paris de l'après-guerre et une Algérie qui rêve d'indépendance, le parcours d'Adam, jeune homme mû par une inextinguible soif de justice et de liberté.
Paris, 1947. Pour Adam, Bousoulem, sa ville natale, est bien loin à présent. Ce jeune Kabyle vit en France depuis trois ans ; dans " son " pays, celui qui l'a enrôlé de force pour faire la guerre contre les Allemands. Adam a survécu à la guerre, aux camps de prisonniers, à l'Occupation, et pense maintenant à demain. Demain, pour lui, c'est être libre comme un Français et être maître de son destin. Avec ses compatriotes, ils discutent, dans les cafés arabes de la rue Mouffetard, de l'indépendance de l'Algérie qu'ils auront à bâtir. Adam, idéaliste et fougueux, est leur chef de file. Demain, c'est aussi Elvire. Ils se connaissaient " avant " et se retrouvent. Deux solitudes qui s'accordent, et un amour fort enraciné à la fois dans un passé commun et dans une volonté de remplir leurs vies des souvenirs à venir...
Cet ouvrage a reçu le Prix Villeneuve Se Livre -
La guerre d'Algérie à travers le regard d'un jeune avocat contraint de défendre l'" ennemi ".
Algérie. Mars 1962. Malgré le cessez-le-feu décrété par de Gaulle, les affrontements entre tenants de l'Algérie française et indépendantistes du FLN se poursuivent. La panique est générale ; la suspicion, omniprésente.
Adam El Hachemi Aït Amar, jeune avocat, rêve de mettre ses compétences au service de l'Algérie libre, mais lorsqu'on lui confie la défense d'Émilienne Postorino, activiste en faveur de l'Algérie française, il se trouve confronté à une situation délicate : défendre l'ennemi et tout ce contre quoi il s'est engagé.
Sous la plume éminemment romanesque d'Akli Tadjer, c'est toute la complexité d'une époque et d'un pays en plein chaos, mais aussi de la psyché humaine, qui prend vie.
De ruines et de gloire est un roman puissant, aux résonances très contemporaines. -
Paris, mars 1962. En cette fin de guerre d'Algérie, Omar, dix ans, porteur de cartable du FLN, fait la collecte auprès des militants du réseau Turbigo. Tout est clair dans sa tête, jusqu'au jour où " l'ennemi ", Raphaël - même âge, rapatrié d'Algérie - débarque sur son palier. C'est la guerre à la récré, dans la rue, dans l'immeuble.
Mais le monde des enfants n'est pas celui des adultes. Tout ce qui devait les séparer finit par les réunir, comme deux faces d'une même médaille.
Roman grave, tendre et cocasse sur la guerre, l'amitié, l'enfance, Le porteur de cartable raconte comme jamais les déchirures de notre proche passé pour mieux célébrer un présent réconcilié.
Cet ouvrage a reçu le prix Maghreb-Méditerranée-Afrique -
En cet été 1964, Mohamed, douze ans à peine, est envoyé pour une dizaine de jours chez des cousins qu'il ne connaît pas. Dès son arrivée, sa tante décide de le rebaptiser Alphonse. Mais comment ce simple changement de prénom pourrait-il suffire à effacer les différences trop criantes entre lui, le petit Arabe de Paris, et cette modeste famille ouvrière du Nord ? Pris entre les deux soupirants de sa cousine - Édouard, le blouson noir, et Théo, le juif polonais - et amoureux d'Annabelle, la soeur d'Édouard, Mohamed va bouleverser l'existence tranquille du petit village en devenant le catalyseur des querelles adolescentes.
Quarante ans plus tard, le moment est peut-être venu de solder enfin le passé...
" Un texte tendre, émouvant et drôle. " LiRE
" Alphonse est un roman plein de trouvailles, de réflexions inattendues, de situations rocambolesques. Une petite merveille. " Le Canard enchaîné -
Akli Tadjer Qui n'est pas raciste, ici ?
C'est la première question qui m'est venue lorsque j'ai rencontré les élèves d'un lycée de province qui avaient refusé de lire Le Porteur de cartable, dont le héros s'appelle Messaoud.
