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david leavitt
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En 1969, dans la petite ville universitaire de Wellspring, la famille Wright s'apprête à fêter Thanksgiving. À cette occasion, Nancy, femme au foyer, et Ernest, professeur de psychologie, partagent traditionnellement leur repas avec quelques invités. Cette année est particulière puisque Nancy doit recevoir la visite d'Anne, une vieille amie, accompagnée de son nouveau mari, l'écrivain Jonah Boyd. Ce soir-là, le romancier lit quelques pages de l'oeuvre qui doit définitivement asseoir sa réputation en tant qu'auteur. Son travail est accueilli avec enthousiasme par l'assemblée. Mais, le lendemain, le précieux manuscrit disparaît, anéantissant tous les espoirs de Jonah et bouleversant le destin des convives.
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«Il y avait une chose que je n'avais pas expliquée à Ben - et que je ne pourrais jamais lui expliquer-, c'est que ces dissertations, prises dans leur ensemble, constituaient la plus belle oeuvre de ma vie. Et c'était précisément parce qu'elles avaient été écrites en échange de plaisirs.» A la suite d'un procès intenté contre son dernier roman, Dave, écrivain homosexuel, installé quelque temps à Los Angeles, conclut avec de jeunes étudiants un pacte pour le moins audacieux...
Lizzie et Nathan, deux vieux amis qui s'étaient perdus de vue, se retrouvent en Toscane. D'effusions déplacées en sourires gênés, chacun peine à refermer les blessures d'un passé commun qu'ils croyaient enfoui...
Jerry, scénariste new-yorkais, s'implique dans une association de lutte contre le sida après la mort d'un ami. Au-delà de la peur, il rencontre en Phil le désir et l'amour...
A travers ces trois nouvelles, David Leavitt explore avec minutie et pertinence les thèmes de la fuite, de l'exil et de l'accomplissement.
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«- Ce qui m'effraie le plus, dit Neil à Wayne, c'est de penser que l'on peut briser la vie de quelqu'un sans s'en rendre compte. Ou simplement la changer. Je déteste l'idée d'un tel pouvoir. Je ferais une mère épouvantable.» Tout au long de ces nouvelles, David Leavitt promène un regard ironique et affectueux sur des personnages que la vie et le jeu social ont rendus prématurément fragiles : Danny, dont le père révèle son homosexualité à quarante ans ; Neil, qui présente son amant à sa mère ; ou encore Anna, qui gère son cancer et sa vie de famille avec une étrange dignité...
La cellule familiale est ici disséquée avec lucidité, sans aucune compassion, mais avec une infinie tendresse.
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Quand Philip, un jeune New-Yorkais qui a décidé de vivre ouvertement son homosexualité, révèle enfin son secret à ses parents, il n'imagine pas toutes les conséquences de son aveu.
Rose et Owen sont d'autant plus bouleversés que cet aveu survient au moment où ils doivent affronter une grave crise. Locataires menacés d'expulsion, ils vivent une remise en cause, tant morale que matérielle, de leur existence tout entière. Existence qui recèle des zones d'ombre : le père de Philip lutte lui-même depuis des années contre ses propres tendances homosexuelles. La déclaration intempestive du fils chamboulera cet équilibre précaire.
Leavitt, sismographe des cataclysmes ordinaires, se plaît à entrer en scène à ce moment critique. Il guette la cellule familiale sur le point d'imploser, il sonde la vérité fragile. Moralité : peut-on se comprendre, doit-on tout se dire ? La fable de l'enfant-grue esquisse une réponse.