Littérature
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La Vénus d'Ille
Prosper Mérimée
- LE LIVRE DE POCHE
- Les Classiques D'aujourd'hui
- 24 Août 1994
- 9782253136477
« ...C'était bien une Vénus, et d'une merveilleuse beauté. Elle avait le haut du corps nu, comme les anciens représentaient d'ordinaire les grandes divinités. Rien de plus suave, de plus voluptueux que ses contours ; rien de plus élégant et de plus noble que sa draperie. Quant à la figure, jamais je ne parviendrai à exprimer son caractère étrange, et dont le type ne se rapprochait de celui d'aucune statue antique dont il me souvienne. Tous les traits étaient contractés légèrement : les yeux un peu obliques, la bouche relevée des coins, les narines quelque peu gonflées. Dédain, ironie, cruauté se lisaient sur son visage. En vérité, plus on regardait cette admirable statue, et plus on éprouvait le sentiment pénible qu'une si merveilleuse beauté pût s'allier à l'absence de toute sensibilité.
- Si le modèle a jamais existé, dis-je à M. de Peyreho-rade, que je plains ses amants ! Elle a dû se complaire à les faire mourir de désespoir. Il y a dans son expression quelque chose de féroce, et pourtant je n'ai jamais vu rien de si beau »...
Présentation et notes par Michel Simonin. -
Parue en 1845, cette nouvelle est d'abord pour Mérimée une manière de renouveler la mode espagnole et de déclarer son amour pour le peuple de Bohême. Mais bien vite, son histoire est devenue le mythe universel qu'on connaît. Son héroïne, symbole de la liberté dans l'amour, rejoint Don Juan parmi les plus grandes incarnations de la séduction et de la fatalité.
Édition d'Adrien Goetz.
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La Vénus d'Ille ; Colomba ; Mateo Falcone
Prosper Mérimée
- Folio
- Folio Classique
- 1 Mars 2000
- 9782070409211
Que Mérimée transporte son lecteur en Corse, avec Mateo Falcone et Colomba, ou dans le Roussillon, avec La Vénus d'Ille, c'est à chaque fois pour le dépayser. Terre étrange, en effet, voire étrangère, que la Corse du XIX? siècle aux yeux des Français continentaux : autre par ses paysages et son habitat, autre par la rudesse farouche du sens de l'honneur et de la vengeance au nom duquel on règle les conflits dans le sang. Mais terre étrange, aussi, que cette Catalogne française, berceau énigmatique d'une Vénus gréco-phénicienne dont la «vengeance» signe une des réussites les plus fameuses du fantastique français.
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De sa mission d'inspection des monuments historiques en Corse, Mérimée rapporta de précieuses notes de voyage. Mais l'archéologue avouait son impuissance à exprimer le mystère de l'âme corse. Au romancier de prendre le relais : mieux que le traité savant dont elle tirait sa substance, la fiction savait recréer une Corse éternelle dans toute sa vérité, évitant avec ironie les lieux communs trop abondants d'une couleur locale à l'usage des touristes. Sous le regard de bandits, de bergers et d'une belle Irlandaise, Orso, en héros tragique, est déchiré entre le respect de la justice et la nécessité de la vendetta, soumis aux forces archaïques que déchaîne, telle une moderne Electre, sa soeur, la belle Colomba, jeteuse de sorts et voceratrice sublime.
Introduction et notes de Jean Balsamo.
Texte intégral -
La Vénus d'Ille ; Djoumane et les sorcières espagnoles
Prosper Mérimée
- Classiques Pocket
- 21 Février 2019
- 9782266289252
LES GRANDS TEXTES DU XIXe SIÈCLE En 1857, Mérimée écrit à une amie : Avez-vous lu La Vénus d'Ille, une histoire de revenants que j'ai faite ? C'est, selon moi, mon chef-d'oeuvre.
Cette Vénus de bronze d'une beauté foudroyante? aux yeux incrustés d'argent, il l'invente à partir des légendes médiévales et des souvenirs de ses tournées archéologiques dans le Roussillon.
Le jour de son mariage, un jeune homme ivre et désinvolte glisse au doigt de la statue la bague destinée à sa fiancée. Au matin de la nuit de noces, on le retrouve mort d'épouvante.
