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pierre leyris
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L'ÉTRANGE CAS DU DOCTEUR JEKYLL ET DE M. HYDE
Robert Louis Stevenson
- Folio
- Folio Classique
- 10 Juillet 2003
- 9782070424481
Ce célèbre roman ne se réduit pas à une histoire de double, une parodie de Frankenstein. Qu'est-ce qui se cache derrière la porte ? L'intérieur de notre être, où voisinent le civilisé et le sauvage, l'animalité et l'humain, la mort et la vie ? Ou bien un crime secret que nous devrions expier ? Les frontières entre le jour et la nuit s'estompent, comme dans le brouillard ou dans la pluie de Londres. La peur s'insinue en nous, notre identité personnelle vacille. Stevenson multiplie les points de vue, à travers diverses récits, dont le dernier, celui du docteur Jekyll, laisse ouverte une question : et si M. Hyde courait encore à travers le monde ? Hyde n'est pas seulement le mal que Jekyll a expulsé de lui. C'est plutôt la figure du malheur. Par elle, Stevenson a donné une forme à ses tourments. Par l'art, il a triomphé de ses songes cruels.
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«De nombreux poèmes apparaissent comme les membres épars d'une geste romanesque inachevée. Ce sont royaumes combattants, conspirations et luttes, vengeances sanglantes, rivalités et trahisons amoureuses, abandons meurtriers - qui, dirait-on, pourraient se répéter toujours, se poursuivre sans fin parmi les landes et les collines de Haworth. Si les personnages sont souvent mal saisissables (ils semblent même parfois se fondre l'un dans l'autre, ou se dédoubler, ou changer de sexe), c'est qu'ils n'ont guère été rêvés que pour définir des situations humaines exemplaires. Mais les sentiments qu'ils expriment, les passions qu'ils portent, s'imposent au contraire avec force, indéniablement épousés par Emily.» Pierre Leyris.
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La nuit des rois / Twelfth Night
William Shakespeare
- Flammarion
- Gf ; Bilingue
- 19 Avril 2023
- 9782080419705
À la suite d'un naufrage, les jumeaux Viola et Sébastien échouent séparément en Illyrie. Sans ressources ni protection, Viola est contrainte de se travestir pour entrer à la cour d'Orsino, le seigneur du lieu. Sous le nom de Césario, elle devient le page d'Orsino, qui lui propose de s'entremettre entre lui et celle qu'il aime, Olivia. Mais cette dernière se montrera moins sensible aux arguments d'Orsino qu'aux charmes ambigus du jeune page... Comédie mettant en scène un chassé-croisé amoureux rythmé de bouffonneries, La Nuit des Rois a servi de divertissement pour les fêtes de l'Épiphanie au temps du règne d'Élisabeth I. Interrogeant avec gaieté les identités fluctuantes et le travestissement, elle est donnée ici dans une édition bilingue et dans la belle traduction de Pierre Leyris, qui tire pleinement parti du style et du désordre joyeusement baroques de ce chef-d'oeuvre de Shakespeare.
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Bartleby le scribe / Bartelby the Scrivener
Herman Melville
- Folio
- Folio Bilingue
- 29 Mai 2003
- 9782070425051
«Bartleby the Scrivener est l'histoire d'un homme qui préfère ne plus jouer au jeu des hommes, ou, comme on dirait aujourd'hui, qui préfère ne plus jouer le jeu des hommes. Il exprime cette préférence par un conditionnel poli, I would prefer not to, mais elle est à ce point radicale qu'il se refuse à toute explication.» Daniel Pennac.
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Souvenirs intimes de David Copperfield ; de grandes espérances
Charles Dickens
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 20 Octobre 1954
- 9782070101672
«Dickens (1812-1870) sut se forger, en utilisant ses souffrances d'enfant pauvre et négligé, une volonté de fer ; mise au service de son génie, elle lui permit de s'élever promptement à la gloire et à la fortune. Ses quinze romans n'absorbèrent qu'une part de son énergie prodigieuse, mais un siècle et demi de lecture et de critique n'en ont pas épuisé les richesses artistiques. C'est dans David Copperfiled, centre d'une oeuvre en constante recherche et où se côtoient avec bonheur l'humour et le pathétique, que Dickens s'est peint le plus directement.» Sylvère Monod.
