Filtrer
gilles durieux
-
Sa beauté était parfaite et Villain son véritable patronyme. Champion toutes catégories du charme masculin à l'écran, Jean Marais a assis sa réputation d'acteur en disparaissant derrière l'hideux et terrifiant masque de la Bête dans le film de Jean Cocteau, son mentor, amant et ami. Arrivé au sommet de la popularité grâce à de flamboyants films de cape et d'épée, comme Le Bossu, il fut en même temps un intransigeant expérimentateur au théâtre ainsi que le fer de lance des essais cinématographiques de Jean Cocteau. Comique dans la série des Fantomas ou coqueluche des jeunes filles dans L'Éternel Retour, s'engageant parfois dans d'authentiques liaisons féminines, il n'en assuma pas moins avec sérénité son homosexualité, alors politiquement incorrecte. Pas de doute, les paradoxes ne manquent guère dans la vie bien remplie de Jean Marais. Ni les secrets de famille. Né en 1913, à Cherbourg, il resta fort peu de temps dans la capitale du Cotentin, enlevé brutalement par une mère abusive à un père qu'il ne retrouva que bien plus tard. Ballotté de modestes pavillons de banlieue en discrets appartements parisiens, l'enfant rebelle au cursus scolaire catastrophique donna naissance à un jeune homme ambitieux dont la soif culturelle sera apaisée par sa rencontre avec Cocteau. Comédien renommé, certes, mais tout autant peintre, écrivain, organisateur de spectacles, sculpteur ou potier... Jean Marais ne se laissa jamais enfermer dans une discipline. Cette biographie intime et éclairée retrace le destin exceptionnel d'un homme qui se défendait d'être un monstre sacré et ne prétendait, selon ses termes, qu'à devenir un bon «artisan». Aujourd'hui, il n'en demeure pas moins une légende.
-
Avec ce cinquième recueil, Gilles Durieux affirme une voix poétique singulière, qui s'exprime depuis une trentaine d'années, en marge de tous les courants et de toutes les tendances.
Dans sa préface, Pierre Perret souligne, à sa manière, cette originalité du poète breton devenu parisien, ami de Jean Yanne et de quelques autres stars du show-biz : " Ce poète halluciné écarquille les mots qui ont des fragrances de fauteuils de cinéma Florida ou des jupons déchirés de la Lorelei. " De Bretagne en Rio, d'Ouessant en Terre de Feu, de Garance en Charlestown, d'Ava Gardner en Michel Simon, de Brel en Corbière et Bardamu.
Le poète déroule sa mémoire dans une écriture inimitable, une fraternelle et totale liberté. Un " grand coup de zef sur l'Iroise ", selon ses propres mots.
-
Le paradoxe du comédien
" Pendant que je joue les timides, je ne suis plus timide du tout ", disait celui que le public identifiait au François Pignon du Dîner de cons. Ce livre retrace le parcours qui transforma Jacky Boufroura, fils d'une coiffeuse lochoise et d'un père berbère, en Jacques Villeret, acteur comique populaire disparu le 25 janvier 2005.
L'enfant, qui ne reverra plus son père après le divorce de ses parents, en garda-t-il une fragilité chronique ? La personnalité de l'acteur se noue en tout cas autour de la dualité qui le faisait muer sa solitude en drôlerie. Capable de citer Rabelais et Villon en ancien français, il avait créé un personnage de " pauvre gars ", dindon de la farce inimitable.
En un portrait nuancé, les deux auteurs évoquent son rapport à la maladie (Jacques Villeret était diabétique mais refusait de se soigner), son penchant pour l'alcool (qu'il avait souvent violent), ses relations douloureuses avec les femmes, mais aussi sa grande capacité de travail et son perfectionnisme, ses années de Conservatoire et la complicité qui le liait à ses pairs (Dussolier, Balmer, Perrin, Baye, Weber), ou son bonheur tardif avec Seny, qu'il aurait épousée si le diabète n'avait pas eu le dernier mot.
Les deux journalistes dressent une rétrospective détaillée de sa vie et de sa carrière, depuis les courts métrages et même la comédie musicale des débuts (Gomina, 1978), en passant par les one-man-shows et les pièces de théâtre, jusqu'à ses films, aussi divers que La Soupe aux choux (1981), L'Été en pente douce (1986) et, juste avant sa mort, Les Âmes grises.
En construisant un personnage à qui tout le monde peut s'identifier, Jacques Villeret a su insuffler une grande humanité à ses rôles comiques, faisant ressortir la dimension dramatique du burlesque. N'est-ce pas lui qui confiait d'ailleurs : " Pour être un acteur comique, il faut être un gros menteur ? "
-
À l'heure du retour au cinéma de Jean Paul Belmondo, dans L'homme et son chien, une biographie exceptionnelle de l'acteur.