De l'étrange au merveilleux, du bizarre au fantastique, on ne saura jamais comment la féroce statue nous entraîne dans son mystère. C'est l'art de Mérimée, la magie de son style glacial, ironique, parfaitement invisible.
@ Disponible chez 12-21 L'ÉDITEUR NUMÉRIQUE -
Mateo Falcone et autres nouvelles
Prosper Mérimée
- LE LIVRE DE POCHE
- Les Classiques D'aujourd'hui
- 4 Octobre 1995
- 9782253138884
Mérimée Mateo Falcone et autres nouvelles Un notable corse qui n'hésite pas à tuer son fils coupable d'avoir dénoncé un bandit aux gendarmes, un roi de Suède qui prophétise l'assassinat de son successeur, un jeune officier insouciant qui découvre les horreurs de la guerre, une révolte sur un négrier, un combat naval où l'on expie une déloyauté aux cartes, des matadors mourants. Dans les nouvelles de Mosaïque, Mérimée fait le tableau de l'énergie individuelle poussée à son comble, en crimes et en vertus. Même les salons des gens du monde, dans le murmure banal des conversations, bruissent des tortures du remords et de la jalousie, s'illuminent de brusques envies de meurtres. Et pour dire tout cela, pour raconter au lecteur intelligent et complice les forces des passions et l'ironie du sort, une simplicité parfaite et continue, qui serre la vérité au plus près, un style dépouillé et bref, qui rend chaque trait essentiel. Mérimée sait que la bonne littérature ne se paie pas de mots.
Edition de Jean Balsamo.
Cette édition du texte intégral comporte les nouvelles suivantes : Mateo Falcone - Vision de Charles XI - L'enlèvement de la redoute - Tamango - Federigo - Le vase étrusque - La partie de trictrac - Lettres d'Espagne.
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Nouvelle édition
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« Il y avait dans l'oratoire de la comtesse de Maraña un tableau qui représentait les tourments du purgatoire. Tous les genres de supplices dont le peintre avait pu s'aviser s'y trouvaient représentés avec tant d'exactitude que le tortionnaire de l'Inquisition n'y aurait rien trouvé à reprendre... » « Le petit Juan, toutes les fois qu'il entrait chez sa mère, demeurait longtemps immobile en contemplation devant ce tableau qui l'effrayait et le captivait à la fois. Surtout, il ne pouvait détacher ses yeux d'un homme dont un serpent paraissait ronger les entrailles pendant qu'il était suspendu au-dessus d'un brasier ardent au moyen d'hameçons de fer qui l'accrochaient par les côtes... » C'est à trente et un ans que Prosper Mérimée compose ce récit, version personnelle du mythe de Don Juan. L'éclat de la couleur locale, les rebondissements de l'intrigue - duels, sérénades, coups de théâtre - en font l'un des morceaux de bravoure de l'«espagnolisme» romantique.
Mais ce qui donne à cet alerte récit toute sa grâce, c'est aussi et surtout la subtile ironie d'un esprit affranchi de toute croyance qui sait composer avec toutes les ressources du surnaturel le plus singulier dénouement.
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Lire les nouvelles de Mérimée, c'est voir au fil des pages un auteur se révéler, identifier des éléments autobiographiques, apprécier son érudition et la diversité de ses sources d'inspiration. Ce premier volume rassemble onze nouvelles, classées dans l'ordre chronologique de leur rédaction. Certaines sont très connues ; d'autres gagnent à l'être. On y retrouve le goût du voyage et de l'exotisme (la Corse, l'Orient, l'Espagne), de minutieuses descriptions psychologiques, un engagement contre l'esclavage, des histoires d'honneur et de vengeances, un attrait pour le mystère et le fantastique. Si les thèmes sont variés, l'écriture garde toujours une grande précision, qui permet à Mérimée d'exercer une ironie mordante.