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De l'assassinat considéré comme un des beaux-arts
Thomas De Quincey
- Gallimard
- L'imaginaire
- 2 Mai 2002
- 9782070423323
«Le Roman noir anglais avait déjà plus d'un demi-siècle quand De Quincey s'avisa d'y ajouter l'Essai noir. Il imagina de considérer le meurtre sous un angle esthétique, inventant une société d'amateurs qui appréciaient la qualité esthétique des assassinats commis depuis Caïn jusqu'à Burke et Hare, qui attiraient les vagabonds chez eux pour les étouffer sous des oreillers et les vendre comme sujets anatomiques ; et jusqu'à Williams qui, tout dernièrement, avait terrifié Londres en anéantissant deux familles entières. Cette récapitulation meurtrière s'effectuait selon des variations drolatiques, sur un mode ironique et léger.» Pierre Leyris.
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Carnets : en un mot comme en quatre
Antonin Artaud, Samuel Taylor Coleridge
- Fario
- 1 Mars 2024
- 9782385730055
« En un mot comme en quatre, Samuel Taylor Coleridge, comme un certain nombre de poètes notoires à qui comme à lui il fut ordonné de se taire par tels moyens de brimade occulte auxquels il serait temps enfin d'apprendre à résister, Coleridge, dis-je, avait eu vent d'une vérité qu'il n'a pu transmettre à personne et qu'il n'a pu faire passer dans ses poèmes que de très loin (...) » Ainsi commence cet étonnant commentaire des Carnets par Artaud, en 1947, lequel poursuit un peu plus loin : « Car ce qui reste de Coleridge dans ses poèmes est encore moins que ce qui de lui-même est resté dans sa propre vie. » Ces quelques lignes disent assez la proximité profonde, intime, presque indicible en réalité, qui, à un siècle distance, lie Coleridge à Antonin Artaud.
Peu de temps après le retour d'Antonin Artaud de Rodez, Henri Parisot lui demanda d'écrire une préface pour une traduction qu'il préparait de poèmes de Coleridge. Entre juillet et octobre 1946, Antonin Artaud entreprit à plusieurs reprises d'écrire cette préface sans parvenir à une forme qui le satisfasse. Finalement il envoya en novembre un texte à Henri Parisot sous forme de lettre à laquelle il donna le titre de « Coleridge le traitre ». Texte sur lequel il pratiqua par la suite nombreuses corrections manuscrites. Écrit en juin 1947, au moment où Artaud apportait d'ultimes remaniements, le fragment présenté ici, constitue vraisemblablement l'un de ces addendas. Les deux oeuvres (les Carnets de Coleridge et le texte d'Artaud) ont été publiées ensemble dans la revue L'Ephémère (n° 17) de l'été 1971. -
CE LIVRE compile des légendes et des contes anciens d'Argentine, recueillis puis réécrits par l'écrivain et naturaliste William Henry Hudson, alias Guillermo Enrique Hudson. La première histoire du recueil est aussi la plus connue, elle s'intitule « El Ombú ». À l'ombre de cet arbre majestueux et solitaire, la voix du vieux Nicandro s'élève sur l'étendue des Pampas. Alors commence l'émerveillement.
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ce volume rassemble des poèmes et des proses du grand poète victorien gerard manley hopkins, dans une remarquable traduction de pierre leyris qui met en lumière toute la tension et l'invention de cette oeuvre visionnaire.
le choix de poèmes, dont le naufrage du deutschland, chef-d'oeuvre de la maturité, est accompagné par des fragments de journal, sermons et lettres qui racontent l'âme du poète, écartelée entre son amour de la poésie et les exigences de son sacerdoce.
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Wuthering Heights, unique roman de la plus tourmentée des soeurs Brontë, Emily, a d'abord paru en français sous le titre Les Hauts de Hurlevent. Mais, en 1972, Pierre Leyris choisit d'intituler sa très belle traduction Hurlevent des monts pour mieux mettre en avant le nom de la demeure isolée où naît la passion brûlante et interdite qui consume Heathcliff et Catherine Earnshaw. Sur ces «hauteurs où le vent fait rage», le destin de leur amour sera fatal : par leur faute, le malheur s'abattra sur tous les habitants de la maison maudite... «Peut-être la plus belle, la plus profondément violente des histoires d'amour», selon Georges Bataille, qui, dans La Littérature et le Mal, considérait cette oeuvre posthume comme «un des plus beaux livres de la littérature de tous les temps».