50 ans d'une carrière d'exception : la vie d'un monstre sacré.
C'est l'acteur préféré des Français. À bout de souffle, L'Homme de Rio, Le Magnifique, Peur sur la ville, Le Professionnel, Le Marginal, L'As des as, Itinéraire d'un enfant gâté... La plupart de ses films, champions du box-office, sont devenus des classiques populaires. Doué d'une énergie et d'un talent hors du commun, Jean-Paul Belmondo a su développer sa vocation de comédien aussi bien devant la caméra que sur les planches. À la fin des années 1980, fort d'une carrière cinématographique flamboyante, il est remonté sur scène après vingt-huit ans d'absence, prenant sa revanche sur un conservatoire d'art dramatique qui, dans sa jeunesse, lui avait prédit l'échec. Dans sa belle et pleine maturité, les triomphes publics et critiques de Kean, Cyrano de Bergerac, Tailleur pour dames ou La Puce à l'oreille l'ont fait entrer au panthéon des monstres sacrés du théâtre.
Après huit ans d'éclipse dus à un accident vasculaire foudroyant, Jean-Paul Belmondo, contre toute attente, a retrouvé le grand écran. Pour l'occasion, Gilles Durieux nous propose une biographie complète de la star : à partir de multiples entretiens avec ses proches, partenaires et metteurs en scène, on y découvre les origines de sa passion pour la comédie, le football et la boxe, son admiration pour son père, le sculpteur Paul Belmondo, son entrée par hasard au cinéma, ses canulars sur les tournages, son irrépressible goût du risque, ses défis d'acteur, de producteur et... de cascadeur. Amours et ruptures jalonnent aussi son parcours de battant, et son indéfectible optimiste sera parfois soumis à rude épreuve, notamment à la mort accidentelle de sa fille aînée. Jean-Pierre Marielle et Jean Rochefort, camarades de jeunesse, font partie de sa garde rapprochée, et s'il est fidèle en amitié, on le verra tour à tour se brouiller avec Jean-Luc Godard ou se réconcilier avec Alain Delon. Riche d'une foule d'anecdotes inédites, ce livre réjouira tous les fans du grand " Bébel ". -
Le roman de paris ; à travers les siècles et la littérature
Gilles Durieux
- Albin Michel
- 27 Septembre 2000
- 9782226115683
De Paris s'éveille à Paris by night, un voyage poétique et insolite au coeur de la Ville-Lumière, ses recoins et ses quartiers méconnus.
Boileau, Flaubert, Baudelaire, Maupassant, Fargue, Cendrars, Aragon, Soupault, Prévert, Queneau et tant d'autres grandes figures guident nos pas et nous font partager, réunis par Gilles Durieux, leurs plus beaux écrits sur cette ville tant aimée.
-
-
Jean yanne ni dieu ni maitre (meme nageur)
Gilles Durieux
- Le Cherche Midi
- 27 Janvier 2005
- 9782749102375
Pendant quarante ans, Gilles Durieux a été le plus proche ami de Jean Yanne.
Une amitié qui a fait de lui, jour après jour, un témoin de toutes les aventures du comédien humoriste. Durieux a noté, durant toutes ces années, les anecdotes, les confidences, les réflexions, les pleins et les déliés de la vie de celui qui était comme son frère. A tel point que lorsque Jean Yanne livrait une histoire, une pensée, un trait d'humour ou un commentaire sur notre drôle de monde à Gilles Durieux, il ajoutait, avec un brin de malice : " Quand je serai mouru, tu leur diras ! " A la mort de Jean Yanne, Gilles Durieux avait en sa possession une centaine de cahiers de notes où étaient consignés les voyages, les tournages, les coups de gueule, les révoltes et les tourments, les amours de son ami.
De tout cela, et d'entretiens menés avec Jean Yanne et les siens, il a tiré la matière de cette biographie hors du commun. On y retrouve un Jean Yanne tel qu'on l'aimait, avec toute sa gouaille, impitoyable et irrésistible, son génie de la dérision et du sarcasme, de la contestation et de l'insolence. Derrière l'acteur de génie, le metteur en scène, l'humoriste, on découvre l'homme, " l'autre Jean ", celui qui, derrière une misanthropie de façade, cachait une générosité sans limites et une sensibilité à vif.
Fils attentionné, amoureux transi, victime incorrigible et inconsolable de la gent féminine, ce Jean-là en surprendra plus d'un. De l'enfance aux Lilas, jusqu'aux années de radio et de cinéma, Gilles Durieux lève le voile sur ce monstre sacré, dans un portrait intimiste où la larme à l'oeil n'est jamais loin de l'éclat de rire.