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Carmen, une bohémienne, une fille de rien... Que possède-t-elle sinon son nom ? Pour beaucoup c'est déjà trop. Espérant s'emparer de ces six lettres de ce prénom, Don José abandonne sa carrière. Elle utilisera sans vergogne la passion qu'elle inspire pour déchaîner la brutalité qui sommeille en Don José. La simplicité de sa tenue recèle une âme de reine : faute de trône, elle exercera une tyrannie amoureuse qui n'épargne rien à ses esclaves. De connivence avec la mort, Carmen accomplira son oeuvre au risque d'en payer, elle aussi, le tribut. Carmen : sous ces deux syllabes, tracées par Mérimée, chantées dans l'opéra de Bizet, affleure un monde d'images et de mélodies, qui résonnent dans les treize autres nouvelles de ce recueil. Hidalgos revêches et scènes de tauromachie en Espagne, spectres antiques à Rome... Dans la chaleur du Midi, un même soleil couve les noces de la folie et de la grâce.
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Théâtre de Clara Gazul ; romans et nouvelles
Prosper Mérimée
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 9 Février 1979
- 9782070109050
«Prosper Mérimée (1803-1870) reste parfois prisonnier des féroces méditerranéennes qu'il a créées. Sait-on bien que le père de Carmen est aussi l'auteur de scènes de la vie parisienne ou privée ? Il ne se cache pas de rechercher la "satisfaction que donne à tout narrateur une histoire bien contée" ; mais, en donnant des dehors de comédie parisienne à ce qui fut souvent de la souffrance, le glacial Mérimée ne refuse pas de se laisser reconnaître sous "cette expression de mélancolie ironique qui lui est habituelle", la dernière ironie pouvant être celle du sort et des morts absurdes.» Guy Sagne.
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La Jacquerie a pour sujet la révolte paysanne de 1358, à l'époque de la guerre de Cent Ans. Le pouvoir royal est faible, une grande partie du territoire est sous domination anglaise et les grands féodaux, tels les multinationales d'aujourd'hui, privilégient sans vergogne leurs propres affaires à l'intérêt national. La pièce de Mérimée n'est pas l'histoire, fort complexe, des soulèvements paysans d'alors mais elle en restitue l'esprit et les enjeux sociaux. Lorsqu'il l'écrit, à vingt-cinq ans, Mérimée est un adepte d'une sorte de « réalisme romantique », plus proche de Stendhal que de l'emphase propre à Victor Hugo, ce qui se retrouve dans son style. Passionné par les mécanismes de la vie politique, il excelle à montrer le dessous des situations et à en dévoiler le déroulement. La pièce fait comprendre que l'action des révoltés ne peut aboutir dans la mesure où ils ne sont pas capables d'imaginer les possibilités d'action des féodaux. Ils ne connaissent que leur petit monde et se divisent vite lorsqu'ils croient avoir acquis quelque chose. Il leur manque la compréhension en profondeur des mécanismes du pouvoir. Une vision à long terme. Étrangement oubliée dans les diverses éditions des oeuvres de Mérimée, cette pièce qui se lit comme un roman, est d'une étrange modernité. Les événements liés au mouvement des « gilets jaunes » lui ont redonné toute son actualité. La préface d'Aragon (qui date de 1947) la replace dans le contexte politique et social de son temps et dessine cet horizon historique nécessaire à la réussite de tout mouvement social.
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Paris, 1572. Le protestant Bernard de Mergy retrouve son frère converti au catholicisme. Ne voulant pas se quereller pour leurs croyances religieuses, les deux jeunes gens sont bien décidés à profiter des plaisirs de la vie à la cour des Médicis. Mais alors que Charles IX chasse à courre, les massacres de la Saint-Barthélemy se préparent.
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Après sept ans de vie conjugale auprès d'un mari fort commun, ambitieux et volage, uniquement préoccupé de sa carrière et de ses danseuses, Julie de Chaverny retrouve Darcy, un de ses soupirants d'autrefois.
Entre la jeune femme déçue et l'amoureux éconduit, mûri par de lointains voyages, l'attirance renaît aussitôt. Mais Darcy aime-t-il encore ? Et Julie aime-t-elle vraiment ? Ils en savent si peu l'un de l'autre, au bout de sept années...