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Dans une Espagne imaginaire du XIXe siècle, une noble famille désargentée héberge un officier écossais en convalescence...
Dans cette nouvelle écrite juste après L'étrange cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde, Stevenson mêle récit fantastique, conte gothique et histoire d'amour tragique.
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Esquisse d'une anthologie de la poesie americaine du xixe siecl
Pierre Leyris
- Gallimard
- Du Monde Entier
- 24 Octobre 1995
- 9782070742202
Édition bilingue
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Écrits prophètiques des dernières années ; Lettres
William Blake
- Corti
- Domaine Romantique
- 1 Avril 2000
- 9782714307095
Voici donc les derniers textes encore inédits de William Blake qui vont de la pleine maturité à sa mort. Contrairement à l'usage commun Blake ne prédit pas forcément l'avenir, il vaticine et profère des vérités éternelles auxquelles est confrontée la vérité humaine. Dans un ensemble formellement hétéroclite (Jérusalem, Le fantôme d'Abel, des aphorismes autour d'un Laoöcon, des marginalia, l'ébauche d'un Évangile à jamais, des lettres enfin) se fait jour une constante unité de propos. Le Blake des dernières années est " un homme sans masque, au but unique, au chemin tracé tout droit ", " ayant peu de besoins, il était libre, noble et heureux ". Que dit Blake avec tant de constance et avec une netteté croissante ? Que notre imagination est humano-divine, qu'elle est identique au Verbe et donc que l'homme peut rejoindre après bien des larmes le cosmos, le monde matériel n'étant qu'une projection illusoire et éphémère, l'Homme, atome constitutif de l'univers est appelé à devenir le Christ, qui déjà l'habite. Après les combats terribles contre l'esprit mercantile, l'exploitation des enfants et des hommes, il semble bien que William Blake ait atteint ici à la réconciliation des deux mondes (le réel et le spirituel) et donc à une certaine sérénité.
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Mué en poète par l'échec de sa prose, semble-t-il, Melville, après neuf ans de silence, chante la guerre civile qu'il vient de vivre. «Les aspects que la lutte revêt dans la mémoire, écrit-il, sont aussi divers que les humeurs de la méditation involontaire... Je n'ai fait, dirait-on, que placer une harpe à la fenêtre et noter les airs contrastés que les vents capricieux jouaient sur les cordes.» Conscient de la diversité comme de l'allure dialectique de son épée, il la sait aussi quasi théologique. Pour lui, il s'est produit «une nouvelle chute de l'Homme», suivie, «dans le silence du Ciel», d'un conflit entre les Anges de ténèbres et les Anges de lumière. Mais que savons-nous des voies de Dieu et des voies de l'Adversaire ? Et, au niveau du choix individuel, le «devoir» qui nous appelle au sacrifice ne risque-t-il pas d'être «le masque de Caïn» ?
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Poèmes divers : (1876-1891)
Herman Melville
- Gallimard
- Du Monde Entier
- 26 Septembre 1991
- 9782070723133
Melville poète ? Surtout poète, trente ans durant, après l'échec confirmé de ses romans symboliques. Ses Poèmes de guerre s'adressaient encore au public. Mais à présent il n'écrit plus que pour lui-même. Devenu inspecteur des Douanes dans le port de New York, il n'en compose pas moins chez lui, ou dans «la solitude philosophique du bureau du secteur», les dix-huit mille vers de Clarel, pleins d'hérétoclites pèlerins de l'Inconnaissable. On en trouvera ici l'épilogue. Libéré enfin de la douane, Melville rassemble et remanie d'anciens poèmes, en écrit d'autres ; imprimant et tirant le tout à vingt-cinq exemplaires, sans plus. Réminiscences nostalgiques de sa jeunesse marine et de ses compagnons d'alors, «fruit de voyages d'antan» sur le chemin ou au retour de la Terre Sainte, évocations anxieuses ou ironiques du Dieu trop bien caché, allusions à son destin d'écrivain incompris mêlées d'exhortations à ne faire aucun cas de la célébrité, méditation sereine sur la mort (toute proche) d'où naît la vie - nulle part mieux qu'en ces poèmes Melville ne nous laisse écouter ce qu'il se dit à lui-même.