Qu'est-ce qui a poussé ces jeunes de la France silencieuse à se montrer soudain si hostiles, si haineux, si racistes au fond ?
Ce livre est ma réponse, car mon combat contre ce mal ne connaît pas de répit. Nous avons tous en nous la capacité de haïr les autres mais nous avons aussi celle d'aller vers eux.
Moi, j'ai choisi mon chemin.
Outre Le Porteur de cartable, Akli Tadjer est également l'auteur d'Alphonse, de Il était une fois... peut-être pas et, plus récemment, de La vérité attendra l'aurore. -
Professeur de tango dans un petit cours parisien, Suzanne croule sous le poids d'un lourd héritage. Car sur la piste de sa vie plane toujours l'ombre de sa mère - la plus grande, la plus flamboyante tanguera de l'histoire. Une reine disparue dans les flammes, la laissant orpheline très jeune et rongée par le doute. Qui était son père ? Comment se libérer de ses fantômes pour danser le tango avec le même feu que celui de sa mère ? Et, si le tango se danse à deux, se pourrait-il qu'un jeune voyou aux yeux jaunes, rencontré par hasard, soit le partenaire qu'elle attend ?
Cet ouvrage a reçu le Prix Nice Baie des Anges.
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Adèle Reverdy est directrice des pompes funèbres du même nom, entreprise dont elle a hérité à la mort de ses parents. Un sacerdoce qui frise parfois le handicap amoureux, il faut l'avouer. Car quand on se trouve déjà moche, un teint de bougie, l'air austère et qu'on se considère au mieux comme le lot de consolation des tocards éconduits, annoncer en plus qu'on est croque-mort refroidit bien des prétendants. C'est sans doute pour cela qu'Adèle n'a jamais eu de vraie histoire d'amour. Jusqu'à ce soir de fête, celle de ses 30 ans, et l'apparition de Léo, ancien trapéziste de cirque devenu aveugle et désormais masseur. L'électricité qui les traverse et le coup de foudre retentissant qui les secoue pourraient bien signer un nouveau départ, au-delà des apparences.
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Neuf mois que Myriam s'est installée à Toulon. Le bout du monde pour Mohamed qui a vu s'éloigner sa raison de vivre, son soleil. Et voilà qu'elle va revenir avec un gus ! « Prépare-toi papa, je te le présente dimanche ». Et Myriam au bras d'un type aux cheveux jaunes dans un costume beige, un français de souche blanc comme une porcelaine d'évier, peu perméable aux effusions orientales : Gaston ! Alors Mohamed a beau se répéter que c'est dans l'ordre des choses, il a tout de même bien du mal à se faire à l'idée. D'autant que Myriam ne tarde pas à lui demander d'héberger le gaulois qui compte s'établir à Paris. Juste le temps qu'il trouve quelque chose le rassure-t-elle avant repartir à ses études, le laissant en tête à tête avec le fâcheux. Fini le temps des contes !
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J'ai eu le tournis et des palpitations de coeur parce que La petite fille en robe jaune m'est apparue. Elle jouait à la marelle sur le parvis de la Grande Poste d'Alger. J'ai crié son nom, elle s'est retournée, m'a fait coucou de la main, puis elle a sauté à cloche-pied une, deux, trois cases avant de disparaître dans celle du paradis.Murée dans son silence, Fatima revisite son passé, ses secrets, ses histoires d'amour bâclées, faites de violence et de trahisons. Et, tout au bout de sa mémoire, tel un soleil ressuscité, surgit un petit enfant.
Auprès d'elle, à Paris, son fils Saïd n'a toujours pas compris pourquoi sa mère n'a jamais su lui dire qu'elle l'aime.La meilleure façon de s'aimer est l'oeuvre la plus personnelle d'Akli Tadjer, unique dans sa façon de marier humour et tendresse. Il est également l'auteur du Porteur de cartable et de Il était une fois... peut-être pas, tous deux adaptés à la télévision. -
C'est dans le Gaîté-Palace, un cinéma de banlieue laissé à l'abandon, que Mohamed, ébéniste au passage du Grand-Cerf, revisite sa vie, celle de ses parents et, surtout celle de son jeune frère, Lyes.