L'auteur de Colomba écrit à trente ans, en 1833, ce roman inspiré, dit-on, par son idylle manquée avec George Sand. Sous un titre qui rappelle Marivaux, il donne une étude psychologique pleine de finesse et d'ironie, aux antipodes du pathos et de l'effusion romantiques. -
Entré jeune en littérature, Prosper Mérimée afficha rapidement un goût prononcé pour la forme courte. Passé maître dans l'art de conduire une intrigue sans s'embarrasser de superflu et de la clore par une chute bien trouvée, il a laissé à la postérité une vingtaine d'oeuvres que l'on peut rattacher au genre de la nouvelle. Nous vous en proposons six, de saveurs variées, toutes teintées d'humour, parfois noir ou cruel, navigant entre réalisme, féérie ou fantastique, toujours révélatrices de l'immense talent et de l'érudition sans borne de leur auteur. Le livre : La Partie de trictrac, Federigo, Lokis, Il Viccolo di Madama Lucrezia, Les Sorcières espagnoles, La Vénus d'Ille, 6 nouvelles de Prosper Mérimée, texte intégral. Le CD : La Partie de trictrac, Federigo, 2 nouvelles de Prosper Mérimée lues par Laurent Magnin, 1 CD-Audio, durée 67 minutes, texte intégral.
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«C'est à Gibraltar que je vis pour la première fois Mlle Gazul», née d'une tireuse de cartes «sous un oranger sur le bord d'un chemin dans le royaume de Grenade». Inutile de dire que Mérimée n'est jamais allé à Gibraltar et que Mlle Gazul n'est pas née d'une cartomancienne sous un oranger, pour la bonne raison qu'elle n'existe pas. Clara Gazul, c'est Mérimée lui-même qui, tout jeune encore (il n'a pas vingt-cinq ans lorsque paraît le Théâtre) et bravissime champion du romantisme naissant, s'est amusé à écrire ces petites pièces délicieuses d'humour et d'impertinence où revit une Espagne noire et parfumée inspirée du Quichotte et de Calderón. Une femme est un diable : elles le sont toutes. Mariquita, Inès Mendo, Dona Urraca et surtout la Périchole qui a inspiré tant d'actrices et de metteurs en scène depuis Valentine Tessier, Jouvet et Copeau jusqu'à Maria Casarès et à la diabolique Anna Magnani du Carrosse d'or de Jean Renoir. Sans oublier Offenbach et Jérôme Savary.
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Prosper Mérimée (1803-1870), l'inventeur de Carmen, grand amoureux de l'Espagne, explique dans ces lettres écrites entre 1830 et 1840 divers aspects de la vie espagnole: les femmes, les corridas, la peinture, les métiers, les sorcières...
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Au mois de septembre 1866, Prosper Mérimée - intime de la famille de Napoléon III - accompagne l'impératrice Eugénie en excursion dans le Sud-Ouest. Le voyage est long et ennuyeux, alors Mérimée s'amuse à écrire une petite nouvelle sans prétention : La Chambre bleue. L'intrigue évoque les amours clandestines de deux jeunes amants qui se retrouvent dans une pension pour passer la nuit. Si le début du récit emprunte à la comédie, le ton mystérieux de l'auteur lui donne peu à peu des accents d'intrigue policière, pour finalement aboutir à une farce tragi-comique. Composée à l'intention d'Eugénie, cette « petite chose » - comme l'a qualifiée Mérimée lui-même - n'était pas destinée à être rendue publique ; mais lorsque l'on vida les appartements de la famille Bonaparte au lendemain de la débâcle de Sedan, en 1870, on retrouva un exemplaire de la Chambre bleue dédicacée à l'impératrice. Dès lors, cette nouvelle d'une frivolité bourgeoise devint comme un symbole antinapoléonien, et c'est ainsi qu'elle gagna clandestinement Bruxelles où elle fut publiée dans un journal républicain. Si les qualités d'écritures de La Chambre bleue peinent à être soulignées, eu égard à l'oeuvre de son auteur, cette nouvelle n'en demeure pas moins une « petite chose » concise, et bien amusante à lire. © Mazeto Square.
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Grand lecteur de Cervantes et grand connaisseur de l'Espagne et de sa culture, Prosper Mérimée (1803-1870) écrivit cette Vie de l'auteur du Don Quichotte avec une vision qui voit dans Miguel de Cervantes (1547-1616) et dans le personnage de Don Quichotte un esprit qui va bien outre la création littéraire.
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La Vénus d'Ille ; Djoumane ; les sorcières espagnoles
Prosper Mérimée
- Classiques Pocket
- 6 Janvier 2006
- 9782266161084
en 1857, mérimée écrit à une amie : " avez-vous lu la vénus d'ille, une histoire de revenants que j'ai faite ? c'est, selon moi, mon chef d'oeuvre.