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On pourrait, transposant la phrase de Valéry que Pierre Leyris aimait à citer : " Un lion, c'est du mouton assimilé ",voir dans l'assemblage des notes qui vont suivre la matière d'une vie resongée, éclairée dans ses différents âges et jetée par fragments sur le papier par un homme conscient qu'elle allait, bientôt, toucher à sa fin.
On ne s'étonnera donc pas que ce texte, à plusieurs égards singulier, semble au premier abord se dérober aux catégories habituelles : s'agit-il d'un journal, de mémoires, d'un recueil de souvenirs et de réflexions mêlés ?
Ces ruminations d'un petit clerc à l'usage de ses frères humains et des vers légataires forment tout ensemble un journal sans dates et la chronique parfois inquiète, d'autres fois émerveillée, de ce journal en train de s'écrire.
Au moins autant que l'intérêt documentaire d'un témoignage sur une époque où l'on pouvait encore tomber sur des Picasso première manière négligemment posés sur un trottoir, et qui nous fait tour à tour pénétrer dans l'atelier de Braque, pousser la porte de la librairie d'Adrienne Monnier, rue de l'Odéon, ou celle du bureau de Paulhan à la NRF, c'est la justesse et l'acuité de l'introspection qui retiennent, lorsque celle-ci devient capable d'enregistrer à la façon d'un sismographe les mouvements et étiages successifs d'un esprit au travail qui se souvient, se projette et s'interroge.
Aussi écartelé qu'il ait pu être, selon les jours, entre l'instinct du " vouloir-vivre " et les progrès de ce que l'auteur savait être, pour reprendre ses termes, son " vers-la-mort ". Gilles Ortlieb
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Dans les pages qui vont suivre, outre un préfacier érudit et fin analyste, c'est un puissant essayiste, un habile portraitiste et, en filigrane, un tempérament que l'on va (re)découvrir. Les textes réunis ici forment surtout le faisceau dense d'une sensibilité à fleur de plume. Les écrivains et poètes présentés, les thèmes abordés, les arcanes révélés entrent si bien en résonance les uns avec les autres qu'il ne fait aucun doute que la cohérence de l'ensemble repose avant tout sur un caractère et sur un talent d'écriture.
Au portrait vibrant de John Clare s'ajoutent ceux de Thomas More, Thomas De Quincey, Lord Byron, Charles Dickens, Emily Brontë, Mark Rutherford, Arthur Symons, John Millington Synge, Stephen Crane, Dorothy Richardson notamment. Béatrice Cournut a réuni ici, comme le touchant portrait en creux d'une sensibilité ; autant d'autres à découvrir en se laissant guider par les courants qui ont traversé une vie de lecture et de traduction. Voir l'oeuvre d'abord, et l'homme à travers elle. Faire son propre chemin dans l'espace intime, ici condensé, d'un homme passionnément au travail. Entrouvrir la porte et pénétrer dans la chambre du traducteur. BC
Né en 1908 et mort [en 2001], Pierre Leyris fut sans doute le traducteur le plus respecté de sa génération. Les écrivains qui bénéficièrent de son talent sont, entre autres, Shakespeare, Melville, T. S. Eliot, Yeats, Dickens... En 1995, il a publié chez Gallimard Esquisse d'une anthologie de la poésie américaine du XIXe siècle. (...) Le «livre essentiel, le seul livre vrai», évoqué par Proust, ce fut pour Pierre Leyris la littérature tout entière. Il en traduisit, certes, au sens propre, rendant lisible en français de grands textes anglais et américains. Mais la littérature l'a nourri au point que c'est par elle qu'il semble capable de traduire le monde extérieur en monde intérieur. Mathieu Lindon, Libération. Pierre Leyris a traduit tant d'auteurs anglo-saxons qu'il semble qu'un Français n'ait pu avoir accès à cette immense littérature qu'à travers le style de cet homme savant, raffiné, poète au fond de l'âme : Shakespeare, William Blake, Byron, Hawthorne, Yeats, Walter Pater, Herman Melville, Stevenson, Kathleen Raine, T. S. Eliot, Jean Rhys, Edith Wharton, Dorothy Richardson... Citant Novalis dans ses carnets, il savait que sa phrase s'appliquait à lui mieux qu'à tout autre traducteur. "Le traducteur est le poète des poètes." René de Ceccatty, Le Monde.