Ses souvenirs se figent puis se glacent d'effroi lorsqu'Aïcha, la mère, décide de fêter les vingt ans de Lyes dans son village natal en Algérie, pendant les années barbares. Lyes ne fêtera jamais ses vingt ans. Le jour de son anniversaire, Mohamed et Lyes tombent dans un piège tendu par les Combattants de l'Islam. Et c'est le monde qui bascule. Mohamed réussit à s'enfuir, laissant son frère aux mains des terroristes. Il ne s'est jamais remis de cette disparition.
Vingt-cinq ans plus tard, Mohamed reçoit sur son compte Facebook un étrange message de Houria, une jeune femme, qui habite Alger... -
Bel-Avenir Bel-Avenir ? Une cité HLM en lisière de nulle part. Qui vivaient là ? Une flopée de Noirs, d'Arabes dont Omar Boulawane et Godasse, le seul Blanc de ces barres de béton brut. Omar et Godasse, une belle paire d'amis qui se sont perdus de vue lorsqu'on a rasé leur Bel-Avenir. Devenus de vieux trentenaires, ils font le point. Godasse est resté un beau gosse qui vend ses charmes à de grandes bourgeoises finissantes. Omar, le narrateur, vient d'être engagé dans un journal sur des critères qui n'ont rien à voir avec ses talents et qu'on qualifie désormais de «discrimination positive». Aïe ! C'est là que tout dérape. Pour une fois que sa tête de métèque l'aide à décrocher du boulot... Bel-Avenir est un roman trépidant, cruel, drôle, où l'on se coltine sans retenue à son sort, où l'on croit toujours aux miracles de demain. Bel-Avenir est aussi un roman d'amour. Omar tombe fou amoureux d'Angélina, petite fleur du Burkina. Mais surtout, Bel-Avenir est un conte de fées social qui pourrait commencer par : «Il était une fois Omar Boulawane...»
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Alors que je gravissais la petite route sinueuse menant au bout du village, Mohand, le vieil épicier sortit de son échoppe pour m'embrasser et me souhaiter courage et patience.
Puis ce fut Rachid qui sortit du café pour m'embrasser et me souhaiter courage et patience.
Pour finir, une ribambelle de gamins m'accompagna en silence jusqu'à la maison, perchée là-haut, sur la montagne.
Mon père reposait sur le sol en béton brut. Dans son linceul blanc, les mains jointes, la moustache soigneusement lissée, il était plus beau que tous les vivants, Vava Ali.
Comment guérir de la mort de son père enterré là-bas en Kabylie alors que la pluie pourrit l'été, que seuls les parasites hantent Paris et qu'il faut gagner sa vie comme nègre d'un minable truand oe Comment guérir d'être un bon fils oe Omar, le héros de cette chronique tourbillonnante, n'a pas fini de se poser la question.
Avec Courage et patience, Akli Tadjer a réussi un petit chef-d'oeuvre d'humour et d'humanité.
Akli Tadjer est scénariste. Il signe avec Courage et patience son deuxième roman.
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" Tu préfères les cow-boys ou les Indiens ? demande le bonhomme.
- Les cow-boys, bien sûr. Clint Eastwood il est formidable dans L'Homme des hautes plaines. - Qui c'est, Clint Eastwood ? - Un homme. Un vrai. The cow-boy. - Comme toi, Omar. - Non. Moi, dans un western je serais à tous les coups un Indien. Un Sioux, un Apache, encore un de ces basanés. Je crois qu'ils ont raison les cons quand ils disent qu'on n'échappe pas à son destin. - C'est si nul que ça, d'être indien ? - Au cinéma, ta carrière c'est deux, trois plans, bang ! bang ! et tu dégages.
Dans la vraie vie, c'est un peu pareil, deux trois plans... bang ! bang ! à dégager le basané. Il sourit, me cligne de l'oeil. - Je peux être indien avec toi ? - Je crois que tu l'es déjà un peu, mon bonhomme. "
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