" cette vénus de bronze d'une beauté foudroyante aux yeux incrustés d'argent, il l'invente à partir des légendes médiévales et des souvenirs de ses tournées archéologiques dans le roussillon. le jour de son mariage, un jeune homme ivre et désinvolte glisse au doigt de la statue la bague destinée à sa fiancée. au matin de la nuit de noces, on le retrouve mort, après, semble-t-il, une agonie d'épouvante.
de l'étra,nge au merveilleux, du bizarre au fantastique, on ne saura jamais comment la féroce statue nous entraîne dans son mystère. c'est l'art de mérimée, la magie de son style glacial, ironique, parfaitement invisible.
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Le joueur de flûte de Hamelin
Prosper Mérimée, Arthur Rackham
- Corentin
- Les Grands Classiques
- 15 Mai 2015
- 9782909771748
Le joueur de flûte évoque ces "maîtres des animaux", malicieux par leurs pouvoirs magiques d'envoûtement de la nature. Par l'étrangeté de ses mélodies, le voilà d'abord bienfaisant qui libère Hamelin des rats sinistres, puis vengeur et maléfique quand il se voit berné par les notables : hypnotisés, les enfants de la ville le suivent alors de l'autre côté du monde connu...
Ce récit recueilli des Légendes allemandes de Grimm, traduit dans le monde entier, connaît de nombreuses adaptations qui le rendent si populaire, dont celle, ici remaniée, de Prosper Mérimée.
Les illustrations réalisées par Arthur Rackham en 1934 pour The Pied Piper of Hamelin, nous procurent toujours ce frisson particulier, né du mélange de grâce et de grotesque propre à son oeuvre.
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L'histoire de la fausse elisabeth ii
Prosper Mérimée
- Ombres
- Petite Bibliotheque Ombres
- 25 Mai 2005
- 9782841421596
Les vingt dernières années de la vie de Mérimée, soit de 1850 à 1870, ont été largement remplies par ses études consacrées à la littérature russe, par ses traductions de vers, de prose et de théâtre (Gogol, Tourgueniev, Pouchkine), et par un nombre respectable d'ouvrages relatifs à l'histoire de la Russie et de l'Ukraine (Les Faux Démétrius ; Les Cosaques d'autrefois ; Histoire du règne de Pierre le Grand). En 1869, il s'intéresse à une aventurière de l'époque de
Catherine II, qui se faisait passer pour la fille de l'impératrice Élisabeth I.
Voyageant en France, en Italie, en Allemagne, cette prétendue petite-fille de Pierre le Grand, s'obstinait à proclamer qu'elle était l'héritière légitime du trône des Romanov usurpé par Catherine II. Au terme d'intrigues extravagantes, tant politiques qu'amoureuses, elle fut séduite et enlevée par un favori de l'impératrice, puis ramenée en Russie et jetée en prison où elle mourut sans jamais se rétracter. Pour rédiger cette étrange affaire d'imposture, qu'il publie dans une revue, Mérimée dispose d'une brochure allemande relative à cette histoire, ainsi que de documents russes récemment accessibles. L'histoire, ici, dépasse l'oeuvre d'imagination par l'imprévu de l'action, la variété des incidents, la fantaisie des caractères ; elle relève du genre romanesque et pourtant elle ne fait que refléter la vie. Ce récit ne figure dans aucune édition des oeuvres de Mérimée actuellement disponibles en librairie.
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Voyage en Bretagne
Honoré de Balzac, Victor Hugo, Guy de Maupassant, Prosper Mérimée, Jules Michelet, Stendhal, Hippolyte Taine
- Pimientos
- 1 Juin 2004
- 9782912789426
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«Qui me dira si le soleil est plus beau à son lever qu'à son coucher ? Qui me dira de l'olivier ou de l'amandier lequel est le plus beau des arbres ? Qui me dira qui du Valencien ou de l'Andalou est le plus brave ? Qui me dira quelle est la plus belle des femmes ? Je vous dirai quelle est la plus belle des femmes : c'est Aurore de Vargas, la perle de Tolède.» Quatre captivantes nouvelles d'amour et de mort, par l'auteur de Carmen.